Note de la fic : Non notée
Publié le 26/02/2017 à 20:32:39 par Valkyr
Avant toute de chose, je tenais juste à dire que Noelfic m'avait manqué, l'air de rien.
Je vais être honnête sur une chose, je me suis contenté de réécrire et adapté d'une autre façon un petit texte que j'avais pondu sur le Forum écriture à l'occasion d'une participation (unique ) à l'ASI.
C'est donc normal que vous y trouvez des similitudes.
Bonne Lecture;
l'auteur.
----------------------
Lilou était sortie de chez elle pour retrouver son animal adoré qui s'était échappé il y a de ça une semaine. Ses parents, qui n'aimaient pas la compagnie de Peluche, avaient essayé de la dissuader de partir à sa recherche. N'écoutant que son courage, l'enfant prit la porte, se disant qu'elle ne rentrerait pas tant qu'elle ne l'avait pas retrouvé.
"Vous avez vu Peluche ?" demandait-elle à tous les passants qui circulaient dans sa rue sans réellement prêter attention à leur réponse. Ils ne savaient pas, ou, ils préféraient l'envoyer promener. Les adultes ne comprenaient pas l'amour qu'une petite fille pouvait éprouver pour son ami domestique. Ils étaient trop vieux, trop occupés à travailler, à se faire de l'argent ou encore à essayer de se réjouir du temps qu'ils leur restaient avant d'aller au ciel.
Elle posait sa question, encore et encore, inlassablement. Liliane, dans sa quête de retrouvailles, s'éloigna rapidement de sa maison, s'aventurant dans une allée sombre, qui était camouflée par une carriole abandonnée. Papa lui avait dit ne pas aller trop loin. Les méchants rôdent et voudront lui faire du mal. Elle avait douze ans, elle était assez grande pour explorer la ville. Slalomant entre les sans-abris qui dormaient dans leurs régurgitations, elle fini alors par percuté quelqu'un. Un grand homme massif, vêtu d'un drôle d’accoutrement de métal. Le bruit qu'il y eut la surprit alors, tout comme le fut la personne touchée, qui se tourna vers elle.
"- Mais... Qu'avons-nous là ?", demanda l'inconnu, en regardant vers le bas.
" - C'est moi, c'est Lilou !", répondit alors la petite, souriante, montrant fièrement qu'il lui manquait quelques dents.
Ce qu'elle n'avait pas vu aux premiers abords, c'est que celui dont elle avait affaire était un garde de la cité. Il était vêtu de l'uniforme des officiers les plus expérimentés et, elle ne pouvait pas voir son visage, qui était masqué par un heaume dont la forme faisait penser à une tête de cheval.
"- Tu es loin de chez-toi, Lilou."
"- Je cherche Peluche, vous l'avez pas vu ?"
"- Tu cherches ton chien ?"
"- C'est tout comme !"
Soudain, l'enthousiasme de l'enfant laissa place à de l'inquiétude. Une once de tristesse pouvait s'entendre dans sa voix.
"- Elle est partie depuis plusieurs nuits... Elle me manque. Je veux la retrouver..."
"Moi, c'est Elhion. Je suis un expert dans la recherche d'animaux. Ne t'en fais pas, Lilou, si je vois Peluche, je te la ramènerai."
L'homme paraissait sincère et se voulait rassurant, il s'agenouilla pour faire la même taille que la jeune fille et désigna un parc à l'autre bout de la ruelle.
"- Tu devrais aller voir là-bas. Les autres enfants pourront peut-être t'aider."
Lilou hocha la tête, lui disant un "merci" peu audible, avant de partir en courant vers le coin de verdure ensoleillé. C'était un endroit super, il y avait des tas de copains de l'école, des jeux en bois en tout genre. Elle se souvenait assez bien du chemin parcouru pour demander à Maman de la mener ici de temps en temps après l'école. Elle prit une longue inspiration, avant d'enjamber la barrière en bois pour passer de l'autre côté. Elle aurait pu passer en dessous, mais il fallait faire bien devant ses camarades de classe. Le jeu des questions reprit alors.
"Vous avez vu Peluche ?"
"Non", répondit une autre petite fille.
Mais Liliane ne baissa pas les bras, et, prenant son courage à deux mains, se dirigea vers un groupe de garçons qui chahutaient. Ils jouaient à la "bagarre", ou encore à la "guerre" pour faire comme les grands. C'est bête un garçon. L'un d'entre-eux, le plus âge, s'avança vers elle.
"Tu cherches Peluche ? On l'a vu, nous!" s'exclama-t-il d'un air légèrement moqueur.
Ses compagnons renchérirent, encore et encore, pour prouver que c'était un fait.
"Mais, elle est où alors ?" questionna l'enfant, en faisant un grimace, mimant le visage de Maman quand Papa rentrait en sentant la bière et l'urine. "Elle est partie dans la vieille maison abandonnée, derrière le parc."
Lilou reprit alors son chemin, ignorant les rires railleurs et relativement mauvais des autres enfants. Elle y allait avec entrain, courant le long du chemin, parcourant le parc sans faire attention aux adultes qui faisaient leur devoir de surveillance. Aucun d'entre-eux ne s'était inquiété de voir une gamine portant des vêtements en haillons venue s'encanailler avec les petits bourgeois qu'ils avaient pondus.
Le ciel était dégagé et se reflétait dans la mare qui entourait la bâtisse en ruine. L'air était humide, chargé de l'odeur des plantes et de la vase. Tout paraissait étrangement lourd. Le coin de verdure avait laissé place à un étrange bourbier. La maison était envahie par la nature, le sol n'était pas visible à cause de la boue. L'endroit était réellement sinistre.
La petite fille souleva son pantalon en toile pour ne pas trop le mouiller et se mit à avancer. Les clapotis de l'eau au fur et à mesure qu'elle s'approchait l’angoissaient. Les racines et les ronces avaient attaqués les murs, s'étant même logée à l'intérieur. Il était difficile pour l'enfant de se mouvoir dans la fange. Il fallait la voir à l'instant présent, parcourant la distance avec difficulté, les cheveux sales, les vêtements humides qui à présent montraient qu'elle n'avait que la peau sur les os.
Finalement, elle pu sentir sous ses pieds quelque chose de solide, du bois, des escaliers. Elle gravit les marches avant de s'arrêter devant la porte couverte de moisissure. Trois coups distincts, fermes se firent alors attendre.
"- Ohé ? Il y a quelqu'un ? Vous avez Peluche ?"
Il n'y eut aucune réponse, mais quelqu'un lui ouvrit subitement. Les grincements du métal rouillé firent sursauter Lilou, mais, sans attendre, elle s'aventura à l'intérieur, pénétrant dans le vestibule. La pièce était mal éclairée, le planché était troué, et parfois, de l'eau venait caresser les pieds des meubles et soulever les vieux tapis. La poussière était omniprésente, tout comme l'odeur distincte de la moisissure. Ici est là, sur des tables, des guéridons, des chaises, voir même le long des escaliers, des bougies laissaient naître autour d'elle une petite zone de lumière, elles semblaient aussi vieille que l'habitation, et, la cire fondue tout autour pouvait confirmer que c'était bel et bien le cas.
Elle s'avança, faisant un pas qui fit craquer les planches en dessous. La porte se referma subitement, dans un claquement sourd.
"Peluche ? C'est toi ? C'est pas rigolo !"
Cette fois-ci, elle eut une réponse. Un sifflement agressif et lointain, suivi d'un chant légèrement audible, dont l'air lui rappelait une comptine que Maman chantait souvent. Une ombre mystérieuse glissa au dessus des escaliers, avant de disparaître dans la pénombre. Liliane tremblotait. Mais, quelque part à l'intérieur, il y avait Peluche, elle en était sûre à présent. C'est comme ça qu'elles arrivaient à se reconnaître. En chantonnant. L'enfant attrapa alors un bougie, et se mit à monter lentement.
"Peluche, viens ! Il faut qu'on rentre à la maison !"
Le silence qui régnait en ces lieux sombres avait été perturbé par la voix fluette de la gamine et le bruit de ses pas. Petit à petit, elle parvenait à l'étage. Une brume légère, mais présente parcourait le sol, l'air se faisait de plus en plus froid. Sur les miroirs qui longeaient le couloir où elle avait atterrie, elle pouvait voir des cristaux de glace se former. Plus elle progressait et plus son environnement était gelé. La flammèche s'affaiblissait également. Les ronces semblaient se mouvoir dans les ténèbres, elles paraissaient se diriger dans la salle située tout au fond. La porte était légèrement entrouverte.
Un pied devant l'autre, sans ne rien toucher autour d'elle. Cette minutie était un réflexe naturel pour la petite fille. Peluche n'aime pas le désordre, parfois, elle la mord parce qu'elle ne fait pas sa chambre. Elle s'approcha du cadre de la porte et, passa la tête dans l'ouverture. Le soleil qui passait légèrement à travers les volets, se reflétait sur une sorte de pâte visqueuse, dont la texture humide semblait recouvrir quelque chose. Le tout était drapé dans de la soie.
Le sifflement retentit à nouveau. Une voix désincarnée se fit alors entendre, la sommant de partir, la menaçant de lui faire du mal.
Lilou sembla hésiter pendant quelques secondes, avant d'ouvrir en grand la porte. Un souffle glacial se fit sentir. Quelque chose masqua la lumière. L'entrée se bloqua subitement. Elle était coincée dans le noir total.
Le silence reprit alors sa place dans la bâtisse. L'enfant n'arrivait même pas à pleurer. Son coeur s'emballait. Il battait la chamade. Il frappait tel un tambour de guerre qui chantait de concert. Elle était figée sur place. De grands yeux rouges apparurent en face de son visage. Un souffle chaud lui caressa les joues. Quelque chose venait de l'attraper par les jambes et une autre venait de s'enrouler autour d'elle.
Il y eut des cris effroyables, puis, plus rien.
Au retour de la lumière, une créature biomécanique, dont l'allure rappelait vaguement celle d'une pieuvre tenait Liliane dans ses tentacules de métal. "Tu m'avais manqué, Peluche !" s'exclama alors l'enfant, qui, heureuse d'avoir retrouvé son amie de toujours, n'avait même pas remarqué que l'animal, si s'en était un, s'était caché pour couver ses œufs. La chose chantonna, avant de relâcher la petite, pour s'occuper de ses petits.
"Tu rentreras à la maison, après ?"
Peluche sembla alors acquiescer, puis, s'enroula autour d'elle, pour la transporter jusqu'à la sortie, devant laquelle se trouvait une vieille dame souriante.
"Ta peluche n'était pas perdue, elle est venue ici pour être en sécurité avec ses petits."
Je vais être honnête sur une chose, je me suis contenté de réécrire et adapté d'une autre façon un petit texte que j'avais pondu sur le Forum écriture à l'occasion d'une participation (unique ) à l'ASI.
C'est donc normal que vous y trouvez des similitudes.
Bonne Lecture;
l'auteur.
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Lilou était sortie de chez elle pour retrouver son animal adoré qui s'était échappé il y a de ça une semaine. Ses parents, qui n'aimaient pas la compagnie de Peluche, avaient essayé de la dissuader de partir à sa recherche. N'écoutant que son courage, l'enfant prit la porte, se disant qu'elle ne rentrerait pas tant qu'elle ne l'avait pas retrouvé.
"Vous avez vu Peluche ?" demandait-elle à tous les passants qui circulaient dans sa rue sans réellement prêter attention à leur réponse. Ils ne savaient pas, ou, ils préféraient l'envoyer promener. Les adultes ne comprenaient pas l'amour qu'une petite fille pouvait éprouver pour son ami domestique. Ils étaient trop vieux, trop occupés à travailler, à se faire de l'argent ou encore à essayer de se réjouir du temps qu'ils leur restaient avant d'aller au ciel.
Elle posait sa question, encore et encore, inlassablement. Liliane, dans sa quête de retrouvailles, s'éloigna rapidement de sa maison, s'aventurant dans une allée sombre, qui était camouflée par une carriole abandonnée. Papa lui avait dit ne pas aller trop loin. Les méchants rôdent et voudront lui faire du mal. Elle avait douze ans, elle était assez grande pour explorer la ville. Slalomant entre les sans-abris qui dormaient dans leurs régurgitations, elle fini alors par percuté quelqu'un. Un grand homme massif, vêtu d'un drôle d’accoutrement de métal. Le bruit qu'il y eut la surprit alors, tout comme le fut la personne touchée, qui se tourna vers elle.
"- Mais... Qu'avons-nous là ?", demanda l'inconnu, en regardant vers le bas.
" - C'est moi, c'est Lilou !", répondit alors la petite, souriante, montrant fièrement qu'il lui manquait quelques dents.
Ce qu'elle n'avait pas vu aux premiers abords, c'est que celui dont elle avait affaire était un garde de la cité. Il était vêtu de l'uniforme des officiers les plus expérimentés et, elle ne pouvait pas voir son visage, qui était masqué par un heaume dont la forme faisait penser à une tête de cheval.
"- Tu es loin de chez-toi, Lilou."
"- Je cherche Peluche, vous l'avez pas vu ?"
"- Tu cherches ton chien ?"
"- C'est tout comme !"
Soudain, l'enthousiasme de l'enfant laissa place à de l'inquiétude. Une once de tristesse pouvait s'entendre dans sa voix.
"- Elle est partie depuis plusieurs nuits... Elle me manque. Je veux la retrouver..."
"Moi, c'est Elhion. Je suis un expert dans la recherche d'animaux. Ne t'en fais pas, Lilou, si je vois Peluche, je te la ramènerai."
L'homme paraissait sincère et se voulait rassurant, il s'agenouilla pour faire la même taille que la jeune fille et désigna un parc à l'autre bout de la ruelle.
"- Tu devrais aller voir là-bas. Les autres enfants pourront peut-être t'aider."
Lilou hocha la tête, lui disant un "merci" peu audible, avant de partir en courant vers le coin de verdure ensoleillé. C'était un endroit super, il y avait des tas de copains de l'école, des jeux en bois en tout genre. Elle se souvenait assez bien du chemin parcouru pour demander à Maman de la mener ici de temps en temps après l'école. Elle prit une longue inspiration, avant d'enjamber la barrière en bois pour passer de l'autre côté. Elle aurait pu passer en dessous, mais il fallait faire bien devant ses camarades de classe. Le jeu des questions reprit alors.
"Vous avez vu Peluche ?"
"Non", répondit une autre petite fille.
Mais Liliane ne baissa pas les bras, et, prenant son courage à deux mains, se dirigea vers un groupe de garçons qui chahutaient. Ils jouaient à la "bagarre", ou encore à la "guerre" pour faire comme les grands. C'est bête un garçon. L'un d'entre-eux, le plus âge, s'avança vers elle.
"Tu cherches Peluche ? On l'a vu, nous!" s'exclama-t-il d'un air légèrement moqueur.
Ses compagnons renchérirent, encore et encore, pour prouver que c'était un fait.
"Mais, elle est où alors ?" questionna l'enfant, en faisant un grimace, mimant le visage de Maman quand Papa rentrait en sentant la bière et l'urine. "Elle est partie dans la vieille maison abandonnée, derrière le parc."
Lilou reprit alors son chemin, ignorant les rires railleurs et relativement mauvais des autres enfants. Elle y allait avec entrain, courant le long du chemin, parcourant le parc sans faire attention aux adultes qui faisaient leur devoir de surveillance. Aucun d'entre-eux ne s'était inquiété de voir une gamine portant des vêtements en haillons venue s'encanailler avec les petits bourgeois qu'ils avaient pondus.
Le ciel était dégagé et se reflétait dans la mare qui entourait la bâtisse en ruine. L'air était humide, chargé de l'odeur des plantes et de la vase. Tout paraissait étrangement lourd. Le coin de verdure avait laissé place à un étrange bourbier. La maison était envahie par la nature, le sol n'était pas visible à cause de la boue. L'endroit était réellement sinistre.
La petite fille souleva son pantalon en toile pour ne pas trop le mouiller et se mit à avancer. Les clapotis de l'eau au fur et à mesure qu'elle s'approchait l’angoissaient. Les racines et les ronces avaient attaqués les murs, s'étant même logée à l'intérieur. Il était difficile pour l'enfant de se mouvoir dans la fange. Il fallait la voir à l'instant présent, parcourant la distance avec difficulté, les cheveux sales, les vêtements humides qui à présent montraient qu'elle n'avait que la peau sur les os.
Finalement, elle pu sentir sous ses pieds quelque chose de solide, du bois, des escaliers. Elle gravit les marches avant de s'arrêter devant la porte couverte de moisissure. Trois coups distincts, fermes se firent alors attendre.
"- Ohé ? Il y a quelqu'un ? Vous avez Peluche ?"
Il n'y eut aucune réponse, mais quelqu'un lui ouvrit subitement. Les grincements du métal rouillé firent sursauter Lilou, mais, sans attendre, elle s'aventura à l'intérieur, pénétrant dans le vestibule. La pièce était mal éclairée, le planché était troué, et parfois, de l'eau venait caresser les pieds des meubles et soulever les vieux tapis. La poussière était omniprésente, tout comme l'odeur distincte de la moisissure. Ici est là, sur des tables, des guéridons, des chaises, voir même le long des escaliers, des bougies laissaient naître autour d'elle une petite zone de lumière, elles semblaient aussi vieille que l'habitation, et, la cire fondue tout autour pouvait confirmer que c'était bel et bien le cas.
Elle s'avança, faisant un pas qui fit craquer les planches en dessous. La porte se referma subitement, dans un claquement sourd.
"Peluche ? C'est toi ? C'est pas rigolo !"
Cette fois-ci, elle eut une réponse. Un sifflement agressif et lointain, suivi d'un chant légèrement audible, dont l'air lui rappelait une comptine que Maman chantait souvent. Une ombre mystérieuse glissa au dessus des escaliers, avant de disparaître dans la pénombre. Liliane tremblotait. Mais, quelque part à l'intérieur, il y avait Peluche, elle en était sûre à présent. C'est comme ça qu'elles arrivaient à se reconnaître. En chantonnant. L'enfant attrapa alors un bougie, et se mit à monter lentement.
"Peluche, viens ! Il faut qu'on rentre à la maison !"
Le silence qui régnait en ces lieux sombres avait été perturbé par la voix fluette de la gamine et le bruit de ses pas. Petit à petit, elle parvenait à l'étage. Une brume légère, mais présente parcourait le sol, l'air se faisait de plus en plus froid. Sur les miroirs qui longeaient le couloir où elle avait atterrie, elle pouvait voir des cristaux de glace se former. Plus elle progressait et plus son environnement était gelé. La flammèche s'affaiblissait également. Les ronces semblaient se mouvoir dans les ténèbres, elles paraissaient se diriger dans la salle située tout au fond. La porte était légèrement entrouverte.
Un pied devant l'autre, sans ne rien toucher autour d'elle. Cette minutie était un réflexe naturel pour la petite fille. Peluche n'aime pas le désordre, parfois, elle la mord parce qu'elle ne fait pas sa chambre. Elle s'approcha du cadre de la porte et, passa la tête dans l'ouverture. Le soleil qui passait légèrement à travers les volets, se reflétait sur une sorte de pâte visqueuse, dont la texture humide semblait recouvrir quelque chose. Le tout était drapé dans de la soie.
Le sifflement retentit à nouveau. Une voix désincarnée se fit alors entendre, la sommant de partir, la menaçant de lui faire du mal.
Lilou sembla hésiter pendant quelques secondes, avant d'ouvrir en grand la porte. Un souffle glacial se fit sentir. Quelque chose masqua la lumière. L'entrée se bloqua subitement. Elle était coincée dans le noir total.
Le silence reprit alors sa place dans la bâtisse. L'enfant n'arrivait même pas à pleurer. Son coeur s'emballait. Il battait la chamade. Il frappait tel un tambour de guerre qui chantait de concert. Elle était figée sur place. De grands yeux rouges apparurent en face de son visage. Un souffle chaud lui caressa les joues. Quelque chose venait de l'attraper par les jambes et une autre venait de s'enrouler autour d'elle.
Il y eut des cris effroyables, puis, plus rien.
Au retour de la lumière, une créature biomécanique, dont l'allure rappelait vaguement celle d'une pieuvre tenait Liliane dans ses tentacules de métal. "Tu m'avais manqué, Peluche !" s'exclama alors l'enfant, qui, heureuse d'avoir retrouvé son amie de toujours, n'avait même pas remarqué que l'animal, si s'en était un, s'était caché pour couver ses œufs. La chose chantonna, avant de relâcher la petite, pour s'occuper de ses petits.
"Tu rentreras à la maison, après ?"
Peluche sembla alors acquiescer, puis, s'enroula autour d'elle, pour la transporter jusqu'à la sortie, devant laquelle se trouvait une vieille dame souriante.
"Ta peluche n'était pas perdue, elle est venue ici pour être en sécurité avec ses petits."