Note de la fic :
Survie
Par : Arod
Genre : Horreur, Action
Statut : C'est compliqué
Chapitre 4 : 18 août 2013 Deuxième Partie
Publié le 14/02/2011 à 17:28:59 par Arod
18 août 2013 Deuxième partie
Il est seize heures, je suis dans ma chambre. J'ai toujours très mal au ventre, et je suis fatigué. J'ai les idées claires maintenant, mais on dirait que c'est le corps qui ne suit pas. C'est comme si j'étais en dépression physiquement... Bref. Il faut que je parte. J'ai envie de me tirer d'ici. Mais je dois écrire, j'ai promis.
Ce matin, c'est avec un mouchoir sur le nez que je suis redescendu. Là, j'ai ouvert toutes les fenêtres, espérant aérer un peu cet air vicié qui commençait à stagner. Puis j'ai repris mon pénible travail dans le jardin. J'ai creusé un grand trou d'environ trois mètres sur trois, et il était onze heures quand j'ai fini. J'étais dans la tombe, le niveau du sol m'arrivait à la taille. Ça m'a semblé satisfaisant. À défaut d'avoir des cercueils, je savais que je devrais porter les cadavres et les déposer, et creuser trop profondément m'aurait posé problème. Je suis sorti du trou, puis je suis retourné dans la cuisine. Là, j'ai aspergé un torchon de vinaigre avant de me l'attacher autour du cou. Puis j'ai fait face à l'horrible tâche qui m'attendait.
J'ai commencé par mon père. Il était certainement le plus lourd des quatre, mais je voulais m'occuper de lui en ayant toutes mes forces. En le gardant pour la fin, je risquais de le faire tomber, ou pire, de ne pas arriver à le déplacer. Ce dont j'étais sûr, c'est que je ne voulais pas les séparer. Ils devaient être enterrés avant ce soir, tous ensemble. Je me suis penché vers lui, et j'ai passé une main sous ses genoux, une autre sous son cou. Plus tôt, j'avais enroulé les corps dans des draps blancs. Ça m'évitait de voir leurs visages, et les éventuels dégâts causés par les insectes. Alors que je le transportais tant bien que mal, j'ai cru entendre des bourdonnements indignés, mais j'ai essayé de penser à autre chose. Mon boulot au soleil m'avait bien crevé, et c'est en soufflant comme un bœuf que je suis arrivé au trou. J'ai déposé le cadavre de mon père à côté, puis j'ai sauté dans la tombe. Je l'ai ensuite saisi sous les bras, et j'ai tiré doucement pour qu'il ne tombe pas trop lourdement près de moi.
Puis j'ai fait de même avec mon frère, ma mère et ma sœur. Dans cet ordre. Ça n'a pris qu'une demi heure, mais j'ai eu l'impression que ça faisait des mois que je marchais. Chaque pas avec mon funeste chargement dans les bras était un supplice... Mais j'y suis arrivé. J'ai lancé un regard maussade vers les quatre paquets blancs alignés dans la tombe, avant de reprendre ma pelle. Là, j'ai pensé que j'étais certainement le seul de la famille à avoir pu faire ça. Si le survivant avait été un de mes parents, je suis presque certain qu'il se serait donné la mort immédiatement. Quant à ma sœur, à supposer qu'elle ne soit pas morte de terreur, elle n'aurait jamais pu nous porter, mon père et moi. Et Alexandre... Peut-être. J'ai imaginé dans quel état d'égarement il aurait été...
Au moment de lancer la première pelletée de terre, je me suis arrêté. Ne devait-on pas prononcer un discours, avant de faire ça ? Je n'ai jamais assisté à un enterrement, mais j'ai lu des bouquins, et il paraît que ça se fait.
Sur le coup, j'étais pas particulièrement plus triste que la veille. Je crois que le gros de mon chagrin était passé. Je n'avais plus qu'une envie : refermer la tombe sur eux. Mais j'ai dégluti avec difficulté, et j'ai dit : « Euh... Papa, maman... Alice, Alexandre. Je... Je vous aime. Dormez bien. »
Puis je les ai recouverts de terre. Je sais qu'il est impossible de ne penser à rien, mais je crois que j'en étais bien capable, à ce moment là. Je me suis simplement contenté d'effectuer les mêmes mouvements mécaniques, et à midi, j'avais terminé. Je n'avais aucune idée de comment fabriquer une pierre tombale, ou une simple croix en bois assez robuste pour résister à la pluie et à la neige. Je suis donc retourné dans le garage pour voir ce dont j'avais à ma disposition. Je n'ai pas souvent bricolé, scier des trucs, clouer des planches et tout ça, c'est pas mon truc. Mais fallait bien commencer un jour.
Mon père gardait pas mal de bois, et j'ai choisi deux planches qui me paraissaient dures. Après avoir déniché un marteau et des clous, j'ai fabriqué ma croix. Elle était plutôt petite, une cinquantaine de centimètres. Sur l'établi de mon père, j'ai trouvé son couteau. Un vieux machin donné par son père, qui l'avait lui-même reçu de son propre père. Le manche était sale et usé, mais la lame bien entretenue. Avant de graver quoi que ce soit, je me suis rendu compte que j'ignorais comme écrire « Ci git, ou ci gît ».
Pendant un instant, j'ai eu l'idée d'aller voir sur Internet, mais j'ai eu un sourire amer en repensant à ma situation. Je me suis décidé.
Papa – Maman – Alexandre – Alice
J'ai soufflé sur mon ouvrage, et l'ai trouvé grossier. Je n'ai pas pleuré, mais une pointe de chagrin m'a brusquement transpercé. Je suis sorti à pas lourds, et j'ai planté ma croix le plus profondément que j'ai pu. « Bon, ça sera comme ça sera » ai-je pensé tout haut, avant de m'éloigner.
J'ai pris une fourchette et des raviolis froids dans le frigo, et je suis allé affronter le calme de l'extérieur : j'ai mangé assis sur les escaliers devant ma maison. Le repas n'a pas duré longtemps, je n'avais pas particulièrement faim. Mais je suis resté assis là pendant au moins deux heures. L'ombre m'a protégé du soleil, et j'ai médité.
Je me suis souvent posé des questions sur tout... Sur ma vie, et ce qu'il se passerait après ma mort. Je crois qu'on l'a tous fait un jour. J'avais même imaginé ce que je ferais s'il m'arrivait une situation semblable, où je serais seul sur terre. Je m'étais demandé avec amusement s'il y aurait encore l'électricité, où si un barrage désormais non surveillé déborderait et m'engloutirait en moins d'un jour. Peut-être que les centrales nucléaires allaient surchauffer, sans plus personne pour appuyer sur le bouton ? Mais même avec ces interrogations, j'étais loin d'être prêt à vivre un tel truc.
Putain de merde. Durant ces deux heures, j'ai recommencé à penser. Je l'ai écrit plusieurs fois, mais depuis la mort de ma famille, j'avais l'impression d'évoluer dans un rêve, et la partie rationnelle de mon cerveau était comme impatiente de pouvoir revenir au premier plan pour remplacer cet état léthargique dans lequel j'étais. En gros, j'avais besoin de faire le point.
Bordel, que s'est-il passé ? Cette merde tombe du ciel, et en un jour, tout le monde y passe. Je crois pas aux coïncidence. D'abord les campeurs, puis la Russie... Puis nous. La mort s'est-elle propagée en cercle depuis le point d'impact ? Si oui, le cercle s'est-il arrêté à un moment ?
Il était même possible qu'il n'ait pas encore recouvert toute la planète. Peut-être y avait-il une famille coupée du monde en Amérique, ou au Pôle Sud, qui attendait dans la peur que la mort vienne la prendre... Qui a bien pu faire ça ? Est-ce une attaque d'origine humaine ? Ou extra-terrestre ? Et surtout, pourquoi suis-je le seul survivant du quartier ?
À ce moment là, je n'ai pas su quoi penser de mon cas. À ma place, comment la majorité des gens aurait réagi ? Auraient-ils été heureux d'être en vie ? Sans plus personne pour partager cette vie, je ne crois pas. Je ne voulais et ne veux pas me suicider, et je n'arrive pas non plus à souhaiter qu'une deuxième vague mortelle vienne chopper les récalcitrants et moi avec, même si je ne sentirais probablement rien. Je pense que c'est l'instinct de survie. Oui, j'étais plutôt content d'être en vie. Mais pourquoi moi ? J'ai alors cherché les différences que je pouvais avoir avec les autres membres de ma famille, et j'en étais à une allergie aux carottes quand je me suis traité intérieurement d'imbécile. C'est un miracle si je suis encore là, c'est tout. Puis j'ai pris peur. Et si j'avais été touché, moi aussi ? Mis à part la perte de toute ma famille un jour plus tôt, je ne me sentais pas particulièrement différent.
J'ai arrêté de me poser des questions sur le pourquoi du comment, et j'ai décidé ce que j'allais faire. Brusquement, la réponse s'est imposée à moi : je devais trouver les autres comme moi. Je ne pouvais pas être le seul survivant... J'ai repensé à l'auteur de la vidéo, près du point d'impact. Il ne paraissait pas particulièrement affecté, alors que tous ses voisins tombaient comme des mouches. Les mouches. Encore des survivantes... Peut-être reste-t-il aussi quelques oiseaux, qui, comme moi, se demandent quoi faire ? À l'idée que d'autres êtres vivants soient dans la même merde que moi, j'ai ressenti une chaleur réconfortante.
Je dois trouver un humain vivant. Je dois lui parler, pour ne pas sombrer dans la folie. C'est urgent.
Je suis remonté dans ma chambre en vitesse, et avant de préparer quoi que ce soit, je suis venu écrire. Je dois m'organiser, je dois survivre. Je vais prendre un plan et de quoi me nourrir, et je vais partir. Je vais prendre les bombes de peinture de mon père, et laisser des indices derrière moi, pour qu'on me trouve. C'est bête, je repense à Will Smith. Il a dû attendre plus d'un an... Je deviendrai peut-être comme lui, à raconter ma vie à un chien ou à parler à des mannequins... Mais je vais me battre. Ce n'est pas fini. Je suis vivant.
Il est seize heures, je suis dans ma chambre. J'ai toujours très mal au ventre, et je suis fatigué. J'ai les idées claires maintenant, mais on dirait que c'est le corps qui ne suit pas. C'est comme si j'étais en dépression physiquement... Bref. Il faut que je parte. J'ai envie de me tirer d'ici. Mais je dois écrire, j'ai promis.
Ce matin, c'est avec un mouchoir sur le nez que je suis redescendu. Là, j'ai ouvert toutes les fenêtres, espérant aérer un peu cet air vicié qui commençait à stagner. Puis j'ai repris mon pénible travail dans le jardin. J'ai creusé un grand trou d'environ trois mètres sur trois, et il était onze heures quand j'ai fini. J'étais dans la tombe, le niveau du sol m'arrivait à la taille. Ça m'a semblé satisfaisant. À défaut d'avoir des cercueils, je savais que je devrais porter les cadavres et les déposer, et creuser trop profondément m'aurait posé problème. Je suis sorti du trou, puis je suis retourné dans la cuisine. Là, j'ai aspergé un torchon de vinaigre avant de me l'attacher autour du cou. Puis j'ai fait face à l'horrible tâche qui m'attendait.
J'ai commencé par mon père. Il était certainement le plus lourd des quatre, mais je voulais m'occuper de lui en ayant toutes mes forces. En le gardant pour la fin, je risquais de le faire tomber, ou pire, de ne pas arriver à le déplacer. Ce dont j'étais sûr, c'est que je ne voulais pas les séparer. Ils devaient être enterrés avant ce soir, tous ensemble. Je me suis penché vers lui, et j'ai passé une main sous ses genoux, une autre sous son cou. Plus tôt, j'avais enroulé les corps dans des draps blancs. Ça m'évitait de voir leurs visages, et les éventuels dégâts causés par les insectes. Alors que je le transportais tant bien que mal, j'ai cru entendre des bourdonnements indignés, mais j'ai essayé de penser à autre chose. Mon boulot au soleil m'avait bien crevé, et c'est en soufflant comme un bœuf que je suis arrivé au trou. J'ai déposé le cadavre de mon père à côté, puis j'ai sauté dans la tombe. Je l'ai ensuite saisi sous les bras, et j'ai tiré doucement pour qu'il ne tombe pas trop lourdement près de moi.
Puis j'ai fait de même avec mon frère, ma mère et ma sœur. Dans cet ordre. Ça n'a pris qu'une demi heure, mais j'ai eu l'impression que ça faisait des mois que je marchais. Chaque pas avec mon funeste chargement dans les bras était un supplice... Mais j'y suis arrivé. J'ai lancé un regard maussade vers les quatre paquets blancs alignés dans la tombe, avant de reprendre ma pelle. Là, j'ai pensé que j'étais certainement le seul de la famille à avoir pu faire ça. Si le survivant avait été un de mes parents, je suis presque certain qu'il se serait donné la mort immédiatement. Quant à ma sœur, à supposer qu'elle ne soit pas morte de terreur, elle n'aurait jamais pu nous porter, mon père et moi. Et Alexandre... Peut-être. J'ai imaginé dans quel état d'égarement il aurait été...
Au moment de lancer la première pelletée de terre, je me suis arrêté. Ne devait-on pas prononcer un discours, avant de faire ça ? Je n'ai jamais assisté à un enterrement, mais j'ai lu des bouquins, et il paraît que ça se fait.
Sur le coup, j'étais pas particulièrement plus triste que la veille. Je crois que le gros de mon chagrin était passé. Je n'avais plus qu'une envie : refermer la tombe sur eux. Mais j'ai dégluti avec difficulté, et j'ai dit : « Euh... Papa, maman... Alice, Alexandre. Je... Je vous aime. Dormez bien. »
Puis je les ai recouverts de terre. Je sais qu'il est impossible de ne penser à rien, mais je crois que j'en étais bien capable, à ce moment là. Je me suis simplement contenté d'effectuer les mêmes mouvements mécaniques, et à midi, j'avais terminé. Je n'avais aucune idée de comment fabriquer une pierre tombale, ou une simple croix en bois assez robuste pour résister à la pluie et à la neige. Je suis donc retourné dans le garage pour voir ce dont j'avais à ma disposition. Je n'ai pas souvent bricolé, scier des trucs, clouer des planches et tout ça, c'est pas mon truc. Mais fallait bien commencer un jour.
Mon père gardait pas mal de bois, et j'ai choisi deux planches qui me paraissaient dures. Après avoir déniché un marteau et des clous, j'ai fabriqué ma croix. Elle était plutôt petite, une cinquantaine de centimètres. Sur l'établi de mon père, j'ai trouvé son couteau. Un vieux machin donné par son père, qui l'avait lui-même reçu de son propre père. Le manche était sale et usé, mais la lame bien entretenue. Avant de graver quoi que ce soit, je me suis rendu compte que j'ignorais comme écrire « Ci git, ou ci gît ».
Pendant un instant, j'ai eu l'idée d'aller voir sur Internet, mais j'ai eu un sourire amer en repensant à ma situation. Je me suis décidé.
Papa – Maman – Alexandre – Alice
J'ai soufflé sur mon ouvrage, et l'ai trouvé grossier. Je n'ai pas pleuré, mais une pointe de chagrin m'a brusquement transpercé. Je suis sorti à pas lourds, et j'ai planté ma croix le plus profondément que j'ai pu. « Bon, ça sera comme ça sera » ai-je pensé tout haut, avant de m'éloigner.
J'ai pris une fourchette et des raviolis froids dans le frigo, et je suis allé affronter le calme de l'extérieur : j'ai mangé assis sur les escaliers devant ma maison. Le repas n'a pas duré longtemps, je n'avais pas particulièrement faim. Mais je suis resté assis là pendant au moins deux heures. L'ombre m'a protégé du soleil, et j'ai médité.
Je me suis souvent posé des questions sur tout... Sur ma vie, et ce qu'il se passerait après ma mort. Je crois qu'on l'a tous fait un jour. J'avais même imaginé ce que je ferais s'il m'arrivait une situation semblable, où je serais seul sur terre. Je m'étais demandé avec amusement s'il y aurait encore l'électricité, où si un barrage désormais non surveillé déborderait et m'engloutirait en moins d'un jour. Peut-être que les centrales nucléaires allaient surchauffer, sans plus personne pour appuyer sur le bouton ? Mais même avec ces interrogations, j'étais loin d'être prêt à vivre un tel truc.
Putain de merde. Durant ces deux heures, j'ai recommencé à penser. Je l'ai écrit plusieurs fois, mais depuis la mort de ma famille, j'avais l'impression d'évoluer dans un rêve, et la partie rationnelle de mon cerveau était comme impatiente de pouvoir revenir au premier plan pour remplacer cet état léthargique dans lequel j'étais. En gros, j'avais besoin de faire le point.
Bordel, que s'est-il passé ? Cette merde tombe du ciel, et en un jour, tout le monde y passe. Je crois pas aux coïncidence. D'abord les campeurs, puis la Russie... Puis nous. La mort s'est-elle propagée en cercle depuis le point d'impact ? Si oui, le cercle s'est-il arrêté à un moment ?
Il était même possible qu'il n'ait pas encore recouvert toute la planète. Peut-être y avait-il une famille coupée du monde en Amérique, ou au Pôle Sud, qui attendait dans la peur que la mort vienne la prendre... Qui a bien pu faire ça ? Est-ce une attaque d'origine humaine ? Ou extra-terrestre ? Et surtout, pourquoi suis-je le seul survivant du quartier ?
À ce moment là, je n'ai pas su quoi penser de mon cas. À ma place, comment la majorité des gens aurait réagi ? Auraient-ils été heureux d'être en vie ? Sans plus personne pour partager cette vie, je ne crois pas. Je ne voulais et ne veux pas me suicider, et je n'arrive pas non plus à souhaiter qu'une deuxième vague mortelle vienne chopper les récalcitrants et moi avec, même si je ne sentirais probablement rien. Je pense que c'est l'instinct de survie. Oui, j'étais plutôt content d'être en vie. Mais pourquoi moi ? J'ai alors cherché les différences que je pouvais avoir avec les autres membres de ma famille, et j'en étais à une allergie aux carottes quand je me suis traité intérieurement d'imbécile. C'est un miracle si je suis encore là, c'est tout. Puis j'ai pris peur. Et si j'avais été touché, moi aussi ? Mis à part la perte de toute ma famille un jour plus tôt, je ne me sentais pas particulièrement différent.
J'ai arrêté de me poser des questions sur le pourquoi du comment, et j'ai décidé ce que j'allais faire. Brusquement, la réponse s'est imposée à moi : je devais trouver les autres comme moi. Je ne pouvais pas être le seul survivant... J'ai repensé à l'auteur de la vidéo, près du point d'impact. Il ne paraissait pas particulièrement affecté, alors que tous ses voisins tombaient comme des mouches. Les mouches. Encore des survivantes... Peut-être reste-t-il aussi quelques oiseaux, qui, comme moi, se demandent quoi faire ? À l'idée que d'autres êtres vivants soient dans la même merde que moi, j'ai ressenti une chaleur réconfortante.
Je dois trouver un humain vivant. Je dois lui parler, pour ne pas sombrer dans la folie. C'est urgent.
Je suis remonté dans ma chambre en vitesse, et avant de préparer quoi que ce soit, je suis venu écrire. Je dois m'organiser, je dois survivre. Je vais prendre un plan et de quoi me nourrir, et je vais partir. Je vais prendre les bombes de peinture de mon père, et laisser des indices derrière moi, pour qu'on me trouve. C'est bête, je repense à Will Smith. Il a dû attendre plus d'un an... Je deviendrai peut-être comme lui, à raconter ma vie à un chien ou à parler à des mannequins... Mais je vais me battre. Ce n'est pas fini. Je suis vivant.
Commentaires
- Sheyne
14/02/2011 à 17:40:46
"Si vous entendez ce message, vous n'êtes pas seul !"
Mouahahaha
Sweet !