Arrivé au centre commercial, une chose me tapa à l'œil, le calme... c'était trop calme pour un endroit autant fréquenté, même pas un seul agent de la sécurité, personne...
- Mais ou est-ce qu'ils sont tous passés ces cons ? D’habitude c'est blindé de monde par ici, surtout à cette heure de la journée! Ça doit être encore à cause de ces foutues grève !
Tout d'un coup je sentis une plainte roque derrière moi, sursautant je ne voulus pas me retourner pour voir ce que c'était, des goutes de sueurs perlèrent le long de mon front. Tout à coup une main se posa sur mon épaule et me retourna, effrayé je criai:
- AHHHH NON NE ME VIOLE PAS AHH CHUI TROP JEUNEEEEE !!!!!
- Mais t'es vraiment énorme comme mec toi me lança la personne
Retrouvant mes esprits, je compris que c'était Joey.
- Espèce d'abrutis j'ai eu la peur de ma vie grrrrr
- Héhé, je sais c'était fait exprès Bon on va l'acheter ce livre?

Nous nous dirigions donc vers la Fnac, toujours personnes à l'horizon, ça commençais vraiment à devenir louche. Je décidais donc d'en parler à Joey
- Tu ne trouve pas qu'il manque du monde? Ou c'est moi qui délire?
- Non, c'est vraiment bizarre, je l'ai remarqué quand je suis arrivé tout à l'heure, sur le parking, les seules voitures présentes étaient en travers de la route, portières complètement ouvertes. Il a dut ce passer quelques chose ici!

Montant l'escalator de la Fnac, nous nous dirigions vers le rayon livre. Toujours personnes, aucuns vendeur aux caisses, ni dans les rayons, juste ce silence, vous savez ce genre de silence de film d'horreur, ou vous savez que quelque chose va vous tomber sur la gueule au prochain tournant.
Mais aussi une autre chose me portât attention, une odeur de putré... putréfaction??? Mais ça sent le cadavre en décomposition!!! Que c'est t'il passé ici?
Des images et de nombreuses questions commencèrent à virevolter dans mon esprit, et si il y avait eu un meurtre? Ou un attentat? Et que les terroristes étaient toujours la? Si on se faisait choper on était mort!!!
Puis tout à coup j'entendis des pas arriver derrière moi, ça devait surement être Joey, puis une plainte roque s'échappa de sa gorge
- Joey si tu veux me refaire le coup du pédo, ça ne marchera pas deux fois
- Qu'est ce que tu racontes encore? Je suis dans le rayon d'à coté!
- Quoi? Mais si t'es pas derrière... Alors...c'est qui?
Un frisson me parcouru l'échine, je voulus me retourner pour voir qui était là, mais trop tard, le mal était fait, l’individu me pris l'épaule et me plaqua au sol, étourdis par le choc je ne pouvais me relever, il me collait par terre, le poids de son corps et la pression de ses mains sur mes bras me lacéraient. Je pus juste entendre mon ami se jeter sur lui pour nous séparer. La peur et l'adrénaline m'insulfèrent assez de force pour décrocher ma main de son emprise et lui placer un direct du droit dans la bouche.
C'était bon ! La pression se relâcha et je pus m'extirper de son étreinte mortelle.
Me relevant, c'est alors que je le vis, c'était un homme d'une trentaine d'année grand, blond, le visage blanc, froid... Froid comme la mort... recouvert de sang, ses yeux aveugles cherchaient désespérément quelque chose à voir, mais le pire dans tout ça c'était sa bouche et ce qui en émanait.
Toujours en mouvement, s'ouvrant et se refermant, à la recherche de nourriture, de viande, d'humain!!!
Et cette odeur de cadavre, qui s'échappait entre ses crocs, tel un amas de viandes en décomposition, en putréfaction même...
- Bouge-toi de là!! On se casse!! bougeeee !!
Reprenant mes esprits devant cette abomination, nous partîmes en courant et descendîmes l'escalator puis nous dirigeâmes vers la sortie au plus vite, mais c'est à ce moment précis que je compris que nous étions coincés et franchement dans la merde.
Ils sortaient des magasins, telle une nuée de frelons, mâchant les uns a cotés des autres, le visage recouvert de sang.
On aurais presque pus les confondre avec des personnes normales s'il n'y avait pas eu cette plainte sortant de leur gorges, cette plainte sourde et permanente telle une longue agonie qui rendrait fous n'importe quel personne qui l'écouterai trop longtemps. C'est alors que Joey compris lui aussi et me dit:
- On est franchement dans le pétrin là ! Va falloir foncer !
- Content de t'avoir connue mon pote ! Lançais-je

Nous ne courions plus, nous sprintions, je pense n'avoir jamais couru aussi vite de toute ma vie, nous passions entre les zombies, esquivions leur mains, leurs doigts, leurs bouches, ils nous entouraient, nous étions fichus. Quand soudain la porte de sortie s'offrit a nous, il devait rester 50 mètres
Environs, nous accélérions la cadence, quand tout à coups Joey trébucha, je ne le remarquai pas tout de suite mais en me retournant je le vis par terre, mais surtout la horde de zombie qui arrivait sur lui, prête à tout pour le dévorer.
Je fis marche arrière et couru lui porter secours, j'arrivais vers lui et l'aida à se relever mais trop tard les zombies étaient sur nous.