Note de la fic : :noel:

Béhémoth


Par : Neiden
Genre : Action, Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Relents de mort


Publié le 15/05/2011 à 18:14:14 par Neiden

Les cris résonnaient encore dans son âme. Ses cris horribles qui le poussaient à s'éloigner de plus en plus... Ceux de ses ennemis qu'il fuyait... Ainsi que ceux de sa famille qu'il avait abandonnée...

Mais il n'avait pas le choix... Fuir, il devait fuir. Fuir dans la forêt. Sauver sa peau, mais aussi La sauver...

Un hurlement derrière lui. L'une de ses créatures qui accompagnaient ses ennemis lui sauta dessus. Un éclair nacrée et ses viscères vinrent se mêler aux feuilles jonchant le sol...

L'homme toussa. Du sang coulait de sa bouche... La bête avait eu le temps de le frapper au ventre, lui arrachant deux côtes. Une plaie grave, sûrement mortelle...

L'homme rit. Il allait mourir, il allait enfin en être débarrasser... Oui... Il allait rejoindre sa famille et leur demander pardon pour sa lâcheté. Oui.... Il allait L'abandonner ici et prier pour que nul ne La trouve. Et si cela arrivait quand même, et bien... Les malheurs que Son futur propriétaire connaîtrait ne le concernaient pas.

Il avança une main vers la plaie. Il hésita. Même après avoir perdu sa famille, il hésitait encore à La quitter. Pourtant elle continuait à le regarder, à le narguer de ses yeux d'émeraudes...

L'homme ferma les yeux, revit la tête décapitée de sa fille, réentendit sa femme suppliant qu'on épargnât son bébé et le rire du soudard qui broya la tête du bambin avant d'égorger sa mère. Une larme coula sur sa joue. Il n'avait pas à hésiter. Il devait en finir. Il plongea sa main dans la plaie, attrapa le premier organe et tira dessus en espérant qu'il soit vital.

Son sang vint rejoindre celui de la bête, mais il ne le remarqua pas. Autour de lui, tout disparaissait, que ce soit les cris, les souvenirs ou Ses yeux, tout s'effaçait... Une silhouette nappée de lumière apparut, l'aida à se relever et l'emmena vers sa famille.

Le temps passa et nul ne trouva son corps. Les hivers, les pluies, les sécheresses et les insectes ne laissant de lui qu'un squelette.
Un incendie se déclara non loin de la forêt, les flammes atteignant bientôt les majestueux arbres. Miraculeusement, nulle d'entre elles n'atteignit le squelette.
Un appel. Un enfant cherchait son chien qu'il avait perdu dans l'incendie. Il arriva devant le corps, mais ne le vit pas. Il ne voyait que ce que ce que les os tenaient toujours. S'avançant, il La ramassa, ses yeux brillant de convoitise comme bon nombre de Ses anciens propriétaires, tandis que l'éclat d'émeraude des Siens se ravivaient...

Le vent se mit à souffler, faisant légèrement ployer la cime des arbres. Un vent portant des relents de mort... Elle se réveillait et nul ne pourra être sauvé.


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