Une journée normale, avec ces évènements insignifiants, une mauvaise note, une dispute entre étudiant. Ou encore un collier récemment commandé sur le net qui arrive, soigneusement enveloppé dans du plastique.
Anabelle poussa un glapissement de joie en découvrant la paquet enfoncé dans sa boîte aux lettres. Ce collier, elle l’attendait depuis des jours, rentrant chaque soir, depuis qu’elle l’avait acheté à toute vitesse, et se laissant tomber dans son lit avec un soupire de deception en ne découvrant aucun bijou. Mais cette fois, l’objet était bel et bien arrivé Une perle ronde et brillante, couverte d’étranges signes, probablement d’une langue inconnue. Elle le passa autour du cou et s’observa dans le mirroir.
Ses longs cheveux châtain contrastait avec ses yeux bleus limpides, qu’elle soulignait toujours d’un trait de crayon noir. Comme toujours, elle avait quelques kilos en trop, plus ou moins bien placés et son visage, autour de son nez, était parsemé de tâche de rousseur Le collier luisait faiblement dans la pénombre, posé au creux de son cou.
Elle fut soudainement prise d’un brusque accès de faiblesse, aussi se laissa-t-elle tomber sur le sol, la tête entre les bras. Elle ne s’inquiéta pas vraiment, ce n’était pas la première fois que ça arrivait, et elle avait l’intime conviction qu’elle ne courait aucun risque. C’était pour cette raison qu’elle n’avait jamais prévenu ses parents. Elle releva la tête vers le mirroir, et poussa un hurlement de terreur.
Ses yeux clairs avait été remplacés par un oeil bien plus foncé, au regard sévère et tranchant. Son oeil droit avait disparu.À sa place se trouvait un trou béant. Elle se frotta fébrilement les yeux puis les rouvrit, faisant face à son reflet. Elle avait rêvé, c’était évident. Ses yeux étaient exactement de leurs couleurs originales, et seules des marques de khôl qui maculait le bas de ses yeux prouvait que quelques chose s’était passé durant ces dernière minutes.
Elle se laissa tomber sur le lit. Elle devait sans aucun doute arrêter de regarder des séries fantastiques le soir, elle dormait mal et laissait son imagination l’emporter.