Publié le 02/05/2015 à 09:24:42 par Droran
» Probablement pas. Et j'en suis bien conscient. L'acte est irréalisable, en vérité. La vitre est bien trop épaisse, incommensurablement trop grande. Elle s'étend à l'infini, mais l'épouvante et la hargne sont telles qu'il est impossible de s'en rendre compte. Paniqué, l'esprit se déleste de tout discernement. Le champ de vision s'amoindrit alors que s’amplifie la folie.
— Est-ce cela, le syndrome des fenêtres brisées dont vous me parliez?
— Non, c'est totalement différent. Il s'agit là du syndrome de la fenêtre bouclée. Une part de vous-même reste dans votre corps, de votre côté, et l'âme déchirée hurle au besoin de rejoindre sa moitié qui gambade gaiement hors de portée, le long de l’inaccessible sentier.
— Hmm, je vois.
La pointe d'une mine graphite s'écorcha sur la surface d'une feuille de papier, dispersa un son de griffonnage au sein de l'espace restreint, étroit bureau dont les issues demeuraient fermées . Officine aux secrets, de laquelle aucun mot ne fuitait jamais.
— Rêvez-vous toujours de pays oniriques, d'arbres en guimauve et de pandas gloutons ?
— Non. (L'homme, patient de son état, s'étira sur le sofa supportant son poids.) Maintenant, je rêve de cochons carnivores et de dinosaures cochonophages.
— Voilà qui est curieux. Ils se mangent donc entre eux ?
— En ne touchant qu'aux morts. Qu'est-ce que vous croyez ? Mis à part pour les anniversaires et quelques journées réglementées, il savent se tenir. Comme vous et moi, ce sont des êtres civilisés.
— Que signifient ces exceptions ? Les anniversaires et probables jours de fête dont vous faites mention.
— Lors de ces dates ils s'entretuent. C'est autorisé. Des êtres comme vous et moi, je vous le disais.
— Hmm, je vois.
La pointe du crayon gratta de nouveau le papier, y traça divers signes relatant fidèlement ce que diagnostiquait la personne rattachée à la main refermée sur l'objet.
— Et si vous me parliez du syndrome des fenêtres brisées ?
— Pourquoi ?
— Eh bien... Vous l'avez mentionné. Je me demande de quoi il s'agit. En êtes vous atteint ?
— Non, vous n'y êtes pas. (Le patient enceignit ses paupières, expira lentement, voila sa vision avant de continuer.) Je n'ai rien à voir avec tout cela. Le seul homme au monde à avoir contracté ce syndrome se nomme Theotim Damiensce.
— Qui est-ce ?
— Personne dont vous ayez pu entendre parler. Vous en dire plus à son propos serait de toute façon bien trop long, je n'ai pas assez d'argent pour prolonger la séance.
La main tenant encore fermement le crayon se souleva, étira son poignet, permit d'entrevoir le cadran d'une montre restée jusque-là cachée sous la manche d'une chemise à la teinte bleutée.
— Il nous reste seize minutes, n'est-ce pas suffisant ?
— Non, c'est bien trop court. (Calmement, le patient rouvrit les yeux.) Et je n'ai de toute façon pas envie d'en parler. Son histoire ne nous concerne en rien.
— Hmm, je vois. (L'homme à l'accessoire, médecin de son état, continua sa prise de note.) Et quel est votre rôle dans tout cela ?
— Au risque de me répéter, je ne suis pas atteint.
— Je vous crois.
— Je ne suis pas atteint, mais lui oui. Et il me suit où que je sois.
La pointe du crayon, alors activée à s'amoindrir sur la surface recyclée, se figea.
— Tentez-vous de me faire comprendre que cet homme, Theotim Dasmience, est dans cette pièce en cet instant précis ?
— C'est exactement cela.
— Mais... Je ne vois personne d'autre que vous et moi.
— Merci, je l'ai remarqué. C'est précisément pour cette raison que je n'ai rien dit avant aujourd'hui. Vous n'êtes pas le seul, si cela peut vous rassurer.
— Voulez-vous partager avec moi ce que vous voyez ?
— C'est à dire ?
— Dites m'en plus à son sujet. Où est-il ? Que fait-il ?
— Theotim se tient immobile près de la fenêtre. Il ne fera rien tant que je ne lui adresserai pas la parole.
— Comment pouvez-vous être sûr de ce fait?
— C'est ce qui arrive, parfois. Il reste figé à attendre un mot de ma part. En l’occurrence il n'a pas bougé depuis cinquante minutes, c'est donc une évidence. Et il ne bougera pas, car je ne dirai rien, et il serait sage que vous suiviez l'exemple.
— Je ne comprends pas... Que fera Theotim si vous lui parlez ?
— Il hurlera, s’éjectera de tout son poids contre votre fenêtre hermétiquement fermée, et passera à travers la vitre en s'entaillant gravement le visage et les avant-bras. Une ou deux joues fendues, peut-être un œil perdu.
La pointe graphite se brisa sur la surface de papier, roula contre cette dernière, chuta lestement sur le sol parqueté.
— C'est... C'est ignominieux ! S'indigna le médecin.
— Non, vous n'êtes pas franc. Ne retenez pas vos mots, régurgitez-les.
— Rendez-vous compte de ce que vous me racontez. C'est infâme ! D'une répugnance nauséeuse !
— Non, c'est absolument dégueulasse. Croyez-moi, l'image couplée au timbre de ses braillements sont à même de vous faire rendre tripes et boyaux. Mais s'il n'y avait que cela, ce ne serait pas tant problématique. Le vrai soucis étant qu'il m'effraie constamment.
La main, devenue moite et tremblante, rengaina son crayon cassé. Ses doigts le glissèrent dans une poche cousue sur la poitrine de la chemise bleue, en extirpèrent simultanément un second exemplaire parfaitement taillé. Une nouvelle mine qui, sans attendre, s'en retourna gratter le papier.
— Hmm, je... Je vois. Essaierait-il de vous tuer ?
— Non. Encore une fois, vous n'y êtes pas du tout. J'ai dit qu'il attendait parfois que je lui parle pour s'animer. Notez bien le « parfois ». La plupart du temps, il n'attend rien de ma part. Pour vous présenter la chose... Imaginez-vous en train de regarder tranquillement la télévision. D'un coup surgit dans votre salon un individu hurlant à la mort, courant se jeter contre l'écran en vue de s'y encastrer. Et ce n'est qu'un exemple, les situations sont légions. Même si souvent je m'y attends, les sursauts surviennent fréquemment.
— Il ne meurt donc jamais ?
— Au contraire, il meurt perpétuellement. Je ne connais personne capable de survivre après trente minutes à convulser tout en s'étouffant et se vidant de son sang sur un meuble TV, un morceau d'écran profondément enfoncé en travers de la trachée. Il décède, puis revient à la charge, immuablement. C'est... C'est... Je ne trouve pas le mot.
— Traumatisant ?
— Abominablement incommodant. Mais je m'y fais plus ou moins, il faut bien.
—Et depuis quand êtes-vous victime de ces apparitions ?
— Je ne sais plus. Trop longtemps, et en même temps pas assez.
— Qu'entendez-vous par là ?
— Plus longtemps qu'un homme autre que moi ne pourrait le supporter, mais cependant pas assez pour avoir pu découvrir le pourquoi de tout cela.
— Hmm, je vois. L'origine de ce fléau vous échappe donc totalement ?
— Absolument. Mais en tant qu'expert, peut-être avez-vous un avis à formuler ?
— Et bien... Il est parfois possible que, suite à un traumatisme, un souffrant projette ses angoisses autour de lui et les personnifie sous la forme d'un autre être humain. Ce cas d'aliénation, bien que peu courant, a été maintes fois observé. Avez-vous déjà frôlé la mort ? Ou encore, avez-vous été témoin d'un décès par le passé ?
— Non, et je ne peux vous laisser avancer de telles hypothèses. Theotim existe bel et bien, ce n'est pas une réflexion malade issue du méandre de mon subconscient. Il ne s'agit en aucun cas d'une illusion, cet homme est réellement là.
— Vous arguez donc être saint d'esprit ?
— Ce n'est pas une question que je me pose. J'ai de plus importantes préoccupations, avec en tête de liste l'omniprésence de Theotim Dasmience qui est bel et bien réelle.
— Si vous pensez ne pas être fou, osez l'avouer à haute voix. Ces quelques mots prononcés pourraient vous faire du bien.
— Je ne me risquerai pas à avancer une telle idée, car au vu de ce dont je suis victime, dérailler serait tout à fait légitime. Toutefois, je le redis, c'est totalement hors de propos.
— Hmm, je vois. (Le médecin apposa d'ultimes notes sur sa feuille noircie de constatations psychiatriques, jeta un nouveau coup d'oeil à sa montre.) Danyll, restons-en là pour aujourd'hui. J'ai appris de nombreuses choses en votre compagnie, et croyez-moi, avec quelques efforts de votre part tout s'arrangera prochainement.
— Pour être franc avec vous, je commence à en douter.
— Allons, ne dîtes pas cela. Revoyons-nous dans une semaine, même jour même heure. On pourra aborder ce que vous n'avez pas su me raconter aujourd'hui. L’horaire vous convient ?
Silencieux, le patient se redressa, mit pied à terre et se releva lentement.
— Même jour même heure, c'est très bien.
— Excellent ! (Un sourire forcé étira les lèvres du médecin, qui s'avança vers le visiteur en lui offrant une poignée de main amicale.) Avec un peu de chance Theotim sera également présent.
— S'il le souhaite. Je ne suis pas dans sa tête, et d'ailleurs, à ma grande satisfaction ce n'est pas dit qu'il me suive dès ma sortie de cette pièce. La chance, comme vous dites, serait pour moi d'avoir un peu de répit avant sa prochaine résurgence.
Le sourire du médecin s’allongea.
— Mais certainement, et c'est tout ce que je vous souhaite. N'hésitez pas à m'appeler s'il vous effraie encore. (Il accompagna son client jusqu'à l'a porte du bureau, qu'il ouvrit tranquillement.) Passez une belle journée. À très bientôt.
— Tout pareillement. Au revoir.
Le patient quitta l'espace restreint, se mut à travers diverses pièces emplies d'hommes et de femmes attendant d'être pris en charge par d'autres professionnels officiant en ce lieu de travail thérapeutique. Son doigt écrasa le bouton d'appel d'un ascenseur, à l'intérieur duquel il s'engouffra en compagnie d'autres visages. Serrés, indisposés, transpirants et muets, tous se figèrent durant la lente retombée du transport mécanique, qui déversa ses passagers au rez-de-chaussée de l'immeuble duquel ils s'échappaient.
Nonchalamment, le patient s'extirpa du bâtiment. Il orienta son avancée vers une petite citadine métallisée, garée le long d'un caniveau, à l'abord de l'imposant édifice que ses pas venaient de quitter. La pointe de sa clef pénétra la serrure commandant l'ouverture de la porte avant gauche, et il s'engouffra à l'intérieur du véhicule. Le cuir du siège, bien confortable, grinça sous son poids. Paré à endosser le rôle de conducteur, l'homme referma la portière, se détendit. Il releva un bras. La clef vint se planter sur le contacteur, commanda au moteur de s'allumer.
L'acte eut l'air de pousser la tôle à se froisser. Ponctué d'un cri assourdissant, le pare-brise se fissura en une fraction de seconde, explosa d'un même temps. Le cœur figé, apeuré, l'homme ferma les yeux, releva un bras pour se protéger. Les bouts de verre s'éparpillèrent sur le tableau de bord, tombèrent sur ses genoux et le siège passager en de petits bruits lui laissant comprendre que la détonation avait cessée. Si tôt, aussi vite qu'elle était survenue. Les paupières du conducteur s'ouvrirent, et d'infernales pulsations ébrouèrent l'organe creux et musculaire figé dans sa poitrine. Il releva un regard affolé par-dessus son volant.
Un pantin d'os et de chair gisait sur la tôle pliée. Immobile, jambes brisées, arquées en des angles improbables dépassant à peine de l'extrémité du capot abîmé. Une silhouette pleinement étendue sur la surface cabossée.
Le regard du conducteur s'arrêta sur les bras parvenus à s’immiscer dans le cockpit. De longues tiges organiques recouvertes d'un vêtement bleu, tailladé par les dents du vitrage resté enchâssé autour du cadre bordant originellement le pare-brise disparu. De longues lames de verre effilées, plongées au travers de membranes filandreuses enveloppant de frémissantes veines gorgées de sang.
Découlait de la carne déchiquetée un tapis poisseux luisant d'un rouge pimpant gorgé d'oxygène, une nappe liquide s’épandant entre les fragments cristallins éparpillées sur le tableau de bord. Spectateur, le conducteur ne tint pas. Il détourna le regard, fut pris de crispations abdominales naissantes de cette abjecte vision, mais retint toute régurgitation. Sa main se referma autour de la poignée apposée contre la portière, qu'il ouvrit hâtivement. Tête la première, il se jeta au dehors, étala ses paumes sur le goudron et rampa sur deux mètres, puis se releva en tremblant.
Au loin, un chat miaula. Il ne fallait pas lui parler, songea le rescapé. Il tituba l'espace d'une minute, puis reprit une allure naturelle. Ses pas s'orientèrent en direction de son foyer.
Commentaires
- Atzerkins
15/08/2015 à 02:26:10
Bon, j'ai fini de lire - et je ne sais pourquoi j'avais pas en réalité fini -.
J'ai vraiment du mal à voir aussi loin et pour moi cela se résumait simplement à une nouvelle hallucination de sa part - et certainement je n'imaginais pas Theotim comme réel -.
C'est très confus si le psy avait une raison de se suicider là et il faudrait certainement l'évoquer, ne serait-ce que de la manière la plus implicite et secrète, pour pouvoir clore le scénario plutôt que de simplement confirmer la victime à coup de chemises.
Autrement, c'est un très bon texte agréable à lire, à la ponctuation bizarre mais pas vraiment dérangeante. - Atzerkins
21/05/2015 à 21:21:33
Le vitre est bien trop épaisse
La vitre. - Droran
18/05/2015 à 11:54:18
Excellent interprétation, Naon ! J'aime beaucoup.
Cependant le psy peut très bien être un mauvais psy, et moi un mauvais dialoguiste.
En vérité je n'ai pas pensé à ta version des faits, mais non sans raison. C'est parce que même s'il n'y aura probablement pas de suite, ce bout de texte est extrait d'un tout un peu plus grand. J'ai jugé que ce serait satisfaisant pour un court texte.
Dans ma version de base imaginée en 5-10 minutes, les flics arrivaient chez lui suite à l'accident et l'abandon de sa voiture. Bien sûr les caméras du lieu le disculpaient du meurtre (il n'était donc pas suspect) même s'il était le dernier à avoir vu le psy vivant. Ils voulaient juste l'interroger. Suite à cela un enquêteur se retrouve un peu intrigué par cette histoire d'apparition et va faire quelques recherches juste pas curiosité au sujet de Theotim, et va découvrir que c'est en fait un homme tout à fait banal qui mène sa petite vie de famille banale dans un petit quartier tranquille. Danyll va même lui parler, mais le pauvre Theotim ignore tout de ses délires.
Mais alors, s'il est réel et mène une vie normale, quelle est la nature de l'homme (ressemblant bel et bien à ce Theotim) qui ne cesse de tourmenter Danyll ? Tout ceci serait une sombre histoire complexe un peu S-F à laquelle je n'ai pensé qu'à moitié... - naon
17/05/2015 à 23:25:26
Je vois. C'est une horrible ponctuation, surtout dans un dialogue: «;» existe en français pour apparemment la même chose et prête moins à confusion. (Je cherchai l'ouverture des guillemets au début, d'où mon étonnement en ne trouvant qu'un «-», c'est très bien sinon.) Même si il y a jurisprudence, c'est moche!
Sinon c'était une blague, j'ai compris:
Le problème avec vos fins, c'est le psy totalement à la ramasse, dans ses actions, ses réaction, etc..
Donc, c'est la fin alambiquée où Timothée est chez lui et prévoit de voir un psy. Mais son Doppelgänger qui est parfois Théotim, parfois le psy lui tombe sur la tronche, ça n'arrivera donc pas. - Droran
12/05/2015 à 17:02:10
Le point censé faire naître le doute est le vêtement bleu, de la même couleur que la chemise portée par le psy.
Je suis content que le texte t'ait plu. - Sheyne
12/05/2015 à 16:14:28
Idem, rien dans le texte ne laisse à penser que c'est le psy qui a sauté et comme on nous a dit que Theotim arrêtait pas de le faire, on peut légitimement songer que c'est encore lui.
La seule conclusion que j'ai pu en tirer c'est que le psy a essayé de parler à Theotim et que celui-ci s'est défenestré à nouveau.
Enfin, qu'importe comment on saisi la chute, le texte coule est vraiment bien écrit et intrigant. J'ai beaucoup aimé. Tu arrives vraiment bien à rendre le glauque sur la fin ! - Droran
06/05/2015 à 17:10:26
Si c'est ce que tu penses, on peut dire que c'est le cas. Rien n'est vraiment dicté, ce que j'ai écrit plus bas peut être pris pour une interprétation parmi d'autres possibles.
- VinceBloom
06/05/2015 à 16:53:00
Marrant, moi j'étais persuadé que le cadavre sur la voiture était celui de Theotim ^^
- Droran
05/05/2015 à 09:06:04
Amusant. Pour répondre plus sérieusement, au final le psy a sauté par la fenêtre et s'est crashé sur la voiture, ce qui a effrayé le conducteur, qui fuit la scène.
C'est un petit texte au scénario pas bien complexe, juste histoire de me changer les idées. - Pseudo supprimé
05/05/2015 à 08:07:23
Hé ho il va se calmer le pécore !
Parce que moi ça y est, j'ai les nerfs qui commencent à vriller ! Je bondis comme ça, et je t'arrive dessus en piqué diagonal. Et la c'est l'hymne à la cruauté, un autel dressé au culte de la barbarie.
Bon sinon, j'suis désolé mais pour moi les jeux du pays de galles, c'est pas une sinécure. - Droran
04/05/2015 à 21:04:02
Les trajets à pied c'est fastidieux, les fins c'est fastidieux, les chutes c'est fastidieux ! Personne ne comprend rien, ici !
'Faut pas respirer la compote quand tu lis, ça fait cligner des yeux. Tu aurais du lire de manière fubrogative en tapinant, mais bon, ça ne fait rien, je vais t'expliquer.
Pour que tu comprennes bien, on va parler de valeurs. Là, mettons, il y a deux personnages, un psy et son patient, donc il y a deux valeurs à distribuer. On va dire sirop de 8 pour le psy et sirop de 14 pour le patient. (j'utilise le mot sirop, mais ne t'en occupe pas tout de suite, ce qu'il faut comprendre c'est les valeurs.)
Dans le texte je lance parfois une valeur en début de ligne, par exemple un sirop de 8 pour commencer petit,avec le psy qui ne croit pas ce que raconte le second personnage. En réponse à cela il y a le choix entre laisser filer la mise, ou relancer avec un sirop de 14 en faisant dire au patient qu'il vaut mieux ne pas parler au fameux Theotim. Et puisque le médecin a siroté un paragraphe plus tôt, il peut laisser filer l'information et dire file-sirop en avançant que le patient est timbré, ou faire un contre-sirop pour faire comprendre qu'il dit la vérité, et là, boum ! A partir de là, sirop de pomme sur 21, il y a des avertissements de la part du patient (comme quoi il ne faudrait pas parler au fameux Theotim, et que celui-ci reste dans la pièce lors de son départ), et puisque le texte est segmenté en plusieurs petites parties il n'y a plus que trois possibilités de fin : le médecin tombe comme un sirop de 4 sur le capot de la voiture et dans ce cas là toutes les clefs pour bien comprendre sont au choix du lecteur, il aurait eu la mauvaise idée de tenter de communiquer avec Theotim (qui etrangement l'aurait tué), soit il fait un sirop de 14 et dans ce cas là c'est beau sirop-sirop gagnant, Theotim l'a tué simplement car le psy était au-courant de son existence, sirop de 2 ce serait simplement Theotim qui tombe sur la voiture, ou (fin alambiquée) il peut aussi y avoir du sirop de 21, et dans ce cas c'est mi-sirop-siroté gagne-sirop sirobolo passe-montagne sirop-bon goût, et tout ne serait qu'illusion.
Voilà, en gros, c'est ça. J'ai résumé dans les grandes lignes, parce que bon, on lit sur Noelfic pour se détendre, si c'est pour passer des heures à tenter de comprendre ça n'en vaut pas trop la peine.
Merci d'avoir lu et commenté ! - Pseudo supprimé
04/05/2015 à 11:23:00
J'vais p'tet passé pour un gros tagazou, mais j'ai pas saisi la fin
- Droran
04/05/2015 à 01:08:03
Bonsoir Naon,
lire un commentaire de ta part me fait plaisir. Comme "Le syndrome des fenêtres brisées" n'est presque fait que de dialogues, je n'ai pas jugé gênant de commencer par un tiret. Et pour tout te dire, devoir trouver une introduction m'aurait gonflé, c'est un texte écrit rapidement entre deux pages d'Espoirs Crépusculaires pour me changer les idées.
Le "»" est utilisé par certains auteurs pour couper le dialogue d'un même personnage en deux, lorsque deux longues tirades se suivent mais n'ont pas grand chose à voir entre elles. Je m'en sers parfois (assez rarement) dans mes propres textes.
Pour la narration entre parenthèse, j'utilise parfois ce procédé. Sorte de didascalie utile pour raconter ce que font les personnages pendant qu'ils parlent, sans mettre fin au dialogue. C'est entre parenthèse car il n'y a pas de verbe de parole.
Là encore, il y en a beaucoup car je n'avais pas envie de passer des heures à narrer des choses sans intérêt ; puis me connaissant, c'aurait commencé par raconter qu'un personnage saisit un stylo, pour ensuite continuer jusqu'à la description des grains de poussière présents sur un tapis... J'ai plutôt voulu essayer des choses inédites, comme tenter de donner vie à un personnage en ne parlant que de sa main. Raté ou réussi, aucune idée. Mais le texte est jalonné de nouvelles petites tentatives narratives.
Je vais voir à mieux tourner la phrase de l'ascenseur, merci. Et pour ce qui est du trajet à pied, rien n'est dit sur la distance le séparant de son logis. Si tu veux mon ressenti, il a quelques heures devant lui, mais vu ce qui lui est tombé dessus l'effort lui importe peu. Il fuit ! - naon
04/05/2015 à 00:02:14
J'ai lu!
La ponctuation au début est étrange. ("»" solitaire, Commencer par un -)
Pourquoi avoir mis les passages narratifs dans le dialogue entre parenthèses?
"où ceux-ci se trouvaient." est clairement en trop par définition d'un ascenseur.
Je ne comprends pas les gens qui prennent leurs voitures pour faire des trajets faisables à pied, donc: Je n'ai rien compris...