« J'admets ma défaite, déclare le dresseur.

_ N'oublie pas notre marché, dit Émilie.

_ Je n'ai pas oublié mais allons ensemble au centre pokémon, je te dirais ce que tu veux savoir après avoir soigné nos pokémons.

_ D'accord. »

Sur le chemin vers le centre pokémon, le dresseur et la fillette ne se disent rien et une fois arrivés, ils avancent tous deux vers l'infirmière Joëlle.

« Eh bien, on dirait que vous étiez le 3e adversaire d'Émilie aujourd'hui, remarque l'infirmière en souriant.

_ Le troisième ? Demande le dresseur.

_ Oui, Émilie s'entraîne tous les jours avec ses pokémons et elle combat beaucoup d'autres dresseurs.

_ S'il vous plaît, il n'est pas nécessaire de parler de ça, dit Émilie froidement.

_ Excuse-moi, répond l'infirmière avant de partir.

_ Tu fais tout ces efforts pour...

_ Ça ne te concerne pas, coupe Émilie. »

Un quart d'heure plus tard, les deux dresseurs récupèrent leurs pokémons et sortent du centre. Ils se dirigent vers un coin isolé, à l'abri des oreilles indiscrètes.

« Dis-moi, tu as quel âge ? Demande le dresseur.

_ Ça ne te regarde pas, répond Émilie.

_ J'aimerais connaître ton âge avant de te dire.

_ J'ai douze ans, dit immédiatement Émilie pour faire avancer les choses.

_ Tu m'as demandé avant notre combat si j'avais des informations sur la Team Rocket de Granbois et je t'ai répondus que oui. En effet j'ai par le passé tenté de rejoindre la Team Rocket mais je n'avais, à l'époque, aucune idée de la gravité des crimes commit par cette organisation.

_ Quels sont leur armes, leurs emplacements et leurs pokémons ? demande avec insistance Émilie.

_ Ils ont un complexe souterrain dont l'entrée est cachée sous un entrepôt dans le quartier industriel de la ville. Ils disposent d'un grand nombre d'armes à feu mais ils utilisent surtout des pistolets de petits calibre. Quant à leurs pokémons, ce sont pour la plupart des pokémons de la région. La Team Rocket de Granbois survie grâce à la corruption de la police, enfin du chef de la police de la ville, je sais que la plupart des policiers rêvent que leur chef soit remplacer pour pouvoir lutter contre la Team Rocket.

_ C'est tout ? Demande Émilie.

_ Je ne suis pas assez courageux pour combattre la Team Rocket mais lors de mon initiation en son sein, j'ai entendu dire qu'une personne de Métrapole leur causait bien des problèmes.

_ Quels genre de problèmes ?

_ Surtout des sabotages et des piratages. Je devine que tu veux te battre contre la Team Rocket mais tu n'y arriveras pas toute seule, tu devrais essayer de retrouver cette personne.

_ Je vais y réfléchir. »

De retour au centre pokémon, Émilie s'assoit à une des tables situées dans le hall. Elle réfléchit au informations qu'elle a eu de ce dresseur. Pendant plus d'une heure elle reste à la même place, les bras et les jambes croisés, perdue dans ses pensées. Elle finit par se décider, la prudence l'emporte dans sa réflexion, elle pense qu'elle a besoin d'allié ou du moins de soutient même si elle sait qu'entrer en contact avec cet inconnu ne sera pas facile.

Depuis plusieurs heures, le regard de la jeune fille est perdu dans le ciel orangé, elle regarde l'horizon en ne pensant à rien.
Tout à coup, une présence vient la sortir de sa torpeur. Une assiette remplie de nourriture vient d'être posée devant elle par l'infirmière.

« Désolée de t'avoir dérangée, s'excuse l'infirmière.

_ Ce n'est rien, je ne pensais à rien... Mais, je vais bientôt partir, dit la fillette d'un ton morne.

_ Tu as un endroit où aller ? Demande l'infirmière.

_ J'ai commencé un voyage que je dois finir, je ne sais pas si je vais trouvé ce que je cherche mais finalement, je n'ai que ça à faire, chercher...

_ Où vas-tu aller ?

_ Je vais à Métrapole.

_ Métrapole est très éloigné d'ici, je te conseille d'aller a Aéropolis, de là-bas tu pourras prendre l'avion pour Métrapole.

_ Vous savez que je n'ai pas d'argent.

_ Je suis sûre que tu trouveras un moyen, dit l'infirmière en souriant.

_ Vous avez raison, je partirais dans deux jours.

_ Préviens-moi avant de partir s'il te plaît.

_ D'accord. »

Comme tous les soirs, Émilie mange avec appétit craignant inconsciemment de ne pas avoir à manger le lendemain.