Note de la fic : Non notée

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Par : Lozar
Genre : Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1


Publié le 24/01/2010 à 18:26:22 par Lozar

Les raies de lumière éclairaient maintenant une bonne partie de la pièce, le soleil s'était levé depuis une bonne heure environ mais je ne pouvait me résoudre à quitter mon lit, ma jambe gauche s'était coincé dans l'interstice entre le sommier et le mur en brique et la barre d'acier appuyait douloureusement sur l'os encore fragile, chaque tentative de ma part pour changer de position me valait une douleur aigu et j'avais l'impression de revivre le moment où ma jambe s'était fracturé.

Les autres dans la pièce faisaient mine de dormir toujours, bien que je me doutais que la plupart simulaient. Le cagibi où nous logions était mal isolé et de par conséquent il y régnait une chaleur suffocante et l'odeur de la sueur rendait l'atmosphère proprement irrespirable.

L'un de ceux qui était étendus à même le sol tourna la tête dans ma direction.

-Psst ! Hé vieux tu dors ?
-Comment tu voudrait que je dorme dans cette putain de chaleur ? Et puis, au fait qu'est-ce que tu me veux, on se connait peut-être ?
-Désolé mec, je croyait que c'était "l'Ancien", d'habitude c'est lui qui dors sur le lit, ça fait depuis une semaine que je l'ai pas vu, il a du se faire choper où alors il a tout simplement crevé de vieillesse.
-Ça fait longtemps que tu vit ici ? On m'avais dit que le proprio nous faisait dégager dés le lever du jour.
-Ouais, ouais d'habitude il nous vire même avant, il a dû faire la grasse matinée, enfin on va pas s'en plaindre héhé...
-Tu peux m'aider à bouger le sommier, s'il te plaît, je lui montrât mon paquet de cigarette que j'avais gardé caché dans la poche de mon jean. Je t'en file une si tu le fait.

Il prit appui sur le muret et tira le lit de quelques centimètres,je retira ma jambe dans un soupir de soulagement.

-Hé oublie pas mon petit cadeau !
-Ouais t'inquiète pas, merci, je lui lança une cigarette qu'il s'empressa de mettre dans la poche de sa veste.
-Celle-là je vais me la fumer quand j'aurais retrouvé ma femme héhé... Je me demande bien quand même où elle a pu passer.

Où elle était passé sa femme j'en avais bien une idée, elle avait dû se faire "vaporiser" comme tant d'autre mais il avait l'air tellement heureux à l'idée de la retrouver que je préféra ne rien lui dire.

-J'ai hâte que toute cette merde se finisse et que tout redevienne comme avant, tu sais je pense vraiment que...

Il fut interrompu par le claquement sec de la porte de l'appartement, il soupira, "ça y'est, c'est le proprio qui vient nous virer à coups de pompes dans le fondement, tiens tiens j'ai l'impression qu'il est pas venu seul".

On entendais effectivement des bruits lourds de pas traversant l'appartement, je reconnu immédiatement le son des bottes de la milice pour les avoir déjà entendu pendant une de leur descente dans mon appartement, descente dont j'avais réussi à me sortir in extrémis en sautant de par la fenêtre, me brisant la jambe par la même occasion.

-Putain ! Merde ! Vite on dégage ! Prévient les autres faut se barrer d'ici au plus vite !
-Oh calme ! Qu'est-ce qu'il te prend ? C'est juste Mr. Holaway qui a dû inviter des potes, pas de quoi en faire une histoire.
-Mais putain tu comprend pas ?! le proprio nous a balancé aux Idolâtreurs, ils vont nous faire vaporiser comme ils on vaporisé ta putain de femme, si on reste ici on est morts tu entends ? MORTS !
-Me crie pas dessus, il se mit à sangloter. J'y peux rien, et puis de toute façon il y a pas d'issus, à part le vasistas...
-Fait chier on est au 6éme étage, bon aide-moi à me hisser jusqu'à la fenêtre !

Le bruit des bottes devenait de plus en plus proche, les autres dans la pièce se tenaient maintenant debout immobiles et pétrifiées de terreur. Je grimpa sur les épaules du gars et fit ouvrir le vasistas.

-Dit aux autres de monter des barricades, dit-leur de bloquer la porte avec les matelas !

Je me hissa péniblement, au dehors la pente du toit était très aigu et je pouvait voir la rue 30 mètres plus bas. Derrière moi des gens criais, "ils montent les escaliers !".

Il fallait que je passe par les toits, de là je pourrais alors m'enfuir. Je tourna sur moi même et m'accrocha à la barre situé sur le vasistas, j'entendis la porte de la chambre s'ouvrir dans un grand fracas. je m'apprêta à grimper sur le toit quand soudain une main attrapa ma jambe gauche et me tira brutalement à l'intérieur, je sentis l'os se briser à nouveau ce qui me fit pousser un hurlement de douleur.

Mon agresseur me plaqua contre l'un des mur en brique de la pièce, je pu voir que les autres avaient tous été tuées d'une balle dans la tête, entre les deux yeux, les Idolâtreurs ne rataient jamais leurs cibles. Un de la milice, probablement le chef de brigade s'approcha de moi en arborant un sourire arrogant.

Alors dis-moi petit peday, on a voulu trahir le noelisme ? Pourtant qu'est-ce que tu croyais, que tu allais t'en sortir ? Mais tu ne peux échapper à Cisla, Cisla te regarde, Cisla nous regarde tous ! Allez Pampo, bute-moi cette raclure de biday ! :noel:

Et dans l'instant qui précéda ma mort je me répéta inlassablement, Big Modérateur is watching you, Big Modérateur is watching you, Big Modé...


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