Note de la fic :
Publié le 22/01/2010 à 23:45:03 par Hart_MGO
Terre, date indéterminée. C'est une planète ravagée, dévastée, sans aucune parcelle de terre qui ne porte pas de trace des exactions humaines. Cette race, trop imbue d'elle même pour penser à protéger sa propre planète.
Nous avons été aveugles aux blessures que nous infligions à la Terre, et surtout, nous avons été sourds aux avertissements, tant des hommes que de la nature. Nous avons complètement détruit cette planète qui nous avait donné la vie. Aujourd'hui, nous devons l'abandonnée.
Chapitre 1
«Mes amis, l'heure est grave! Notre planète ne peut plus supporter notre présence sur son sol. Malheureusement, vos gouvernements vous ont privés, vous et vos familles, de vos chances de survies. Ils vous ont abandonnés sur cette planète morte, où même l'air se raréfie à cause des usines qui continues à créer de l'énergie. Cette Terre sera le tombeau de notre race. Je ne puis vous offrir la certitude d'un salut, mais il reste une chance à certain d'entre vous de rester en vie. C'est le cœur lourd que je vous annonce que des navettes capables de voyages inter-planétaires ont été retrouvées en très petit nombre. Nous ne pourrons tous vous prendre dans cette arche de libération. Seul 45000 femmes et 25000 hommes pourront venir dans ces navettes, pour le salut de notre race. Rendez-vous dès que possible dans les zones de sauvegardes.»
Ce message tournait en boucle depuis près de 48 heures. Il m'énerve. Je le connait par cœur, et je ne veux pas me résoudre à mourir sur cette planète. Mais le départ est prévu dans deux jours, et ce n'est malheureusement pas avec mes jambes que je vais couvrir la distance de ma maison jusqu'au camp en deux jours. Il me faudrait un véhicule, mais je n'en possède plus depuis le dernier raid des Pillards du désert. Ces pillards font partit d'un gang de fous furieux qui tuent plus ou moins tout le monde la où ils passent. Je suis encore vivant car ils ne m'ont pas trouvé, mais ils reviendront bientôt, et je n'aurai alors plus d'échappatoire.
Cela fait près de quatre heures que je réfléchi à quoi faire, quand je perçu au loin un bruit de moteur. C'est la fin. Je sors de ma caravane, en plein soleil, armé de ma vieille carabine de la troisième guerre mondiale. Ou de la quatrième, je ne sais plus. Faut dire qu'il y en a eu tellement qu'on finit pas confondre. Une fois armée, je l'épaule. Un bruit sourd, une décharge me secoue mon bras droit. J'ai mal, mon épaule n'est plus très stable, je crois. Je change de bras, et tire une seconde fois. Même cause, même conséquence, et c'est la deuxième moto à portée qui tombe dans un grand bruit. Je finis par tirer tout mon chargeur avec une précision digne des mes ancêtres. Un à un, les motards tombent, se font roulés dessus par la horde de moteurs vrombissant qui s'approche de moi, inexorable comme la mort. C'est maintenant une certitude, ils sont en colère contre moi, et ne me laisseront pas la vie sauve. Une fois qu'ils sont très près de moi, ils ralentissent. Je ne comprends rien, et ma vue est de plus en plus brouillée, à cause de ma douleur lancinante qui me vient de mon épaule. Un très grand homme s'approche de moi. Un craquement. Une douleur fulgurante, et plus rien. Plus de douleur, plus de souffrance. Je tombe au sol, je pleurs. C'est à peine si je sens la chaleur du soleil sur ma peau. Puis une voix me sors de ma torpeur.
«Hey, petit, comment tu te sens?
-J'ai mal.
-C'est normal, je viens de te remettre l'épaule en place. Je te propose un marché. Hey, tu m'entends??!!
-Ouais, mais j'ai du mal à vous suivre. Je viens de tuer environ dix personnes de votre clan de tarés congénitaux, et vous me proposez un marché? C'est quoi, main droite main gauche, si je gagne, je reste en vie? Non merci, je suis pas intéressé.
-Non, je te propose de nous rejoindre, on vas tous ensemble au centre militaire pour sauver notre cul de ce foutu merdier. Et vu que t'es un putain de tireur, je pense qu'avec toi, on a plus de chance de passer les contrôles.
-Ok, en gros, je dois buter tout ce qui passe à ma portée, c'est ça?
-T'as tout compris. Alors, tu marches?
-Pourquoi pas, si je peux m'en sortir vivant.»
En sortant, je pus voir l'homme avec qui je venais de parler. Il était grand, environ un mètre quatre-vingt, je pense. Je ne vois pas ses cheveux, car il porte un bandeau. Il est très musclé. Il me dit de monter dans le truck, qu'il y a un fusil de sniper dedans, qu'il faut que je mette en place, et que dès que je suis prêt, on part. Comme je ne suis pas un gros débile, on part assez vite. Au fur et à mesure que le temps passe, je me rend compte qu'on a aucune chance de survire à cette expédition. Les navettes doivent être pleines, en tout cas inaccessible depuis bien longtemps. Il faut que les gens se fassent une raison, seuls les premiers ou les plus méritant seront choisis. Il faut que j'arrête de réfléchir. Je pense trop, ça me perdra.
Après de longues heures de routes, je commence à percevoir au loin des formes humanoïdes dans mon viseur. J'en avertis mon chauffeur. Il s'arrête. Il regarde, me dit que ce n'est rien, que ce sont des civils. Pas la peine de tirer. Je ne retiens que cette dernière phrase. Ne pas tuer de civil. C'est ok pour moi, mais pour eux? On se rapproche de plus en plus. Je perçois de cris, je commence à entrevoir des hommes armés qui fouillent des civils au hasard. Il y en a un qui nous a repérer. Je le descends d'une balle dans la tête. Il tombe, inerte. C'est drôle de voir qu'après les horreurs que ces gens viennent de traverser, ils sont toujours aussi choquer de voir un homme mourir à côté d'eux...
<flash-back>
«Papa, tu m'apprends à tirer, s'il te plait? Je t'ai vu faire, hier. Tu le fais très bien.
-Tu n'es pas assez grand, fiston. Et sache que retirer la vie d'une personne est la pire chose qui puisse t'arriver.»
Deux ans plus tard
«Tu veux toujours apprendre à tirer, n'est-ce pas?
-Évidemment.
-Alors décroche le fusil au-dessus de mon lit et apporte le moi.
-Fiou, il pèse une tonne.
-Et il est aussi plus vieux que toi. Allez, donne.
Je me souviendrait toujours de ces gestes avec lesquels il manipulait cette arme vénérable, qui avait sauvé mon grand-père grâce à sa fiabilité. Un tir, seulement, de la part de mon père. Au loin, un oiseau tombe.
-Essaye, maintenant.»
Cette arme est beaucoup trop lourde pour moi, je ne peux pas tirer debout. Je mets donc un genoux à terre, cale mon bras sur l'autre qui est plié, vise bien, et tire une fois, dans la tête d'un autre oiseaux. Il tombe, mais moi aussi. J'ai une grande douleur dans l'épaule. Je regarde, et vois avec effrois que je porte une marque rouge sur l'épaule. Je saigne.
«Sache que cette arme m'a fait cette marque quand j'avais ton âge. Tu la garderas toute ta vie. C'est ta marque de famille.»
<Fin du flash-back>
Merde, que c'est-il passé. J'entends des bruits de tirs, d'explosions en tout genre, des gens qui cris, d'autres qui courent. Je comprends rien. J'étais avec mon père, et voilà que tout part de travers. Une voix retentit derrière moi.
«Tire, espèce de crétin on se fait alignés par les gardes!!»
Je prends mon fusil, vise un peu. C'est une, deux, trois balles qui volent des vies en traversant des corps et les rendant inertes ( retirer la vie d'une personne est la pire chose qui puisse t'arriver) Merde, je débloque complètement. Je continu de vider mon chargeur avec une précision infaillible. Les morts s'accumulent dans ma tête. J'entends leurs lamentations, leurs cris suraigus auxquels personnes ne font attention. Moi, je n'entends plus que ça. Je finis par me prendre une balle dans le bras droit. Ma tache. Elle est à présent déformée. Je me sens partir par ce trou de taille insignifiante. Dans un dernier sursaut, je retourne mon arme, ne prends pas le temps de viser, et tire deux balles. Une pour chaque œil. Le 'chef' est mort. Et je le suis en enfer. Un enfer qui tiendra lieu de paradis pour moi, car l'enfer n'était qu'une élucubration d'un esprit dérangé, alors que ce que j'avais vécu ici était concret. Désolé papa.
Nous avons été aveugles aux blessures que nous infligions à la Terre, et surtout, nous avons été sourds aux avertissements, tant des hommes que de la nature. Nous avons complètement détruit cette planète qui nous avait donné la vie. Aujourd'hui, nous devons l'abandonnée.
Chapitre 1
«Mes amis, l'heure est grave! Notre planète ne peut plus supporter notre présence sur son sol. Malheureusement, vos gouvernements vous ont privés, vous et vos familles, de vos chances de survies. Ils vous ont abandonnés sur cette planète morte, où même l'air se raréfie à cause des usines qui continues à créer de l'énergie. Cette Terre sera le tombeau de notre race. Je ne puis vous offrir la certitude d'un salut, mais il reste une chance à certain d'entre vous de rester en vie. C'est le cœur lourd que je vous annonce que des navettes capables de voyages inter-planétaires ont été retrouvées en très petit nombre. Nous ne pourrons tous vous prendre dans cette arche de libération. Seul 45000 femmes et 25000 hommes pourront venir dans ces navettes, pour le salut de notre race. Rendez-vous dès que possible dans les zones de sauvegardes.»
Ce message tournait en boucle depuis près de 48 heures. Il m'énerve. Je le connait par cœur, et je ne veux pas me résoudre à mourir sur cette planète. Mais le départ est prévu dans deux jours, et ce n'est malheureusement pas avec mes jambes que je vais couvrir la distance de ma maison jusqu'au camp en deux jours. Il me faudrait un véhicule, mais je n'en possède plus depuis le dernier raid des Pillards du désert. Ces pillards font partit d'un gang de fous furieux qui tuent plus ou moins tout le monde la où ils passent. Je suis encore vivant car ils ne m'ont pas trouvé, mais ils reviendront bientôt, et je n'aurai alors plus d'échappatoire.
Cela fait près de quatre heures que je réfléchi à quoi faire, quand je perçu au loin un bruit de moteur. C'est la fin. Je sors de ma caravane, en plein soleil, armé de ma vieille carabine de la troisième guerre mondiale. Ou de la quatrième, je ne sais plus. Faut dire qu'il y en a eu tellement qu'on finit pas confondre. Une fois armée, je l'épaule. Un bruit sourd, une décharge me secoue mon bras droit. J'ai mal, mon épaule n'est plus très stable, je crois. Je change de bras, et tire une seconde fois. Même cause, même conséquence, et c'est la deuxième moto à portée qui tombe dans un grand bruit. Je finis par tirer tout mon chargeur avec une précision digne des mes ancêtres. Un à un, les motards tombent, se font roulés dessus par la horde de moteurs vrombissant qui s'approche de moi, inexorable comme la mort. C'est maintenant une certitude, ils sont en colère contre moi, et ne me laisseront pas la vie sauve. Une fois qu'ils sont très près de moi, ils ralentissent. Je ne comprends rien, et ma vue est de plus en plus brouillée, à cause de ma douleur lancinante qui me vient de mon épaule. Un très grand homme s'approche de moi. Un craquement. Une douleur fulgurante, et plus rien. Plus de douleur, plus de souffrance. Je tombe au sol, je pleurs. C'est à peine si je sens la chaleur du soleil sur ma peau. Puis une voix me sors de ma torpeur.
«Hey, petit, comment tu te sens?
-J'ai mal.
-C'est normal, je viens de te remettre l'épaule en place. Je te propose un marché. Hey, tu m'entends??!!
-Ouais, mais j'ai du mal à vous suivre. Je viens de tuer environ dix personnes de votre clan de tarés congénitaux, et vous me proposez un marché? C'est quoi, main droite main gauche, si je gagne, je reste en vie? Non merci, je suis pas intéressé.
-Non, je te propose de nous rejoindre, on vas tous ensemble au centre militaire pour sauver notre cul de ce foutu merdier. Et vu que t'es un putain de tireur, je pense qu'avec toi, on a plus de chance de passer les contrôles.
-Ok, en gros, je dois buter tout ce qui passe à ma portée, c'est ça?
-T'as tout compris. Alors, tu marches?
-Pourquoi pas, si je peux m'en sortir vivant.»
En sortant, je pus voir l'homme avec qui je venais de parler. Il était grand, environ un mètre quatre-vingt, je pense. Je ne vois pas ses cheveux, car il porte un bandeau. Il est très musclé. Il me dit de monter dans le truck, qu'il y a un fusil de sniper dedans, qu'il faut que je mette en place, et que dès que je suis prêt, on part. Comme je ne suis pas un gros débile, on part assez vite. Au fur et à mesure que le temps passe, je me rend compte qu'on a aucune chance de survire à cette expédition. Les navettes doivent être pleines, en tout cas inaccessible depuis bien longtemps. Il faut que les gens se fassent une raison, seuls les premiers ou les plus méritant seront choisis. Il faut que j'arrête de réfléchir. Je pense trop, ça me perdra.
Après de longues heures de routes, je commence à percevoir au loin des formes humanoïdes dans mon viseur. J'en avertis mon chauffeur. Il s'arrête. Il regarde, me dit que ce n'est rien, que ce sont des civils. Pas la peine de tirer. Je ne retiens que cette dernière phrase. Ne pas tuer de civil. C'est ok pour moi, mais pour eux? On se rapproche de plus en plus. Je perçois de cris, je commence à entrevoir des hommes armés qui fouillent des civils au hasard. Il y en a un qui nous a repérer. Je le descends d'une balle dans la tête. Il tombe, inerte. C'est drôle de voir qu'après les horreurs que ces gens viennent de traverser, ils sont toujours aussi choquer de voir un homme mourir à côté d'eux...
<flash-back>
«Papa, tu m'apprends à tirer, s'il te plait? Je t'ai vu faire, hier. Tu le fais très bien.
-Tu n'es pas assez grand, fiston. Et sache que retirer la vie d'une personne est la pire chose qui puisse t'arriver.»
Deux ans plus tard
«Tu veux toujours apprendre à tirer, n'est-ce pas?
-Évidemment.
-Alors décroche le fusil au-dessus de mon lit et apporte le moi.
-Fiou, il pèse une tonne.
-Et il est aussi plus vieux que toi. Allez, donne.
Je me souviendrait toujours de ces gestes avec lesquels il manipulait cette arme vénérable, qui avait sauvé mon grand-père grâce à sa fiabilité. Un tir, seulement, de la part de mon père. Au loin, un oiseau tombe.
-Essaye, maintenant.»
Cette arme est beaucoup trop lourde pour moi, je ne peux pas tirer debout. Je mets donc un genoux à terre, cale mon bras sur l'autre qui est plié, vise bien, et tire une fois, dans la tête d'un autre oiseaux. Il tombe, mais moi aussi. J'ai une grande douleur dans l'épaule. Je regarde, et vois avec effrois que je porte une marque rouge sur l'épaule. Je saigne.
«Sache que cette arme m'a fait cette marque quand j'avais ton âge. Tu la garderas toute ta vie. C'est ta marque de famille.»
<Fin du flash-back>
Merde, que c'est-il passé. J'entends des bruits de tirs, d'explosions en tout genre, des gens qui cris, d'autres qui courent. Je comprends rien. J'étais avec mon père, et voilà que tout part de travers. Une voix retentit derrière moi.
«Tire, espèce de crétin on se fait alignés par les gardes!!»
Je prends mon fusil, vise un peu. C'est une, deux, trois balles qui volent des vies en traversant des corps et les rendant inertes ( retirer la vie d'une personne est la pire chose qui puisse t'arriver) Merde, je débloque complètement. Je continu de vider mon chargeur avec une précision infaillible. Les morts s'accumulent dans ma tête. J'entends leurs lamentations, leurs cris suraigus auxquels personnes ne font attention. Moi, je n'entends plus que ça. Je finis par me prendre une balle dans le bras droit. Ma tache. Elle est à présent déformée. Je me sens partir par ce trou de taille insignifiante. Dans un dernier sursaut, je retourne mon arme, ne prends pas le temps de viser, et tire deux balles. Une pour chaque œil. Le 'chef' est mort. Et je le suis en enfer. Un enfer qui tiendra lieu de paradis pour moi, car l'enfer n'était qu'une élucubration d'un esprit dérangé, alors que ce que j'avais vécu ici était concret. Désolé papa.