Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Kissing the Shadows


Par : NPTK
Genre : Action
Statut : Abandonnée



Chapitre 3 : Tie my Rope


Publié le 03/12/2010 à 15:48:58 par NPTK




La soirée de hier avait été éprouvante pour Pierre. Sitôt arrivé chez lui, il s'était effondré sur son lit, et avait plongé dans un profond sommeil. A son réveil, il se pinça, et, malheureusement, se rendit compte que les évènements de la veille étaient bien réels. Sa mère était bien morte.
Pierre était né en France d'une mère finlandaise et d'un père français. Celui-ci était mort sept ans plus tôt. La mère de Pierre avait décidé de retourner à ses origines, et était retournée vivre en Finlande. Pierre connaissait bien ce pays. Il y avait été de nombreuses fois pendant les vacances étant enfant, et s'adapter aux coutumes finlandaises n'avait pas été très dur. Il se remit à songer à sa vie depuis son adolescence. Il était passé d'un enfant jeune et insouciant à un ado rebelle. C'était aussi pour l'éloigner de ses mauvaises fréquentations que sa mère avait décidé de quitter la France. Pierre avait eu la chance d'avoir des parents aimant, malgré son comportement d'enfant gâté. Son père s'était sacrifié pour lui sauver la vie lorsqu'une bataille de gang avait mal tournée... Pierre avait 17 ans. Suite à cela, son comportement avait radicalement changé, tout comme ses amis. Il était redevenu le Pierre calme d'antan. En Finlande il n'avait certes pas d'amis, mais il avait une situation que beaucoup enviaient. Habitant dans les quartiers aisés de la ville, il travaillait pour un grand laboratoire de recherche sur les nouvelles technologies. Jusqu'à aujourd'hui, tout se passait pour le mieux dans sa vie.
Pierre prit quelques minutes pour réfléchir. Perdre sa mère si soudainement lui était insupportable. C'était au dessus de ses forces. Il n'avait aucun doute que le tueur serait retrouvé très bientôt. L'inspecteur Mathieu était reconnu dans le monde entier. Ses méthodes étaient certes peu conventionnelles, mais il était considéré par ses pairs comme l'un des meilleurs inspecteurs que la Terre ai jamais porté, et ce à seulement 24 ans. Pierre aurait aimé avoir sa force de caractère. Etre capable de rester lucide dans n'importe quelle situation. Avoir cette capacité à tout réussir dans la vie. Oui, vraiment, il enviait cet inspecteur Français lui aussi. Si seulement il n'avait pas eu un casier judiciaire aussi rempli, peut-être aurait-il pu lui aussi entrer dans la police...
Pierre avait prit une décision hier soir, dans la voiture qui le ramenait chez lui. Il se leva et se rendit sans son salon. Du 11ème étage, il avait vu sur Espoo se réveillant. Certains se rendaient au travail, d'autres achetaient le journal ou des croissants. Ces gens étaient heureux. Mais comment auraient-ils réagit si un de leurs parent était mort de la même façon que sa mère. Auraient-ils eu la même réaction que lui ?
Pierre se servit un café, le vida d'un trait et se mis au boulot avant l'arrivée de la police. Il prit un crayon, une feuille de papier et se mit au boulot, rapidement. Les mots lui venaient facilement aujourd'hui, et retranscrire ses émotions sur papier lui était simple. En un quart d'heure le mot était terminé. Il le mit dans une enveloppe qu'il laissa sur la table, et fit un aller-retour dans sa chambre. Le dernier. Il ramena ce qu'il était venu chercher dans le salon. Une corde. Certains définissaient le suicide comme un acte lâche, un moyen de contourner les difficultés en s'ôtant la vie. Pierre n'était pas de cet avis. Selon lui, un suicide demandait beaucoup de courage. Un courage que peu de personne possédait. Cela représentait une certaine force de la volonté. Oui, se suicider n'était pas une chose simple. Pierre continuait de se demander s'il devait vraiment le faire, même lorsqu'il attacha la corde au plafond. Mais sa décision était prise, il était trop tard pour revenir dessus. Plus rien ne serait comme avant, il ne voulait pas avoir à l'accepter. Il vérifia la solidité de la corde en se balançant à plusieurs reprises, puis fit le nœud coulissant. Puis vint le moment. Il installa une chaise sous la corde, grimpa, et mit le nœud autour de son cou. Il était temps de dire au revoir à cette vie. Le sort s'était acharné sur lui, il ne voulait plus avoir à subir cela. Tranquillement, il ferma les yeux, s'avança en poussant la chaise. Tout devint noir. Pierre ne voyait plus rien, le dernier sens qu'il lui restait était l'ouïe. Assez pour entendre des coups à la porte. La porte. Quelqu'un frappait. Pierre essaya de ne pas y penser. Tout ce qui comptait pour lui désormais était d'en finir. La dernière chose qu'il entendit fut le bruit de la porte que l'on enfonce. Puis, il sombra


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