Note de la fic : :noel: :noel:

[Concours] C'est noel !


Par : PèreDroran_carhuibou
Genre : Concours
Statut : Terminée



Chapitre 12


Publié le 21/12/2009 à 03:44:39 par PèreDroran_carhuibou

Conte qui ressemble plus a une fic a part entière en fait… désolé j’ai voulu m’essayer a différent style sur ce conte donc c’est un peu long, un peu chiant, et j’étais un peu pris de court aussi, j’espère que vous apprécierez ce conte qui n’a pas de nom (d’ailleurs si vous avez un nom je suis preneur :noel: )



19/12



J’ouvre ma porte, allume la lumière, comme d’habitude personne est la… Je rêverais qu’un jour une personne m’attende une fiancée, une simple copine, même un cambrioleur suffirait à supprimer cette solitude…Pourtant ce n’est pas ce que disait mon voisin a la fac, toujours a répété : « Tu verras quand on sera psy on aura des gonzesses a nos pieds, on sera riche, une bonne situation, et puis nos clientes seront toutes suicidaires, névrosées et dépressives, comment tu veux qu’on fasse pour ne pas trouver une femme la dedans ? »… Mon cul ouais, ça fait quatre putains d’années que je suis sorti de la fac, avec mon diplôme de psycho en plus, toujours pas de femme, pourtant j’en ai eu comme cliente, même une qui avait comme problème de la nymphomanie chronique, et rien… Bon, je vais peut-être arrêter de me morfondre, je vais ouvrir ma boite de conserve.



J’arrive devant mon armoire et commence à choisir mon fabuleux dîner, quel suspens, c’est un peu l’animation de la soirée, une sorte d’interville sans taureau ni piscine ni costume de merde. Après une bonne heure d’hésitation, qui pourrait s’apparenter a cinq secondes et des poussières, je décide de bouffer une succulente boite de ravioli devant mon émission comique préféré le JT de tf1. Une soirée habituelle dans ma vie remplie de rebondissement, mais que se passera-t-il demain ? Combien de femmes vont pleurer sur mon canapé ? Combien d’hommes vont avouer que leur seul envie est de tuer leur enfant ? Que de mystères passionnants qui auraient fait des énigmes géniales pour le club des cinq.



20/12



« Maxime Codwell, Mais appelez moi docteur Codwell… Oui je suis psychiatre… Oui j’aide des gens mais ce n’est rien, ce n’est que mon travail, des fois je refuse des paiements de client, aider les gens c’est comme une deuxième nature pour moi… » Dis je devant ma glace tandis que je bataille avec ma cravate « J’ai seulement 26 ans et vous mesdemoiselles ?... Je vous pensais bien plus jeune, quoi vous voulez finir la soirée chez moi ? Toutes les cinq ? Bien… Si vous voulez ! » J’ai déjà pensé a consulter un psy pour mes récits a voix hautes le matin, mais vu les tarifs je préfère encore avoir ce problème que de payer un charlatan.



Je me dirige vers mon cabinet pour accueillir mes clients de la journée… et voir aussi ma charmante secrétaire et sa surcharge pondérale, Ernestine (elle n’a plus a un prénom tout jeune… ça s’explique par le fait qu’elle n’est plus toute jeune), avec son invisible sourire matinale…



« Bonjour Ernestine. »



« Bonjour Docteur. »



« Vous allez bien aujourd’hui ? »



« Oui ça va, ça va. »



« ça se voit… Sinon quel client pour aujourd’hui ? »



« Hum, vous recevez madame Mitre dans une heure, puis Madame Leight, et enfin Monsieur Noel a 17h »



« Ah oui je comprends mieux l’enthousiasme matinale, bon vous avez le dossier de Madame Mitre sous la main ? »



« Hum oui tenez. »

Je me rappelle plus du tout de cette cliente… Bizarre, une personne qui fait une dépression suite a une déception amoureuse et un décès, je sais pourquoi je m’en rappelle plus, c’est tellement banal que je l’ai totalement zappé, bon faut que je fasse ressortir mon empathie que je comprenne sa douleur, que je sèche ses pleurs… Puis que je lui colle des anti-dépressifs et un peu de valium, si elle fait pas un coma elle reviendra sans doute me voir pour me dire que tout va mieux depuis qu’elle se drogue.



Elle arrive enfin, j’avais oublié qu’elle était pas mal cette femme, mais bon de toute façon perdu d’avance, je ne suis que le docteur Codwell, le mec qui est pas foutu de foutre une fille dans son pieux alors qu’elle est au bord du gouffre et tellement influençable qu’elle pourrait voter pour le PCF. Cela fait un moment que je me suis détourné de l’envie de me faire toutes mes clientes, depuis une femme qui s’appelait Julia, je m’en rappelle encore parfaitement, son visage était magnifique, elle venait de perdre ses parents, et bien sur elle avait besoin d’une épaule pour pleurer et un pull pour se moucher, j’étais la… Puis après je ne sais pas ce qui s’est passé… Puis la corde au cou comme on dirait si bien… Mais au sens propre ce coup ci… J’ai dû raté un épisode dans mon analyse comportementale, ou peut-être j’étais trop occupé a louché sur son décolleté, sa mort ne m’affecta pas, quand on est psy on apprend a se déconnecter de la réalité, sinon c’est le suicide assuré, mais j’ai réfléchis a tout ça et…



« Et la vous voyez j’ai repensé a mon ex petit ami Laurent et… Et… *sanglot* »



Je l’avait oublié elle ! Je me remets dans le contexte, elle vient de me raconter quoi ? Oh puis peu importe toujours les mêmes conneries : ma mère elle est morte patati patata mon ex je l’aimais et il est partit avec une fille de 16 ans et demi et bla bla… Vivement que cette journée se finisse…



« Ne vous inquiétez pas Madame Mitre, allez chez le pharmacien pour acheter ses médicaments, vous irez mieux après. »



Emballé c’est pesé, Madame Leight maintenant ? et puis plus rien jusqu’à 17 heures… Je vais rien foutre encore.



« Ernestine Madame Leight… J’ai un dossier sur elle ? » Dis je en retournant vers la salle d’attente du cabinet



« Non monsieur, elle est nouvelle »



Toujours aussi souriante toi…



« Oh très bien… »



Une nouvelle cliente ! Que c’est excitant ! … Non en fait une nouvelle source d’ennuie en puissance…



Elle arrive avec quelques minutes de retard, j’ai un café a la main toujours dans la salle d’attente a lire un magazine qui date de… Mai 2008, faudrait que je change ses bouquins. Je me lève en tendant la main à ma nouvelle cliente



« Enchanté Docteur Codwell, je suis votre psychologue… ou un de vos plusieurs psy ça dépend… Suivez moi plus vite on commence, plus vite on aura fini notre séance, ce n’est pas agréable d’être retenu pour l’heure du repas. »



Elle me serre la main, pourquoi toutes mes clientes sont jolies ?



« Enchanté Docteur, je vous suis. »



On arrive dans mon antre, je lui demande de s’asseoir



« Alors vous êtes venu pour ? »



« Simplement pour discuter. »



« … Hein ? Attendez, aucun problème quelconque ? »



« Eh bien si, je n’ai pas vraiment de gens a qui me confier. »



« Habituellement on achète un cahier ça revient moins cher que de venir voir un arnaqu… psy. »



« J’aime pas vraiment écrire… »



« Bon comme vous voulez, tant que vous me payez »



« On peut se tutoyer ? »



Elle va vite en besogne…



« Si vous… Enfin tu veux. »



« Merci. »



Cette fille est étrange, peut-être une étudiante, ça arrive qu’on envoie les étudiantes voir des psy pour voir comment ça se passe, c’est souvent des projets scolaires, j’en avais fais un avec un vieil obèse auquel je racontais que la cause pour laquelle je disséquais les animaux étaient que je m’étais fais violer huit fois par jour pendant cinq ans… Après il m’a viré, allez savoir pourquoi, ça m’aurait permis de finir par un « je n’aime pas mes parents ! »… A ce propos, la raison, ce n’est jamais ça.



« Très bien, racontes n’importe quel le moment de ta vie qui représentes le plus ta vie actuelle. »



« D’accord… Hmmm, dans l’année de mes 18 ans, je rentrais chez moi avec les résultats du bac, je l’avais eu, tu pouvais pas imaginer a quel point j’étais heureuse, et puis le même jour mon père est mort… Mon bac est placé sur un second plan ce qui est normal, et j’ai fais le deuil de mon père avec ma mère a mes côtés, puis deux mois après, j’ai du partir a la recherche d’un travail, mon bac en main et ma mère qui ne pouvait pas travailler, je dois l’aider financièrement, je pouvais pas faire grand-chose… Donc j’ai fini caissière dans un supermarché de base, et chaque soir je rentre dans mon appartement vide… »



« Vous vivez seule ? »



« Oui. »



« Depuis longtemps ? »



« Hum j’ai eu des copains quand j’étais au lycée, mais rien de bien sérieux »



« Je vois, je vois » Réplique typique des psy, en fait on dit ça quand on réfléchit pour ne pas passer pour des gros cons mous du bulbe « Vous avez songé à combler ce vide ? »



« Oui plusieurs fois, mais aucun homme ne « veut » de moi… Enfin tu comprends »



« Oui, Même si je dois avouer que… Non rien… votre profession n’a pas changé, vous ne pouvez pas vous confier a quelqu’un de la bas ? »



« Attends, tu allais dire quoi avant ? » Dit elle en se relevant



« Euh rien du tout… Je suis mal à l’aise avec ce tutoiement, moi je n’y arrive pas personnellement donc si vous pouviez changer vous aussi… »



« Dans ce cas, qu’alliez vous dire y a quelques secondes Docteur ? »



«… J’ai déjà dis rien du tout, mon esprit s’est égaré ça arrive… »



Un silence s’installe, j’y coupe court au bout de trois minutes



« Oh bah c’est fini ! »



« Mais il est que 11h… »



« Bah ouais, je vous fais la première séance gratuite question de générosité, je vous prescris pas de médicament, revenez me voir a l’occasion »



« Demain je serais la »



« Très bien a demain dans ce cas » Allez dégage…



Elle s’en va, je ferme la porte violemment et je vais me reposer sur mon siège, je regarde le sol… Putain quel con j’ai failli lui dire qu’elle était jolie… A ma cliente quoi… Bon allez pas besoin de me fixer sur cette connerie, je vais manger et j’ai un break jusqu'à 17 heures donc je vais rester ici de toute façon j’ai rien de très important a faire chez moi… Ah si, ça fait un mois que j’ai pas fais le ménage... Pas grave, je pourrais le faire demain.



17 heures.



Je suis déjà dans mon bureau, a jouer avec une psp, mais j’ai pas le temps d’apprécier mon magnifique final fantasy que la porte s’ouvre, mon client je suppose, j’éteints la console et lève les yeux



« C’est une blague » dis je en souriant



« Hein ? »



« … Votre accoutrement de père noel, c’est une blague ? »



« Non c’est mon travail, je suis désolé j’aurais du me changer mais j’étais en retard… Je ne voulais pas vous faire attendre. »



« Bah… Y a pas de tenue réglementaire, je vous en prie prenez place, monsieur Noel c’est ça ? »



« Oui. »



Quel comble…



« Que vous amène dans mon humble bureau ? »



« Eh bien, je suis un peu stressé par mon travail et je pense que j’ai besoin de parler de ma vie a quelqu’un, mais personne la comprendrait aussi bien qu’un professionnel. »



« D’accord, donc si on commençait rapidement ? Parlez moi de votre enfance si vous le voulez bien. »



« Bien sur, Mon age importe peu je suppose, je passerais ma date de naissance, mais a partir de mes 3 ans jusqu'à mes 18 ans n’a que fait me rabacher que j’étais destiné a assuré la suite de son travail… »



Son père lui a demandé d’être père noel de super marché ?... On se calme mec, ne rigole pas…



« Puis, forcement, étant jeune j’avais d’autre rêve que ça, me balader avec un costume ridicule… Enfin bref, Mon père l’a plutôt mal pris, même très mal pris, nous nous ne sommes plus parlé jusqu'à sa mort, un grand vide dans ma vie réellement j’en ai beaucoup souffert »



« Oui je comprends, j’ai également perdu ma mère étant jeune, sans indiscrétion votre père est décédé quand vous aviez ? »



« 22 ans environ, en quoi ça peut vous aider ? »



« Si vous étiez adolescent, la mort aurait été bien plus importante et aurait pu créer un renfermement, ça expliquerait votre présence ici. »



« J’ai seulement besoin de parler à un inconnu cher Maxime »



« Oui vous auriez pu le faire… Euh vous connaissez mon prénom comment au juste ? »



« La secrétaire me l’a dit »



Pourquoi elle aurait dit ça l’obèse de service ? Peu importe, je n’imagine pas un vieux comme lui mentir pour une raison aussi futile que mon prénom… Non en fait ça me fait flipper.



« Une autre chose dans votre enfance ? »



« Oui… Je me rappelle de ce jour la température avait baissé jusqu'à -20 et mon père a absolument voulu que je vienne avec lui pour l’aider au travail, un retard au niveau des courriers si je me souviens bien, je lui en ai toujours voulu pour ça, j’étais tombé malade, ça avait provoqué une dispute entre mes parents *rire*, mais j’avais passé une super journée, j’ai jamais osé lui dire, mais cette journée m’a vraiment poussé a assurer la suite de son travail a sa mort. »



« Un retard au niveau des courriers ? »



« Oui vous savez dans ce boulot on reçoit une tonne de courrier, d’ailleurs c’est assez épuisant de tout lire, et ce jour la un employé est tombé malade, ce qui n’arrive que très rarement, et j’ai donc du l’aider. »



Du courrier ? Peut-être que c’est un stand de noel spécial... Le genre de truc ou on file aux enfants une adresse spécial pour les lettres et puis ils envoient tout la bas, a moins que sa déclaration d’impôt soit plus tard…



«Ouais je vois, bon il est déjà 18h, vous voulez prendre un autre rendez vous ? »



« Hum oui demain je suis libre a 11h. »



« Parfait. »



Je note le rendez vous, j’attends que mon client s’en aille pour faire de même, quel journée de merde… trois clients tous plus étranges les uns que les autres, enfin a part la première, elle est tellement ordinaire que ça la rend étrange par rapport aux autres… Je passe par l’accueil, Ernestine n’est plus la, d’habitude elle part plus tard, elle a laissé un message



« Je dois vous laisser un appel urgent, je suis désolé »



Elle a marqué l’heure a laquelle elle a écrit le message… 16h50 ? Mon client n’était pas encore arrivé… Y a un truc qui cloche la, comment elle a pu lui dire mon prénom alors qu’elle n’était pas la ? Ça craint… Je vais pas en dormir ce soir tellement ça va me turlupiner l’esprit… Non en fait je m’en fous, je lui demanderais demain.



Je retourne chez moi, une super soirée en perspective, j’allume la lumière… Toujours pas de cambrioleur, pourtant j’avais pas fermé la porte a clé je comprends pas… Au final je finis comme hier de la merde dans l’assiette devant une émission qui me dit que sortir de chez moi est très dangereux pour la santé et que se barricader est bien mieux pour notre propre survie. Comment j’ai pu en arriver la ? J’ai aucune vie sociale, sentimentale et bientôt ma vie professionnelle risque de s’arrêter à cause manque de client… Ma vie ne vaut rien, je ne suis même pas qualifiable de citoyen… Ça m’attriste de me dire que mes années à la fac de psycho ont servi qu’a décoré le mur de mon cabinet avec un magnifique cadre. J’ai un sacré coup de blues, je vais faire ce que je fais d’habitude dans ces cas la, je vais me saouler la gueule !



Quatre heures après.



Je titube dans la rue, j’ai du mal à marcher droit, je m’aide du mur de temps en temps pour avoir l’air un brin normal… Même si a 1 heure du mat’ y a pas grand monde qui traîne dans le coin, une drôle de sensation venant de mon ventre m’oblige a m’arrêter… Ah… Je me penche en avant et vomi mes tripes. J’affiche une grimace de dégoût devant l’œuvre que je venais d’étaler sur le trottoir, je me retourne comme si de rien était et continue ma route. Ma tête me fait atrocement mal, j’ai l’impression qu’un troupeau est entrain de galoper, je m’apprête a tourner pour retourner chez moi, quand je vois un renne qui court, puis il est suivit d’un autre… et un autre… Et… C’est qui ce mec avec son bonnet rouge la ?



« Je vous dépose quelque part mon cher ami ? » Dit le barbu en s’arrêtant



« Je vous connais vous… êtes… Un de mes clients non ?! »



Ellipse temporelle de temps indéfini ( :noel: )



« Biiip ! Biip ! Biip ! »



« Qu’est ce que ? »



Je me réveille subitement, mon réveil ? Il est passé ou le mec barbu d’hier ? Puis j’ai fais quoi hier ? … Je me rappelle plus si je suis vraiment sorti de chez moi ou non. 8h ? Rah merde je suis en retard ! Je m’habille en vitesse, avale un café et je pars pour le boulot, je sais plus a quelle heure sont mes rendez vous aujourd’hui, en fait j’ai un putain de mal de tête gueule de bois ou juste migraine matinale ?



J’arrive devant mon cabinet, je sors mes clés quand un papier tombe de ma poche, bizarre… Je le ramasse et le déplie, une écriture a peine lisible



« Je dois 15 euros à Larry le barman. »



Larry… C’est un prénom de merde déjà, mais c’est aussi le nom du barman du trou a rat qu’est « Black sun », oui les gérants de bar donnent des noms anglais pour le style et faire pub anglais ou irlandais genre la bière coule a flot, c’est rempli de barbu roux qui passent leur temps a parler foot, cul, et rugby.



Donc j’étais vraiment sorti hier soir… comment je suis rentré déjà ? je me rappelle de ma rencontre avec un père noel qui se baladait en traîneau, rien d’anormal jusque la… Oh puis merde, j’y réfléchirais après j’ai un client pour le moment. Une heure difficile passe, il chiale en m’avouant finalement que tout ça c’est parce que sa femme vient de le quitter, je me demande même comment il a pu avoir une femme, je lui prescris des somnifères, des anti-dépresseurs et tout ce qui faut pour qu’il revienne jamais me voir



« Surtout prenez en avec de l’alcool ça accroît les effets ! »



« Vraiment ? »

« … Non c’est une blague… Mais… Laissez tomber. » Ça me déprime d’avoir des clients aussi con…



Je lui serre la main pour lui dire au revoir et je vais chercher le dossier du prochain patient, dans ma grande bonté j’ai accordé un jour de congés par semaine à ma secrétaire… même si le stéréotype de ce travail devrait faire qu’elle soit sexy… Bon, le prochain client… Monsieur Noël, faudrait que je lui demande ce qu’il faisait hier, ouais je me vois bien lui dire



« Hey mec tu faisais quoi hier à 1 heure du matin sur un traîneau tiré par des rennes ? »



Tout dépend du contexte, mais je suis sur qu’on peut la sortir facilement dans un dialogue, entre la discussion sur ce qu’on a mangé hier et celle de ce qu’on compte faire demain.



Il se ramène dans la salle d’attente, toujours la même tenue… Mais merde ça travaille le matin un père noel ?



« Bonjour, suivez moi monsieur noel »



« Avec plaisir »



On s’installe à nos places respectives



« Bon maintenant que hier nous avons exploité votre enfance, voyons votre début dans le monde professionnel si vous le voulez bien »



« Oh très bien, je travaille très peu pendant l’année, mais mes employés préparent mes tournées, moi je m’occupe surtout de mes animaux »



« Vos tournées ? »



« Oui, faut savoir d’où je pars et ou j’arrive, vous savez c’est un métier demandé ! »



« … Père noel ? »



« Oui. »



Personne n’est capable de se vêtir d’un uniforme ridicule et d’une barbe blanche bouclée ?



« Donc passons et je suppose que vous réalisez le plus gros de votre travail en decembre ? »



« Tout a fait, mais ma première année était un peu spécial… Habituellement je n’avais que vu mon père le faire, et quand je l’ai fais avec lui j’étais vraiment jeune, mais en le faisant j’ai vraiment trouvé ça éprouvant, je comprends pourquoi on ne le fait qu’une fois par an… mais d’un côté cette première année a vraiment fixer des bases solide, j’ai réussi ma tournée, et j’ai même pu prendre une pause en Chine de l’est. »



« Hein ?! »



« Vous m’avez coupé. »



« Ouais… Mais la chine de l’est ? »



« Eh bien oui, mon travail m’oblige de voyager souvent, j’ai pu profiter des gens de la Chine de l’est, j’ai bu un verre, puis rien de plus je suis reparti pour continuer ma tournée, vous savez que dans ma génération tous les gens ont exécutés ce travail, mais je suis le seul a avoir pu assurer sa première réelle livraison totalement, tout le monde avant moi a raté, je me rappelle encore que ma mère était fière de moi, mais il ne fallait pas que je me repose sur mes lauriers, la deuxième année, même si elle paraissait loin, arrive rapidement, j’ai donc tout de suite enchainé, et j’ai gardé un bon rythme »



« C’est un bon point que vous me montrez la, vous aimez votre travail et vous persévérez pour faire du mieux possible, ça fait combien de temps que vous exercez ? »



« Bientôt 45 ans, mais vous ça veut dire que vous n’aimez pas votre travail docteur ? »



« Je suis le docteur et vous le patient… Mais si vous voulez savoir… Pas réellement, je m’attendais à bien mieux »



« Oui je sais. »



« Comment ça vous savez ? »



« Oh non rien. »



Ce type commence vraiment à me faire peur.



« Voila fin de la séance, vous voulez prendre un autre rendez vous ? »



« Oui demain a 10h. »



« Euh… Ok c’est bon. »



Je le raccompagne jusqu'à la sortie on se serre la main une dernière fois avant demain… Mais j’ai envie de lui demander pour hier



« Hey excusez moi ! On ne se serait pas vu hier ? »



« Hier ? Si dans votre cabinet. »



« Non je veux dire le soir. »



« Oh, je vois… Disons que non dans ce cas. »



« Comment ça disons que… »



« Désolé, je suis pressé Maxime »



Il s’en va en pressant le pas, je n’ai pas envie de le suivre plus loin, je crois que j’ai un nouveau patient qui arrive, mais il est vraiment très étrange… peut-être trop, je prendrais un gilet pare-balle pour la prochaine séance moi.

Je prends le dossier de la prochaine patiente, madame Leight… Encore elle ? Une personne sans problème qui vient voir un psy, faut vraiment chier des billets pour faire ça. Je l’attends dans mon bureau, elle arrive tout aussi belle qu’hier, même plus… Faut que j’arrête de baver sur une cliente, ça se fera jamais, personne ne voudrait sortir avec un psy, quoiqu’on fasse on est toujours analyser, les psy ne sont pas humains, ce sont des robots.



« Bonjour. » Dit elle en affichant un sourire



« Ah ouais… Bonjour, installez vous. »



Elle s’installe calmement



« Un point de votre vie dont vous voulez précisément me parler aujourd’hui ? »



« Oui je voudrais parler de l’amour…Enfin de ma première déception amoureuse, C’était avec un garçon qui s’appelait Vincent, quand je l’ai connu c’était un ange, il était beau, doux, et même intelligent » Bah vas-y dit tout de suite que c’est rare pour un mec… Et après ça demande le respect pas possible ça ! « On est resté longtemps ami, puis un jour on a décidé de sortir ensemble en se disant qui si ça marchait pas on pourrait redevenir ami… Malheureusement cela ne s’est pas déroulé comme ça, au début tout allait bien, mais quand il a voulu qu’on… Enfin… »



« Avoir des rapports sexuels, coucher ensemble, baiser… Une tonne d’expression pour un acte, vous auriez pu un choisir un sans que je vous aide… Vous êtes chez un psy, vous êtes la pour parler alors ne mâchez pas vos mots. »



« Très bien, il a rapidement voulu qu’on couche ensemble, j’ai refusé au début pensant qu’il était peut-être trop tôt, mais finalement après, ce qui pourrait être qualifié, d’harcelement morale, j’ai accepté … Puis il a estimé que c’était nul, et a même ajouté que son ex était mieux que moi pour ce genre de chose » pas compliqué de dire était mieux que moi pour baiser pourtant… « et il m’a quitté pour retourner avec elle… »



« Ah… » D’habitude j’ai des morts sur les bras, mais des déceptions amoureuses par des connards de la sorte jamais… puis surtout avec une fille aussi jolie merde ! tu dis pas a une fille comme elle que elle saute mal…



« Vous auriez fait ça vous docteur ? »



« Non mais… C’est quoi cette manie de poser des questions au docteur ?! … Pardon, non je l’aurais pas fais bien entendu, j’ai un brin de respect pour les gens en stock… » ça dépend des gens, et si j’étais un gros porc je pourrais même ajouté : c’est vraiment parce que t’es bien gaulée ! Mais c’est pas mon genre… quoique.



« *rire* Vous êtes un type bien alors » Dit elle en se passant les manches devant les yeux, elle pleure ? c’est vrai que ça doit pas être terrible de se remémorer ce genre d’histoire… manifestement nos premières histoires d’amour ratées restent toujours comme une histoire difficile, je me rappelle encore de la mienne… Mais je sais pas si c’est vraiment comparable, elle s’est faite prendre en sandwich par deux bus... Non c’est pas comparable.



« Vous doutiez que je sois un mec bien ? »



« Oh non pas du tout ! »



« *sourire* Bon je suis désolé de vous annoncez ça, mais cette séance est finie. »



« Ah non attendez… J’ai rien a faire, je peux prendre une deuxieme séance ? »



« Euh… Bah… Je vous propose un truc parce qu’il est 13h et je commence vraiment a avoir faim, on va manger ensemble et je compte ça comme une séance gratuite si vous me payez a manger. »



« … Ouais ça marche ! »



Génial de la bouffe gratuite et en bonne compagnie !



On arrive dans un restaurant italien a deux rues de la, pas très chic, mais même un mac do m’aurait suffit, tant que je pouvais discrètement l’admirer. On s’installe rapidement, un serveur avec les cheveux gominés en arrière et un sourire brillant se ramène



« Votre commande ? »



« … » Retiens toi de rire mec…



« *rire* »



Elle, elle a pas réussi…



« Ah mé pourquoi riez vous ainsi ? »



« Oh le con… Pour rien, je lui ai raconté une blague… »



« Racontez la moi j’adore les blagues ! »



« … Euhh… C’est… C’est un canard… Il rencontre une vache et la vache dit bonjour… »



« Oui et ? »



« Et le canard se barre ! »



« … Et ensuite ? »



« C’est fini… » Comment j’ai pu pondre une telle merde moi ?



Un blanc s’installe, faut couper le silence, puis avec l’autre qui rigole a côté ce n’est pas facile de rester concentré



« Sinon pour moi ce sera une napolitaine et pour la dame des spaghetti… A la rise… Rose… »



« Rossetti del flama »

« Si vous le dites. »



« *rire* »



« Mais arrêtez de rire ! »



« Ce n’est pas de ma faute c’est votre blague ! »



« … Je laisse tomber. »



Le serveur s’en va avec notre commande, ce type était vraiment un stéréotype du rital qui avait la classe dans les années ou falcko, le rappeur autrichien, faisait encore de la musique…



« Dites, vous m’avez invité ici pour vraiment parler de mon cas psychologique ? »



« Bah en fait c’est vous qui m’avez m’invité, c’est pas moi qui paye, puis je pourrais être la pour quoi d’autre ? »



« Je ne sais pas… »



« Vous le savez très bien, vous pensez que je vous drague hein ? »



« … »



« Je suis un peu trop brusque en ce moment moi… Excusez moi, mais j’ai pas pour habitude de tenter ce genre de chose avec mes clientes » Encore une connerie ! Pas grave elle sait pas ce qu’était mes premières années en tant que psy.



« Oui je vois vous respectez l’éthique… Bah dommage au fond… »



J’ai cru entendre dommage…



« Dommage … J’ai du mal comprendre la… »



« Non, mais laissez tomber. »



« Oui vaut mieux. »



Elle me raconte quelques éléments de sa vie, je les note sur une serviette en papier, pour faire genre j’exécute mon travail en toute circonstance, puis on repart chacun de son côté et je me retrouve de nouveau seul… sans aucun client pour la journée, direction chez moi a 14h, je sens que ça va être génial, de prévoir ce que je vais manger 7 heures a l’avance, comme ça j’aurais bien le temps d’hésiter, l’avantage dans la période de noel c’est les films a la télé, sur la magie de noël et tout ça, des choses en lesquelles plus personne ne croit vraiment, mais qui marche toujours aussi bien, moi ça me rend nostalgique de mon enfance, j’étais heureux, j’étais pas encore si seul et si blasé… Rahhh faut pas que je me morfonde, c’est tentant de se rebourrer la gueule mais si je vais chez Larry, je lui dois 15 euros donc ça craint.



22/12



Je me ramène dans mon bureau, comme a mon habitude en retard et la tête dans le cul, je dis bonjour a Ernestine et lui demande mes rendez vous… Putain de routine, Monsieur Noël et Madame Leight… Ouais ça va j’ai vu pire comme journée



Je m’approche de la porte de mon bureau en me disant « encore une journée a bosser comme un robot, yippie ! »



Mon cher père noel se ramène avec sa tenue rouge et sa magnifique barbe, qui est finalement très réaliste… Ah la technologie chinoise, quand est ce qu’ils cesseront de nous étonner avec des barbes qui utilisent la nanotechnologie ?!



« On a vu votre enfance, votre début dans le monde professionnel, je voulais vous poser une question sur votre vie sentimentale »



« Ma vie sentimentale ? Oh je n’y crois plus ça… »



« Ah… Des déceptions ? »



« Oh non, ma femme a eu un cancer malheureusement elle n’y a pas survécu, depuis je n’ai pas retenter ma chance, je ne peux plus y croire… Vous avez des sujets dans lesquels vous ne pouvez plus croire ? »



« … Vous avez encore oublié que c’est moi qui pose les questions… » Je me stoppe dans ma phrase on dirait un flic, ou un agent de la gestapo avec un juif… « Euh… J’ai arrêté de croire en la vie depuis bien longtemps. »



« Pourquoi ? »



« Quand on voit des clients passaient devant soi chaque jour de sa vie, en se disant qu’aucun d’eux a été épargné par une déception, un vide, un décès… »



« Un psy qui ne croit plus en la vie peut conseiller les gens ? »



« Bien sur… Justement je pense c’est ce qui nous aide a le faire, sortir des gens de la merde, alors qu’on y est jusqu’au cheveux, c’est sacrément gratifiant, mais on y arrive pas souvent… du coup on drogue nos clients pour plus de réussite *sourire* »



« *rire* »



« je suis désolé pour votre femme monsieur, vous avez des enfants ? »



« Oui un fils, Esteban, il a 15 ans, un garçon génial, il vit bien mon absence pendant un mois, il m’aide déjà pour mes tournées… »



« Donc vous ne suivez pas le même schéma que votre père c’est un bon point. »



« J’ai toujours poussé mon fils à faire ce qu’il veut, mais il s’est dirigé directement vers la voie de la succession familiale… J’étais vraiment ému en l’apprenant… »



La séance passe normalement, il reprend une date le lendemain, il n’a même pas le temps que madame Leight rentre dans le bureau



« Oh excusez moi ! »



« Bah pas grave, Monsieur Noël je vous présente une autre patiente. »



« Et bien il a de la chance Maxime d’avoir des clientes aussi jolie que vous… »



« Oh merci ! »



N’importe quoi le vieux pervers la…



« Bon, Monsieur a demain, même heure hein ? »



« Oui. »



Un de perdu, une sublime fille de retrouvée



« Je voudrais remettre les choses au clair à propos d’hier … » Dit elle en bégayant légérement



« A propos de ? »



« Vous savez… Enfin… »



« *soupir* Je vous ai dis de vous expliquer clairement, je suis un psy, je ne sais pas lire dans les pensées. »



« Bien… Je pensais en fait que nos relations pouvaient s’améliorer et peut-être qu’on pourrait se revoir a l’extérieur après ce repas, mais je me suis trompé et je voulais juste remettre les choses a plat histoire qu’il n’y est pas d’ambiguité… »



« Ah … Bah dommage dans ce cas. »



« Quoi ?! »



« Non rien. » Finalement j’aime bien jouer avec elle, on se cherche un peu… Peut-être que c’est qu’une simple illusion et quand j’essayerais de déposer mes lèvres sur les siennes elle me dira « je préfère qu’on reste ami » et après ça j’irais manger une boite william Saurin… Ou peut-être que j’irais me pendre, ouais c’est pas mal aussi comme solution.



« *rire* Vous êtes très embêtant « Maxime » »



« Votre prénom ? »



« Melissa. »



« Jolie prénom… »



Une heure qui se déroule ensuite comme les autres, elle me raconte une petite partie de sa vie, finalement je devrais peut-être allonger mes séances je n’ai pas assez de temps… enfin je devrais les rallonger que pour les filles comme elle… Avant de partir elle se retourne vers moi



« Dites… Vous avez un téléphone ? »



« Euh… Personnel vous voulez dire ? »



« Oui ! »



« C’est pas dans mes habitudes de le donner, mais demandez le a ma secrétaire »



« Très bien, je reprends un rendez vous demain, a la même heure ! »



« Ok, a demain dans ce cas. »



Je ferme la porte… Bizarre de me rapprocher autant d’une personne et de continuer de la vouvoyer… Il est 12 h et j’ai fini ma journée, les affaires ne marchent pas vraiment en ce moment, c’est même une galère totale… Je rentre chez moi, avale une compote en vitesse et me scotche dans mon canapé, rien foutre de ses journées c’est… Epuisant



Je passe ma journée à dormir, je sors faire un tour, les lumières de noel c’est sympa des fois. Puis retourne chez moi vers 19h, j’ai bien perdu mon temps, je suis pas peu fier de moi, maintenant je vais « dîner » et puis regarder un peu la télé une bière a la main et l’autre dans le slip. Après m’être forcé a ingurgiter une boite de ravioli dont la date de péremption était passée, mon téléphone sonne, étonnant ! Sûrement de la pub…



« Allo ? »



« Oui Maxime ? »



Une voix féminine… Ma mère ? Non laissons les vieux la ou ils sont, c’est Melissa bien sur !



« Oui ? »



« Vous m’avez reconnu ? »



« Oui Melissa… Et je pense qu’on peut se tutoyer quand t’es plus dans le statut de patiente »



« D’accord ! »



« Sinon pourquoi tu voulais mon numéro ? »



« … Pour parler un peu…. »



« … C’est marrant on veut toujours compliquer les choses et prendre par quatre chemins… »



« Qu’est ce que tu veux dire ? »



« Que si tu as pris mon téléphone y a deux raisons sois tu veux des séances gratuites, sois tu veux pas rester qu’une patiente, et vu comment tu t’exprimes, je pense que le stade d’ami et plus est envisageable »



« … *rire* Tu es un robot »



« Un cyborg envoyé de l’an 2355 en vérité, mais évite de trop le répéter »



On discute un peu de tout et de rien, comme si de rien n’était, comme si je n’étais pas psy et elle ma patiente, comme si finalement on se connaissait depuis longtemps, avec elle, je me sentais bien, quelque part elle était une sorte de légère éclaircie dans ma journée…



23/12 *



C’est une journée assez banale qui débute, les mêmes clients, monsieur Noël m’explique que demain sera sa dernière séance, je m’étonne que ce soit si rapide, mais bon je comprends c’est la veille de noel, il doit bosser le lendemain et puis le 26… un père noel a plus rien a foutre dans le coin un 26 décembre ce serait totalement idiot… Pour Melissa, j’ai discuté encore un peu avec elle au bureau, mais surtout beaucoup le soir au téléphone, faut avouer que cette fille est vraiment superbe, pas que sous le sens physique, même sur un plan psychologique, elle a de l’humour, une certaine intelligence, elle cherche ses mots des fois mais s’exprime de façon « envoûtante » et légère, même si c’est ma cliente, j’aurais jamais cru un jour pouvoir me dire de nouveau, j’ai une chance avec une cliente… J’aurais même jamais cru un jour pouvoir me dire j’ai une chance avec une fille….



24/12



10h



« Bonjour Maxime »



« Ah oui bonjour monsieur Noël » Dis je en me levant de la chaise de mon bureau sur laquelle j’étais totalement avachi depuis près de vingt minutes « Mais votre séance est pas maintenant… Je crois que j’ai déjà une cliente pour cette heure ci »



« Oh je le sais. »



« Ah, qu’est ce que vous faites la dans ce cas ? »



« … Je suis la pour vous faire réaliser une chose. »



« Si c’est pour me dire que ma profession ne sert a rien, je le sais déjà… »



« Non ce n’est pas ça, Maxime… Allons, vous ne croyez plus en rien… Vous considérez votre vie depuis vos douze ans comme une suite d’échec »



« … Comment est ce que… »



« Laissez moi parler ! Je n’ai jamais été ici pour suivre un suivi psychologique, j’étais ici pour vous redonner l’envie de croire en ces choses qui ont l’air certes totalement dépassé et idiote, mais qui sont… fondamentales pour encore éprouver des sentiments tels que le bonheur, la joie… Vous vous êtes arrêté bien trop tôt de croire en toute ces histoires, même si elles sont toutes bien plus que réelles… »



« Je vous suis plus la, vous parlez de quoi ? »



« Allons vous vous ne souvenez pas de notre rencontre après le bar ? je vous ai suivi, je ne pouvais pas vous laissez rentrer comme ça… »



« … Le traîneau… Les rennes… Stop les conneries la je pige plus rien, vous allez me dire que vous êtes le père noel ? Le mec qui habite au pole nord et qui vit avec une horde de lutin ? »



« C’est un peu l’idée Maxime, je suis le réel père noel, et je suis la pour te faire rendre compte des choses que tu rates, je suis la pour te redonner envie de croire en une certaine magie qui fait briller yeux des enfants et des adultes… »



« Vous me filez presque mal a la tête… »



« Je n’ai pas beaucoup de temps, ma tournée va bientôt commencée »



« Votre tournée ? Attendez vous parliez de ça la dernière fois ? Vous allez arpenter le monde a la vitesse de la lumière sur un traîneau traîné par des rennes munis de réacteur atomique au cul pour refiler des cadeaux a une bande de gamin qui passent leur temps a brûler des fourmis avec des loupes ? »



« Tu vois... Ce genre de remarque est typique d’une non croyance en la beauté de la magie, tu vois tout ce qui t’entoure en noir et blanc, il faut que la couleur des choses ressort… »



Et c’est la que Melissa rentre, c’était elle que j’attendais à la base, mais peu importe



« Oh excusez moi je vais vous laisser »



« Non restez » Dit le voyageur du grand nord « J’ai fini de toute façon »



Il s’en va vers la baie vitrée, je le regarde attentivement, il ouvre la porte et siffle légèrement, les rennes trainant une nacelle se ramène rien d’inhabituelle quoi, surtout au première étage d’un immeuble, des rennes volants, ça court, enfin ça survole, les forêts Canadienne.



Je sens une main se rapprocher de la mienne, celle de Melissa, elle a la bouche grande ouverte, sans doute étonnée… Je comprends pourquoi on ne croise pas tous les jours le père noel chez son psy…



« Maxime, vis enfin, profites de chacun moment de ta vie, bon ou mauvais, crois en cette magie qui nous entoure, la magie de noël opère dans le monde entier, et je viens de te la montrer… Les enfants je dois vous laisser, j’ai des cadeaux a distribuer ! » Dit il en faisant signe a ses rennes de partir, ils comprennent tout ces bêtes la…

« Ouah… On vient de rêver non ? »



« Je crois pas en fait… »



« Je… Sais pas trop la… »



Je me tourne vers Melissa et l’embrasse



« Je suis désolé, mais fallait que je commence et profite de ma nouvelle vie, alors autant bien la commencer, et je voudrais que ma nouvelle vie se fasse avec toi ça te tente ? »



« … Oui »



J’ai découvert que profiter de la vie était en fait vraiment capital, je savoure chacun des moments qui me sont donnés de vivre, et croire en la magie de noel… Donne vraiment l’envie de continuer de jouir de la vie comme bon me semble, dans les bons comme dans les pires moments…



Et j’ai envoyé une lettre au père noel pour qu’il me paye mes séances, il se prend pour qui cet enfoiré !



Fin !



* => pas le temps de faire la journée correctement…


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