Note de la fic : Non notée
Turbulences Internes
Par : JetBlackStare
Genre : Réaliste
Statut : C'est compliqué
Chapitre 1 : Post-Traumatisé
Publié le 07/06/2011 à 22:56:46 par JetBlackStare
Hôpital Psychiatrique de Marly. 15h02. Chambre 409. 4 Septembre 2001.
Je me nomme Jack Bearell. Prononcez « Biwel ». Je viens d’une famille aisée, mes parents étaient chirurgien et dentiste. J’ai aussi terminé dans le domaine médical apparemment. Mais reste à savoir ce que je leur ai fait à tous. On est le 13 Juillet 1948, mais je m’en souviens comme si c’était hier. L’horreur des tranchées, le sang qui coule le long de mon bras, la vie qui s’éteint dans les yeux de mes amis. J’ai survécu à ces horreurs. On m’avait parlé de la guerre de 1914. C’était une guerre sans limite, où les gens se tuaient sans pitié. Eh bien je pense pouvoir dire que la deuxième était pire que la première. Tout ce rouge, tout ce noir. Je vois encore le regard du colonel Herdunsdt, qui me regardait droit dans les yeux, me menaçant de me tuer au moindre mouvement. Il aurait pu me tuer sans réfléchir, mais non, il m’a laissé en vie, tuant tous les autres devant mes yeux. Je sais, mon récit n’a ni queue ni tête, mais les idées s’enchaînent si vite dans mon esprit, et les souvenirs cauchemardesques remontent à mon cerveau à une vitesse hallucinante. Parlons-en des hallucinations, puisque je fais maintenant partie de cet hôpital psychiatrique, cet asile, ce sanitarium. Ca paraît beau de loin, ce bâtiment, grand, blanc, et propre. C’est comme un allemand. Sauf qu’à l’intérieur, il est sale, sadique, sans pitié et affreusement DEGUEULASSE. Il faut pas que je m’énerve. Mais quand je repense à ces corps entassés dans les tranchées, j’ai des envies de meurtres, ou de suicide, c’est selon. De meurtre envers ces sales allemands de merde, qui ont pourrit ma vie. Mes amis, ma fierté, mon espoir, ma famille. De suicide, car c’est ma faute si on a perdu. Si je m’étais battu jusqu’au bout, et si je ne m’étais pas enfuit, nous aurions été victorieux. Je ne reverrai plus jamais ma famille. Car cet asile est ma maison, le seul endroit ou je suis le bienvenu. Ah c’est vrai, vous ne savez toujours pas pourquoi je suis enfermé. Visions et Troubles de l’esprit post-traumatiques. Ca fait peur comme mot hein. Mais je ne sais pas si c’est un prétexte pour m’enfermer dans une chambre sombre 22 heures sur 24. Et je ne sais pas si c’est un prétexte pour me donner 14 cachets différents matin, midi, soir. Tout cela depuis 3 ans. Je ne suis pas fou. Et ils le savent, ceux qui m’enferment ici. Je ne cesse de le leur répéter. Mais comme la meilleure solution est souvent la plus simple, je souffre ainsi également de déni de folie. A croire que ces gens sont allemands.
Je vais cesser de vous parler des allemands, je vais plutôt vous parler de cet asile. Il s’appelle l’asile, ou plutôt « L’Hôpital Psychiatrique Saint-Joseph ». Drôle de nom, drôle de porter le nom d’un saint quand on voit ce que cet établissement fait subir aux patients. Il parait que certains patients se font tuer car ils ne sont pas gentils avec les infirmiers. C’est à se demander si ces « infirmiers » on reçu la moindre formation, ou la moindre éducation. Je connais une seule et unique personne sympathique dans cet endroit morbide. Xavier Merton, le directeur de l’établissement. Cet un homme charmant, qui nous comprend, et nous aide tous les jours à survivre. Il nous fait –comme tous les autres- comprendre qu’on est fous et irrécupérables, mais il est tout de même gentil, et ne le dit pas sur le même ton que les autres. Un ton serein, qui inspire la confiance et la sympathie. C’est un type bien, Xavier. Car nous sommes humains bordel, HUMAINS. On a beau être soi disant fous, parce qu’on a pas vécu les mêmes choses que les autres, mais non, on est quand même des tas de matière biologiques avec un esprit, un corps, et une ÂME. Une âme. Une âme. Elle est toujours en moi. Toujours. Je ne l’ai pas laissée à Herdunsdt. Elle est à moi. Et elle n’est pas à vendre. A moi. Moi.MOI.
Je me nomme Jack Bearell. Prononcez « Biwel ». Je viens d’une famille aisée, mes parents étaient chirurgien et dentiste. J’ai aussi terminé dans le domaine médical apparemment. Mais reste à savoir ce que je leur ai fait à tous. On est le 13 Juillet 1948, mais je m’en souviens comme si c’était hier. L’horreur des tranchées, le sang qui coule le long de mon bras, la vie qui s’éteint dans les yeux de mes amis. J’ai survécu à ces horreurs. On m’avait parlé de la guerre de 1914. C’était une guerre sans limite, où les gens se tuaient sans pitié. Eh bien je pense pouvoir dire que la deuxième était pire que la première. Tout ce rouge, tout ce noir. Je vois encore le regard du colonel Herdunsdt, qui me regardait droit dans les yeux, me menaçant de me tuer au moindre mouvement. Il aurait pu me tuer sans réfléchir, mais non, il m’a laissé en vie, tuant tous les autres devant mes yeux. Je sais, mon récit n’a ni queue ni tête, mais les idées s’enchaînent si vite dans mon esprit, et les souvenirs cauchemardesques remontent à mon cerveau à une vitesse hallucinante. Parlons-en des hallucinations, puisque je fais maintenant partie de cet hôpital psychiatrique, cet asile, ce sanitarium. Ca paraît beau de loin, ce bâtiment, grand, blanc, et propre. C’est comme un allemand. Sauf qu’à l’intérieur, il est sale, sadique, sans pitié et affreusement DEGUEULASSE. Il faut pas que je m’énerve. Mais quand je repense à ces corps entassés dans les tranchées, j’ai des envies de meurtres, ou de suicide, c’est selon. De meurtre envers ces sales allemands de merde, qui ont pourrit ma vie. Mes amis, ma fierté, mon espoir, ma famille. De suicide, car c’est ma faute si on a perdu. Si je m’étais battu jusqu’au bout, et si je ne m’étais pas enfuit, nous aurions été victorieux. Je ne reverrai plus jamais ma famille. Car cet asile est ma maison, le seul endroit ou je suis le bienvenu. Ah c’est vrai, vous ne savez toujours pas pourquoi je suis enfermé. Visions et Troubles de l’esprit post-traumatiques. Ca fait peur comme mot hein. Mais je ne sais pas si c’est un prétexte pour m’enfermer dans une chambre sombre 22 heures sur 24. Et je ne sais pas si c’est un prétexte pour me donner 14 cachets différents matin, midi, soir. Tout cela depuis 3 ans. Je ne suis pas fou. Et ils le savent, ceux qui m’enferment ici. Je ne cesse de le leur répéter. Mais comme la meilleure solution est souvent la plus simple, je souffre ainsi également de déni de folie. A croire que ces gens sont allemands.
Je vais cesser de vous parler des allemands, je vais plutôt vous parler de cet asile. Il s’appelle l’asile, ou plutôt « L’Hôpital Psychiatrique Saint-Joseph ». Drôle de nom, drôle de porter le nom d’un saint quand on voit ce que cet établissement fait subir aux patients. Il parait que certains patients se font tuer car ils ne sont pas gentils avec les infirmiers. C’est à se demander si ces « infirmiers » on reçu la moindre formation, ou la moindre éducation. Je connais une seule et unique personne sympathique dans cet endroit morbide. Xavier Merton, le directeur de l’établissement. Cet un homme charmant, qui nous comprend, et nous aide tous les jours à survivre. Il nous fait –comme tous les autres- comprendre qu’on est fous et irrécupérables, mais il est tout de même gentil, et ne le dit pas sur le même ton que les autres. Un ton serein, qui inspire la confiance et la sympathie. C’est un type bien, Xavier. Car nous sommes humains bordel, HUMAINS. On a beau être soi disant fous, parce qu’on a pas vécu les mêmes choses que les autres, mais non, on est quand même des tas de matière biologiques avec un esprit, un corps, et une ÂME. Une âme. Une âme. Elle est toujours en moi. Toujours. Je ne l’ai pas laissée à Herdunsdt. Elle est à moi. Et elle n’est pas à vendre. A moi. Moi.MOI.