Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Chroniques d'une apocalypse


Par : Bibah
Genre : Horreur, No-Fake
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2 : Lily


Publié le 28/08/2010 à 16:01:36 par Bibah



Mercredi 12 décembre 2012 - Lycée d'Arras - Nord de la France

Putain encore une matinée au lycée. Ça serait tellement simple de rester à la maison, aller sur mon petit forum et me marrer sur un chat de geeks. Mais non, je dois bouger pour tailler une bavette avec Staline et Pythagore. Allez, à midi je sortirais d'ici, et je pourrais enfin être libérée de cette prison sans barreaux.
Tiens y a un des débiles de ma classe qui vient d'aller à l'infirmerie, tout ça pour rater du cours.
N'importe quoi, et un deuxième et un troisième. Mais ils ont quoi, ils se sont passé le mot avant le cours ou quoi? Bref, vivement que cette cloche sonne! Mais pourquoi la grille n'est pas encore ouverte?
Bon on est plus que quatre dans la salle, le prof semble un peu pâle. Il commence à cracher du sang, tuberculeux de mes deux! T'avais qu'à te laver.
Eh enfoiré pourquoi tu mords Léo? Mais il se passe quoi? J'essaye de mettre le plus d'obstacle entre lui et moi et je pars, courant le plus vite possible. On dirait des malades, oui c'est ça! Une maladie qui rend fou! L'infection semble se propager lentement, il faudrait que je puisse partir avant que ça ne prenne de l'ampleur.
Dans ma fuite je vois Sarah bloquée par trois de ces malades. Un de ces connard commence à la prendre pour son déjeuner, je ne sais quoi faire, par chance ces bons à rien de techniciens de surface on laissé un balais dans un coin. Je frappe de toutes mes forces le crâne d'un des assaillants, il s'écroule sous le choc. Mais pourquoi cette conne au lieu de me remercier elle me gueule dessus? Et vas y que je t'aide pour rien. Eh mais elle m'attaque. Je lui fais connaître le même sort qu'à l'autre infecté. Mais mon balais commence ne plus être d'accord avec son utilisation. Je ne vois pas d'autres moyen qu'un fuite pure et simple.
Je jette mon balais et j'essaye de courir vers la sortie.
Mais ce que je vois en ouvrant la porte est pire que tout ce je pouvais imaginer, les pauvres fous qui ont essayés de fuir se sont tous fait dévorés jusqu'aux os. Je referme vite la porte en priant qu'ils ne m'aient pas vu. J'essaye de bloquer un maximum l'entrée, c'est une chance qu'elle ne s'ouvre que vers l'intérieur, puis je pars à la recherche de survivants.
Je ne peux pas être la dernière personne vivante dans ce lycée! Je parcours l'établissement, en essayant d'éviter un maximum les malades, heureusement ils sont très lents et leurs sens semblent très peu développés.
Mais, ces gars la bas, ils sont humains, du moins autant que moi! Je les rejoins, ils m'expliquent qu'ils cherchent à nettoyer un peu l'établissement, un autre groupe de survivants se repose dans une salle bien gardée. Je les talonne dans leur quête de purification du lycée. Une fois le rez-de-chaussée un peu plus saint et une fois toutes les entrées barricadées on remonte rapidement dans la base des survivants.
Il s'agit de la salle des professeurs. Par chance elle est spacieuse, il y a de la nourriture et surtout la porte est blindée. Mais pourquoi ces assistés de prof avaient-ils autant de luxe? Aucun élève n'était rentré dans cette salle auparavant. Il est finalement dix-sept heure trente. Je crois sincèrement que je finirais ma vie dans ce lycée de merde.
Vers dix-neuf heure on commence à manger, chacun fait très attention à ce qu'il prend, on désire quand même avoir assez de nourriture pour survivre. A vingt-et-une heure la fatigue se fait ressentir, on met en place des tours de garde à deux avec des roulements tous les deux heures.
A cinq heure c'est à moi, je me retrouve avec Horace. Un gars un peu spécial, assez grand et robuste il est néanmoins calme et raisonné. Alors vérifiant que tout le monde dort bien il sort un petit sachet de sa poche et commence à rouler une étrange cigarette. Il commence à l'allumer et à fumer et il me propose sa drogue, en temps normal j'aurais refusé évidemment mais je ne veux pas mourir idiote.
J'aspire la fumée et je ressens alors comme une brûlure le long de ma gorge et je sens que mes poumons vont lâcher. Mon équipier de fortune me regarde avec un sourire moqueur puis il me dit "Toi tu ne dois pas fumer souvent". Je réitère l'opération une seconde fois, même sensation même si j'ai réussi à contenir ma toux, je lui rend. C'est étonnant à quelle point ça semble naturel de fumer pour lui, oh j'ai la tête qui tourne. C'est incroyable comme je me sens sereine. Il m'explique que quand il est stressé c'est le meilleur remède qu'il connaisse. Je veux bien le croire.
Très vite, on se met à parler de tout et de rien, et c'est alors que vint la fin de notre tour. On réveille les deux veilleurs qui passent après nous puis on prend tout les deux la place qu'il restait.
Je sens que cette nuit sera très courte.

Jeudi 13 septembre 2012 - Lycée d'Arras - Nord de la France

Je me suis réveillée à dix heure trente, comme par hasard j'étais la dernière debout. Je me recoiffe tranquillement et je me dirige vers les autres. Un groupe de gars est parti pour chercher des objets qui pourraient nous aider, au mieux de la nourriture. Ils sont justes cinq, Horace est parti avec eux. J'espère qu'il ne lui arrivera rien.
Bon j'essaye d'allumer la télé mais toutes les chaînes sont suspendues. Je crois que cette vie, enfin que cette survie sera plus ennuyante que ce que je m'imaginais. J'essaye de discuter avec les autres mais ils semblent froids et ne montrent pas l'envie de converser avec moi.
Horace, dépêche toi de rentrer s'il te plait.
Ça fait une heure et il ne sont toujours pas rentrés! Et si il était arrivé quelque chose? Bon je ne veux pas y penser.
C'est alors que quelque chose frappe à la porte. C'est eux enfin! Pourquoi je me sens si soulagée? Ils ramènent des sacs de nourriture et d'autres choses utiles tel que des piles ou encore des petites lampes. Horace se dirige vers moi, il semble de bonne humeur et je crois que c'est une maladie contagieuse. Rien qu'à voir son grand sourire je ne peux m'empêcher de moi-même me sentir un peu plus joyeuse.
Il semble si léger, quand on le regarde on dirait que rien n'est arrivé. Comment fait il pour être si serein?
L'après-midi passe lentement mais sûrement mais c'est le soir que tout s'arrête et quand l'obscurité vous guette vous savez qu'il n'y a aucune cachette et qu'à tout moment il faudra presser la gâchette.
En parlant de gâchette, je ne sais pas comment il l'a eu mais Eric se promène avec un flingue dans le pantalon. Il est vraiment flippant ce gars, je ne sais pas si il va tirer sur ces choses ou s'il va nous tuer dans notre sommeil.
Le repas se fait dans le silence, dans les regards on sent que personne n'a confiance.
Après avoir finit mon maigre dîner je vais me poser dans un coin, je sais que je ne sais pas se que je vais devenir. Je vais sûrement mourir, mais quand?
Ce soir personne n'arrive à dormir, nous sommes tous allongés dans le noir à attendre notre tour de garde.
A trois heure je me lève, Horace fait de même. On fait signe à ceux qui nous précèdent qu'ils peuvent aller dormir. S'en suivit la même scène qu'hier soir. Deux trois lattes, une toux digne d'une tuberculeuse et une discussion sans queue ni tête et s'en vient alors le moment de dormir.
Pourquoi ne pas dormir près de lui?

Vendredi 14 décembre - Lycée d'Arras - Nord de la France

Quelle putain de journée ennuyante, on ne peut pas sortir mais à l'intérieur c'est aussi mort qu'un camp de concentration ici. On joue aux cartes, on écoute de la musique, en somme on s'ennuie comme un jour de pluie dans la maison de campagne de mes fossiles de grands-parents.
Dire qu'il est déjà vingt heure, tiens c'est quoi ce bruit? Une voiture? Mais qu'est-ce qu'il fait ce con? Mais ce gars qui sort avec une batte je le connais. C'est Gauthier! Ce gars à osé m'humilier devant tout le lycée avec des photos qu'il a eu je ne sais ou! Haha ce connard espère rentrer, laisse tomber mec on a tout barricadé tu ne pourra jamais nous rejoindre.
Oh tu t'es fait mordre, mon pauvre!
On se reverra en enfer pauvre con! Bon allez je vais aller dormir un peu, histoire de pouvoir tenir mon tour de garde. Je me pose à côté d'Horace et je commence à tomber dans les bras de Morphée.
A 1h00 il me réveille et nous poursuivons notre rituel d'une discussion autour d'une de ses cigarettes si spéciales.

Samedi 15 décembre - Lycée d'Arras - Nord de la France

Putain Eric pourquoi t'as fait ça merde! Pourquoi t'as ouvert cette putain de porte? Voila que je suis obligé de fuir avec ma crosse de hockey pour échapper à ces infectés. Heureusement qu'Horace est avec moi. Je le suis, je ne sais pas ou nous allons mais je vais avec lui. C'est étrange mais j'ai confiance en lui.
Oh putain! On est cernés. Mais pourquoi tu me prends le bras Horace? Lâche moi enfoiré! Eh non pourquoi tu m'envoie vers eux?
Putain je te faisais confiance! Vas y sauve bien ta peau! Gauthier? C'est toi Gauthier? Non… Ne me fais pas ça… Pardonne moi! Pardonne moi s'il te plais!
Aie! Tu me fais mal! Arrête ça! Arrête s'il te plait…

Un jour comme les autres

Tu es la, je t'ai enfin retrouvé sale traître. Tu croyais pouvoir t'en sortir comme ça? Que tu as l'air doux dans ton sommeil. Sache que ce sommeil restera éternel mon pauvre petit Horace.


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