Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Dérèglement et fin...


Par : Sion
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2 : Eveil


Publié le 21/12/2010 à 10:19:06 par Sion

Lorsqu'il se réveilla, la première chose qu'Ivan ressentit fut le froid mordant ses os au travers de la trop fine couche de pulls. Ce contact glacial lui rappela de nombreuses choses, notamment qu'internet ne marchait plus et qu'il ne pouvait donc pas monter son worgen mage. Et, comme chaque matin depuis le début de la neige, le jeune nolife ne put retenir une larme à cette idée. Afin de retarder un peu son retour dans un monde dénué d'ordinateur, le jeune homme tendit les bras pour tirer ses couvertures. Ne les trouvant pas, pas plus que son lit d'ailleurs, il ouvrit les yeux. En regardant autour de lui, il vit qu'il ne se trouvait pas près de son lit, ce qui excluait l'hypothèse d'être tombé durant son sommeil, mais près de la fenêtre, à travers laquelle il put voir, en se redressant, ce qui restait du village.

D'après ce qu'il pouvait en juger de sa fenêtre, sa maison était l'une des rares encore debout. Certaines bâtisses avaient perdu un morceau de façade, tandis que d'autres avaient tout simplement disparu. Et, au centre, se trouvait un cratère entouré d'une étrange lumière bleue.

En regardant cette dernière, cela lui revint. La veille, le ciel s'était enfin dégagé. Et, au milieu de l'étendu céleste, une sphère de lumière bleue était apparue. Ce dernier détail paraissait moins étonnant aux yeux d'Ivan que le fait que les nuages étaient enfin partis. Après tout, il avait toujours été convaincu que les Hommes n'étaient pas les seuls êtres intelligents dans l'univers. Puis, cette sphère avait explosé.

Se demandant si le ciel avait retrouvé son aspect normal, Ivan le regarda et fut soulagé de pouvoir apercevoir le Soleil. Les nuages étaient partis et internet allait donc peut-être pouvoir revenir. Regardant de nouveau l'astre du jour, il se rappela que sa fenêtre était situé plein nord et que, par conséquent, il lui était normalement impossible de voir le Soleil par celle-ci. Cette idée balaya son soulagement, l'emplacement inhabituelle du Soleil l'inquiétant.

Un bruit le tira de ses réflexions. Recherchant la source sonore, il vit, dans son jardin, le cadavre d'un clodo, ce qui ne l'ému point, certains parmi ces derniers ayant refusé l'aide des braves gens et étant donc mort de froid. Par contre, cela le dégouta que quelqu'un ait pu mettre un cadavre dans le jardin de sa maison. Le bruit se répétant, Ivan remarqua que le clodo avait le ventre ouvert et qu'une sorte d'animal avait la tête plongée dedans. En voyant ce spectacle, le nolife laissa échapper un petit cri.

La bête releva la tête, permettant à sa future proie de la contempler. Elle ressemblait vaguement à un chien, bien que ces derniers n'avaient généralement pas quatre mandibules, un poil luminescent, des oreilles de chauves-souris ou encore des griffes démesurément longues. De plus, d'après ce qu'en savait Ivan, ils étaient incapables de grimper aux murs, contrairement à la bête qui, comme le jeune homme s'en rendit compte avec effroi, en était capable en planant ses griffes dans les briques. Ne préférant pas regarder la vitesse à laquelle le prédateur était capable de grimper, le jeune homme tourna les talons pour fuir dans la chambre de ses parents, espérant trouver du réconfort auprès de ces derniers, ou en tout cas auprès du revolver de son père.

Il lui fallut environ dix secondes pour atteindre la porte de la chambre de ses parents. Il fallut le même temps à la bête pour arriver à la fenêtre de celle du garçon. Ce dernier ouvrit la porte et pénétra en courant dans le lieu où ses parents se reposaient. Regardant autour de lui, il remarqua que ceux-ci avaient disparu, comme le mur du fond d'ailleurs. Mais, reléguant cela au deuxième plan, il alla jusqu'à la table de nuit de son père pour y prendre le revolver, Ivan remerciant le ciel que la paranoïa de son père l'obligea à laisser l'arme chargée.

La bête était déjà entrée dans la chambre. Ivan tira. Le vase posé à droite de la créature explosa, mais cette dernière était, malheureusement indemne. Le jeune homme maudit ces jeux qui lui avaient donné l'illusion stupide que tirer était chose facile. Visant de nouveau, il appuya de nouveau sur la gâchette, touchant cette fois-ci le prédateur à l'épaule, ce qui eut pour effet de l'enrager encore plus. Bien que n'ayant plus que trois pattes pour marcher, il se remplit assez rapidement la distance qui le séparait de sa proie, celle-ci tenant toujours l'arme en tremblant. Lorsque la bête fut à un mètre, Ivan tira une dernière fois. La tête de la créature éclata, de la cervelle giclant sur le mur.

Soulagé et hors de danger, le jeune homme lâcha le revolver et retomba dans le sommeil.


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