Note de la fic :
Publié le 11/05/2014 à 10:40:10 par Kalysta
Tu n'es pas rentré avant quatre heures, ce matin-là.
Comme tous les jeudi matins, d'ailleurs.
Tu me disais toujours que c'était ton travail qui te retenait, que tu devais rester travailler cette nuit là.
Menteur.
Moi, je savais bien que tu étais avec cette fille.
Depuis que tu l'as rencontrée, tu n'a plus pensé qu'à elle.
Pour toi, j'étais devenu totalement transparent, invisible.
Tu ne voyais plus que par elle. Cette provocatrice, qui te souriait "innocemment" de sa bouche pulpeuse et rouge.
Et ton comportement lorsque nous étions seuls. Tes excuses suppliantes, ton sourire en coin, et tes caresses pour que je te cède.
Alors oui, je te cédais. Mais parce que tu m'effrayais.
Et oui, j'avais caché de l'acier sous le matelas. Mais uniquement pour me rassurer. Une simple précaution. Et puis, tu n'étais pas au courant.
Et ce matin-là, lorsque tu as pénétré dans la chambre, j'ai fait semblant de dormir, pour éviter la confrontation.
Mais tu me connaissais au moins un minimum, hein? Tu savais très bien que je ne dormais pas.
Et au moment où tu t'es penché sur mon corps à moitié nu pour m'embrasser dans le cou, j'ai senti que tu n'étais pas normal. Enivré ou drogué. Quelle différence, au final?
Je me suis à demi tourné pour pouvoir te regarder. Toujours ce même visage, toujours ton sourire de loup, toujours tes longs cheveux bruns te tombant sur le visage.
Tu t'es déshabillé en me fixant dans les yeux, puis tu as mis ton corps au-dessus du mien. Encore des caresses, des baisers. Ta traînée ne te suffisait donc plus?
J'ai faiblement dit non, j'ai geint. Mais même si je t'avais repoussé, tu n'aurais rien voulu savoir.
Alors, je t'ai laissé posséder mon corps, une dernière fois.
Une dernière fois.
À la fin, j'étais en larmes. Toi, sans même un murmure, tu m'as tourné le dos pour m'ignorer.
Je crois que ma haine à ton égard n'a jamais été plus forte.
J'ai effleuré de la main la lame sous le matelas.
Puis ton hurlement, déchirant la nuit de la même façon que celle dont tu as déchiré ma vie. Un long hurlement, grave et désespéré à la fois.
Je crois que je t'ai regardé mener un duel lent avec la mort, jusqu'à ce que ton corps soit immobile. Puis j'ai enfin saisi l'erreur, l'anarchie de ces draps blancs maculés de noir en un sanglant gâchis.
Je voyais ton sang s'épandre, la lame dans ma main, et ne comprenais plus rien.
Présent dans ma tête, juste le vide.
Rien.
Que t'avais-je fait, mon amour?
J'ai regardé la lame, ai serré le manche du couteau dans ma main en ravalant mes larmes.
La seconde d'après, j'hurlais à mon tour.
Comme tous les jeudi matins, d'ailleurs.
Tu me disais toujours que c'était ton travail qui te retenait, que tu devais rester travailler cette nuit là.
Menteur.
Moi, je savais bien que tu étais avec cette fille.
Depuis que tu l'as rencontrée, tu n'a plus pensé qu'à elle.
Pour toi, j'étais devenu totalement transparent, invisible.
Tu ne voyais plus que par elle. Cette provocatrice, qui te souriait "innocemment" de sa bouche pulpeuse et rouge.
Et ton comportement lorsque nous étions seuls. Tes excuses suppliantes, ton sourire en coin, et tes caresses pour que je te cède.
Alors oui, je te cédais. Mais parce que tu m'effrayais.
Et oui, j'avais caché de l'acier sous le matelas. Mais uniquement pour me rassurer. Une simple précaution. Et puis, tu n'étais pas au courant.
Et ce matin-là, lorsque tu as pénétré dans la chambre, j'ai fait semblant de dormir, pour éviter la confrontation.
Mais tu me connaissais au moins un minimum, hein? Tu savais très bien que je ne dormais pas.
Et au moment où tu t'es penché sur mon corps à moitié nu pour m'embrasser dans le cou, j'ai senti que tu n'étais pas normal. Enivré ou drogué. Quelle différence, au final?
Je me suis à demi tourné pour pouvoir te regarder. Toujours ce même visage, toujours ton sourire de loup, toujours tes longs cheveux bruns te tombant sur le visage.
Tu t'es déshabillé en me fixant dans les yeux, puis tu as mis ton corps au-dessus du mien. Encore des caresses, des baisers. Ta traînée ne te suffisait donc plus?
J'ai faiblement dit non, j'ai geint. Mais même si je t'avais repoussé, tu n'aurais rien voulu savoir.
Alors, je t'ai laissé posséder mon corps, une dernière fois.
Une dernière fois.
À la fin, j'étais en larmes. Toi, sans même un murmure, tu m'as tourné le dos pour m'ignorer.
Je crois que ma haine à ton égard n'a jamais été plus forte.
J'ai effleuré de la main la lame sous le matelas.
Puis ton hurlement, déchirant la nuit de la même façon que celle dont tu as déchiré ma vie. Un long hurlement, grave et désespéré à la fois.
Je crois que je t'ai regardé mener un duel lent avec la mort, jusqu'à ce que ton corps soit immobile. Puis j'ai enfin saisi l'erreur, l'anarchie de ces draps blancs maculés de noir en un sanglant gâchis.
Je voyais ton sang s'épandre, la lame dans ma main, et ne comprenais plus rien.
Présent dans ma tête, juste le vide.
Rien.
Que t'avais-je fait, mon amour?
J'ai regardé la lame, ai serré le manche du couteau dans ma main en ravalant mes larmes.
La seconde d'après, j'hurlais à mon tour.
Commentaires
- Droran
11/05/2014 à 21:11:56
Trop court, cela ne raconte pas grand chose, mais j'ai aimé