VOTE A

Vous devez vous mettre à l'oeuvre, et revestez vostre faible affublement de coquebert : une longue tunique et une cape pour battre le vent ; un chaperon afin de couvrir vostre fragile tête ; des braies et des houseaux. Sortant au plein ayr, vous n'avez point le courage d'adresser quelques vocales à la douce et belle Marianne, et ne saisissant point l'opportunité qu'elle vous offre par le biais d'un salut dérangé, vous sortez de la fermette vostre bœuf et lui accrochez l'araire. L'animal de trait tracte et scarifie la terre. De l'austre costé de vostre honneste domayne, vous moissonnez à la faucille, coupant les épis, et observez d'un œil timide la douce et belle Marianne, de l'austre costé du chemin de terre battue, lier les bottes de végétaux.

Tandis qu'elle s'active à récolter les céréales, son bliaut moule son joli corps, et vous n'estes point le seul à le remarquer.

Car voilà que s'approche Malemort-Sec, ce bon gaultier qui a su passer sur maintes damoiselles encore vierges et sur maintes catins, pour peu que ses expériences ne lui aient point suffit, ou alors parce qu'il avait un plaisir à assouvir. Le Malemort-Sec et sa joyeuse bande de lurons qui ne manquoient de le suivre à tout instant, tous ces freluquets semblent s'approcher de vostre petit domayne !

Celui-ci est imprévisible. C'est régulièrement qu'il a l'habitude de venir faucher un peu de vostre nourriture, et comme à l'accoutumé, vous vous laisserez faire devant cette jouvencelle que vous admirez. Sous peu, le voilà ici, qui vous salue violentement.

Masturbin (vous) : Bien vaignez, mes amis...

Malemort-Sec : Tudieu ! Ce mot-là ne me plaît point. (">

Sa bande étant soumise, les uns s'approchent menaçant, les autres de renverser les graines que vous eustes pris soin de lier.

Malemort-Sec : Bande de merdailles ! Que faîtes-vous ?! (">

Tantôt, Marianne relève son doux et beau visage, et observe. Ainsi font d'autres, lors même qu'ils savent les habitudes de Malemort-Sec. Mais qui, d'entre ses austres victimes, qui, d'entre les pucelles qu'il aura pourfendues de son sabre, qui, d'entre ceux qui le craignent, qui oseroit-même l'oster de vostre chemin ?

Soudain, une pulsion vous revient, mais si elle ne touche point vostre phallus, elle atteint vostre fierté, du moins le peu que vous avez. Vous sentez le besoin (une première depuis tant de temps) de protester.

Masturbin : Ralez joer.

Malemort-Sec : Que ? Nous demande-t-il de retourner jouer ?

Le Malemort-Sec, d'un geste, écarte ses camarades et se met à vostre hauteur, ou plutôt face à vous, le point serré et l'envie de vous violenter, vraisemblablement.

Vous saisissant par le col de vostre chaperon, il vous plaque contre le fragile mur en pierre de vostre bâtisse, qui ne manque de chavirer, et sortent incontinents vos parents-grands.

Père-Grand : Mais qu'est-ce que tout ce boucan ?

Père-Grand, à défaut d'avoir épousaillé ribaude dévergondée dans un plus jeune âge, avoit été un paysan de si haute renommée pour de mémorables actions qu'on eut pu le comparer à un noble s'il ne portait pas ce tissu sombre de la misère qu'on imposoit aux paysans.
Se montrer en si mauvaise posture face à Malemort-Sec, bien qu'il soit au parfum des actions de ce dernier, serait porter atteinte à sa mémoire, car vos parents-grands n'ont aucune idée de vostre situation sociale depuis que la petite dernière de vos parents (partis trouver fortune dans l'ailleurs), Marie-Poux, est tombée malemorte à ses dix ans, presque la majorité.

[c]A) Ignorer vos parents-grands et asséner un coup à Malemort-Sec.

B) Avouer vostre amitié avec Malemort-Sec.

C) Avouer vostre situation sociale assez déplorable.

D) Prendre la poudre d'escampette et rejoindre vostre ami Jean-Castre les Boules. [/c]