Note de la fic : Non notée

les chants d'ombre


Par : thorkell
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Une nuit agitée.


Publié le 27/07/2010 à 20:39:22 par thorkell

La lune était bien haute lorsque je regardais par la lucarne du grenier. Je n’avais jamais vu une lune si belle, la lueur d’un orange sombre qui s’en dégageait m’hypnotisa et me fit oublier tout mes soucis. Les nuages s’amoncelaient autour d’elle mais cette lueur les pénétraient, laissant visible l’astre de la nuit. Les nuées noires annonçaient malgré tout une journée pluvieuse, dommage. J’entendis du bruit avant que sur ma tête je n’éprouve une vive douleur.

-« qu’est-ce que tu fous encore réveillé petiot ??? »

C’était M. Alagor, j’habitais chez lui depuis bien longtemps. Mon enfance je l’ai passé à ses côtés, travaillant dur tandis que ses fils, George et Sandarn, s’amusaient à côté. Chaque jour il rendait mon labeur plus dur, sans jamais me laisser l’espoir d’une accalmie. En définitive, je n’aimais pas cet homme…

Je me retournais lentement, la tête encore résonnante et douloureuse. Toujours le même homme, celui que je méprise depuis si longtemps. Les années ont fait griser ses cheveux mais sa carrure restait la même. Un ventre rond, dû aux apéritifs arrosés dont il ne se privait pas. De petits yeux si plissés qu’on ne pouvait que supposer qu’ils étaient marrons. Un corps rabougri qui lui refusait certaines tâches dont il se faisait alors une joie de me charger.

-« alors bon Dieu ? Tu va te coucher ou je t’en colle une autre ! »

J’obéis promptement. Que gagnerai-je à lui tenir tête? Un autre coup ? Je descendis du grenier par l’échelle, puis me dirigeai vers ma chambre, l’écurie. Le plancher grinçait sous mes pas. J’espérai ne réveiller personne par peur de châtiments bien pire que les claques. De loin j’entendis la voix de M. Alagor qui marmonnait.

-« Foutu gamin ! Il n’a pas sommeil ? Je vais le fatiguer demain tu va voir ! »

Je risque de me tuer à la tâche encore plus demain qu’aujourd’hui… Si cela est possible !

Je rentrais enfin dans ma chambre où reposait mon lit de fortune, à même la paille. J’enlevais mes bottes, anciennes propriétés de Sandarn, et me glissais lentement entre mes draps troués. La nuit était agitée, un vent glacial soufflait dehors et s’infiltrait par les planches poreuses de l’écurie pour me faire frissonner. Encore une nuit fraiche de printemps, qui rendait nostalgique de l’été, promesse de nuits enfin chaudes.
Les hiboux et chouettes ne se firent pas prier pour entamer leur chant, je me laissais donc bercer par leurs hululements si familiers, et réussi à m’endormir malgré la morsure du froid.


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