Note de la fic :
Publié le 19/09/2011 à 20:56:36 par Salmanzare
- Je me suis levé hier matin. Comme à mon habitude. Le réveil a sonné et j'ai sauté aussitôt du lit pour gagner la douche. Rien de mieux qu'une bonne douche chaude pour s'éveiller. Mais j'étais pas à l'aise. Loin de là. Impossible de mettre le doigt dessus mais une étrange d'impression de décalage. Comme si je n'étais plus à ma place. Pourtant l'eau était chaude. Suffisamment chaude pour me réveiller. Mais je me sentais mal ce matin là.
- Et alors ?
- La journée a continué. Le genre de journée semblable à des milliers d'autres. Je vais travailler, je croise les mêmes gens dans la rue, je m'arrête aux mêmes endroits, regarde les mêmes panneaux publicitaires. Eux ils changent parfois mais ça, ça me choque pas.
- Tant qu'ils restent à leur place ?
- Oui, tant qu'ils restent à leur place. Mais tout était à l'envers hier. Comme si on avait changé mon monde dans la nuit. Tu arrives à le percevoir du coin de l'oeil et quand enfin tu penses être devant, ça s'évanouit aussitôt. Tu sais, comme les rêves du matin que tu essayes de te rappeler en vain.
- Ca me rend dingue ça.
- Oui moi aussi ! Alors t'imagines mon état ? Ca traîne toute la journée. Je tire la tête, je regarde mes pieds et je réponds à peine aux gens. De toute façon ils semblent tous faux. Je me dis que je suis peut-être même encore en train de rêver. Je me pince donc ! Et je peux te dire que ça me fait mal.
- Tu rêves pas.
- Pas du tout non. C'est bien la réalité. Mais plus ma réalité. Pas celle que je connais. Je tourne le problème dans tous les sens dans ma tête. Je creuse. Et rien à faire. Mêmes les larmes finissent par me venir aux yeux ! Tu imagines ?
- Toute la journée ?
- Oui. Pas un instant de répit. Je peine à te l'expliquer, à mettre le bon vocabulaire dessus. C'est comme si pendant la nuit, on avait peint un univers en carton autour de moi. L'illusion est bonne, presque indicible mais pourtant il y a un petit truc que t'arrives pas à saisir mais qui te dit que y a un piège dans le coin.
- C'est toujours pas un rêve ?
- Assurément pas. Je reviens chez moi le soir. J'ai la tête en ébullition. Je me sens tellement fatigué. J'ai le goût de rien. Je m'assois sur mon clic-clac et allume la télé. Elle me déverse son flot d'image que regarde sans voir. Ca défile et moi j'attends. Je tente de m'accrocher, de retrouver un sens à tout ça et oublier que je suis déphasé. Les émissions défilent. Je mange machinalement. Dehors il fait nuit donc je ferme les volets. J'essaye de me rattacher du quotidien du mieux que je peux. Mais ça change rien. Tout est étrange. Je me traîne vers la salle de bain avant d'aller me coucher. Et c'est là que je comprends.
- Je t'écoute ?
- A côté de ma brosse à dents, elle a rajouté la sienne....
- Et alors ?
- La journée a continué. Le genre de journée semblable à des milliers d'autres. Je vais travailler, je croise les mêmes gens dans la rue, je m'arrête aux mêmes endroits, regarde les mêmes panneaux publicitaires. Eux ils changent parfois mais ça, ça me choque pas.
- Tant qu'ils restent à leur place ?
- Oui, tant qu'ils restent à leur place. Mais tout était à l'envers hier. Comme si on avait changé mon monde dans la nuit. Tu arrives à le percevoir du coin de l'oeil et quand enfin tu penses être devant, ça s'évanouit aussitôt. Tu sais, comme les rêves du matin que tu essayes de te rappeler en vain.
- Ca me rend dingue ça.
- Oui moi aussi ! Alors t'imagines mon état ? Ca traîne toute la journée. Je tire la tête, je regarde mes pieds et je réponds à peine aux gens. De toute façon ils semblent tous faux. Je me dis que je suis peut-être même encore en train de rêver. Je me pince donc ! Et je peux te dire que ça me fait mal.
- Tu rêves pas.
- Pas du tout non. C'est bien la réalité. Mais plus ma réalité. Pas celle que je connais. Je tourne le problème dans tous les sens dans ma tête. Je creuse. Et rien à faire. Mêmes les larmes finissent par me venir aux yeux ! Tu imagines ?
- Toute la journée ?
- Oui. Pas un instant de répit. Je peine à te l'expliquer, à mettre le bon vocabulaire dessus. C'est comme si pendant la nuit, on avait peint un univers en carton autour de moi. L'illusion est bonne, presque indicible mais pourtant il y a un petit truc que t'arrives pas à saisir mais qui te dit que y a un piège dans le coin.
- C'est toujours pas un rêve ?
- Assurément pas. Je reviens chez moi le soir. J'ai la tête en ébullition. Je me sens tellement fatigué. J'ai le goût de rien. Je m'assois sur mon clic-clac et allume la télé. Elle me déverse son flot d'image que regarde sans voir. Ca défile et moi j'attends. Je tente de m'accrocher, de retrouver un sens à tout ça et oublier que je suis déphasé. Les émissions défilent. Je mange machinalement. Dehors il fait nuit donc je ferme les volets. J'essaye de me rattacher du quotidien du mieux que je peux. Mais ça change rien. Tout est étrange. Je me traîne vers la salle de bain avant d'aller me coucher. Et c'est là que je comprends.
- Je t'écoute ?
- A côté de ma brosse à dents, elle a rajouté la sienne....