Note de la fic : Non notée

Lia, fille du Feu


Par : Mariegirls
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2


Publié le 13/01/2010 à 03:42:45 par Mariegirls

Chapitre 2 : Le couvent Chin Lin

Le matin de ce jour fatidique vers 6h00 AM Péro conduit ses filles au couvent qui serait leur prison et leur école pendant quelques temps. Rhia, les yeux embués, regardait dehors les paysages calmes et ensoleillés des culture de riz qui s’offrait à son regard. La tête de Lia était appuyé sur son épaule et sa main faisait courir ses doigts sur son dos, lui procurant un massage relaxant. Nul ne parlait et presque aucun bruit ne secouait le silence oppressant qui s’était abattu sur la famille Ming ce matin là. Lorsque la grille en fer forgé couleur argent se présenta à leur vue, Lia poussa un grognement étouffé. Péro tourna la tête vers ses filles et leur souhaita bonne chance du regard en effleurant leurs joues de sa main. Elle sortirent de la voiture et regardèrent leur père s’en aller travailler avec l’impression que quelque chose se brisait en elle …
Leur admission se passa calmement bien que Lia bouillait de fureur. Elle avait les dents serré et retenait à grand peine un cri de rage et une envie d’étrangler les bonnes sœurs. Lorsque l’on l’amena à sa chambre elle laissa libre cours à sa colère accumulée. Poings fermés elle donnait des coups à tout ce qui se présentait à ses yeux. Elle lança un oreiller contre le seul cadre de la pièce le fracassant au sol. Soudain, au bout de ses doigts, des flammèches se formèrent. Étonnée, elle arrêta sa furie destructrice et examina le phénomène. C’était comme si elles faisaient partie d‘elle, répondant aux moindres mouvements de ses doigts. Paniquée par ce phénomène étrange, elle fit un geste de lancer en direction du tas de plantes tressées en croix qui étaient accrochées à l’un des murs. Les flammèches sautèrent de ses doigts et allèrent danser sur les herbes sèches avant de s’y fondre et de les enflammer violemment. L’alarme de feu se déclencha et on changea vite Lia de chambre, prétextant un signe du Bon Dieu. Une fois dans sa nouvelle chambre, Lia se laissa tomber sur son lit en regardant ses mains d’un air horrifié mais fasciné. Avoir un tel pouvoir en elle la faisait jubiler, elle contrôlait la vie et la mort, le feu, cet élément si sauvage, en un claquement de doigts…

Elle se coucha mais mit plusieurs heures avant de s’endormir, ressassant dans sa tête son exploit, se demandant comment le reproduire et comment elle avait acquis ce pouvoir étrange et terrifiant. Elle finit par sombre inconsciemment dans les bras de Morphée, épuisée par ses réflexions.

Pendant ce temps s’était la frénésie chez les Ming. On vendait actions, part de compagnie, vieilles choses, linges trop petit et autres babioles inutiles pour essayer de gagner assez d’argent pour remettre leurs deux filles dans leur ancienne école. Monsieur Ming suppliait ses patrons japonais au téléphone tandis que Madame Ming récoltait des dons d’argent de ses amies. Ils obtinrent ainsi 1000 $, assez pour leurs deux filles mais seulement pour une année. Désespéré Méliamé regarda son mari. Il lui fit un clin d’œil et raccrocha le combiné du téléphone.
-Alors… , soupira Méliamé
-J’ai pu avoir une réunion avec mon patron demain matin ! , lui annonça Péro, joyeux.
-Mais …
-J’ai bien peur d’être poursuivi pour une amende de un million de dollars si je leur en parle.
-On devra fuir ! Nous n’avons que 100 000 $ et encore ! C’est pour notre retraite et leurs études supérieures ! , s’exclama Méliamé, accablée de tristesse.
-Je sais chérie. Je cherche une solution.
Le vieux couple s’enlaça pour se réconforter mutuellement, le regard inquiet.
Que leur réserve l’avenir ? Tristesse et désolation ? Bonheur et joie ?
Qui sais …

- TRIII LIII LIII TIII, TRI LI TI …
Lia endormit tapa à l’endroit où son réveil était chez elle. Lorsque sa main rencontra la table de chevet en bois elle poussa un cri de douleur. Elle ouvrit un œil. Le bruit agaçant venait du haut-parleur intégré au mur. Une sœur passa devant sa porte en agitant une clochette et en chantant. Un coup d’œil rapide à l’horloge lui apprit qu’il était 5h00 AM.
- ♪♩ Debout ! Debout chers frères et sœurs ! ♪♩ C’est l’heure de prier ! ♪♩ Le Père n’attend pas ! ♪♩ Venez ! ♪♩ Allez debout ! ♪♩
- Et merde ! Manquait plus que ça ! , lança Lia en se dévêtant. Je déteste vraiment cette école MERDIQUE !
D’autre flammèches sautèrent de ses doigts et tombèrent sur son matelas. Lia s’empressa de les étouffer avant qu’elles ne brûlent tout et s’habilla à la hâte pour aller rejoindre sa sœur qui s’étirait en baillant dans le couloir.
Rendu à l’église les jeunes filles se laissèrent tomber sur les bancs du fond, espérant pouvoir jaser entre elles. Malheureusement des petites pestes avaient pris le banc d’en face. Après s’être fait réprimander par les deux pestes, Lia et Rhia décidèrent de somnoler en attendant la fin de la messe.
Elles durent ensuite aller à leurs cours et se dirent au revoir en maudissant les 2 heures qui les séparaient d’une nouvelle rencontre. Dans sa classe, Lia vit un jeune homme populaire aux cheveux roux carotte et aux yeux vert pommes s’avancer vers elle.
- Eh ! La nouvelle ! C’est toi qui a eu une chambre brûlée ? , l’interpella-t-il.
- Elle ne l’était pas, elle l’est devenue. , répondit sarcastiquement Lia.
- Ouais ! Si on veut. , fit-il en haussant les sourcils. Moi c’est Léo Carpésie, dit le pas mais je suis le chef du gang d’athées du couvent.
Son chuchotement ainsi que le regard furtif qu’il glissa vers le prof fit comprendre à Lia qu’il risquait gros si elle en parlait. D’un signe de tête elle rejoint sa gang et intégra aussi Rhia à la bande.
Lorsque ce fut l’heure de la pause, Lia et Rhia retournèrent voir Léo. Ils furent obliger de se coincé dans un minuscule réduit, tous les trois collé les uns contres les autres. Le cœur de Rhia se mit à battre très vite. Elle avait chaud ainsi collée au séduisant jeune homme roux. Son éclatant sourire lorsqu’il parlait avec sa sœur, la sensation de chaleur que son bras, accoté près de sa tête, dégageait ; tout en lui la faisait frémir. Rhia étouffait de bonheur. Lorsque la cloche sonna et que Léo la laissa passer en premier elle frôla son corps, faisant la rencontre de la peau nue de son cou, il sentait bon l’eau de cologne. C’est à regret qu’elle le laissa, se promettant de le retrouver aussi vite que possible.

Méliamé et Péro essayaient de convaincre les puissants Japonais martyrisateurs de retirer leurs filles du couvent Chin Lin. Malheureusement, les patrons de Péro étaient aussi inflexibles que de l’acier. Avec leur affreux accent ils sermonnaient les deux parents avec un air de pitié sur le visage.
- Nous ne pouvons pas les retirer avant la fin de l’année. C’est le contrat.
- Que Je N’Ai Jamais Signé ! , répliqua Péro en insistant sur ses mots.
- Monsieur Ming, si vous vous acharner il n’en résultera que plus de problème.
- Je m’en fous ! Rendez-moi mes filles ! , ordonna Péro.
- Nous ne donnons pas de faveur à la légère Monsieur, veuillez comprendre.
- Quoi que ça coûte, accordez-nous celle-ci, s’il vous plaît ! , fit la mère éplorée.
-Non.
- Mais ! , s’insurgea Péro, coupé par son boss.
- Non !
- Messieurs, intervint Méliamé. Pourquoi ne pas les retirez et nous endetter. Nous vous rembourserons au fur et à mesure, c’est équitable.
Le regard dur des Japonais lui donna sa réponse. En pleurant les deux parents désespérés s’en allèrent, sortant leur dernière carte : la fuite.
-Engagez la procédure de poursuite judiciaire. , fit l’un des Japonais d’un air sadique.
-Oui Chef ! , répondirent les deux autres.

Cela faisait 2 semaines que Lia et Rhia étaient au couvent. Lia apprit pourquoi la bande d'athées de Léo était crainte dans tout le couvent. Non seulement ses membres n'étaient pas identifiables à cause des capuchons des tuniques de religieux, mais en plus ils ne se parlaient entre eux que dans des endroits protégés, sans caméras, et soudainement, c'est à dire sans se donner rendez-vous à une date précise, ce qui empêchait les informateurs des directeurs de les coincé.
Ils organisaient des mises à sac des dons faits à l'église, brûlait des bibles, saccageait les bureaux et le matériel religieux et autres délits du genre. Une fois ou deux ils avaient même réussi à mettre le feu à la chapelle et au bureau de l'évêque. Lia et Rhia participait à ces méfaits avec plaisir. Cela leur permettait de se défouler et d'exprimer la rage qu'elles ressentaient vis à vis de leur placement au couvent. Elles s'intégrèrent très vite à la bande, devenant les "chefs adjoints". Léo, Rhia et Lia lièrent tout aussi rapidement une amitié très forte, comme des frères et sœurs. Lia avait dit à Rhia pour son « pouvoir » et Rhia en avait parlée à Léo, qui les avaient cru. Surtout après que Lia lui ait cuit une saucisse du bout des doigts. Lia s’entraînait chaque jour sur des arbres ou dans une boîte de métal.

Aujourd’hui était un soir comme les autres. Les étoiles scintillaient dans le ciel sans nuages et la brise fraîche du printemps effleurait le visage de Lia. Penchée à la fenêtre elle profitait de la soirée, i semaine avant la relâche. Soudain deux ombres rigolantes sortirent d’un bosquet et se réfugièrent sous le grand chêne de la cour. Lia reconnût Léo avec sa chevelure rousse pas très discrète. Puis lorsque l’autre bougea un peu de l’ombre de l’arbre, elle eu un choc. C’était Rhia-Ling ! Mais qu’est-ce qu’elle faisait avec un gars plus vieux qu’elle de 2 ans ? Avec effroi Lia vit Rhia se lever sur la pointe des pieds et embrasser Léo. En souriant celui-ci ne se fit pas prier pour réitérer l’expérience. Lia les vit s’embrasser langoureusement et eu envie de vomir. Elle se pencha vers les bosquets sous la fenêtre et vomit. Surpris les deux amoureux firent un bond en arrière.
Le charme était rompu.


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