Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

A day in London


Par : jonyfic, maxarus
Genre : No-Fake
Statut : C'est compliqué



Chapitre 6


Publié le 08/01/2011 à 14:25:20 par maxarus

Un concours...
10 000 livres...

Je devais changer mes projets, et... je devais surtout aller voir Sam pour lui demander pourquoi personne ne m'avais prévenu pour cette histoire de concours .
C'est vrai que je n'avais qu'un seul jour dans cette radio mais, 10 000 livres, c'est une grosse somme . Il fallait que j'en parle Ă  Sam .

-Sam ? Demandais-je en entrant en trombe dans son bureau .

Le bureau Ă©tait vide .

-Euh... tu m'as entendu quand je t'ai dis que Sam était pas encore arrivé ?
-Ah ouais, euh... j'Ă©tais distrais, excuse moi ! Lui dis-je en rigolant .
-Ah ah ! Ok, bon et si tu m'aidais un peu, j'ai pas mal de disques Ă  ranger !
-Pas de problèmes ! Dis-je en souriant .

Je l'aidais donc à ranger le fouillis de notre cher studio, ils y avaient plusieurs paniers un peu partout remplis de pochettes de disques, une petite musique de fond se faisais entendre, c'était Wild Thing de The Troggs, Georges prenait tranquillement une petite pause café dans son cagibi qui lui servait d'auditoire à attendre que l'antenne ne lui revienne.
En enquêtant un peu et en farfouillant, j'ai réussi à trouver un petit tableau où était écris le nom des animateurs qui devaient passer à l'antenne à plusieurs moments de la journée avec leurs disc-jockeys, Big F passait le matin de 6H à 8H, je prends ensuite sa place de 8H à 11H, celui qui animait la tranche « midi » c'était Joe, je l'avais pas encore rencontré celui-là, à partir de 13H il laissait sa place au dénommé « Docteur Boyle », le roi du rock à ce qu'il paraît... c'est à 18H que Big F reprend l'antenne jusqu'à 21H et enfin Richard faisais une tranche Jazz jusqu'à minuit en compagnie de Sam qui l'accompagnait en incrustant des fois quelques perles psychédéliques .
Puis fin des émissions... c'était une petite mécanique bien huilée .
On avait mis un peu de temps à ranger, papiers par terre, pochettes vide à jeter et autres... en final je finissais justement pour prendre la place de Big F, bon je parlerais à Sam après ma quotidienne, je m'engouffrais dans mon bureau, et je m'asseyais sur ma chaise, l'air serein, de quoi devais-je parler déjà ? Ah oui ! La guerre du Vietnam... bon et bien quand faut y aller...

J’attendais quelques minutes le temps que Owen s'installe dans son repère, le décompte venait de s'afficher sur sa main, sans me regarder ses doigts s'enfoncèrent dans sa paume l'un après l'autre, il laissa son pouce le dernier en l'air puis il s'affaissa comme les autres . J'avais pris une grande inspiration puis je commençais mon petit spitch d’introduction :

-Bonjour Angleterre ! Ici Onc' John qui vous parle depuis son petit nid douillet en direct de Londres ! J'espère que vous avez bien dormi car je compte encore un fois jouer avec votre esprit !
Aujourd'hui... TinTinTin ! J'aimerais parler d'un sujet que je trouve vraiment sérieux, comme vous le savez loin très loin dans un petit pays se déroule une guerre, un petit pays du nom de Vietnam...

De l'autre côté, bien loin de la petite radio, un homme écoute avec la plus grande concentration ce que dit l'animateur . Assis sur un sofa, le transistor sur la table basse, l'homme plutôt massif tenait un verre à vin dans sa main, rempli .
Le décor était plutôt cossu, les fenêtres était protégés par des rideaux à ouverture italienne, ce qui envahissait la pièce d'une douce lumière, l'intérieur, plutôt confortable, était orné de meubles style 18ème siècle .
Pour l'homme assis face à son transistor, il ne s'agissait que de quelques élucubrations qui seront bien vite oubliés... mais très vite, l'animateur s'emporte, des gens appellent, le défendent ! Ils le défendent ! Comment cela est-il possible ? Cet homme venait de déclarer tout simplement qu'il ne voyait pas l'intérêt d'une guerre ! Attendez...

-Ce n'est pas possible... Disait l'homme en serrant son poing .
-Je ne vois tout simplement pas l'intérêt de donner une leçon à quelques pauvres paysans voulant défendre un lopin de terre ! S'indignait la voix métallique .
-Le petit salaud ! Hurla le mastodonte .

Courroucé, il se jeta sur son téléphone, fit un numéro aussi rapidement qu'il le pouvait et demanda aussitôt que « Jetson se grouille le cul de venir le rejoindre »

Après quelques secondes à peine, quelqu'un toqua timidement à la porte .

-Entre ! Entre ! C'est ouvert ! Pesta l'homme énervé
-Je... tu... tu m'as fais demandé ? Questionna un homme de taille et de poids moyen, plutôt jeune .
-Jetson ! Bordel ! Je suis tombé sur un petit con qui va entendre parler de moi ! Un salaud de la pire espèce ! Figure toi que ce chien galeux viens de dire que ce qui se passe au Vietnam n'est autre qu'une erreur !
-C'est un Anglais sûrement... les Anglais ne participent pas à la guerre, ils ne sont donc pas patriotes... soupira le jeune homme .
-Je ne me suis pas cassé le cul sur une de ces putain de plages française à me faire tartiner l'arrière-train par les boches pour entendre ces conneries ! Nous avons libéré leur pays ! S'exclama t'il sur chaque mots
-Je sais... je sais . Et tu penses faire quoi ? Demanda son compère .
-Je ne suis pas le premier débile venu, oh ça non ! Il va entendre parler de moi ! Je vais appeler cette radio et leur chier dans les pompes !
-C'est tout ?
-Quoi ? Demanda le grand homme presque indigné .
-Sérieusement... tu crois pas qu’ils recommenceront après ?

Le vétéran se tût, s'approcha doucement de son ami et lui demanda :

-Et tu pense Ă  quoi ?
-Il mène bien les foules ton prophète ?
-Il a pas l'air d'être encore trop connu mais ça va venir, mais oui... sinon il était bien appuyé...

Jetson eut un petit rire, il toussota comme pour prendre la parole puis :

-Écoute, attends encore un peu, cette petit graine va devenir un splendide arbre fruitier et nous allons bientôt en récolter la semence...
-Oh... toi tu as un plan derrière la tête ! Ricana le vétéran
-Tout Ă  fait... affirma Jetson avec un petit sourire en coin .




Ça y est, je venais de faire ma quotidienne... les gens n'avaient pas eut vraiment d’avis extrêmes, chacun étaient un peu partagé mais personne ne m'avais dis quelque chose de méchant ou de dégradant donc j’avais rempli le pari normalement .
En sortant de mon petit cocon après 3 heures de turbin, Sam m'attendait, assis sur une table en face de moi, Richard aussi était là, adossé contre un mur, l’air songeur en me regardant .

-Le Vietnam ? Me demanda Sam .
-Pardon ?

Sam s'approcha de moi, il posa une main sur mon épaule et commença :

-Moi, je veux bien que tu fasses ton petit effet, c'est bien pour la radio, mais lĂ ...
-Ça s'appelle « Aller un peu loin »... Reprit Richard en sortant de sa position et en s'allumant une cigarette .
-Ouais, voilà, encore heureux qu'on soient en Angleterre parce que, aux États-Unis, tu te serais fais lyncher...
-Les types qui dénigrent le côté patriotique dans une situation comme celle-là, ça s'appelle du suicide Jeff, s'exclama Richard, je sais que tu veux faire bien, mais t'est pas non plus Malcolm X !
-Vous avez raison, je me suis laissé prendre au jeu...

Un grand silence s'installa dans la pièce, Sam avait l'air un peu triste, il avait toujours la main sur mon épaule .

-Écoute, je vais pas te virer, mais... je veux que tu fasses gaffe à l'avenir, le gouv' est vraiment très à cheval sur les moyens de communications et donc bon, je n'aimerais pas expliquer aux autres que la radio ferme parce qu'on a dit trop de conneries, ok ? Me dit-il finalement avec un petit sourire .
-Ne t'inquiètes pas Sam, je ferais gaffe, merci de me laisser une chance .

Il se remit à sourire mais plus timidement cette fois, Richard passa près de moi et me tapota le dos en rigolant .
J'étais sauvé...


Ma journée de boulot terminée, je rentrais vers mon nouveau chez moi, à pied comme d'habitude, quand je me rendis compte soudain d'avoir oublié quelque chose...

-Le concours ! M'exclamais-je en me tapant le plat de la main sur le front, j'ai oublié ce putain de concours !

Ni une ni deux, je retournai au studio, je n'étais pas parti depuis longtemps, j'espérais y retrouver Sam, peut-être était-il parti... il faut à tout pris que je lui parle .

Je rentrais en trombe dans la radio et piqua tel une biche en fuite vers mon objectif qui Ă©tait son bureau .

-Sam ? M'exclamais-je en entrant essoufflé mais encore plus motivé que ce matin .
-Oui ?

Hallelujah !

-Sam, je voulais savoir pourquoi on ne m'avait pas dis pour le concours de ce soir...
-Ah ? Et bien parce que, les inscriptions sont faites depuis 3 jours... désolé mais tu n'étais pas encore là mon vieux ! Dit-il en rigolant .
-Oh... merde...
-Bah c'est pas grave, et puis de toute façon, beaucoup d'animateurs se disputent la partie tu sais ? C’est pas vraiment le prix qui les intéressent on dirait, mais plutôt d'être reconnu meilleur animateur de Londres !
-De... Londres ? Dis-je bouche-bée .
-Il n'y a pas que notre radio qui participe Jeff ! Le concours est organisée par la BBC, plusieurs radios du coin sont là, mais aussi quelques radios venant de Birmingham, Liverpool, Manchester, et une ou deux de Portsmouth et de Brighton, c'est Big F qui va représenter notre étendard !
-Bon... je crois encore que j'ai bien eu les yeux plus gros que le ventre ! M'exclamais-je comme pour moi-mĂŞme .
-Par contre... si cela t'intéresse... commença t'il avec un air goguenard .
-Oui ?
-Big Test Radio... nous donc, préparons un petit concours, 4 places pour le concert de Cherub Rock sont à gagner, ça sera un petit concours sympa pour les gars de la radio .
-Pourquoi pas ? Que faut-il faire ?
-C'est un petit questionnaire musical qui va avoir lieu dans quelques jours en direct, le gagnant remporte les places donc .
-Je pense que je vais participer, pour voir un peu ou cela mène .
-Pas de problème ! Bon je pense que je vais allez voir ce que fais Owen, il doit me réparer une table d'enregistrement ce fainéant ! S'exclama t’il en me faisant un petit clin d’oeil .

Je rentrais chez moi après ce petit épisode, avec le bruit d'enfer de la porte je n'eus même pas le temps de dire que j'étais là que un nain extrêmement rapide se jeta sur moi, je m'étais juste baissé pour refaire le nœud d'un de mes souliers .

-A moi ! On m'attaque !
-Ah ah, tu n'iras nul part je te garde maintenant ! Disait le petit homme en forçant sa voix .
-Pitié puissant seigneur, je n'ai rien fait !
-Ne vous inquiétez pas je suis là ! Disait une voix un peu plus loin, grand seigneur votre bain est près .
-Ah ah ! Je reviendrais te châtier après ! Puis le petit gars s'en alla en courant dans la direction opposé .

Je me remis debout lentement, mon père venait vers moi et me salua :

-Alors cette journée ?
-Très bien ! Je me suis fait un peu remonté les bretelles parce que j'ai parlé de quelque chose que je n'aurais peut-être pas dû mais à part ça... tout va bien .
-Ah ? Qu'est-ce que tu as dis de si important ? Me demanda t'il sur un ton léger .
-Oh... rien, dis je en me dirigeant vers la cuisine, j'ai juste parlé du Vietnam, et j'avoue avoir étais un peu agressif...
-La guerre du Vietnam ?
-Onh onh... Dis-je la bouche prise par le goulot d'une bouteille de bière .
-Oh Jeff... soufflai mon père en s'asseyant sur son gros fauteuil .
-Je pense que tu va vouloir me faire un sermon non ?
-Ce qui se passe là-bas est ,bien sûr quelque chose de bizarre, mais... on ne peut pas se mettre à la place des gens là-bas !
-On tue des gens par paquets de dix...
-Des Américains se font tuer aussi je te rappelle !
-Ce sont les civils qui sont le plus touchés .
-Et bien, si tu pense ça, tu n'as qu'a y aller ! S'exclama t’il en pestant .
-Oh je t'en prie hein ! Je sais que ça doit pas être tout rose mais c'est trop facile de dire ça ! Les Américains sont en train de tester leurs nouveaux joujoux !
-C'est grâce aux Américains que tu est né Jeff... c'est eux qui ont libéré l'Europe, et j'ai eu l'honneur et la chance de me battre à leurs côtés...

Je pris une longue gorgée de ma bière, puis dans un soupir je lui répondais :

-Cette guerre a duré trop longtemps…
-Amen...

Après cette discussion, la suite de la journée fut assez peu intéressante, nous avons passé tout les trois la journée dehors à visiter Londres, mon père jouait le guide pour amuser Max, je pense qu'il ne lui avais pas encore dit pour la parenté, je lui laissais le temps, c'était quelque chose qui pouvait passer très bien comme très mal .

On verra demain donc ...


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