Aujourd'hui, parce qu'à l'origine on est tous des gamers et que Final Fantasy XIII vient de se récolter un 7 avec mention "mauvais RPG" sur Gamekult (ces gros trolls), ce qui me remplit de joie, je vais vous parler des personnages de J-RPG.
Je pourrais à ce propos tout aussi bien vous parler des J-RPG en général, mais ce serait du coup beaucoup plus long à écrire, et ça aurait plutôt tendance à me casser les couilles.
En plus, ça me permet de garder des éléments sous le coude pour une prochaine pensée. Et oui, pas con le Arbu. ))">

Bref, comme vous le savez, le J-RPG est un genre du jeu vidéo bâti sur une action ultra-scénarisée, un système d'évolution dynamique dans lequel le système de combat a une importance capitale et des personnages super profonds.
Le but du jeu est, globalement, de sauver le Monde, et ce quel que soit le projet initial du héros. On peut très bien commencer le soft par une promenade champêtre avec notre copine, on se retrouvera immanquablement enfoui jusqu'au cou dans un complot international et notre copine finira sûrement par crever.

Oui, être un héros de J-RPG, c'est dur.

[c]Cent-cinquante-quatrième pensée - 30 Décembre 2009[/c]

À quoi ressemblerait un RPG sans sa galerie de personnages savoureux ? Sûrement à une sombre merde comme Final Fantasy I, et personne ne veut ça. Depuis quelques temps, les scénaristes ont donc pris soin de développer à fond les personnages, en tentant avec plus ou moins de succès de leur greffer une personnalité à laquelle on puisse s'attacher, à commencer par celle du héros.

Généralement, vous incarnerez donc un adolescent dont l'âge variera environ de 14 (Blue Dragon) à 21 ans (Final Fantasy VII) selon la niaiserie du titre, qui sera accompagné de tout un groupe d'amis comprenant le meilleur ami du héros, une gonzesse avec de gros nibards qui est à fond sur le héros et d'autres gars dont on a plus ou moins compris pourquoi ils sont là.

Au niveau du héros, il existe alors deux écoles :

- Le héros muet.
Vous le connaissez tous, vous l'avez souvent côtoyé car en effet, il a été longtemps utilisé, le héros muet devait à l'origine être un outil d'immersion. En pratique, on a plutôt l'impression d'incarner un autiste complet et on ne comprend jamais pourquoi les différents personnages qui gravitent autour de lui en arrivent à l'aimer/le détester.
Pour le doter d'une certaine profondeur, les scénaristes essaient souvent de lui faire vivre tout un tas d'imprévus, comme mourir et se faire ressusciter, ou de lui donner un passé complexe, comme celui d'avoir été créé pour être le clone d'un ancien soldat d'élite (personne n'est ici visé en particulier ), mais ça marche rarement.
Exemple : Tout un tas. Même Pokémon, mais à la limite on s'en fout vu que le gars va pas non plus causer à ses Pokémons. Parler à des animaux stupides qui savent rien faire d'autre que répéter leur prénom toute la journée, moches en plus, c'est sûr que ça n'a pas grand intérêt.
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Mon Bulbizarre[/c]
- Le héros qui raconte que de la merde.
Il est le plus répandu de nos jours, surtout depuis qu'on peut mettre des voix dans les jeux et des cinématiques qui donnent un air réaliste. Ça la foutrait mal sinon.
S'il n'est pas muet, on aimerait bien qu'il le soit tellement il raconte que de la grosse merde sur l'amitié éternelle et à quel point c'est mal d'être méchant. De plus, il est souvent très con pour forcer ses copains à tout lui expliquer, au cas où le joueur non plus ne comprendrait rien.
Exemple : Lloyd dans Tales of Symphonia.
Au niveau des interactions, c'est pire que le premier vu que toute personne sensée lui foutrait un pain au bout de deux minutes. Seulement, ses amis le trouvent vachement profond et trop gentil. Incompréhensible.

Autour du héros, on retrouve souvent, comme déjà dit, le meilleur ami (parce que c'est difficile de commencer tout seul), et une gonzesse dont la relation avec le héros est très ambiguë mais avec qui il ne conclura sans doute jamais, à part peut-être dans une suite où il ne serait plus le héros. Exemple : Final Fantasy X. Ah non, merde.
À ce propos, il est intéressant de noter que le héros choisira souvent la fille plate à la tronche atypique plutôt que la poupée aux gros seins qui est à fond sur lui (de toute façon toutes les gonzesses sont toujours à fond sur lui - exemple : Paper Mario 2 ). Non parce que les filles avec des gros seins, c'est vraiment trop vulgaire.

Vu que le J-RPG est un outil d'émancipation qui vise, comme on l'a dit plus haut, principalement les adolescents, les parents du héros ne seront que très peu présents, à moins bien sûr que son père ne soit le boss de fin. Si ce n'est pas le cas, ils serviront (enfin, il servira, car très souvent il manque un parent au héros, personne n'a jamais compris pourquoi) l'humour.
Exemple : Chrono Trigger. En effet, ici, la mère de Crono fera des remarques stupides sur les compagnons de son fils tout au long du jeu avant de tomber accidentellement dans une faille spatio-temporelle à la fin parce qu'elle poursuivait le chat. Connasse.

Pour terminer cette petite description des personnalités entourant le héros du J-RPG, on ne peut bien sûr pas oublier le méchant trop dark (et sa fameuse épée qui crache du feu) qui veut tuer tout le monde parce qu'il a trop souffert dans sa vie, parce qu'il a perdu l'amour de sa vie, qu'on a violé sa mère ou parce qu'il a une coupe de cheveux vraiment trop ridicule, enfin un tas de raisons stupides.
Enfin, ce genre de méchants ne sera démocratisé qu'à partir de Final Fantasy VII. Avant ça le boss de fin c'était plutôt un gros monstre issu d'un trip sous acide (exemple : Earthbound) ou un gros psychopathe qui veut juste détruire le Monde parce qu'il peut le faire et que vraiment, c'est trop cool de faire des trucs trop méchants comme ça (exemple : Final Fantasy VI).
Mention spéciale au fameux... Nuage des ténèbres de Final Fantasy III.
Rien que d'en parler j'en ai froid dans le dos.

Je n'en dis pas plus, je vous laisse si vous le désirez poster vos propres clichés dans les commentaires.
D'ailleurs, je vous invite à lire, si vous en avez le temps, la longue liste des 180 clichés de RPG japonais située à cette adresse : http://project-apollo.net/text/rpg_french.html .
Certains sont vraiment très drôles, et carrément véridiques. ^^

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Comme vidéo du jour, je vous propose cette vidéo d'un gros geek qui a fait sa demande en mariage en hackant Chrono Trigger. Faut être barjo quand même.
Mais bon, j'ai trouvé ça mignon et comme c'est en rapport avec le sujet, je vous envoie ça.


Oilà, on se revoit au Premier Janvier, d'ici là portez-vous bien et abusez pas trop sur le pinard.