petite ambiance :

Mon esprit confus est une ruine morcelée,
Parsemée de souvenirs, de mépris et obtus,
Parcourant ses sentiers, je croise, précipité,
ce petit bout de moi, qui jadis opérait.

Face à mon égo, j'écoute son compte-rendu,
"- Qu'est-il advenu des rêves qui t'animaient ?
Vas-tu demeurer l'amas informe et déchu
Qui se cherche sans comprendre qu'il est déjà perdu ? "

Mes mains le touchant, j'entre dans cette dimension
Où écrire avait pour habitude d'être mon
Moyen d'expression le plus abstrait, le plus profond
C'était mon évasion, tout comme l'était Noelfic

Et de ces vers impairs j'en tire du fantastique
Ces soirées à écrire, ces journées à errer
Des auteurs de talents, dans un large vivier
Ma passion maladroite ici s'est développée

J'aurais pu faire une prose, j'aurais du faire une pause,
Ecrire encore et encore des morceaux de moi,
Mais j'ai laissé le temps me bercer, et morose,
Je ne vois qu'à présent qu'il m'a pris tous ces mois,

Ces années, Noelfic, oui, je t'ai délaissé,
Ici j'ai aiguisé ma plume négligemment,
Créant des mondes et des personnages projetés,
Qui dans ma mémoire vivront éternellement.

Le temps est une perceuse qui ne te trouera pas,
Recueilli en ce lieu, tu m'a fait entrevoir,
Les chimères de l'espoir, prêté ton exutoire,
D'autres écriront ici, se mêleront aux pas.

Merci Noelfic ! Avec ces vers improvisés,
Je te dis au revoir, et peut-être à bientôt,
Cinq années ont passé, mais il n'est pas trop tard,
Pour que je puisse enfin reprendre le flambeau.

Au loin je vois des steppes, d'ici je vois l'espoir,
En reprenant la plume, je quitterai tout ce noir,
Je n'oublie pas ce site, je n'oublie pas le temps,
Les deux sont magnifiques, mais les deux m'oublieront.