Note de la fic :
Publié le 08/11/2016 à 21:46:59 par Barnaclus
Troisième chapitre de mon recueil, comme d’habitude j’attends avec impatience vos commentaires/suggestions/avis, etc...
Celui ci est un peu plus sombre, certains textes étant juste de gros délires, d’autres traitant de problèmes de santé que j’ai eu IRL, d'autres encore traitant de mes rêveries de fainéantise, etc...N’hésitez pas à me donner des thèmes de poèmes, tel que cela a été fait précédemment avec Paprika, si le thème me plaît je composerai dessus avec grand plaisir.
Bonne lecture !
-----------------------------------------------------------------
Rationae
Du labeur qui me fait souffrir
Du travail et du salariat
Des masses oppressantes ici bas
Des nuages brouillant l’avenir
De l’alarme troublant mon repos
Du froid mordant mon corps meurtri
Des traits pervers de l’industrie
Des tourments fissurant mes os
Des céphalées et des migraines
Du tumulte perturbant mon calme
De ce monde noyé sous les larmes
Des souffrances, nuisances et problèmes
Je fuis, sans honte ni culpabilité, me refusant à ce cauchemar. Je choisis la vie, la joie, l’amour.
Chantons la fête, louons la paix
Fumons la pipe, buvons du vin
Amusons nous, main dans la main
Célébrons ensemble l’oisiveté
Créons ensemble un monde meilleur
Où nos enfants vivraient heureux
Où leur avenir serait radieux
Et le mot d’ordre serait « bonheur »
-----------------------------------------------------------------
Amputé
(Ce texte n’est pas sérieux, ne pas me prendre pour un dépressif fini, j’aime la vie, en grande partie grâce aux arts, à la bouffe, la nature, et à la masturbation intellectuelle. C’est plus un petit délire dû à une mention peu rassurante d’effet secondaire possible sur un médicament, pour les curieux : « épitomax »)
Certains de mes lecteurs me penseront suicidaire
Il est vrai qu’il m’arrive de penser à la chose
De partir, folâtrer, errer dans la psychose
Rêver de découper mes parties auxiliaires
De par ma maladie, mes pensées deviennent sombres
Je pratique en secret l’automutilation
Un effet secondaire de ma médication
Une pratique jouissive, un concerto de l’ombre
Mon couteau de cuisine se transforme en archet
Au fur et à mesure, ma main devient moignon
Mes artères écorchées se vident à gros bouillon
Je lèche sensuellement le produit de mes plaies
J’observe la populace s’amasser, oppressante
Fixant avec horreur mon corps dégoulinant
Je m’esclaffe de leur peur, je me vide de mon sang
Quand j’aperçois au loin une lueur scintillante
Je ne suis en Éden, haut lieu de perfidie
Le purgatoire non plus n’aurais pas cette allure
Je suis bien en enfer, dont je sens la brûlure
La douleur est plaisante, je suis au Paradis
-----------------------------------------------------------------
Angines disparues
Atteint d’un mal étrange, je délire dans mon lit
Suffoquant dans mes draps, mon corps devient bouillant
Ma fièvre s’en va croissante, je tremblote, frissonnant
Je nage dans mes suées, attendant d’être guéri
Ma couette veut me manger, m’étouffer à jamais
Un tintement fugace se transforme en tonnerre
Le vrombissement d'une mouche d’habitude ordinaire
Représente à mes yeux le claquement d’un fouet
La souffrance devient telle que mon Moi se disperse
Je me divise ainsi en diverses entités
Particules tourmentées venant se soulager
En détruisant le peu de raison qu’il me reste
Ma fièvre s’en est allée, la maladie n’est plus
Une fraction de mon âme en garde le souvenir
Une part de ma raison a préféré s’enfuir
Pour ne jamais revenir, me laissant vermoulu
-----------------------------------------------------------------
Songe champêtre
Au fond de la forêt, perdu dans la nature
Isolé, frémissant, je renaît en phénix
Loin de l’agitation et du bruit des voitures
Je m’évade à nouveau de la torture du Styx
Dans ce monde de verdure, ce monde aux milles splendeurs
Il coule une rivière, paisible et chatoyante
De sonorité claire, joyeuse et sautillante
Une douce mélodie, qui apaise les rêveurs
Je me prélasse dans l’herbe, m’assoupis quelques heures
Calme et réparateur, mon sommeil est profond
Hors du tumulte urbain, et de la pollution
Des bosquets comme des songes je suis le randonneur
-----------------------------------------------------------------
Le sauvageon et la solitude
Prisonnier de mes craintes, esclave de ma raison
Ma lâcheté n’a d’égale que mon manque d’assurance
Je me sens obligé de tenir à distance
Tout être envers duquel j’éprouve de la passion
De vivre en société je n’ai point l’aptitude
Les relations humaines sont pour moi un mystère
Ma connaissance des autres reste rudimentaire
Je suis un sauvageon vivant de solitude
J’attends, sans trop d’espoir, qu’on me prenne par la main
Qu’on m’explique, qu’on me montre, comment fonctionne l’humour
Les mécanismes humains, les rouages de l’amour
Pouvoir saisir le monde, quitter mes parchemins
-----------------------------------------------------------------
Hémorragie intra-alvéolaire
Me voilà prisonnier de ce morne hôpital
Mon voisin de chambrée est un vieillard mourant
Respirant avec peine, le mal le torturant
Douloureuse agonie dévorant son mental
Replié dans mon lit, l’attente est formidable*
Sans réel diagnostic éclairant ma lanterne
Je crache toujours du sang, mon visage reste blême
Je deviens apathique, perdu dans l’effroyable
J’enchaîne les analyses, radios, fibroscopies
Tous ces efforts sont vains, je demeure ignorant
On me laissera partir, assorti d’un traitement
Mes crachats ne sont plus, mais je reste décrépit
* Formidable est ici à entendre au sens ancien/latin du terme (« formidare »), qui signifie inspirer la crainte, l’effroi, la terreur….
-----------------------------------------------------------------
Lugubre symphonie
Perdu dans la nature, je cherche la décadence
A la chasse éperdue de festivités folles
Scrutant l’insanité, buvant du vitriol
Explorant le malsain, plongeant dans la déviance
La brume devient opaque, les arbustes maladifs
J’entends déjà au loin une musique démoniaque
Exprimant dans la nuit une complainte élégiaque
Après moult recherches, j’atteint mon objectif
Des sorcières dénudées se caressent l’occiput
De jeunes hominoïdes forniquent et déambulent
Ma raison se délite, je m’effondre, incrédule
Me réveille entouré de créatures hirsutes
J’ai rejoint leur démence, et embrassé l’infect
Rallié leur monde splendide, que je trouvais hideux
Quelle étroitesse d’esprit, que d’avoir douté d’eux
Je m’abreuve de leur pus, tel un primate abject
Celui ci est un peu plus sombre, certains textes étant juste de gros délires, d’autres traitant de problèmes de santé que j’ai eu IRL, d'autres encore traitant de mes rêveries de fainéantise, etc...N’hésitez pas à me donner des thèmes de poèmes, tel que cela a été fait précédemment avec Paprika, si le thème me plaît je composerai dessus avec grand plaisir.
Bonne lecture !
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Rationae
Du labeur qui me fait souffrir
Du travail et du salariat
Des masses oppressantes ici bas
Des nuages brouillant l’avenir
De l’alarme troublant mon repos
Du froid mordant mon corps meurtri
Des traits pervers de l’industrie
Des tourments fissurant mes os
Des céphalées et des migraines
Du tumulte perturbant mon calme
De ce monde noyé sous les larmes
Des souffrances, nuisances et problèmes
Je fuis, sans honte ni culpabilité, me refusant à ce cauchemar. Je choisis la vie, la joie, l’amour.
Chantons la fête, louons la paix
Fumons la pipe, buvons du vin
Amusons nous, main dans la main
Célébrons ensemble l’oisiveté
Créons ensemble un monde meilleur
Où nos enfants vivraient heureux
Où leur avenir serait radieux
Et le mot d’ordre serait « bonheur »
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Amputé
(Ce texte n’est pas sérieux, ne pas me prendre pour un dépressif fini, j’aime la vie, en grande partie grâce aux arts, à la bouffe, la nature, et à la masturbation intellectuelle. C’est plus un petit délire dû à une mention peu rassurante d’effet secondaire possible sur un médicament, pour les curieux : « épitomax »)
Certains de mes lecteurs me penseront suicidaire
Il est vrai qu’il m’arrive de penser à la chose
De partir, folâtrer, errer dans la psychose
Rêver de découper mes parties auxiliaires
De par ma maladie, mes pensées deviennent sombres
Je pratique en secret l’automutilation
Un effet secondaire de ma médication
Une pratique jouissive, un concerto de l’ombre
Mon couteau de cuisine se transforme en archet
Au fur et à mesure, ma main devient moignon
Mes artères écorchées se vident à gros bouillon
Je lèche sensuellement le produit de mes plaies
J’observe la populace s’amasser, oppressante
Fixant avec horreur mon corps dégoulinant
Je m’esclaffe de leur peur, je me vide de mon sang
Quand j’aperçois au loin une lueur scintillante
Je ne suis en Éden, haut lieu de perfidie
Le purgatoire non plus n’aurais pas cette allure
Je suis bien en enfer, dont je sens la brûlure
La douleur est plaisante, je suis au Paradis
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Angines disparues
Atteint d’un mal étrange, je délire dans mon lit
Suffoquant dans mes draps, mon corps devient bouillant
Ma fièvre s’en va croissante, je tremblote, frissonnant
Je nage dans mes suées, attendant d’être guéri
Ma couette veut me manger, m’étouffer à jamais
Un tintement fugace se transforme en tonnerre
Le vrombissement d'une mouche d’habitude ordinaire
Représente à mes yeux le claquement d’un fouet
La souffrance devient telle que mon Moi se disperse
Je me divise ainsi en diverses entités
Particules tourmentées venant se soulager
En détruisant le peu de raison qu’il me reste
Ma fièvre s’en est allée, la maladie n’est plus
Une fraction de mon âme en garde le souvenir
Une part de ma raison a préféré s’enfuir
Pour ne jamais revenir, me laissant vermoulu
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Songe champêtre
Au fond de la forêt, perdu dans la nature
Isolé, frémissant, je renaît en phénix
Loin de l’agitation et du bruit des voitures
Je m’évade à nouveau de la torture du Styx
Dans ce monde de verdure, ce monde aux milles splendeurs
Il coule une rivière, paisible et chatoyante
De sonorité claire, joyeuse et sautillante
Une douce mélodie, qui apaise les rêveurs
Je me prélasse dans l’herbe, m’assoupis quelques heures
Calme et réparateur, mon sommeil est profond
Hors du tumulte urbain, et de la pollution
Des bosquets comme des songes je suis le randonneur
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Le sauvageon et la solitude
Prisonnier de mes craintes, esclave de ma raison
Ma lâcheté n’a d’égale que mon manque d’assurance
Je me sens obligé de tenir à distance
Tout être envers duquel j’éprouve de la passion
De vivre en société je n’ai point l’aptitude
Les relations humaines sont pour moi un mystère
Ma connaissance des autres reste rudimentaire
Je suis un sauvageon vivant de solitude
J’attends, sans trop d’espoir, qu’on me prenne par la main
Qu’on m’explique, qu’on me montre, comment fonctionne l’humour
Les mécanismes humains, les rouages de l’amour
Pouvoir saisir le monde, quitter mes parchemins
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Hémorragie intra-alvéolaire
Me voilà prisonnier de ce morne hôpital
Mon voisin de chambrée est un vieillard mourant
Respirant avec peine, le mal le torturant
Douloureuse agonie dévorant son mental
Replié dans mon lit, l’attente est formidable*
Sans réel diagnostic éclairant ma lanterne
Je crache toujours du sang, mon visage reste blême
Je deviens apathique, perdu dans l’effroyable
J’enchaîne les analyses, radios, fibroscopies
Tous ces efforts sont vains, je demeure ignorant
On me laissera partir, assorti d’un traitement
Mes crachats ne sont plus, mais je reste décrépit
* Formidable est ici à entendre au sens ancien/latin du terme (« formidare »), qui signifie inspirer la crainte, l’effroi, la terreur….
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Lugubre symphonie
Perdu dans la nature, je cherche la décadence
A la chasse éperdue de festivités folles
Scrutant l’insanité, buvant du vitriol
Explorant le malsain, plongeant dans la déviance
La brume devient opaque, les arbustes maladifs
J’entends déjà au loin une musique démoniaque
Exprimant dans la nuit une complainte élégiaque
Après moult recherches, j’atteint mon objectif
Des sorcières dénudées se caressent l’occiput
De jeunes hominoïdes forniquent et déambulent
Ma raison se délite, je m’effondre, incrédule
Me réveille entouré de créatures hirsutes
J’ai rejoint leur démence, et embrassé l’infect
Rallié leur monde splendide, que je trouvais hideux
Quelle étroitesse d’esprit, que d’avoir douté d’eux
Je m’abreuve de leur pus, tel un primate abject