Note de la fic : :noel: :noel:

Histoire banale d’une vie ordinaire


Par : John94
Genre : Sentimental
Statut : Terminée



Chapitre 4


Publié le 27/02/2010 à 16:41:02 par John94

Une semaine plus tard, rendez-vous à la gare, des milliers de couples se disaient au revoir, des enfants pleuraient. La gare elle-même était un bâtiment de couleur vert-de-gris et le toit était en verre. Un train à vapeur venait d’entrer en gare. Il restait donc deux minutes avant le départ. Que faire ? Elle le touchera peut être pour la dernière fois. Devant les yeux interloqués de son père qui pourtant ne dit mot, il l’étreignit si fort qu’elle ne respira plus pendant une quinzaine de secondes. Puis, dernier appel du conducteur. Un dernier au revoir, puis le train s’éloigna. Un panache de fumée se distinguait encore à l’horizon quand elle sortait de la gare. Elle rentra plus lentement qu’à l’aller, trois quart d’heures auparavant. De retour dans la maison où elle travaillait, elle recommença son ménage, encore et encore. Il fallait attendre une lettre de sa part pour savoir où répondre. Chaque jour elle vérifiait sa boite aux lettres.
Un jour, puis deux, puis trois passèrent, lentement. Ces soixante-douze heures étaient les plus longues de sa vie. Puis un matin le facteur lui apporta une lettre. Comble du bonheur, de la liesse. Elle n’eu pas le courage d’attendre. Elle déplia la lettre, la lut, la relut. Comme ça une dizaine de fois. Il expliquait dans sa missive que là où il était, c’était plutôt calme et que, comme médecin il était plus épargné que ses camarades « frères d’armes ». Elle répondit dès qu’elle le put. Une longue lettre. Elle se rendit au bureau de poste le soir même. Elle attendu une réponse, qui cette fois ci mis une semaine de revenir. Il lui répondait que le front à 150 Km au nord était débordé et qu’il allait être muté, qu’il l’aimait et qu’elle lui manquait. Elle pendant la lecture de la lettre, elle eu un haut le cœur, cela la prenait depuis peu, le matin. Une autre chose s’est produite après son départ. Elle n’avait plus ses règles. Elle n’avait pas assez d’argent pour aller chez le médecin. Elle savait ce qu’il lui était arrivé. Elle était enceinte. Sans être mariée. Lui ne pouvait que son père. Elle lui envoya une lettre sur-le-champ. Il fallait qu’il reconnaisse l’enfant. Le soir même elle lui posta une lettre. Il ne restait qu’à attendre. Elle avait son enfant en elle cela était clair. Mais l’élever seule poserait problème. Surtout si lui ne le reconnaissait pas. Elle était proie au doute. Bien sur elle continuait son ménage, son seul revenu. Deux semaines après, une nouvelle lettre parvînt. Il reconnaitrait évidemment l’enfant. Son fils ne sera pas illégitime. Sur la lettre, il indiqua aussi qu’il avait prévenu sa famille et qu’il l’aiderait à subvenir à ses besoins avant le mariage, qu’ils en reparleraient. Il était formidable, tant d’autres n’auraient jamais répondu à ces lettres, tant d’autres l’aurait laissé tombé, se seraient enfuis. Maintenant sa vie sembla plus rose. Malgré le manque de son amant elle tenait le coup, elle et leur fils.


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