Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Plus qu'une question de temps


Par : DovahFish
Genre : Réaliste, Polar
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Fin


Publié le 05/10/2015 à 21:12:16 par DovahFish

En regardant ma montre, je devine que le jour s'est levé. Il est 6 heures du matin, heure de Paris.
La salle de commande, a 30 mètres sous terre n'a guère de fenêtres.

Mon compte est bon, ce n'est plus qu'une question de temps.

Trois de mes hommes armés braquent leur fusils en direction de la porte. Bien que blindée, elle ne tiendra pas face aux assaut des forces spéciales. J'entends d'ailleurs beaucoup de cris et de coups de feu dans la pièce voisine,je me demande a quoi bon me barricader quand mes subordonnés se font massacrer.

J'entends les gardien de la paix poser des charges, du C4 sûrement. Je saisis le code du coffre fort sous mon bureau : 1789, la prise de la Bastille.
A l'intérieur une photo de famille, ma bague de fiançailles, une bouteille de vin offert par mon ami Adrien et un 9 mm. Je me saisis de ce dernier et vérifie le chargeur.. Pour toi Adrien, et pour tout les autres, je ne partirais pas seul.

J'ai beaucoup entrepris dans cette vie, mais peu accompli. Beaucoup me considèrent comme un homme d'exception, a juste titre peut être. Qui peux se vanter de s'être dresser contre son propre pays, a la tête de la moitié de sa population ? Qui peut se vanter d'avoir pris le pouvoir dans un État corrompu ? Qui peut se vanter d''avoir failli changer le Monde ? Moi je ne m'en vante pas, parce que justement j'ai failli.

Et maintenant je vais payer les conséquences de cet échec. La porte a sauté dans un grondement assourdissant, j'appercois a travers la fumée une vingtaine de gendarmes lourdement armés. Ni moi ni les autres avons le temps de réagir qu'une lueur aveuglante emplie la pièce.

Est ce que je regrette ? Est ce que j'aurais mieux fait de vivre ma vie normalement, de me lever chaque jours pour aller travailler derrière un bureau ? D'arpenter l'autoroute dans ma citadine pour rentrer chez moi avec le sentiment d’être vide ? D'accepter la routine et les injustices ? De laisser les gens crever de faim tandis que nos dirigeants s'empiffrent de leurs récoltes et dansent sur leurs tombes ?

Lorsque j'ouvre a nouveau les yeux, le corps de mes hommes jonchent le sol dans une marre de sang, et un des commando me plaque au sol en récitant mes droits.

Je jette un œil a la photo dans le coffre avant de me prendre un coup de crosse et de sombrer.

Non, je ne regrette rien.


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