Note de la fic :
Les Royaumes de Déra
Par : Sevelith
Genre : Fantastique, Action
Statut : C'est compliqué
Chapitre 5 : Des hommes puissants et mystérieux
Publié le 25/11/2014 à 13:07:03 par Sevelith
Après une journée fort chargée au sein de l'association d'Unukor, le lieutenant Helmut est très content que tout se soit bien déroulé en ce qui concerne les missions. Il part se coucher dans sa chambre peu après le coucher du Soleil et s'endort assez rapidement. Mais son sommeil est mouvementé. Comme Brad vient d'arriver dans l'association, il repense au passé. Il rêve précisément de ce qui s'est passé il y a neuf ans, en l'an 2E 296. A ce moment-là, son père était lieutenant et sa mère était malade, au chevet. Dans leur maison, Helmut s'occupait des tâches, il avait alors 15 ans tandis que Brad recevait encore son enseignement dans une école d'Adroder, il avait alors 7 ans. Ce soir-là, Helmut se tenait près du lit de sa mère tandis que Brad revenait de l'école.
Helmut : Maman ! Je commence à m'inquiéter ! Papa n'est toujours pas rentré.
La mère : Il va revenir, j'en suis sûr...il ne nous abandonnera pas. Il a été un très bon mari et un très bon père.
Helmut : Oui, et je souhaite que ça continue. Ce qui m'inquiète, c'est que ton état ne s'améliore pas. Qu'est-ce que les médecins ont dit ?
La mère : Qu'il fallait me reposer. Je suis sûr que je vais aller mieux.
Helmut : Maman, tu n'as rien à regretter. Je suis un grand garçon, maintenant...
La mère : Ton père va revenir. Nous allons continuer à vivre heureux comme avant.
Helmut : Je vais te laisser, repose-toi bien.
Helmut donne un baiser sur le front de sa mère puis quitte la chambre. Lorsqu'il rejoint son frère, la porte s'ouvre et les deux frères voient leur père.
Brad : Papa ! Tu es de r...
Ils s'aperçoivent alors qu'il est blessé partout : son oeil gauche est tranché, il a plusieurs coups à la tête, son armure est brisée à plusieurs endroits et son pied droit est à moitié coup".
Le père : Brad, Helmut...
Helmut : Papa ! Bon sang, tu es blessé ! Brad, reste ici !
Helmut prend son père dans ses bras et l'emmène dans une pièce isolée dans leur maison. Il le fait ensuite s'asseoir et commence à lui parler.
Helmut : Que s'est-il passé ?
Le père : J'ai accompli ma mission, qu'importe le prix...ceux qui l'ont faites avec moi m'ont demandé d'aller à l'hôpital, mais, il est trop tard...je voulais vous revoir, une dernière fois...
Helmut : Arrête de dire des choses pareilles !
Le père : C'est le devoir d'un lieutenant de protéger les siens, et c'est ce que j'ai fait...Helmut, quand tu étais petit, tu disais que tu voulais devenir un grand chevalier, n'est-ce pas ?
Helmut : Oui, et je le veux toujours...
Le père : Tu as quinze ans. Tu as grandi si vite...l'année prochaine, tu les rejoindras. Fais-moi honneur, fais-toi honneur. Protège ce royaume qui a besoin de gens comme toi...
Helmut : Papa, tu devais me guider, m'apprendre comment devenir un vrai chevalier ! Sans toi, je...
Le père : Tu m'as déjà tellement montré ce dont tu étais capable. Veille sur ta mère et sur ton petit frère. J'ai foi en toi...
Le père d'Helmut essaie de prononcer quelques mots, mais ses blessures sont graves, et, souffrant, son coeur finit par s'arrêter de battre et il meurt dans les bras de son fils. Ce dernier ne peut s'empêcher de pleurer. Soudain, Helmut entend la voix de son petit frère qui appelle son père.
Brad : Où t'es ? Papa, où t'es ?
Il ouvre alors la porte et trouve son grand frère en train de pleurer à chaude larmes.
Brad : Papa ?
Helmut : Brad, papa est parti. Il est parti vers un monde meilleur. Et il ne reviendra jamais...
A ce moment-là, le jour se lève et Helmut se réveille.
Helmut : Je...encore un mauvais rêve. Mais c'était une réalité. Une réalité qui s'est déjà produite. Cela fait neuf ans que ça s'est déroulé, et je n'ai pas de regrets à avoir...j'ai exécuté le souhait de mon père, j'ai rejoint l'association l'année d'après, mais l'année d'après encore, la maladie a pris notre mère. Je suis monté en grade et j'ai veillé sur mon petit frère comme je devais le faire. Alors pourquoi je repense à ça maintenant ? Parce que Brad vient de me rejoindre ? Tout s'est bien passé pour lui depuis son arrivée.
Le jeune homme tente d'oublier cela et s'habille assez rapidement. Lorsqu'il quitte sa chambre, il trouve Percedon déjà équipé de ce qu'il faut debout contre le mur.
Helmut : Salut Percedon, que fais-tu à côté de ma chambre ?
Percedon : J'attendais ton réveil. Je ne vois pas trop quoi faire aujourd'hui. Vu ta tête, tu as dû faire un mauvais rêve.
Helmut : Je ne pense pas que ce soit la peine d'en parler. On a tous une partie sombre dans notre passé. Je t'ai sûrement déjà parlé de mon père, qui fut lieutenant avant moi.
Percedon : Oui, et il est mort avant que je n'arrive ici. Il était avec toi à sa mort, non ?
Helmut : En effet. A ce moment-là, je me suis senti incapable. Mon père voulait nous protéger, ça aurait dû être réciproque.
Percedon : Tu n'étais pas avec lui. Ce n'est pas ta faute. Il est vrai que tu as pensé pendant tout ce temps que tu devais lui être redevable. Tu es devenu lieutenant et tu as protégé ton petit frère, n'est-ce pas suffisant ?
Helmut : Je pense que oui. Mais j'ai repensé à ça, sans raison.
Percedon : Brad est désormais un chevalier, un serviteur de la justice, comme toi. Vous êtes au même niveau, vous menez à la fois le même chemin et un chemin différent. Tu sais veiller sur toi, tout seul, et il va devoir apprendre à faire de même. Etre un bon grand frère, c'est ne pas être tout le temps avec lui, c'est le suivre de loin, le regarder grandir et évoluer...hier, j'étais avec lui lorsque la mission a mal tourné. Nous avons réussi et ça aurait pu se terminer de façon bien pire. Si le fermier avait attaqué Brad au lieu de moi.
Helmut : Tu l'as protégé. J'aurais dû te remercier.
Percedon : C'est mon devoir de membre. C'est tout à fait normal.
Helmut : Bien sûr, mais tu as bien agi et tout le monde n'aurait pas été comme ça. Tu es un bon ami et une personne de confiance, Percedon.
Percedon : Bien, si je suis venu te voir, c'est aussi pour une raison. Une annonce, plus particulièrement. Jerrick Jeatrem, le fils du maître, est rentré il y a quelques minutes. Il se trouve dans la pièce principale, je suppose que tu veux revoir ton ami lieutenant.
Helmut : Ca fait un petit temps. Son devoir de lieutenant lui demandait d'être absent, mais ça y est, le revoilà ! Il a bien accompli sa mission, je suppose. Je vais aller lui parler !
Accompagné de Percedon, Helmut traverse les couloirs et se dirige vers la pièce principale. Là-bas, chaque membre accomplit sa tâche, traverse la pièce, se détend, parle avec d'autres gens, et comme c'est encore le matin et que certains sont partis en mission de plusieurs jours, il n'y a beaucoup de membres dans la pièce principale. Cependant, le retour de Jerrick, le fils de Cireg, âgé de 27 ans, a attiré les foules. Helmut le reconnaît bien, car son ami porte la même armure légère qui caractérise les lieutenants de l'association, sauf que ce dernier lieutenant porte un armure plus noire, toujours protégée par de l'acier de qualité dans les endroits les plus dangereux. Equipé d'une longue épée, Jerrick a une grande corpulence et assez musclé, il a les cheveux châtains assez courts et est imberbe. Comme il vient de rentrer, il parle avec son père et le lieutenant Elena. Helmut s'empresse de les rejoindre, toujours accompagné de Percedon.
Helmut : Jerrick ! Tu es de retour ! Tu es parti longtemps, cette fois-ci !
Jerrick : Content de te revoir, Helmut !
Les deux amis se font une tape amicale. Jerrick reprend ensuite la parole.
Jerrick : Ah, tu es là aussi, Percedon ! Toujours en forme ?
Percedon : Comme toujours ! Moi, je ne suis pas lieutenant, je ne prends pas excessivement dangereuse !
Le fils de Cireg se met à rire. Après un petit temps, il reprend son sérieux.
Jerrick : Pourtant, je devais le faire. C'était l'occasion ou jamais.
Cireg : Etait-ce ton devoir ou une simple vengeance, fils ?
Jerrick : Père, tu devrais comprendre, j'ai vengé ton frère ! J'aimais mon oncle, et pourtant, un mystérieux personnage l'aassassiné sans raison apparente !
Cireg : J'ai fait le deuil. Ton oncle n'aurait pas voulu que tu le venges ainsi.
Jerrick : C'est une traque que j'ai choisi de faire. Cet homme était dangereux. Ca m'a pris longtemps pour l'avoir, je l'ai poursuivi à travers tout le royaume. Mais je l'ai finalement retrouvé.Et je l'ai tué. Je ne sais pas ce que engendra sa mort...
Cireg : D'autres vengeances. C'est une boucle infinie, Jerrick. Je t'ai appris que la vengeance n'était pas une bonne chose.
Jerrick : Eh bien, je ne t'ai pas écouté et j'ai mes raisons ! Mais je te demande juste, n'est-ce pas un peu étrange que mon oncle, un vieil homme innocent, se fasse assassiner de la sorte ? C'était une cible, mais pas la bonne cible.
Cireg : Que veux-tu dire ?
Jerrick : Tu es en danger, papa. Etre maître d'une association grande comme celle-ci, ça créé des ennemis.
Cireg : Je sais me défendre et le fait que je sois vieux ne change rien. Reprends ton travail, à présent. Moi, j'ai toujours mon devoir à faire. Bon retour parmi nous.
Cireg quitte la pièce principale et laisse les trois lieutenants côte à côte.
Jerrick : Il ne veut pas comprendre...après mon oncle, qui sera le suivant ? Il ne laisse rien paraître, comme si la mort de son frère ne l'affectait pas !
Elena : Oublie ça ! Il a dû faire face à beaucoup de choses et a toujours affronté la réalité. Il est sûrement triste, mais il doit passer à autre chose. Au moins, les trois lieutenants sont réunis, maintenant.
Jerrick : Oui. Je prends congé pour aujourd'hui. Revoir mes amis, ça me fera le plus grand bien.
Helmut : Je vais voir les autres également. Portez-vous bien.
Le lieutenant regarde autour de lui et peut apercevoir Elrond et Yûki qui s'entraînent à l'archerie dehors. Regardant encore autour de lui, il aperçoit son petit frère en train de discuter avec un jeune archer que Helmut ne connaît pas. Il décide donc de les rejoindre.
Helmut : Salut, Brad !
Brad : Helmut, content de te voir ! Je commence à m'intégrer ici, c'est différent chaque jour, mais je me plais bien !
Helmut : Je suis content pour toi. Si le plaisir s'accumule avec le devoir, ça ne peut être que bon signe !
Brad : Mais maintenant, je ne suis pas le seul nouveau ! Je suppose que tu ne connais pas Garon Arkway.
A côté de son petit frère, le lieutenant aperçoit un jeune archer équipé donc d'un arc ainsi que d'une courte épée. Selon lui, il est un peu moins âgé que lui-même et plus âgé que Brad. Ils se serrent la main pour leur première rencontre.
Helmut : Enchanté, je suis Helmut Priwin, l'un des trois lieutenants de cette association que tu viens de rejoindre. Et je suis le grand frère de Brad qui est arrivé il y a peu.
Garon : Je suis Garon Arkway et je suis arrivé hier soir. J'ai 22 ans et grâce à mes capacités, j'ai été recruté en tant qu'archer. Je suis content de faire de nouvelles rencontres, car depuis quatre ans, je suis seul.
Helmut : Pourquoi ?
Garon : J'ai erré en solitaire depuis que des barbares aient détruit mon village et tué mes parents. Je suis venu aussi pour les venger.
Helmut : Je suis sûr que ça te hante depuis des années, mais dis-moi, tes parents seront-ils fiers de toi si tu les vengeais ?
Garon : J'en suis sûr.
Helmut repense à ce qu'a dit Cireg à Jerrick. Il essaie de dire de même au nouvel archer.
Helmut : Si tu te venges sur les meurtriers, tu deviens comme eux. Honore leurs morts, mais ne les venge pas.
Le lieutenant pose sa main sur l'épaule de Garon puis le laisse avec son petit frère.
Sur la cour de la base de l'association d'Haeli, Pascal l'arbalétrier ainsi que les cinq archers qui forment son équipe s'entraînent tous les six sur des cibles immobiles.
Pascal : Toucher le milieu à chaque fois, ça n'a rien de difficile pour nous et nous savons le faire depuis longtemps. Mais ça fait du bien de temps en temps de ne pas faire de missions et s'entraîner sur des cibles immobiles !
Pascal prend un carreau dans le petit sac accroché à sa ceinture, le met à son arbalète, vise et tire. Le carreau a atterri pile sur le milieu de la cible en face de lui. Il a pris une arbalète assez moderne, qui ne nécessite pas de levier et se recharge assez rapidement. Depuis le bureau du maître de l'association Sylvia et Galao les regardent s'entraîner.
Sylvia : C'est quand même dommage que six archers de notre association préfèrent faire leurs missions en solo ou seulement dans leur groupe. Je pense qu'il faut être polyvalent.
Tenant son épée, la jeune femme se tourne vers son maître afin d'attendre sa réponse.
Galao : Avec qui ils travaillent, je m'en fous. Tant qu'ils le font, c'est l'essentiel.
Sylvia : Je suis venu pour vous parler de quelque chose, maître. J'ai vu que Soerid était parti pour une mission de la plus haute importance. Recruter quelqu'un de dangereux mais qui pourrait nous être très utile.
Galao : Tu écoutes derrière les murs, maintenant ?
Sylvia : Je le fais depuis longtemps. Soerid surveille ce que je fais pour prendre ma place, alors je fais de même. Et qu'ai-je entendu ? Tu envisages de le faire passer lieutenant ?
Galao : Il a un sale caractère, mais il est là depuis plus longtemps que toi.
Sylvia : Ce n'est qu'un caprice pour lui, il faut être un homme respectable pour devenir lieutenant !
Galao : Mais vois-tu, je n'ai pas trop le choix. Les autres lieutenants sont partis pour des missions dangereuses et ne reviennent pas. Il n'y a que toi qui est resté parce que je te l'ai demandé. Ca m'inquiète beaucoup. S'ils sont morts, ça ne m'étonnerait pas. Il faut donc le remplacer, et Soerid est le mieux à même de devenir lieutenant. Et puis, s'il est autant gradé que toi, il arrêtera de te menacer.
Sylvia : Peut-être, mais dès qu'on a le pouvoir, on veut l'avoir encore plus. Je veux dire, lorsque vous envisagerez votre succession, il voudra devenir maître. Et je ne veux pas l'obéir.
Galao : Je n'envisage pas ma succession avant un moment. J'ai encore la forme et je resterai le maître de cette association jusqu'à la fin de ma vie. Et jusque là, je prends les décisions. Si je veux que Soerid devienne lieutenant, alors tu me laisses faire et tu ne me juges pas.
Sylvia : Oui, c'est vous le maître, après tout. Désolé. Je m'en vais.
Sylvia s'apprête à quitter le bureau et ouvre la porte. Mais avant qu'elle parte, Galao lui parle une dernière fois.
Galao : Puisque tu descends, va dans la cour et amène les cinq archers qui s'entraînent ici.
Sylvia : Les cinq ? Ils sont six. Et pourquoi ?
Galao : Pascal n'est pas un archer. C'est un arbalétrier. Et pour la missions que je vais leur confier, je n'ai pas besoin de lui.
Sylvia : Comme vous voudrez.
La jeune femme part finalement de la pièce et se dirige vers la cour. Pendant ce temps, Ragnarok est dans la pièce où l'on confie les missions et se charge du donner du travail à ceux qui le demandent. Aujourd'hui, il s'occupe des traques. Itard le berserker est justement dans cette pièce, et il veut faire le type de missions que le vieil homme donne, c'est ainsi qu'il vient vers lui.
Ragnarok : Bonjour. Comment t'appelles-tu ?
Itard : Itard Roos. Mmh...malgré ton âge, tu es nouveau ici, non ?
Ragnarok : En effet, pourquoi ?
Itard : Tu demandes à faire connaissance avec les gens auxquels tu donnes des missions. Normalement, un responsable n'a pas le droit de faire ça.
Ragnarok : On me l'a déjà dit. Mais je n'écoute pas ce genre de conseils, car je ne veux pas donner des missions à de parfaits inconnus. Bref, je vais voir ce qui te conviendrait.
Le vieil homme cherche un papier le donne à Itard. Ce dernier le lit en vitesse. Soudain, il est surpris par ce qu'il est en train de lire.
Itard : Qu...quoi ?
Ragnarok : Oui, un problème ?
Itard : C'est juste que...l'homme que je dois traquer. Il est dans la capitale...je l'ai déjà rencontré.
Ragnarok : Ah bon ? En quelle circonstance ?
Itard : C'est un homme responsable de la mort de mon père. Ca veut dire...après tout ce temps, je vais pouvoir me venger ! Depuis le temps que j'attendais ça !
Ragnarok : Je ne vais pas te juger. C'est sûrement à toi de faire ça. Bonne chance.
Itard salue Ragnarok et s'empresse de quitter la pièce. Mais avant qu'il ne puisse sortir Aero l'interpelle.
Aero : Je t'accompagne.
Itard : Comment ? Cette mission ne concerne que moi !
Aero : Justement. Il te faut un compagnon neutre.
Itard : Tu es un espion, tu n'es pas fait pour la traque !
Aero : Si, justement. Je suis discret, rapide vif, je saurai retrouver ton homme. Ensuite, tu l'affronteras en face à face. Bonne idée, non ? Pour mes premières missions, je dois accompagner quelqu'un, et tu me sembles plus sympathique que Soerid. Tu voulais m'aider lorsque nous nous sommes rencontrés, alors laisse-moi t'aider. N'est-ce pas une bonne idée ?
Itard : Si...suis-moi alors.
Aero : Pas de problème !
Les deux membres quittent la pièce, puis la base afin de traquer l'homme recherché dans la capitale. Au même moment, Sylvia appelle les archers sur la cour.
Sylvia : Les gars ! Le maître vous demande à son bureau !
Les archers répondent à l'appel et rangent leur arme, puis récupère leurs flèches et carreaux sur les cibles et enfin ils passent par la porte un par un Pascal en dernier. Quand celui-ci tente de passer, Sylvia le bloque de son bras.
Sylvia : Non, pas toi.
Pascal : Hein ? Il faudrait savoir quand même ! Le maître nous a appelés, oui ou non ?
Sylvia : Oui, il a appelé tes cinq copains, mais pas toi. Il va leur confier une mission qui requiert cinq archers, et pas d'arbalétrier.
Pascal : Mais c'est injuste ! C'est moi le chef du groupe que nous avons formé !
Sylvia : S'il ne demande pas ton aide, alors tu restes ici et tu continues à t'entraîner sur les cibles immobiles.
Pascal : Pour quel genre de missions aurait-il besoin de mes compagnons mais pas de moi ?
Sylvia : Je ne sais pas mais ça a l'air important. Tu peux faire des missions tout seul, au moins, tu serviras à quelque chose.
Le lieutenant referma la porte et laisse Pascal déçu et outré sur la cour dehors.
Afin de devenir lieutenant, le berserker Soerid de l'association d'Haeli n'a d'autres choix que de retrouver Snekor le sinistre dans la ville de Keinnor et de le convaincre de les rejoindre. Confié directement par Galao, Soerid sait que la tâche sera ardue. Il se promène à travers les rues de la capitale à la recherche de sa cible. Il évite les gens qui ne l'intéressent pas et essaie de trouver l'homme tel que son maître l'a décrit. Il se rend alors à l'évidence d'une chose : c'est impossible qu'il se trouve au sol. Après avoir marché une bonne heure, il s'arrête au milieu d'une rue moyennement fréquentée.
Soerid : Je tourne en rond. Cet homme est quelque part...mais où ? Il sait bien se cacher, alors il ne doit être au milieu d'une rue que rarement.
Soerid regarde autour de lui, de bas en haut, il aperçoit le toit des maisons. Il semblerait que le bâtiment le plus haut soit le clocher à sa droite.
Soerid : En haut du clocher, mais oui ! Il est sûrement là !
Alors, le berserker court vers le clocher et passe par la porte d'entrée. Il monte tous les escaliers et arrive au sommet.
Soerid : Mais, je ne vois rien du tout ! Il n'y a pas de fenêtres à ce clocher ? Bon, en même temps, je n'y suis jamais allé...
Le berserker se trouve dans la pièce où il peut faire sonner la cloche, et comme il n'y a pas de fenêtres, il y fait un peu sombre. Il commence à marcher doucement, contrairement à ses habitudes, à la recherche de Snekor. Il essaie de traverser toute la salle mais n'aperçoit même pas sa silhouette. Soudain, il entend une voix.
Une voix : On te voir arriver à des kilomètres. Si j'avais voulu te tuer, je l'aurais déjà fait, car tu ne fais même pas attention à tes arrières.
Le berserker réagit à ce qu'il entend en sortant son marteau de guerre et en regardant tout autour de lui.
Soerid : Où es-tu ? Je ne te vois même pas ! Je sais que c'est toi, Snekor !
La voix : D'accord, je vais me montrer. Parce que je suppose que tu veux me chercher, que tu as quelque chose à me demander.
Soerid se retourne et aperçoit alors celui qu'il pense être Snekor le sinistre. Sa première réaction en le voyant est de se dire que ce n'est pas le genre d'hommes qu'il croise tous les jours. L'homme est assez bien armé : deux dagues et une corde parsemée de petites lames, cela laisse penser qu'il se spécialise dans l'assassinat. Il est masqué et porte une capuche, ainsi qu'une tenue essentiellement noire.
Soerid : Vu que tu sembles avoir une longueur d'avance sur moi, je suppose que tu sais déjà pourquoi je suis ici.
Snekor : Je reconnais ta tenue. Tu fais sans nul doute partie de l'association d'Haeli. J'ai déjà rencontré tes congénères par le passé. Que veux-tu ?
Soerid : Tu es très doué dans le vol et l'assassinat.
Snekor : J'en ai fait mon métier, ce sont mes passions. Je suis ce que vos lois appellent un "criminel"
Soerid : Et tu es surtout un espion rusé et expérimenté. Alors je pense que tu sais pourquoi je suis venu ici. J'ai pour mission de te recruter, de te faire rejoindre l'association.
Snekor : Et si tu échoues, que se passe-t-il ? J'espère que tu as prévu la possibilité que je refuse.
Soerid : C'est un devoir et une mission, mais je suppose que tu ne peux pas comprendre.
Snekor : Oh ? Tu me juges alors que tu ne me connais pas.
Soerid : Mon maître m'a parlé de toi. Je sais plusieurs choses sur toi.
Snekor : Plusieurs choses, sûrement, mais tu es loin de tout connaître.
Soerid : Mon maître en sait plus sur toi que n'importe qui.
Snekor : Je doute que ce soit suffisant. Je me cache depuis longtemps, j'en fais mon mode de vie. Peu de gens me connaissent, et ceux qui me connaissent souhaiteraient ne pas me connaître.
Soerid : Ce n'est pas le cas pour nous. Nous avons besoin de toi, c'est pourquoi je te demande.
Snekor : Je voyage souvent, je ne reste que rarement au même endroit. Pourquoi je vous rejoindrais ?
Soerid : Parce que tu serais un élément très utile parmi nous. Nous avons besoin de toi. Tu exerceras toujours ton travail, mais pour d'autres personnes.
Snekor : Servir la justice ? Cela fait longtemps que je n'ai pas envisagé cela. Pendant toutes ces années, je me suis renseigné sur vous. Des trois royaumes, c'est le vôtre qui applique la justice la plus implacable. Si le meurtre est toléré, ça va. En revanche, le vol ne sera plus permis.
Soerid : Si tu refuses, je pense que j'ai le droit de tuer.
Snekor : Je te tuerai avant. De plus, ce serait contraire à ta mission. Mais c'est une offre intéressante que je ne peux pas refuser.
Soerid : Tu sais te montrer raisonnable. Suis-moi alors, je vais te men...
Snekor : Je vous ai déjà surveillé. Je sais où est votre base. Et vu ce que tu portes en trop sur toi, tu me ralentirais. Nous nous retrouverons là-bas.
Snekor le sinistre s'en va du clocher discrètement, de tel sorte à ce que Soerid a à peine le temps de le voir partir. Le berserker descend alors par les escaliers et est intérieurement content d'avoir réussi une mission de cet envergure. Il a perdu l'homme mystérieux et espère qu'il le retrouvera dans la base de l'association et qu'ainsi, il puisse enfin obtenir le statut de lieutenant.
Les lieutenants de l'association de Graef attendent le retour de Pilan afin de voir comment les choses évolueront pour Ibytrem. Cabain et Maria, en tant que lieutenants et mages expérimentés, continuent d'enseigner la magie à leurs jeunes élèves. Amroth est bel et bien décidé à faire une mission, et comme Angelica est de retour, ils vont accomplir une mission à deux pour se changer les idées. Ils vont donc vers la salle des responsables où ils peuvent avoir une mission.
Angelica : Alors, Amroth, quel genre de missions pouvons-nous faire aujourd'hui ?
Amroth : Je propose une traque. Bonne idée, non ?
Angelica : Tu veux tuer quelqu'un pour te changer les idées ?
Amroth : En général, nous traquons quelqu'un qui mérite de mourir.
Angelica : Si tu le dis...il y a juste une personne devant nous qui vient de recevoir sa mission. Allons-y
Les mariés vers l'endroit où ils peuvent recevoir ce type de missions. Le jeune homme qui a reçu son papier avec ses consignes bouscule Amroth sans faire exprès.
Le jeune homme : Désolé, pas fait exprès.
Amroth : Ce n'est rien. Mais dis-moi, qui es-tu ? Je ne t'ai jamais vu par ici.
Le jeune homme : C'est normal, je suis arrivé hier. Je m'appelle Aaron Lodert, j'ai 16 ans. Je suis espion...je pense que c'est le travail qui me correspond le mieux. Je n'ai pas grand chose à raconter sur moi, mis à part que je suis orphelin depuis mes 11 ans et que ma petite soeur est morte elle aussi, maudits bandits...
Amroth : Tu racontes beaucoup de choses à des gens que tu ne connais pas. Espion, tu dis ? Nous n'en avons pas beaucoup...Je suis Amroth et voici ma femme, Angelica.
Angelica : Enchanté, Aaron. Une traque alors que tu viens d'arriver, tu es sûr ?
Aaron : J'en suis capable, j'en suis sûr. J'ai des talents pour la discrétion. J'ai deux couteaux et une petite épée, je sais me défendre.
Amroth : C'est un peu risqué, mais, comme tu veux...bonne chance, petit gars.
Aaron s'en va pour accomplir sa mission de traque comme il l'avait prévu.
Amroth : Moi aussi, j'étais comme ça à son âge, fougueux et téméraire. Mais aujourd'hui, je dois prendre moins de risques.
Ils s'avancent vers l'homme qui s'occupe de donner les missions de traque.
Angelica : Nous souhaitons faire une mission de traque à deux.
L'homme : Aucun souci. Angelica, Amroth, vous êtes tous les deux talentueux. Et justement, j'ai une mission qui vous convient.
Amroth : Laquelle ?
Le responsable regarde dans ses papiers et sort celui qu'il veut prendre.
Le responsable : Je suppose que vous êtes au courant de la mort du chef mercenaire Fram Kirto.
Amroth : Tout le monde dans le royaume de Graef le sait. Il serait mort d'une très puissante magie. Pilan avait pour mission de le tuer, maintenant que c'est fait, il devrait bientôt revenir.
Le responsable : Oui, Fram était un homme influent. Mort, tous les mercenaires qui travaillaient pour lui se sont enfuis afin de se faire oublier. Certains peuvent être oubliés, mais d'autres non. Fram avait une associée, Vaelina Trivoris, une femme impitoyable qui n'était pas là quand il est mort. D'après certains espions, elle serait au sud de Jeoreg, dans la forêt de Zéliak, et elle aurait regroupé quelques mercenaires. Elle serait prêt à reformer un groupe du même genre que celui qui existait déjà, mais en plus petit. J'ai envoyé Aaron voir si c'est exact. Il devra l'espionner elle et son groupe, mais comme ce n'est pas un guerrier, ce sera à vous d'agir. Un mage et une archère pour l'aider, ça ne sera pas de trop.
Angelica : Donc, nos missions sont complémentaires ?
Le responsable : En effet. Les mercenaires avec elle ne doivent être qu'une dizaine, vu votre puissance, vous vous débrouillerez. Attention tout de même, Vaelina est une puissante archère.
Amroth : Nous savons faire attention, pas de souci à ce sujet. Et je suis content d'aider ce nouveau, car le fait qu'il parte seul en mission m'aurait inquiété !
Le responsable confie donc le papier sur la mission au mage qui lit en vitesse, car l'homme leur a déjà pratiquement tout dit.
Amroth : Nous devrons réussir sans trop de souci. Mais ne tardons pas, le fait qu'Aaron reste seul n'est pas des plus rassurant !
Amroth et Angelica saluent le responsable puis ils quittent le bâtiment en direction du sud. Ils suivent Aaron sans que ce dernier le sache, puisqu'il a eu le temps de faire un peu de chemin. C'est l'espion qui devra faire le repérage et le couple qui devra passer à l'attaque.
A la recherche de leur cible, Aero et Itard fouille toute la capitale en recherchant quelqu'un qui correspondrait à son profil. Marchant dans une rue avec beaucoup de personnes, l'espion se met un peu devant et regarde autour de lui. Soudain, il aperçoit l'homme qu'ils recherchent. Il fait alors signe au berserker et ce dernier s'approche.
Aero : Regarde, il est juste là !
Aero le montre du doigt. Alors, la cible se retourne et remarque qu'il est pourchassé par deux membres de l'association. Il tente alors de s'enfuir en passant par une ruelle. L'espion sort alors son arbalète et envoie un carreau qui touche son ennemi au dos : il tombe à terre. En contrepartie, une attaque devant plein de monde attire la foule près d'eux.
Aero : Calmez-vous ! Nous sommes en mission et nous avons pour mission de tuer cet homme ! Vous ne risquez rien !
Itard : Toi, tu les calmes, moi j'en finis avec lui !
Aero fait des signes à la foule pour les calmer. Pendant ce temps, l'homme blessé se relève et tente à nouveau de s'enfuir, mais Itard agrippe par le col, l'emmène plus loin dans la ruelle avant de le cogner contre le mur.
Itard : Alors, tu te souviens de moi ?
L'homme : Tu veux me tuer, n'est-ce pas ?
Le berserker sort une de ses haches et la pose devant le cou de sa cible.
Itard : Ca dépend de ce que tu dis. Je m'appelle Itard Roos, et tu es l'un des responsables de la mort de mon père, enfoiré !
L'homme : Ah, maintenant que tu le dis, ton nom de famille me dit quelque chose...quoi qu'il en soit, ton père méritait de mourir.
Itard : Répète ce que tu viens de dire !
L'homme : Je vais te confier un petit secret. Je fais partie de la confrérie des assassins qui existent dans les trois royaumes. Nous recevons des ordres très clairs : nous devons tuer les gens qu'on nous demande de tuer.
Itard : Et pourquoi vous auriez voulu tuer mon père ?
L'homme : Pourquoi ? Parce qu'il était jugé comme quelqu'un de mauvais ! Tu n'as pas l'air de bien connaître ton père...
Itard : J'ai connu mon père mieux que n'importe qui ! C'était un homme bon !
L'homme : Si tu savais tous les crimes qu'il a commis...tu ne sais rien du tout, Itard.
Itard : Menteur ! Mon père n'a jamais commis de crimes !
L'homme : Si ! C'était un lâche, un connard, un criminel ! Je suis responsable de sa mort, et c'était une mort méritée, alors maintenant, tu me lâches !
Itard obéit à ce que lui dit l'assassin et il le lâche. Celui-ci se relève et s'apprête à repartir, mais le berserker n'a toujours pas rengainé sa hache.
Itard : Si tes copains me trouvent, je les tuerai eux aussi.
D'un coup, Itard décapite l'assassin juste après qu'il se soit retourné. Sa tête décolle quelques mètres plus loin et le sang gicle. Son corps tombe à terre. Il est mort sur le coup sans souffrance. Puisqu'il a un peu calmé la foule, Aero rejoint le berserker et regarde le cadavre.
Aero : C'était...radical.
Itard : Mais nécessaire. Une vie pour une vie. Je l'ai tué sans souffrance. Je fais mon rapport puis nous rentrons.
Dans la forêt de Zéliak au sud de Jeoreg, un homme se balade. Ne sachant rien sur ce qui se passe, il croise Vaelina, l'ancienne associée de Fram, accompagnée de dix mercenaires. Insouciant, il ne connaît pas le danger qui l'attend car ces mercenaires sont réputés pour être dangereux et impitoyables.
L'homme : Salut, salut ! Pourquoi vous êtes là en pleine forêt ? La ville est plus au nord, on est mieux là ! Ici, c'est plein d'animaux sauvages.
Vaelina : On attendait les gens comme toi.
L'homme : Pourquoi vous m'attendiez ? Je ne suis pas si célèbre que ça !
Vaelina : Bon, si t'avais pas remarqué, nous sommes des mercenaires. Je te pose la question : tu veux nous rejoindre ou non ?
L'homme : Les mercenaires, de ce que j'en sais, ce sont des bandits organisés. J'veux pas être un criminel, moi ! Je veux juste mener une vie un tant soit peu honnête ! Je devrais vous dénoncer à la justice pour tous les crimes que vous avez commis, même si je ne les connais pas, mais comme je ne suis pas une balance, je vous laisse tranquille ! A plus !
L'homme continue son chemin. A ce moment-là, Vaelina sort son arc long, encoche une flèche d'acier et l'envoie. L'homme est touché et meurt instantanément.
Vaelina : Tu nous rejoins, ou tu crèves. Avec tous ceux qu'on rencontre, il n'y a pas d'autres options.
Caché derrière un arbre, le jeune Aaron a vu toute la scène et, considérant que sa mission est faite. Il s'éloigne de cette position discrètement. Une fois qu'il est assez loin, il court pour être sûr qu'on ne le rattrape pas et aperçoit alors devant lui Amroth et Angelica.
Aaron : Et mais...qu'est-ce que vous faites encore là ? Vous me suiviez ?
Amroth : Plus ou moins. Nos missions étaient complémentaires. Tu devais les trouver et nous, les tuer, rien de plus.
Aaron : Ils sont juste derrière moi, à quelques centaines de mètres.
Angelica : C'est parfait, on y va ?
Amroth : Aucun souci. Nous allons les attaquer de front !
Aaron : Ben euh, vous êtes sûrs ? Ils sont plus nombreux que nous !
Amroth : Nous sommes plus puissants que quelques mercenaires réunis. Ne traînons pas ! Aaron, tu restes derrière nous !
Les trois membres courent sur plusieurs centaines de mètres et finissent à une distance suffisamment proche des mercenaires pour qu'une flèche d'un bon arc les touche sans qu'ils se fassent directement repérés.
Amroth : Ils sont environ dix. Angelica, tu en tues un puis je lance l'attaque de front, d'accord mon amour ?
Angelica : Je n'ai pas trop le choix. J'y vais.
L'archère sort son arc, encoche une flèche qui après avoir parcouru quelques dizaines de mètres tue un mercenaire en lui perçant le crâne. Chacun réagit en dégainant son arme contendante. Vaelina sort son arc en donnant les ordres à ses hommes.
Vaelina : Ce sont des membres de l'association de Graef qui nous attaque ! Tuez-les !
Le mage s'approche du groupe et pose sa main au sol.
Amroth : Une attaque de zone, c'est l'idéal lorsqu'il y a beaucoup d'ennemis !
Il lance un sort et le sol se met à trembler. Les cinq mercenaires les plus proches de lui tombent par terre à cause du choc. Amroth se relève et se prépare au combat. Au même moment, Angelica a tué un autre mercenaire d'une flèche dans le coeur.
Amroth : Bravo, Angelica ! Maintenant je vais...
Soudain, Aaron s'enfonce en poussant un cri de guerre, son épée à la main. En avançant, le mage l'interpelle.
Amroth : Mais que fais-tu ?
Aaron : Je ne vais pas vous laisser tous les deux affronter tous ces mercenaires seuls ! Je peux me battre, alors je le fais !
L'adolescent essaie d'attaquer un homme à terre, mais celui-ci le fait tomber d'un croche-pied puis se relève. De sa hache, il tente de lui percer le crâne, mais grâce à une roulade, il évite l'attaque. Il se relève rapidement puis transperce son assaillant de son épée. Les quatre autres mercenaires s'approchent d'Amroth et ce dernier riposte en utilisant un sortilège de flammes continu de ses deux mains. Le feu les consume et les quatres mercenaires meurent. Les autres mercenaires n'ont pas eu le temps d'attaquer : Angelica les a tous tués, il ne reste que Vaelina.
Amroth : Aaron, attaquons maint...
Une flèche s'abat sur le genou droit du mage et il tombe sur le dos à terre, blessé. Aaron, trop préoccupé de l'état d'Amroth, reçoit lui aussi une flèche, mais lui sur l'épaule. Tous deux hors de combat, seule Angelica peut changer les choses.
Vaelina : Oh, toi aussi, tu es archère ? Mais je suis l'une des meilleures de Graef, tu sais ? Personne ne tire aussi rapidement que moi !
Angelica : Tu vas payer pour tous les crimes que tu as commis !
Les deux archères sont prêtes à tirer leurs flèches, mais, au moment où leurs flèches partent, elles donnent chacune le temps à leur adversaire d'éviter.
Une voix : Heureux hasard. Mais après tout, j'ai tué Fram, il fallait bien que je tue aussi son associée.
Trop préoccupée par le duel qu'elle mène contre Angelica, la mercenaire se retourne au moment où Pilan apparaît devant elle.
Pilan : Vaelina, c'est bien ça ? Tu désertes Fram juste au moment où il meurt ? Ce n'est pas une coïncidence !
Vaelina : C'est toi qui as tué Fram ?
Pilan : En effet, il n'a pas vu sa fin venir. Et toi non plus, d'ailleurs.
L'archère essaie de tuer Pilan d'une flèche, mais le lieutenant exécute un mouvement du bras et en quelques secondes, après avoir hurlé un cri de douleur, la mercenaire tombe à terre et meurt.
Pilan : Avoir grillé ton cerveau de l'intérieur grâce au chocs électriques, ça c'est de la puissante magie ! Et vous, les soi-disants "guerriers" vous considérez ceux qui utilisent la magie comme des faibles ? Je pense que vous avez retenu la leçon.
Angelica : Pilan, c'est toi ?
Pilan : Oui. Vous êtes en piteux état, on dirait. Heureusement que je suis intervenu au bon moment.
Angelica : Je l'aurais tué quand même !
Angelica ne prête plus attention plus longtemps à la remarque du lieutenant et part voir l'état de son ami. Il lui extrait la flèche de son genou et l'aide à se relever. Pendant ce temps, Pilan fait de même avec Aaron.
Pilan : Tu aurais pu mourir, le nouveau. Ce genre de missions, c'est pour les expérimentés comme moi. Accompagner des éléments sûrs de l'association n'est pas forcément gage de sûreté.
Amroth : Pilan, content de te revoir ! Merci de nous avoir aidé !
Pilan : Aucun souci, tuer ces satanés mercenaires ne peut que me faire plaisir. Vous aviez pour mission de la tuer, n'est-ce pas ?
Angelica : En effet.
Pilan : C'est chose faite. Il faut que je vois le maître de toute urgence, je lui ai déjà parlé par télépathie, mais j'ai quand même plein de choses à lui dire.
Amroth : Par télépathie ? Tu as réussi à apprendre ce sort ?
Pilan : Tu n'as pas idée. Mon absence n'a pas été vain. Je suis désormais aussi puissant que les plus grands mages. Enfin...Je vais d'abord vous aider, le plus urgent reste de vous guérir de vos blessures. Angelica, je suppose que tu veux porter ton charmant époux. Je vais te porter jeune homme.
Aaron : Je m'appelle Aaron.
Pilan : D'accord. Retournons en ville sans tarder.
Pilan porte Aaron blessé en direction de la ville et Angelica fait de même avec Amroth. Leur mission est terminée, mais on ne peut pas dire qu'elle se soit déroulée sans faute. Avant de partir, le lieutenant murmure :
Pilan : Je ne devrais pas laisser ces corps ici, parce que j'en ai besoin. Mais bon, ce n'est pas urgent, il faut sauver les blessés avant tout...
La base de l'association est très animée de jour, pour ceux qui sont restés et ne font pas de missions, surtout dans la pièce principale. Les jeux d'argents ainsi que l'alcool peuvent déclencher des bagarres, car même si chaque membre n'est pas ennemi d'un autre, ils ne se portent pas tous dans leur coeur. L'ambiance change directement lorsque la porte d'entrée s'ouvre et que Snekor le sinistre, la nouvelle recrue de l'association, s'avance et traverse la pièce. Tout le monde le regarde sans parler, la salle est muette comme une tombe. Il impose le respect, voir même la crainte. Snekor regarde autour de lui et commence à évaluer les gens autour de lui, il y a des gens auxquels il pourra confiance, d'autres dont il devra se méfier. Arrivé au bout de la pièce, il s'arrête de bouger parce que Sylvia se met devant lui.
Sylvia : Tu dois être la nouvelle recrue que Soerid est parti chercher. Snekor le sinistre, comme on t'appelle.
Snekor : Exact.
Sylvia : La plupart des gens ici sont des guerriers, des brutes que même la mort ne ferait peur. Tu les impressionnes à un point qu'ils se taisent tous, j'ai rarement vu ça. Tu imposes le respect à n'en pas douter. Je suis contente que tu sois de notre côté, dans ce cas.
Snekor : Où est votre maître ? Ce n'est sûrement pas toi.
Sylvia : Oh, tu veux le voir ? Bien. Suis l'escalier et prend la première porte devant toi. C'est son bureau et il t'attend sûrement.
Le lieutenant n'a pas le temps de bouger que Snekor l'a déjà contourné et qu'il grimpe déjà les escaliers. Comme la nouvelle recrue n'est plus dans la pièce, l'ambiance revient petit à petit, même si dès à présent beaucoup de personnes se mettent à parler de Snekor. La porte d'entrée s'ouvre une nouvelle fois et c'est Soerid qui rentre cette fois-ci, que Sylvia s'empresse d'aller trouver.
Soerid : Mission accomplie. Je vais enfin avoir la récompense que je mérite en devenant lieutenant !
Sylvia : J'ai remarqué. Snekor a fait une entrée remarquable et intimidante. Il me fait plus peur que toi.
Soerid : Je te laisse, si je continue à t'écouter ce ne sera pas bon pour moi.
Pendant ce temps, Snekor entre dans le bureau de Galao et ce dernier le reconnaît.
Galao : Snekor le sinistre. Content de te voir et content que tu sois venu ! Nous avons besoin d'éléments comme toi dans cette association. Tes talents sont connus de pas mal de monde ici, et je vois que ton entrée s'est faite remarquer.
Snekor : J'ai beaucoup voyagé et j'ai été au service de beaucoup de gens. Avec vous, ce sera différent, faire la justice, je ne me souviens même plus en avoir déjà fait.
Galao : A Keinnor, c'est différent ! Nous ne faisons pas dans la justice laxiste comme à Unukor et à Graef. La justice doit être bien faite : les bons éléments doivent être sauvés et les mauvais éléments supprimés. Il n'y a pas d'alternative.
Snekor : Je pense de la même façon. Nous devrions bien nous entendre.
Galao : Je me suis un peu renseigné sur toit avant de te recruter. Le poste d'espion est celui qui te conviendrait le mieux.
Snekor : C'est parfaitement juste. L'espionnage n'a pas de secret pour moi.
Galao : Bienvenue chez nous, alors ! Tu pourras commencer des missions dès demain !
Snekor : Bien. Où puis-je m'installer ?
Galao : Descend les escaliers et prend la première porte à gauche dans la pièce principale. Traverse le couloir, là, il y a des dortoirs, tu peux prendre le premier de libre. Ce sont des chambres individuelles, mais je suppose que ça ne te dérange pas.
Snekor : Absolument pas, ça me convient.
Galao : Un conseil : Tu seras avec beaucoup de personnes et certains ne te feront pas confiance avec le temps. Choisis bien les personnes que tu fréquentes. Quand tu descends, appelle Sylvia et Soerid et demande-les de venir ici. J'ai à leur parler d'une mission importante.
Snekor : Je ferai ça.
Snekor quitte la pièce et descend les escaliers en direction de la pièce principale.
Helmut et Elena, quant à eux, grimpent les escaliers qui mène au bureau de leur maître Cireg de l'association d'Unukor. Lorsqu'ils y parviennent, ils voient, en plus du maître, Jerrick en train de boire une bouteille de whisky.
Jerrick : Enfin, vous voilà. Cela fait un moment que père vous demande. Il a demandé à tous les lieutenants de venir.
Elena : Nous étions occupés. Maître, que voulez-vous ?
Cireg : J'ai besoin de deux d'entre vous pour une mission de la plus haute importance.
Helmut : Deux lieutenants dans une même mission. Mais...c'est rare lorsque vous demandez ça !
Cireg : C'est une mission qui a lieu au sud-est d'ici, à la frontière avec le royaume d'Haeli. Elle requiert deux lieutenants accompagnés de trois membres.
Jerrick : J'ai assez voyagé ces derniers temps. Helmut, Elena, je suis sûr que vous mourrez d'envie de partir en voyage. Bonne chance !
Le fils de Cireg continue à boire et quitte la pièce de façon malpolie et non discrète.
Helmut : Nous n'avons plus trop le choix à présent. D'autres détails sur la mission ?
Cireg : Hélas, non. Celui qui requiert notre aide ne souhaite donner des détails qu'à ceux qui viendront le voir pour la mission.
Elena : Et si c'était un piège ?
Cireg : C'est sans aucun doute un piège. Mais nous ne pouvons pas refuser. Helmut, Elena, vous faites partie de mes meilleurs éléments, alors prenez trois membres avec vous et allez là. Je vous donne la carte avec l'endroit exact où il faut aller.
Cireg confie la carte de Déra à son lieutenant Helmut. Ce dernier la scrute un peu avant de reprendre la parole.
Helmut : J'emmène Brad avec moi.
Elena : Tu es sûr ? Cette mission ne sera pas facile !
Helmut : Justement. Il a besoin de devenir plus fort. Nous serons là pour le protéger. Je ne veux pas qu'il reste à Adroder, j'aimerais aussi qu'il découvre du pays.
Elena : Comme tu veux. Quels sont les deux autres qui devraient nous accompagner ?
Helmut : Je ne sais pas. Allons voir dans la pièce principale qui serait intéressé par cette mission.
Elena : D'accord, je te suis.
Helmut et Elena quittent cette pièce à leur tour. Cette mission de la plus haute importance leur donnent l'envie de servir leur association, mais ils se méfient de la véracité de la demande dû aux manques de précisions de celui qui a demandé l'aide. Et une mission à la frontière d'Haeli ne les enchantent guère.
Sylvia et Soerid ont reçu l'ordre de Galao, transmis par Snekor, de venir les voir et c'est ainsi qu'ils se retrouvent à eux deux dans la même pièce, ce qui ne les plaît déjà pas.
Galao : Nous avons un nouvel espion très talentueux. Tu as fait du bon travail, Soerid !
Soerid : Alors, vais-je enfin monter en grade ?
Galao : Je n'aime pas que l'on me demande toutes les deux semaines pour ça, mais vu la qualité de ton travail, tu as mérité ta place. Tu es désormais lieutenant !
Soerid : Ah, enfin, j'ai la place que je mérite !
Sylvia : Si c'était pour ça, etait-ce la peine de me faire monter ici ?
Galao : Non, je vous ai fait monter ici pour votre première coopération en lieutenants. En effet, j'ai reçu une mission urgente de la part d'un inconnu qui demande de l'aide à la frontière à l'ouest.
Sylvia : A la frontière avec le royaume d'Unukor ?
Soerid : Se retrouver si proche de ces faibles, quelle ironie du sort ! Mais bon, je dois faire avec.
Galao : Il demande deux lieutenants, et vous êtes les deux seuls que j'ai sous la main, ainsi que trois membres pour vous accompagner. La frontière est à plusieurs jours de marche d'ici, prenez de quoi tenir plusieurs jours.
Sylvia : Donc nous devons choisir des membres puissants qui doivent nous suivre ?
Galao : C'est ça. Il ne souhaite pas donner d'informations supplémentaires maintenant. Vous saurez tout là-bas.
Sylvia : Je trouve ça étrange de nous demander aussi loin, et ensuite, il nous donne si peu d'informations sur cette quête alors qu'il en sait autant sur nous ! C'est un peu gros, non ?
Galao : Oui, mais nous avons une mission et vous devez la faire. Sylvia, prend cette carte du pays de Déra pour que vous alliez pile à l'endroit convenu et prend les trois membres avec toi.
Sylvia : D'accord, maître.
Sylvia prend la carte et, accompagnée de Soerid, part dans la pièce principale afin de recruter trois membres apte à faire cette mission. Nul ne sait qui est ce mystérieux personnage qui demande la venu de deux associations en même temps, mais les envoyés risquent fort de se rencontrer. Et comment pourraient réagir des membres qui appartiennent chacun à un royaume qui ne s'entend pas avec l'autre ? C'est une mission sans doute dangereuse qui risque de prendre une tournure inattendue...
Helmut : Maman ! Je commence à m'inquiéter ! Papa n'est toujours pas rentré.
La mère : Il va revenir, j'en suis sûr...il ne nous abandonnera pas. Il a été un très bon mari et un très bon père.
Helmut : Oui, et je souhaite que ça continue. Ce qui m'inquiète, c'est que ton état ne s'améliore pas. Qu'est-ce que les médecins ont dit ?
La mère : Qu'il fallait me reposer. Je suis sûr que je vais aller mieux.
Helmut : Maman, tu n'as rien à regretter. Je suis un grand garçon, maintenant...
La mère : Ton père va revenir. Nous allons continuer à vivre heureux comme avant.
Helmut : Je vais te laisser, repose-toi bien.
Helmut donne un baiser sur le front de sa mère puis quitte la chambre. Lorsqu'il rejoint son frère, la porte s'ouvre et les deux frères voient leur père.
Brad : Papa ! Tu es de r...
Ils s'aperçoivent alors qu'il est blessé partout : son oeil gauche est tranché, il a plusieurs coups à la tête, son armure est brisée à plusieurs endroits et son pied droit est à moitié coup".
Le père : Brad, Helmut...
Helmut : Papa ! Bon sang, tu es blessé ! Brad, reste ici !
Helmut prend son père dans ses bras et l'emmène dans une pièce isolée dans leur maison. Il le fait ensuite s'asseoir et commence à lui parler.
Helmut : Que s'est-il passé ?
Le père : J'ai accompli ma mission, qu'importe le prix...ceux qui l'ont faites avec moi m'ont demandé d'aller à l'hôpital, mais, il est trop tard...je voulais vous revoir, une dernière fois...
Helmut : Arrête de dire des choses pareilles !
Le père : C'est le devoir d'un lieutenant de protéger les siens, et c'est ce que j'ai fait...Helmut, quand tu étais petit, tu disais que tu voulais devenir un grand chevalier, n'est-ce pas ?
Helmut : Oui, et je le veux toujours...
Le père : Tu as quinze ans. Tu as grandi si vite...l'année prochaine, tu les rejoindras. Fais-moi honneur, fais-toi honneur. Protège ce royaume qui a besoin de gens comme toi...
Helmut : Papa, tu devais me guider, m'apprendre comment devenir un vrai chevalier ! Sans toi, je...
Le père : Tu m'as déjà tellement montré ce dont tu étais capable. Veille sur ta mère et sur ton petit frère. J'ai foi en toi...
Le père d'Helmut essaie de prononcer quelques mots, mais ses blessures sont graves, et, souffrant, son coeur finit par s'arrêter de battre et il meurt dans les bras de son fils. Ce dernier ne peut s'empêcher de pleurer. Soudain, Helmut entend la voix de son petit frère qui appelle son père.
Brad : Où t'es ? Papa, où t'es ?
Il ouvre alors la porte et trouve son grand frère en train de pleurer à chaude larmes.
Brad : Papa ?
Helmut : Brad, papa est parti. Il est parti vers un monde meilleur. Et il ne reviendra jamais...
A ce moment-là, le jour se lève et Helmut se réveille.
Helmut : Je...encore un mauvais rêve. Mais c'était une réalité. Une réalité qui s'est déjà produite. Cela fait neuf ans que ça s'est déroulé, et je n'ai pas de regrets à avoir...j'ai exécuté le souhait de mon père, j'ai rejoint l'association l'année d'après, mais l'année d'après encore, la maladie a pris notre mère. Je suis monté en grade et j'ai veillé sur mon petit frère comme je devais le faire. Alors pourquoi je repense à ça maintenant ? Parce que Brad vient de me rejoindre ? Tout s'est bien passé pour lui depuis son arrivée.
Le jeune homme tente d'oublier cela et s'habille assez rapidement. Lorsqu'il quitte sa chambre, il trouve Percedon déjà équipé de ce qu'il faut debout contre le mur.
Helmut : Salut Percedon, que fais-tu à côté de ma chambre ?
Percedon : J'attendais ton réveil. Je ne vois pas trop quoi faire aujourd'hui. Vu ta tête, tu as dû faire un mauvais rêve.
Helmut : Je ne pense pas que ce soit la peine d'en parler. On a tous une partie sombre dans notre passé. Je t'ai sûrement déjà parlé de mon père, qui fut lieutenant avant moi.
Percedon : Oui, et il est mort avant que je n'arrive ici. Il était avec toi à sa mort, non ?
Helmut : En effet. A ce moment-là, je me suis senti incapable. Mon père voulait nous protéger, ça aurait dû être réciproque.
Percedon : Tu n'étais pas avec lui. Ce n'est pas ta faute. Il est vrai que tu as pensé pendant tout ce temps que tu devais lui être redevable. Tu es devenu lieutenant et tu as protégé ton petit frère, n'est-ce pas suffisant ?
Helmut : Je pense que oui. Mais j'ai repensé à ça, sans raison.
Percedon : Brad est désormais un chevalier, un serviteur de la justice, comme toi. Vous êtes au même niveau, vous menez à la fois le même chemin et un chemin différent. Tu sais veiller sur toi, tout seul, et il va devoir apprendre à faire de même. Etre un bon grand frère, c'est ne pas être tout le temps avec lui, c'est le suivre de loin, le regarder grandir et évoluer...hier, j'étais avec lui lorsque la mission a mal tourné. Nous avons réussi et ça aurait pu se terminer de façon bien pire. Si le fermier avait attaqué Brad au lieu de moi.
Helmut : Tu l'as protégé. J'aurais dû te remercier.
Percedon : C'est mon devoir de membre. C'est tout à fait normal.
Helmut : Bien sûr, mais tu as bien agi et tout le monde n'aurait pas été comme ça. Tu es un bon ami et une personne de confiance, Percedon.
Percedon : Bien, si je suis venu te voir, c'est aussi pour une raison. Une annonce, plus particulièrement. Jerrick Jeatrem, le fils du maître, est rentré il y a quelques minutes. Il se trouve dans la pièce principale, je suppose que tu veux revoir ton ami lieutenant.
Helmut : Ca fait un petit temps. Son devoir de lieutenant lui demandait d'être absent, mais ça y est, le revoilà ! Il a bien accompli sa mission, je suppose. Je vais aller lui parler !
Accompagné de Percedon, Helmut traverse les couloirs et se dirige vers la pièce principale. Là-bas, chaque membre accomplit sa tâche, traverse la pièce, se détend, parle avec d'autres gens, et comme c'est encore le matin et que certains sont partis en mission de plusieurs jours, il n'y a beaucoup de membres dans la pièce principale. Cependant, le retour de Jerrick, le fils de Cireg, âgé de 27 ans, a attiré les foules. Helmut le reconnaît bien, car son ami porte la même armure légère qui caractérise les lieutenants de l'association, sauf que ce dernier lieutenant porte un armure plus noire, toujours protégée par de l'acier de qualité dans les endroits les plus dangereux. Equipé d'une longue épée, Jerrick a une grande corpulence et assez musclé, il a les cheveux châtains assez courts et est imberbe. Comme il vient de rentrer, il parle avec son père et le lieutenant Elena. Helmut s'empresse de les rejoindre, toujours accompagné de Percedon.
Helmut : Jerrick ! Tu es de retour ! Tu es parti longtemps, cette fois-ci !
Jerrick : Content de te revoir, Helmut !
Les deux amis se font une tape amicale. Jerrick reprend ensuite la parole.
Jerrick : Ah, tu es là aussi, Percedon ! Toujours en forme ?
Percedon : Comme toujours ! Moi, je ne suis pas lieutenant, je ne prends pas excessivement dangereuse !
Le fils de Cireg se met à rire. Après un petit temps, il reprend son sérieux.
Jerrick : Pourtant, je devais le faire. C'était l'occasion ou jamais.
Cireg : Etait-ce ton devoir ou une simple vengeance, fils ?
Jerrick : Père, tu devrais comprendre, j'ai vengé ton frère ! J'aimais mon oncle, et pourtant, un mystérieux personnage l'aassassiné sans raison apparente !
Cireg : J'ai fait le deuil. Ton oncle n'aurait pas voulu que tu le venges ainsi.
Jerrick : C'est une traque que j'ai choisi de faire. Cet homme était dangereux. Ca m'a pris longtemps pour l'avoir, je l'ai poursuivi à travers tout le royaume. Mais je l'ai finalement retrouvé.Et je l'ai tué. Je ne sais pas ce que engendra sa mort...
Cireg : D'autres vengeances. C'est une boucle infinie, Jerrick. Je t'ai appris que la vengeance n'était pas une bonne chose.
Jerrick : Eh bien, je ne t'ai pas écouté et j'ai mes raisons ! Mais je te demande juste, n'est-ce pas un peu étrange que mon oncle, un vieil homme innocent, se fasse assassiner de la sorte ? C'était une cible, mais pas la bonne cible.
Cireg : Que veux-tu dire ?
Jerrick : Tu es en danger, papa. Etre maître d'une association grande comme celle-ci, ça créé des ennemis.
Cireg : Je sais me défendre et le fait que je sois vieux ne change rien. Reprends ton travail, à présent. Moi, j'ai toujours mon devoir à faire. Bon retour parmi nous.
Cireg quitte la pièce principale et laisse les trois lieutenants côte à côte.
Jerrick : Il ne veut pas comprendre...après mon oncle, qui sera le suivant ? Il ne laisse rien paraître, comme si la mort de son frère ne l'affectait pas !
Elena : Oublie ça ! Il a dû faire face à beaucoup de choses et a toujours affronté la réalité. Il est sûrement triste, mais il doit passer à autre chose. Au moins, les trois lieutenants sont réunis, maintenant.
Jerrick : Oui. Je prends congé pour aujourd'hui. Revoir mes amis, ça me fera le plus grand bien.
Helmut : Je vais voir les autres également. Portez-vous bien.
Le lieutenant regarde autour de lui et peut apercevoir Elrond et Yûki qui s'entraînent à l'archerie dehors. Regardant encore autour de lui, il aperçoit son petit frère en train de discuter avec un jeune archer que Helmut ne connaît pas. Il décide donc de les rejoindre.
Helmut : Salut, Brad !
Brad : Helmut, content de te voir ! Je commence à m'intégrer ici, c'est différent chaque jour, mais je me plais bien !
Helmut : Je suis content pour toi. Si le plaisir s'accumule avec le devoir, ça ne peut être que bon signe !
Brad : Mais maintenant, je ne suis pas le seul nouveau ! Je suppose que tu ne connais pas Garon Arkway.
A côté de son petit frère, le lieutenant aperçoit un jeune archer équipé donc d'un arc ainsi que d'une courte épée. Selon lui, il est un peu moins âgé que lui-même et plus âgé que Brad. Ils se serrent la main pour leur première rencontre.
Helmut : Enchanté, je suis Helmut Priwin, l'un des trois lieutenants de cette association que tu viens de rejoindre. Et je suis le grand frère de Brad qui est arrivé il y a peu.
Garon : Je suis Garon Arkway et je suis arrivé hier soir. J'ai 22 ans et grâce à mes capacités, j'ai été recruté en tant qu'archer. Je suis content de faire de nouvelles rencontres, car depuis quatre ans, je suis seul.
Helmut : Pourquoi ?
Garon : J'ai erré en solitaire depuis que des barbares aient détruit mon village et tué mes parents. Je suis venu aussi pour les venger.
Helmut : Je suis sûr que ça te hante depuis des années, mais dis-moi, tes parents seront-ils fiers de toi si tu les vengeais ?
Garon : J'en suis sûr.
Helmut repense à ce qu'a dit Cireg à Jerrick. Il essaie de dire de même au nouvel archer.
Helmut : Si tu te venges sur les meurtriers, tu deviens comme eux. Honore leurs morts, mais ne les venge pas.
Le lieutenant pose sa main sur l'épaule de Garon puis le laisse avec son petit frère.
Sur la cour de la base de l'association d'Haeli, Pascal l'arbalétrier ainsi que les cinq archers qui forment son équipe s'entraînent tous les six sur des cibles immobiles.
Pascal : Toucher le milieu à chaque fois, ça n'a rien de difficile pour nous et nous savons le faire depuis longtemps. Mais ça fait du bien de temps en temps de ne pas faire de missions et s'entraîner sur des cibles immobiles !
Pascal prend un carreau dans le petit sac accroché à sa ceinture, le met à son arbalète, vise et tire. Le carreau a atterri pile sur le milieu de la cible en face de lui. Il a pris une arbalète assez moderne, qui ne nécessite pas de levier et se recharge assez rapidement. Depuis le bureau du maître de l'association Sylvia et Galao les regardent s'entraîner.
Sylvia : C'est quand même dommage que six archers de notre association préfèrent faire leurs missions en solo ou seulement dans leur groupe. Je pense qu'il faut être polyvalent.
Tenant son épée, la jeune femme se tourne vers son maître afin d'attendre sa réponse.
Galao : Avec qui ils travaillent, je m'en fous. Tant qu'ils le font, c'est l'essentiel.
Sylvia : Je suis venu pour vous parler de quelque chose, maître. J'ai vu que Soerid était parti pour une mission de la plus haute importance. Recruter quelqu'un de dangereux mais qui pourrait nous être très utile.
Galao : Tu écoutes derrière les murs, maintenant ?
Sylvia : Je le fais depuis longtemps. Soerid surveille ce que je fais pour prendre ma place, alors je fais de même. Et qu'ai-je entendu ? Tu envisages de le faire passer lieutenant ?
Galao : Il a un sale caractère, mais il est là depuis plus longtemps que toi.
Sylvia : Ce n'est qu'un caprice pour lui, il faut être un homme respectable pour devenir lieutenant !
Galao : Mais vois-tu, je n'ai pas trop le choix. Les autres lieutenants sont partis pour des missions dangereuses et ne reviennent pas. Il n'y a que toi qui est resté parce que je te l'ai demandé. Ca m'inquiète beaucoup. S'ils sont morts, ça ne m'étonnerait pas. Il faut donc le remplacer, et Soerid est le mieux à même de devenir lieutenant. Et puis, s'il est autant gradé que toi, il arrêtera de te menacer.
Sylvia : Peut-être, mais dès qu'on a le pouvoir, on veut l'avoir encore plus. Je veux dire, lorsque vous envisagerez votre succession, il voudra devenir maître. Et je ne veux pas l'obéir.
Galao : Je n'envisage pas ma succession avant un moment. J'ai encore la forme et je resterai le maître de cette association jusqu'à la fin de ma vie. Et jusque là, je prends les décisions. Si je veux que Soerid devienne lieutenant, alors tu me laisses faire et tu ne me juges pas.
Sylvia : Oui, c'est vous le maître, après tout. Désolé. Je m'en vais.
Sylvia s'apprête à quitter le bureau et ouvre la porte. Mais avant qu'elle parte, Galao lui parle une dernière fois.
Galao : Puisque tu descends, va dans la cour et amène les cinq archers qui s'entraînent ici.
Sylvia : Les cinq ? Ils sont six. Et pourquoi ?
Galao : Pascal n'est pas un archer. C'est un arbalétrier. Et pour la missions que je vais leur confier, je n'ai pas besoin de lui.
Sylvia : Comme vous voudrez.
La jeune femme part finalement de la pièce et se dirige vers la cour. Pendant ce temps, Ragnarok est dans la pièce où l'on confie les missions et se charge du donner du travail à ceux qui le demandent. Aujourd'hui, il s'occupe des traques. Itard le berserker est justement dans cette pièce, et il veut faire le type de missions que le vieil homme donne, c'est ainsi qu'il vient vers lui.
Ragnarok : Bonjour. Comment t'appelles-tu ?
Itard : Itard Roos. Mmh...malgré ton âge, tu es nouveau ici, non ?
Ragnarok : En effet, pourquoi ?
Itard : Tu demandes à faire connaissance avec les gens auxquels tu donnes des missions. Normalement, un responsable n'a pas le droit de faire ça.
Ragnarok : On me l'a déjà dit. Mais je n'écoute pas ce genre de conseils, car je ne veux pas donner des missions à de parfaits inconnus. Bref, je vais voir ce qui te conviendrait.
Le vieil homme cherche un papier le donne à Itard. Ce dernier le lit en vitesse. Soudain, il est surpris par ce qu'il est en train de lire.
Itard : Qu...quoi ?
Ragnarok : Oui, un problème ?
Itard : C'est juste que...l'homme que je dois traquer. Il est dans la capitale...je l'ai déjà rencontré.
Ragnarok : Ah bon ? En quelle circonstance ?
Itard : C'est un homme responsable de la mort de mon père. Ca veut dire...après tout ce temps, je vais pouvoir me venger ! Depuis le temps que j'attendais ça !
Ragnarok : Je ne vais pas te juger. C'est sûrement à toi de faire ça. Bonne chance.
Itard salue Ragnarok et s'empresse de quitter la pièce. Mais avant qu'il ne puisse sortir Aero l'interpelle.
Aero : Je t'accompagne.
Itard : Comment ? Cette mission ne concerne que moi !
Aero : Justement. Il te faut un compagnon neutre.
Itard : Tu es un espion, tu n'es pas fait pour la traque !
Aero : Si, justement. Je suis discret, rapide vif, je saurai retrouver ton homme. Ensuite, tu l'affronteras en face à face. Bonne idée, non ? Pour mes premières missions, je dois accompagner quelqu'un, et tu me sembles plus sympathique que Soerid. Tu voulais m'aider lorsque nous nous sommes rencontrés, alors laisse-moi t'aider. N'est-ce pas une bonne idée ?
Itard : Si...suis-moi alors.
Aero : Pas de problème !
Les deux membres quittent la pièce, puis la base afin de traquer l'homme recherché dans la capitale. Au même moment, Sylvia appelle les archers sur la cour.
Sylvia : Les gars ! Le maître vous demande à son bureau !
Les archers répondent à l'appel et rangent leur arme, puis récupère leurs flèches et carreaux sur les cibles et enfin ils passent par la porte un par un Pascal en dernier. Quand celui-ci tente de passer, Sylvia le bloque de son bras.
Sylvia : Non, pas toi.
Pascal : Hein ? Il faudrait savoir quand même ! Le maître nous a appelés, oui ou non ?
Sylvia : Oui, il a appelé tes cinq copains, mais pas toi. Il va leur confier une mission qui requiert cinq archers, et pas d'arbalétrier.
Pascal : Mais c'est injuste ! C'est moi le chef du groupe que nous avons formé !
Sylvia : S'il ne demande pas ton aide, alors tu restes ici et tu continues à t'entraîner sur les cibles immobiles.
Pascal : Pour quel genre de missions aurait-il besoin de mes compagnons mais pas de moi ?
Sylvia : Je ne sais pas mais ça a l'air important. Tu peux faire des missions tout seul, au moins, tu serviras à quelque chose.
Le lieutenant referma la porte et laisse Pascal déçu et outré sur la cour dehors.
Afin de devenir lieutenant, le berserker Soerid de l'association d'Haeli n'a d'autres choix que de retrouver Snekor le sinistre dans la ville de Keinnor et de le convaincre de les rejoindre. Confié directement par Galao, Soerid sait que la tâche sera ardue. Il se promène à travers les rues de la capitale à la recherche de sa cible. Il évite les gens qui ne l'intéressent pas et essaie de trouver l'homme tel que son maître l'a décrit. Il se rend alors à l'évidence d'une chose : c'est impossible qu'il se trouve au sol. Après avoir marché une bonne heure, il s'arrête au milieu d'une rue moyennement fréquentée.
Soerid : Je tourne en rond. Cet homme est quelque part...mais où ? Il sait bien se cacher, alors il ne doit être au milieu d'une rue que rarement.
Soerid regarde autour de lui, de bas en haut, il aperçoit le toit des maisons. Il semblerait que le bâtiment le plus haut soit le clocher à sa droite.
Soerid : En haut du clocher, mais oui ! Il est sûrement là !
Alors, le berserker court vers le clocher et passe par la porte d'entrée. Il monte tous les escaliers et arrive au sommet.
Soerid : Mais, je ne vois rien du tout ! Il n'y a pas de fenêtres à ce clocher ? Bon, en même temps, je n'y suis jamais allé...
Le berserker se trouve dans la pièce où il peut faire sonner la cloche, et comme il n'y a pas de fenêtres, il y fait un peu sombre. Il commence à marcher doucement, contrairement à ses habitudes, à la recherche de Snekor. Il essaie de traverser toute la salle mais n'aperçoit même pas sa silhouette. Soudain, il entend une voix.
Une voix : On te voir arriver à des kilomètres. Si j'avais voulu te tuer, je l'aurais déjà fait, car tu ne fais même pas attention à tes arrières.
Le berserker réagit à ce qu'il entend en sortant son marteau de guerre et en regardant tout autour de lui.
Soerid : Où es-tu ? Je ne te vois même pas ! Je sais que c'est toi, Snekor !
La voix : D'accord, je vais me montrer. Parce que je suppose que tu veux me chercher, que tu as quelque chose à me demander.
Soerid se retourne et aperçoit alors celui qu'il pense être Snekor le sinistre. Sa première réaction en le voyant est de se dire que ce n'est pas le genre d'hommes qu'il croise tous les jours. L'homme est assez bien armé : deux dagues et une corde parsemée de petites lames, cela laisse penser qu'il se spécialise dans l'assassinat. Il est masqué et porte une capuche, ainsi qu'une tenue essentiellement noire.
Soerid : Vu que tu sembles avoir une longueur d'avance sur moi, je suppose que tu sais déjà pourquoi je suis ici.
Snekor : Je reconnais ta tenue. Tu fais sans nul doute partie de l'association d'Haeli. J'ai déjà rencontré tes congénères par le passé. Que veux-tu ?
Soerid : Tu es très doué dans le vol et l'assassinat.
Snekor : J'en ai fait mon métier, ce sont mes passions. Je suis ce que vos lois appellent un "criminel"
Soerid : Et tu es surtout un espion rusé et expérimenté. Alors je pense que tu sais pourquoi je suis venu ici. J'ai pour mission de te recruter, de te faire rejoindre l'association.
Snekor : Et si tu échoues, que se passe-t-il ? J'espère que tu as prévu la possibilité que je refuse.
Soerid : C'est un devoir et une mission, mais je suppose que tu ne peux pas comprendre.
Snekor : Oh ? Tu me juges alors que tu ne me connais pas.
Soerid : Mon maître m'a parlé de toi. Je sais plusieurs choses sur toi.
Snekor : Plusieurs choses, sûrement, mais tu es loin de tout connaître.
Soerid : Mon maître en sait plus sur toi que n'importe qui.
Snekor : Je doute que ce soit suffisant. Je me cache depuis longtemps, j'en fais mon mode de vie. Peu de gens me connaissent, et ceux qui me connaissent souhaiteraient ne pas me connaître.
Soerid : Ce n'est pas le cas pour nous. Nous avons besoin de toi, c'est pourquoi je te demande.
Snekor : Je voyage souvent, je ne reste que rarement au même endroit. Pourquoi je vous rejoindrais ?
Soerid : Parce que tu serais un élément très utile parmi nous. Nous avons besoin de toi. Tu exerceras toujours ton travail, mais pour d'autres personnes.
Snekor : Servir la justice ? Cela fait longtemps que je n'ai pas envisagé cela. Pendant toutes ces années, je me suis renseigné sur vous. Des trois royaumes, c'est le vôtre qui applique la justice la plus implacable. Si le meurtre est toléré, ça va. En revanche, le vol ne sera plus permis.
Soerid : Si tu refuses, je pense que j'ai le droit de tuer.
Snekor : Je te tuerai avant. De plus, ce serait contraire à ta mission. Mais c'est une offre intéressante que je ne peux pas refuser.
Soerid : Tu sais te montrer raisonnable. Suis-moi alors, je vais te men...
Snekor : Je vous ai déjà surveillé. Je sais où est votre base. Et vu ce que tu portes en trop sur toi, tu me ralentirais. Nous nous retrouverons là-bas.
Snekor le sinistre s'en va du clocher discrètement, de tel sorte à ce que Soerid a à peine le temps de le voir partir. Le berserker descend alors par les escaliers et est intérieurement content d'avoir réussi une mission de cet envergure. Il a perdu l'homme mystérieux et espère qu'il le retrouvera dans la base de l'association et qu'ainsi, il puisse enfin obtenir le statut de lieutenant.
Les lieutenants de l'association de Graef attendent le retour de Pilan afin de voir comment les choses évolueront pour Ibytrem. Cabain et Maria, en tant que lieutenants et mages expérimentés, continuent d'enseigner la magie à leurs jeunes élèves. Amroth est bel et bien décidé à faire une mission, et comme Angelica est de retour, ils vont accomplir une mission à deux pour se changer les idées. Ils vont donc vers la salle des responsables où ils peuvent avoir une mission.
Angelica : Alors, Amroth, quel genre de missions pouvons-nous faire aujourd'hui ?
Amroth : Je propose une traque. Bonne idée, non ?
Angelica : Tu veux tuer quelqu'un pour te changer les idées ?
Amroth : En général, nous traquons quelqu'un qui mérite de mourir.
Angelica : Si tu le dis...il y a juste une personne devant nous qui vient de recevoir sa mission. Allons-y
Les mariés vers l'endroit où ils peuvent recevoir ce type de missions. Le jeune homme qui a reçu son papier avec ses consignes bouscule Amroth sans faire exprès.
Le jeune homme : Désolé, pas fait exprès.
Amroth : Ce n'est rien. Mais dis-moi, qui es-tu ? Je ne t'ai jamais vu par ici.
Le jeune homme : C'est normal, je suis arrivé hier. Je m'appelle Aaron Lodert, j'ai 16 ans. Je suis espion...je pense que c'est le travail qui me correspond le mieux. Je n'ai pas grand chose à raconter sur moi, mis à part que je suis orphelin depuis mes 11 ans et que ma petite soeur est morte elle aussi, maudits bandits...
Amroth : Tu racontes beaucoup de choses à des gens que tu ne connais pas. Espion, tu dis ? Nous n'en avons pas beaucoup...Je suis Amroth et voici ma femme, Angelica.
Angelica : Enchanté, Aaron. Une traque alors que tu viens d'arriver, tu es sûr ?
Aaron : J'en suis capable, j'en suis sûr. J'ai des talents pour la discrétion. J'ai deux couteaux et une petite épée, je sais me défendre.
Amroth : C'est un peu risqué, mais, comme tu veux...bonne chance, petit gars.
Aaron s'en va pour accomplir sa mission de traque comme il l'avait prévu.
Amroth : Moi aussi, j'étais comme ça à son âge, fougueux et téméraire. Mais aujourd'hui, je dois prendre moins de risques.
Ils s'avancent vers l'homme qui s'occupe de donner les missions de traque.
Angelica : Nous souhaitons faire une mission de traque à deux.
L'homme : Aucun souci. Angelica, Amroth, vous êtes tous les deux talentueux. Et justement, j'ai une mission qui vous convient.
Amroth : Laquelle ?
Le responsable regarde dans ses papiers et sort celui qu'il veut prendre.
Le responsable : Je suppose que vous êtes au courant de la mort du chef mercenaire Fram Kirto.
Amroth : Tout le monde dans le royaume de Graef le sait. Il serait mort d'une très puissante magie. Pilan avait pour mission de le tuer, maintenant que c'est fait, il devrait bientôt revenir.
Le responsable : Oui, Fram était un homme influent. Mort, tous les mercenaires qui travaillaient pour lui se sont enfuis afin de se faire oublier. Certains peuvent être oubliés, mais d'autres non. Fram avait une associée, Vaelina Trivoris, une femme impitoyable qui n'était pas là quand il est mort. D'après certains espions, elle serait au sud de Jeoreg, dans la forêt de Zéliak, et elle aurait regroupé quelques mercenaires. Elle serait prêt à reformer un groupe du même genre que celui qui existait déjà, mais en plus petit. J'ai envoyé Aaron voir si c'est exact. Il devra l'espionner elle et son groupe, mais comme ce n'est pas un guerrier, ce sera à vous d'agir. Un mage et une archère pour l'aider, ça ne sera pas de trop.
Angelica : Donc, nos missions sont complémentaires ?
Le responsable : En effet. Les mercenaires avec elle ne doivent être qu'une dizaine, vu votre puissance, vous vous débrouillerez. Attention tout de même, Vaelina est une puissante archère.
Amroth : Nous savons faire attention, pas de souci à ce sujet. Et je suis content d'aider ce nouveau, car le fait qu'il parte seul en mission m'aurait inquiété !
Le responsable confie donc le papier sur la mission au mage qui lit en vitesse, car l'homme leur a déjà pratiquement tout dit.
Amroth : Nous devrons réussir sans trop de souci. Mais ne tardons pas, le fait qu'Aaron reste seul n'est pas des plus rassurant !
Amroth et Angelica saluent le responsable puis ils quittent le bâtiment en direction du sud. Ils suivent Aaron sans que ce dernier le sache, puisqu'il a eu le temps de faire un peu de chemin. C'est l'espion qui devra faire le repérage et le couple qui devra passer à l'attaque.
A la recherche de leur cible, Aero et Itard fouille toute la capitale en recherchant quelqu'un qui correspondrait à son profil. Marchant dans une rue avec beaucoup de personnes, l'espion se met un peu devant et regarde autour de lui. Soudain, il aperçoit l'homme qu'ils recherchent. Il fait alors signe au berserker et ce dernier s'approche.
Aero : Regarde, il est juste là !
Aero le montre du doigt. Alors, la cible se retourne et remarque qu'il est pourchassé par deux membres de l'association. Il tente alors de s'enfuir en passant par une ruelle. L'espion sort alors son arbalète et envoie un carreau qui touche son ennemi au dos : il tombe à terre. En contrepartie, une attaque devant plein de monde attire la foule près d'eux.
Aero : Calmez-vous ! Nous sommes en mission et nous avons pour mission de tuer cet homme ! Vous ne risquez rien !
Itard : Toi, tu les calmes, moi j'en finis avec lui !
Aero fait des signes à la foule pour les calmer. Pendant ce temps, l'homme blessé se relève et tente à nouveau de s'enfuir, mais Itard agrippe par le col, l'emmène plus loin dans la ruelle avant de le cogner contre le mur.
Itard : Alors, tu te souviens de moi ?
L'homme : Tu veux me tuer, n'est-ce pas ?
Le berserker sort une de ses haches et la pose devant le cou de sa cible.
Itard : Ca dépend de ce que tu dis. Je m'appelle Itard Roos, et tu es l'un des responsables de la mort de mon père, enfoiré !
L'homme : Ah, maintenant que tu le dis, ton nom de famille me dit quelque chose...quoi qu'il en soit, ton père méritait de mourir.
Itard : Répète ce que tu viens de dire !
L'homme : Je vais te confier un petit secret. Je fais partie de la confrérie des assassins qui existent dans les trois royaumes. Nous recevons des ordres très clairs : nous devons tuer les gens qu'on nous demande de tuer.
Itard : Et pourquoi vous auriez voulu tuer mon père ?
L'homme : Pourquoi ? Parce qu'il était jugé comme quelqu'un de mauvais ! Tu n'as pas l'air de bien connaître ton père...
Itard : J'ai connu mon père mieux que n'importe qui ! C'était un homme bon !
L'homme : Si tu savais tous les crimes qu'il a commis...tu ne sais rien du tout, Itard.
Itard : Menteur ! Mon père n'a jamais commis de crimes !
L'homme : Si ! C'était un lâche, un connard, un criminel ! Je suis responsable de sa mort, et c'était une mort méritée, alors maintenant, tu me lâches !
Itard obéit à ce que lui dit l'assassin et il le lâche. Celui-ci se relève et s'apprête à repartir, mais le berserker n'a toujours pas rengainé sa hache.
Itard : Si tes copains me trouvent, je les tuerai eux aussi.
D'un coup, Itard décapite l'assassin juste après qu'il se soit retourné. Sa tête décolle quelques mètres plus loin et le sang gicle. Son corps tombe à terre. Il est mort sur le coup sans souffrance. Puisqu'il a un peu calmé la foule, Aero rejoint le berserker et regarde le cadavre.
Aero : C'était...radical.
Itard : Mais nécessaire. Une vie pour une vie. Je l'ai tué sans souffrance. Je fais mon rapport puis nous rentrons.
Dans la forêt de Zéliak au sud de Jeoreg, un homme se balade. Ne sachant rien sur ce qui se passe, il croise Vaelina, l'ancienne associée de Fram, accompagnée de dix mercenaires. Insouciant, il ne connaît pas le danger qui l'attend car ces mercenaires sont réputés pour être dangereux et impitoyables.
L'homme : Salut, salut ! Pourquoi vous êtes là en pleine forêt ? La ville est plus au nord, on est mieux là ! Ici, c'est plein d'animaux sauvages.
Vaelina : On attendait les gens comme toi.
L'homme : Pourquoi vous m'attendiez ? Je ne suis pas si célèbre que ça !
Vaelina : Bon, si t'avais pas remarqué, nous sommes des mercenaires. Je te pose la question : tu veux nous rejoindre ou non ?
L'homme : Les mercenaires, de ce que j'en sais, ce sont des bandits organisés. J'veux pas être un criminel, moi ! Je veux juste mener une vie un tant soit peu honnête ! Je devrais vous dénoncer à la justice pour tous les crimes que vous avez commis, même si je ne les connais pas, mais comme je ne suis pas une balance, je vous laisse tranquille ! A plus !
L'homme continue son chemin. A ce moment-là, Vaelina sort son arc long, encoche une flèche d'acier et l'envoie. L'homme est touché et meurt instantanément.
Vaelina : Tu nous rejoins, ou tu crèves. Avec tous ceux qu'on rencontre, il n'y a pas d'autres options.
Caché derrière un arbre, le jeune Aaron a vu toute la scène et, considérant que sa mission est faite. Il s'éloigne de cette position discrètement. Une fois qu'il est assez loin, il court pour être sûr qu'on ne le rattrape pas et aperçoit alors devant lui Amroth et Angelica.
Aaron : Et mais...qu'est-ce que vous faites encore là ? Vous me suiviez ?
Amroth : Plus ou moins. Nos missions étaient complémentaires. Tu devais les trouver et nous, les tuer, rien de plus.
Aaron : Ils sont juste derrière moi, à quelques centaines de mètres.
Angelica : C'est parfait, on y va ?
Amroth : Aucun souci. Nous allons les attaquer de front !
Aaron : Ben euh, vous êtes sûrs ? Ils sont plus nombreux que nous !
Amroth : Nous sommes plus puissants que quelques mercenaires réunis. Ne traînons pas ! Aaron, tu restes derrière nous !
Les trois membres courent sur plusieurs centaines de mètres et finissent à une distance suffisamment proche des mercenaires pour qu'une flèche d'un bon arc les touche sans qu'ils se fassent directement repérés.
Amroth : Ils sont environ dix. Angelica, tu en tues un puis je lance l'attaque de front, d'accord mon amour ?
Angelica : Je n'ai pas trop le choix. J'y vais.
L'archère sort son arc, encoche une flèche qui après avoir parcouru quelques dizaines de mètres tue un mercenaire en lui perçant le crâne. Chacun réagit en dégainant son arme contendante. Vaelina sort son arc en donnant les ordres à ses hommes.
Vaelina : Ce sont des membres de l'association de Graef qui nous attaque ! Tuez-les !
Le mage s'approche du groupe et pose sa main au sol.
Amroth : Une attaque de zone, c'est l'idéal lorsqu'il y a beaucoup d'ennemis !
Il lance un sort et le sol se met à trembler. Les cinq mercenaires les plus proches de lui tombent par terre à cause du choc. Amroth se relève et se prépare au combat. Au même moment, Angelica a tué un autre mercenaire d'une flèche dans le coeur.
Amroth : Bravo, Angelica ! Maintenant je vais...
Soudain, Aaron s'enfonce en poussant un cri de guerre, son épée à la main. En avançant, le mage l'interpelle.
Amroth : Mais que fais-tu ?
Aaron : Je ne vais pas vous laisser tous les deux affronter tous ces mercenaires seuls ! Je peux me battre, alors je le fais !
L'adolescent essaie d'attaquer un homme à terre, mais celui-ci le fait tomber d'un croche-pied puis se relève. De sa hache, il tente de lui percer le crâne, mais grâce à une roulade, il évite l'attaque. Il se relève rapidement puis transperce son assaillant de son épée. Les quatre autres mercenaires s'approchent d'Amroth et ce dernier riposte en utilisant un sortilège de flammes continu de ses deux mains. Le feu les consume et les quatres mercenaires meurent. Les autres mercenaires n'ont pas eu le temps d'attaquer : Angelica les a tous tués, il ne reste que Vaelina.
Amroth : Aaron, attaquons maint...
Une flèche s'abat sur le genou droit du mage et il tombe sur le dos à terre, blessé. Aaron, trop préoccupé de l'état d'Amroth, reçoit lui aussi une flèche, mais lui sur l'épaule. Tous deux hors de combat, seule Angelica peut changer les choses.
Vaelina : Oh, toi aussi, tu es archère ? Mais je suis l'une des meilleures de Graef, tu sais ? Personne ne tire aussi rapidement que moi !
Angelica : Tu vas payer pour tous les crimes que tu as commis !
Les deux archères sont prêtes à tirer leurs flèches, mais, au moment où leurs flèches partent, elles donnent chacune le temps à leur adversaire d'éviter.
Une voix : Heureux hasard. Mais après tout, j'ai tué Fram, il fallait bien que je tue aussi son associée.
Trop préoccupée par le duel qu'elle mène contre Angelica, la mercenaire se retourne au moment où Pilan apparaît devant elle.
Pilan : Vaelina, c'est bien ça ? Tu désertes Fram juste au moment où il meurt ? Ce n'est pas une coïncidence !
Vaelina : C'est toi qui as tué Fram ?
Pilan : En effet, il n'a pas vu sa fin venir. Et toi non plus, d'ailleurs.
L'archère essaie de tuer Pilan d'une flèche, mais le lieutenant exécute un mouvement du bras et en quelques secondes, après avoir hurlé un cri de douleur, la mercenaire tombe à terre et meurt.
Pilan : Avoir grillé ton cerveau de l'intérieur grâce au chocs électriques, ça c'est de la puissante magie ! Et vous, les soi-disants "guerriers" vous considérez ceux qui utilisent la magie comme des faibles ? Je pense que vous avez retenu la leçon.
Angelica : Pilan, c'est toi ?
Pilan : Oui. Vous êtes en piteux état, on dirait. Heureusement que je suis intervenu au bon moment.
Angelica : Je l'aurais tué quand même !
Angelica ne prête plus attention plus longtemps à la remarque du lieutenant et part voir l'état de son ami. Il lui extrait la flèche de son genou et l'aide à se relever. Pendant ce temps, Pilan fait de même avec Aaron.
Pilan : Tu aurais pu mourir, le nouveau. Ce genre de missions, c'est pour les expérimentés comme moi. Accompagner des éléments sûrs de l'association n'est pas forcément gage de sûreté.
Amroth : Pilan, content de te revoir ! Merci de nous avoir aidé !
Pilan : Aucun souci, tuer ces satanés mercenaires ne peut que me faire plaisir. Vous aviez pour mission de la tuer, n'est-ce pas ?
Angelica : En effet.
Pilan : C'est chose faite. Il faut que je vois le maître de toute urgence, je lui ai déjà parlé par télépathie, mais j'ai quand même plein de choses à lui dire.
Amroth : Par télépathie ? Tu as réussi à apprendre ce sort ?
Pilan : Tu n'as pas idée. Mon absence n'a pas été vain. Je suis désormais aussi puissant que les plus grands mages. Enfin...Je vais d'abord vous aider, le plus urgent reste de vous guérir de vos blessures. Angelica, je suppose que tu veux porter ton charmant époux. Je vais te porter jeune homme.
Aaron : Je m'appelle Aaron.
Pilan : D'accord. Retournons en ville sans tarder.
Pilan porte Aaron blessé en direction de la ville et Angelica fait de même avec Amroth. Leur mission est terminée, mais on ne peut pas dire qu'elle se soit déroulée sans faute. Avant de partir, le lieutenant murmure :
Pilan : Je ne devrais pas laisser ces corps ici, parce que j'en ai besoin. Mais bon, ce n'est pas urgent, il faut sauver les blessés avant tout...
La base de l'association est très animée de jour, pour ceux qui sont restés et ne font pas de missions, surtout dans la pièce principale. Les jeux d'argents ainsi que l'alcool peuvent déclencher des bagarres, car même si chaque membre n'est pas ennemi d'un autre, ils ne se portent pas tous dans leur coeur. L'ambiance change directement lorsque la porte d'entrée s'ouvre et que Snekor le sinistre, la nouvelle recrue de l'association, s'avance et traverse la pièce. Tout le monde le regarde sans parler, la salle est muette comme une tombe. Il impose le respect, voir même la crainte. Snekor regarde autour de lui et commence à évaluer les gens autour de lui, il y a des gens auxquels il pourra confiance, d'autres dont il devra se méfier. Arrivé au bout de la pièce, il s'arrête de bouger parce que Sylvia se met devant lui.
Sylvia : Tu dois être la nouvelle recrue que Soerid est parti chercher. Snekor le sinistre, comme on t'appelle.
Snekor : Exact.
Sylvia : La plupart des gens ici sont des guerriers, des brutes que même la mort ne ferait peur. Tu les impressionnes à un point qu'ils se taisent tous, j'ai rarement vu ça. Tu imposes le respect à n'en pas douter. Je suis contente que tu sois de notre côté, dans ce cas.
Snekor : Où est votre maître ? Ce n'est sûrement pas toi.
Sylvia : Oh, tu veux le voir ? Bien. Suis l'escalier et prend la première porte devant toi. C'est son bureau et il t'attend sûrement.
Le lieutenant n'a pas le temps de bouger que Snekor l'a déjà contourné et qu'il grimpe déjà les escaliers. Comme la nouvelle recrue n'est plus dans la pièce, l'ambiance revient petit à petit, même si dès à présent beaucoup de personnes se mettent à parler de Snekor. La porte d'entrée s'ouvre une nouvelle fois et c'est Soerid qui rentre cette fois-ci, que Sylvia s'empresse d'aller trouver.
Soerid : Mission accomplie. Je vais enfin avoir la récompense que je mérite en devenant lieutenant !
Sylvia : J'ai remarqué. Snekor a fait une entrée remarquable et intimidante. Il me fait plus peur que toi.
Soerid : Je te laisse, si je continue à t'écouter ce ne sera pas bon pour moi.
Pendant ce temps, Snekor entre dans le bureau de Galao et ce dernier le reconnaît.
Galao : Snekor le sinistre. Content de te voir et content que tu sois venu ! Nous avons besoin d'éléments comme toi dans cette association. Tes talents sont connus de pas mal de monde ici, et je vois que ton entrée s'est faite remarquer.
Snekor : J'ai beaucoup voyagé et j'ai été au service de beaucoup de gens. Avec vous, ce sera différent, faire la justice, je ne me souviens même plus en avoir déjà fait.
Galao : A Keinnor, c'est différent ! Nous ne faisons pas dans la justice laxiste comme à Unukor et à Graef. La justice doit être bien faite : les bons éléments doivent être sauvés et les mauvais éléments supprimés. Il n'y a pas d'alternative.
Snekor : Je pense de la même façon. Nous devrions bien nous entendre.
Galao : Je me suis un peu renseigné sur toit avant de te recruter. Le poste d'espion est celui qui te conviendrait le mieux.
Snekor : C'est parfaitement juste. L'espionnage n'a pas de secret pour moi.
Galao : Bienvenue chez nous, alors ! Tu pourras commencer des missions dès demain !
Snekor : Bien. Où puis-je m'installer ?
Galao : Descend les escaliers et prend la première porte à gauche dans la pièce principale. Traverse le couloir, là, il y a des dortoirs, tu peux prendre le premier de libre. Ce sont des chambres individuelles, mais je suppose que ça ne te dérange pas.
Snekor : Absolument pas, ça me convient.
Galao : Un conseil : Tu seras avec beaucoup de personnes et certains ne te feront pas confiance avec le temps. Choisis bien les personnes que tu fréquentes. Quand tu descends, appelle Sylvia et Soerid et demande-les de venir ici. J'ai à leur parler d'une mission importante.
Snekor : Je ferai ça.
Snekor quitte la pièce et descend les escaliers en direction de la pièce principale.
Helmut et Elena, quant à eux, grimpent les escaliers qui mène au bureau de leur maître Cireg de l'association d'Unukor. Lorsqu'ils y parviennent, ils voient, en plus du maître, Jerrick en train de boire une bouteille de whisky.
Jerrick : Enfin, vous voilà. Cela fait un moment que père vous demande. Il a demandé à tous les lieutenants de venir.
Elena : Nous étions occupés. Maître, que voulez-vous ?
Cireg : J'ai besoin de deux d'entre vous pour une mission de la plus haute importance.
Helmut : Deux lieutenants dans une même mission. Mais...c'est rare lorsque vous demandez ça !
Cireg : C'est une mission qui a lieu au sud-est d'ici, à la frontière avec le royaume d'Haeli. Elle requiert deux lieutenants accompagnés de trois membres.
Jerrick : J'ai assez voyagé ces derniers temps. Helmut, Elena, je suis sûr que vous mourrez d'envie de partir en voyage. Bonne chance !
Le fils de Cireg continue à boire et quitte la pièce de façon malpolie et non discrète.
Helmut : Nous n'avons plus trop le choix à présent. D'autres détails sur la mission ?
Cireg : Hélas, non. Celui qui requiert notre aide ne souhaite donner des détails qu'à ceux qui viendront le voir pour la mission.
Elena : Et si c'était un piège ?
Cireg : C'est sans aucun doute un piège. Mais nous ne pouvons pas refuser. Helmut, Elena, vous faites partie de mes meilleurs éléments, alors prenez trois membres avec vous et allez là. Je vous donne la carte avec l'endroit exact où il faut aller.
Cireg confie la carte de Déra à son lieutenant Helmut. Ce dernier la scrute un peu avant de reprendre la parole.
Helmut : J'emmène Brad avec moi.
Elena : Tu es sûr ? Cette mission ne sera pas facile !
Helmut : Justement. Il a besoin de devenir plus fort. Nous serons là pour le protéger. Je ne veux pas qu'il reste à Adroder, j'aimerais aussi qu'il découvre du pays.
Elena : Comme tu veux. Quels sont les deux autres qui devraient nous accompagner ?
Helmut : Je ne sais pas. Allons voir dans la pièce principale qui serait intéressé par cette mission.
Elena : D'accord, je te suis.
Helmut et Elena quittent cette pièce à leur tour. Cette mission de la plus haute importance leur donnent l'envie de servir leur association, mais ils se méfient de la véracité de la demande dû aux manques de précisions de celui qui a demandé l'aide. Et une mission à la frontière d'Haeli ne les enchantent guère.
Sylvia et Soerid ont reçu l'ordre de Galao, transmis par Snekor, de venir les voir et c'est ainsi qu'ils se retrouvent à eux deux dans la même pièce, ce qui ne les plaît déjà pas.
Galao : Nous avons un nouvel espion très talentueux. Tu as fait du bon travail, Soerid !
Soerid : Alors, vais-je enfin monter en grade ?
Galao : Je n'aime pas que l'on me demande toutes les deux semaines pour ça, mais vu la qualité de ton travail, tu as mérité ta place. Tu es désormais lieutenant !
Soerid : Ah, enfin, j'ai la place que je mérite !
Sylvia : Si c'était pour ça, etait-ce la peine de me faire monter ici ?
Galao : Non, je vous ai fait monter ici pour votre première coopération en lieutenants. En effet, j'ai reçu une mission urgente de la part d'un inconnu qui demande de l'aide à la frontière à l'ouest.
Sylvia : A la frontière avec le royaume d'Unukor ?
Soerid : Se retrouver si proche de ces faibles, quelle ironie du sort ! Mais bon, je dois faire avec.
Galao : Il demande deux lieutenants, et vous êtes les deux seuls que j'ai sous la main, ainsi que trois membres pour vous accompagner. La frontière est à plusieurs jours de marche d'ici, prenez de quoi tenir plusieurs jours.
Sylvia : Donc nous devons choisir des membres puissants qui doivent nous suivre ?
Galao : C'est ça. Il ne souhaite pas donner d'informations supplémentaires maintenant. Vous saurez tout là-bas.
Sylvia : Je trouve ça étrange de nous demander aussi loin, et ensuite, il nous donne si peu d'informations sur cette quête alors qu'il en sait autant sur nous ! C'est un peu gros, non ?
Galao : Oui, mais nous avons une mission et vous devez la faire. Sylvia, prend cette carte du pays de Déra pour que vous alliez pile à l'endroit convenu et prend les trois membres avec toi.
Sylvia : D'accord, maître.
Sylvia prend la carte et, accompagnée de Soerid, part dans la pièce principale afin de recruter trois membres apte à faire cette mission. Nul ne sait qui est ce mystérieux personnage qui demande la venu de deux associations en même temps, mais les envoyés risquent fort de se rencontrer. Et comment pourraient réagir des membres qui appartiennent chacun à un royaume qui ne s'entend pas avec l'autre ? C'est une mission sans doute dangereuse qui risque de prendre une tournure inattendue...