On peut se dire que la vie est un choix, mais la mort aussi en est un, c’est juste à nous de décider ce qu’il reste à faire. Et moi, j’ai choisi la mort…
Steve aussi l’a choisi, il a eu le courage de mettre fin à ses jours en se tirant dessus, c’était un brave garçon, j’aurais du être plus souvent avec lui, peut-être qu’il n’aurait pas déprimé, enfin, je ne pense pas qu’il aurait changé d’avis comme ça. Mais, il fallait essayer…

1 semaine s’est écoulée depuis le décès de Steve, l’enterrement n’a toujours pas eu lieu, et normalement, c’est demain. Je serais présent, bien sûr, moi qui aime pas les enterrements…
Cassy est souvent passé me voir mais mes parents disaient que je ne voulais voir personne, et c’était vrai en plus. Surtout elle, après ce qu’elle m’a fait. Je vais vous raconter ce qu’il s’est passé après l’hôpital.

« Pendant que je m’habillais pour sortir de la chambre, et cet hôpital, Cassy était venu me voir pour avoir des nouvelles de moi, elle passait tout le temps mais bon. Elle me faisait chier plutôt qu’autre chose. Et ce jour là, en sortant de l’endroit ou j’avais passé beaucoup de temps, elle était la à m’attendre à la sortie. Elle s’est approchée de moi et a voulu m’embrasser.
Moi je l’ai repoussée car elle m’avait pris pour un con, et en plus. Le mec qui m’avait envoyé ici était son nouveau petit ami, c’était obligé.

-Pourquoi tu refuses ?
-Parce que tu m’as assez fait de mal comme ça, et c’est ton minable de copain qui m’a fait tout ça !
-Quoi ? C’est Antoine qui t’a frappé ?!
-Oui, c’est ton Antoine qui m’a frappé, au cœur… Je préfère partir.
-Attends, je vais aller le voir et on va régler tout ça.
-Non, je m’en fiche, je veux plus qu’on se voie !
-Je t’aime.
-Peut-être mais ça me fera pas revenir vers toi, je ne suis pas ton chien et je ne joue pas à ton jeu. Salut. »

Voilà ce qui s’est passé réellement. Enfin voilà quoi, maintenant, je reste dans ma chambre à rien faire, je passe juste mon temps à lire des livres, aller sur Internet pour lire un poème en particulier, « Invictus » de Willian Ernest Henley qui est magnifique.
Bref, c’est vrai que c’est saoulant de rester chez soi à toujours faire les mêmes choses. J’ai décidé de sortir un peu pour prendre l’air, respirer un grand coup pour laisser échappé tout le vide qu’il y a en moi. Ca va être dur de tout laisser partir avec la mort de Steve qui est encore la, la vie que je mène et toutes les autres choses insupportables que j’ai surmonté en peu de temps.
Depuis le 7 Février, ma vie est un enfer… Et je ne suis pas le seul à le penser pas vrai ?
Mais, la vie continue à vrai dire, même s’il me reste peu de temps à vivre ici, parmi tout ce monde, la ville va me manqué, les personnes aussi, mes parents. Mais en fait, il y a une bonne chose, je rejoindrais Steve, et des autres qui sont décédés durant ma période.

Pendant que je me promenais dans les rues de la ville, j’ai croisé une fille, assez charmante que je connaissais un peu.

-Tiens, salut Chris.
-Salut, euh…
-Tiffany, ça fait plaisir que tu te souviennes plus de moi
-Désolé mais je suis un peu paumé ces temps ci.
-Ouais, je sais, avec ta maladie et tout.
-Comment tu le sais ?
-Ca va vite au lycée les nouvelles.
-Je vois.
-Et il te reste combien de temps ?
-A peu près 3 mois maintenant.
-T’as pas de chance Chris.
-Ouais je sais, mais c’est la vie. Et ça continue pour vous, pas pour moi. Bon je te laisse, faut que je marches.
-Ok, à la prochaine.

Je continuais à marcher et je m’arrêtais au parc, la ou je m’étais fais agressé, ici que tout a commencé, je voyais les images dans ma tête défilé, des images qui sont horribles. Je commençais à courir vers chez moi en me touchant la poitrine gauche, et en repensant au mec qui essayait de me tuer.
J’ai fermé la porte de chez moi et j’ai soufflé, j’arrivais presque plus à respirer, j’étais déjà fatigué, pourtant, j’ai couru que quelques secondes mais je crois que la maladie commence vraiment son rythme…

Je serais peut-être mort avant les 3 mois…