Note de la fic :
Publié le 05/11/2015 à 00:57:15 par Salmanzare
- Viens te coucher, minaude chaton.
Mais je ne me retourne pas. Assis au bureau, j'imagine sans peine ses ondulations langoureuses. Je perçois le froissement des draps se faire de plus en plus insistant. Ses fesses nues me réclament. Mais le verbe emplit ma bouche et se couche sur le papier. Mes lignes d'encre se substituent à celles de son corps. Le miaulement se fait lointain. Je ne suis pas d'humeur ce soir. Elle se ressert un verre et j'entends le liquide éclabousser le cristal. Du vin rouge. J'ai perdu le fil. Du vin ? La boisson des gens sages. C'est qu'elle souhaite un tendre câlin. Un missionnaire assurément. Les yeux dans les yeux. On rira un peu. Une vodka redbull aurait été plus bestiale. Une levrette guerrière et une clope savoureuse. Et la tequila ? N'en parlons pas. La tequila ! C'est la bête qui surgit. C'est l'Autre qui s'installe et me laisse assister à la scène. Je vais la posséder.
- Viens.
Mes doigts tapotent le bureau. Une rythmique lente. Je serre ma plume.
- Je ne suis pas d'humeur. J'ai rendez-vous avec une autre.
- Elle n'est pas là. Elle n'est plus là !
Elle a raison. Le verbe s'est faufilé ailleurs. La page est blanche, l'inspiration envolée. Je fais pivoter ma chaise vers Marine. Elle me regarde avec défi en mordillant sa lèvre inférieure. Une moue provocante. Elle s'est drapée du drap pour me refuser la vision de son corps nu. Sa main droite saisit la coupe et la renverse sur elle. Elle rougeoie. Je vais la marquer.
- Je suis pas ton chaton.
Je veux de la tequila. Le drap tombe doucement. Ses seins gonflés me narguent. Les courbes que je me refusais à contempler ce soir se dressent majestueusement. Soudain, je ne veux plus que ça ! Ses yeux me fixent avec insistance. Elle se cambre vers moi et lèche ses lèvres avec application. Je vais la créer.
- Je suis pas ton chaton.
Elle fracasse le verre vide contre le mur. Sa main part chercher le tesson le plus grand. Sa langue glisse sur la surface tandis que je serre les dents. Je sens mes jambes prendre vie. Elles vont se lever d'une seconde à l'autre pour saisir Marine. Je vais l'écrire et la façonner.
- Si tu approches, je griffe, je mords, je lacère.
Elle brandit son arme vers moi. Les draps rouges. Je recule d'un pas.
- Miaou.
Je m'approche d'elle à nouveau. Je tends ma main vers le visage et caresse la joue lentement. Plus près encore. Ma bouche saisit la goutte de vin qui perle sur son menton fin. Je m'abandonne un instant et sens le verre cassé sur ma carotide.
- Je suis pas ton chaton tu sais.
La pointe s'appuie sur la chair. Et les draps sont rouges. Si rouges ! La boisson n'est plus sage. Et le plaisir gonfle. Les veines pulsent. La pression se fait plus forte. Marine le sait. Elle a ce petit air de victoire. Si je ne me calme pas, elle va faire s'échapper l'encre.
- Miiiiiiaaaou.
Elle ondule avec grâce. Elle savoure. Elle boit l'instant. Marine. J'ai toujours ma plume. Marine. As-tu oublié ? Moi aussi Marine. Elle se faufile sous son sein gauche. La plume.
- Je suis pas ton chaton.
- Tu n'es pas mon chaton ?
- Je ne suis pas ton chaton.
Et je ne sais pas bien moi même qui je suis. La goutte de vin n'est plus là. Que reste-t-il à saisir ?
- Tu n'es pas mon chaton.
- Je ne suis pas ton chaton.
Et elle ondule encore. J'entends sa musique soudainement. Elle monte en puissance tandis que son corps se déhanche. Seule sa main reste immobile sur mon cou. Elle me tient. Ma respiration s'harmonise péniblement sur la cadence qui s'affole. Elle rit. Elle sait bien que je n'écris plus rien. Elle sait bien que la cartouche est vide au dessous de son sein. Elle n'a pas peur de la pointe émoussée. C'est elle qui couche les mots. Le verbe est pour elle seule. Ma main retombe mollement vers le matelas. Une main impuissante qui ne sait pas saisir. Le corps immobile incapable de la renverser. Elle soupire.
- Ca va aller chaton.
Son autre main glisse dans mes cheveux. Elle m'embrasse le front. Sa joue se colle à la mienne et je sens ses cils m'effleurer. Elle soupire encore. Je sens ses mots raisonner au creux de l'oreille.
- Ca va aller chaton.
Que puis-je dire. Elle sait bien que je ne peux rien dire. C'est elle qui a le verbe. C'est elle qui a l'encre et le sang et le vin et les courbes et les seins. Son rire éclabousse la pièce. Et sa main ne bouge toujours pas sous la veine qui n'en finit pas de pulser.
- Ca va aller chaton. Endors toi.
Mais je ne me retourne pas. Assis au bureau, j'imagine sans peine ses ondulations langoureuses. Je perçois le froissement des draps se faire de plus en plus insistant. Ses fesses nues me réclament. Mais le verbe emplit ma bouche et se couche sur le papier. Mes lignes d'encre se substituent à celles de son corps. Le miaulement se fait lointain. Je ne suis pas d'humeur ce soir. Elle se ressert un verre et j'entends le liquide éclabousser le cristal. Du vin rouge. J'ai perdu le fil. Du vin ? La boisson des gens sages. C'est qu'elle souhaite un tendre câlin. Un missionnaire assurément. Les yeux dans les yeux. On rira un peu. Une vodka redbull aurait été plus bestiale. Une levrette guerrière et une clope savoureuse. Et la tequila ? N'en parlons pas. La tequila ! C'est la bête qui surgit. C'est l'Autre qui s'installe et me laisse assister à la scène. Je vais la posséder.
- Viens.
Mes doigts tapotent le bureau. Une rythmique lente. Je serre ma plume.
- Je ne suis pas d'humeur. J'ai rendez-vous avec une autre.
- Elle n'est pas là. Elle n'est plus là !
Elle a raison. Le verbe s'est faufilé ailleurs. La page est blanche, l'inspiration envolée. Je fais pivoter ma chaise vers Marine. Elle me regarde avec défi en mordillant sa lèvre inférieure. Une moue provocante. Elle s'est drapée du drap pour me refuser la vision de son corps nu. Sa main droite saisit la coupe et la renverse sur elle. Elle rougeoie. Je vais la marquer.
- Je suis pas ton chaton.
Je veux de la tequila. Le drap tombe doucement. Ses seins gonflés me narguent. Les courbes que je me refusais à contempler ce soir se dressent majestueusement. Soudain, je ne veux plus que ça ! Ses yeux me fixent avec insistance. Elle se cambre vers moi et lèche ses lèvres avec application. Je vais la créer.
- Je suis pas ton chaton.
Elle fracasse le verre vide contre le mur. Sa main part chercher le tesson le plus grand. Sa langue glisse sur la surface tandis que je serre les dents. Je sens mes jambes prendre vie. Elles vont se lever d'une seconde à l'autre pour saisir Marine. Je vais l'écrire et la façonner.
- Si tu approches, je griffe, je mords, je lacère.
Elle brandit son arme vers moi. Les draps rouges. Je recule d'un pas.
- Miaou.
Je m'approche d'elle à nouveau. Je tends ma main vers le visage et caresse la joue lentement. Plus près encore. Ma bouche saisit la goutte de vin qui perle sur son menton fin. Je m'abandonne un instant et sens le verre cassé sur ma carotide.
- Je suis pas ton chaton tu sais.
La pointe s'appuie sur la chair. Et les draps sont rouges. Si rouges ! La boisson n'est plus sage. Et le plaisir gonfle. Les veines pulsent. La pression se fait plus forte. Marine le sait. Elle a ce petit air de victoire. Si je ne me calme pas, elle va faire s'échapper l'encre.
- Miiiiiiaaaou.
Elle ondule avec grâce. Elle savoure. Elle boit l'instant. Marine. J'ai toujours ma plume. Marine. As-tu oublié ? Moi aussi Marine. Elle se faufile sous son sein gauche. La plume.
- Je suis pas ton chaton.
- Tu n'es pas mon chaton ?
- Je ne suis pas ton chaton.
Et je ne sais pas bien moi même qui je suis. La goutte de vin n'est plus là. Que reste-t-il à saisir ?
- Tu n'es pas mon chaton.
- Je ne suis pas ton chaton.
Et elle ondule encore. J'entends sa musique soudainement. Elle monte en puissance tandis que son corps se déhanche. Seule sa main reste immobile sur mon cou. Elle me tient. Ma respiration s'harmonise péniblement sur la cadence qui s'affole. Elle rit. Elle sait bien que je n'écris plus rien. Elle sait bien que la cartouche est vide au dessous de son sein. Elle n'a pas peur de la pointe émoussée. C'est elle qui couche les mots. Le verbe est pour elle seule. Ma main retombe mollement vers le matelas. Une main impuissante qui ne sait pas saisir. Le corps immobile incapable de la renverser. Elle soupire.
- Ca va aller chaton.
Son autre main glisse dans mes cheveux. Elle m'embrasse le front. Sa joue se colle à la mienne et je sens ses cils m'effleurer. Elle soupire encore. Je sens ses mots raisonner au creux de l'oreille.
- Ca va aller chaton.
Que puis-je dire. Elle sait bien que je ne peux rien dire. C'est elle qui a le verbe. C'est elle qui a l'encre et le sang et le vin et les courbes et les seins. Son rire éclabousse la pièce. Et sa main ne bouge toujours pas sous la veine qui n'en finit pas de pulser.
- Ca va aller chaton. Endors toi.