Note de la fic :
Quelques fabuleux contes...
Par : naon
Genre : Nawak
Statut : C'est compliqué
Chapitre 8 : Le Cactophobe
Publié le 16/06/2010 à 09:24:39 par naon
Ce jour là, Billy, bien qu'encore très jeune, fut emmené par son père dans le désert. Loin de toutes civilisations, Naughty Racoon, une ville abandonnée depuis des siècles. Brad Jr venait pour la seconde fois, la première, ce fut lorsque son père lui apprit à tirer. Maintenant, c'était à son fils. Il disposa les bouteilles de divers alcools sur le comptoir et donna le vieux colt familial au gamin. Mieux valait qu'il commence avec des armes légères, sa mère n'aimerait pas qu'il perde ses dents de lait trop tôt...
...
Les balles sifflèrent, mais les bouteilles ne se mouvèrent pas. Son fils le décevait énormément. Cela faisait des semaines qu'il lui faisait des cours théoriques. Il le gifla et referma les yeux, attendant le doux bruit de verre brisé...
C'est ce bruit justement, qui sortit Brad de sa torpeur. Un Pampa, soûl apparemment, fonçait sur son fils. Billy se jeta à Terre, le Colt glissa aux pieds de Brad. Celui-ci ne perdit pas un instant et vida le chargeur en direction du cactus enragé qui continuait d’avancer, inlassablement. Pris de panique, il poussa des cris incompréhensibles que Billy interpréta comme l'ordre de se cacher. Il disparu derrière la queue du piano et fut aux premières loges de la sinistre tragédie qui se jouait devant ses yeux stupéfiés. A la fin de la représentation, le Pampa partit décuver dans les loges. Seul restait en place Brad, le vieux Brad, le défunt Brad.
Le subconscient fit bien son travail, Billy ne garda aucune trace de cette mésaventure. Il éprouvait juste une peur chronique de tous ce qui ressemblait de près ou de loin à une plante à piquant...
Bien des années plus tard, Billy refusait toujours s'asseoir ou dormir, si jamais un cactus en profitait pour le piquer Il arrivait tout de même à couler des jours paisibles, loin de son Nouveau-Mexique natal...
Il n'imaginait pas un seul instant qu'un riche Maréchal à la retraite possédait sous sa serre immense (sur plusieurs étages) une armurerie, remplie de poudre aussi noire qu'explosive. Par une soirée aux sombres moutons, Caïn, le nouveau gardien de nuit de l'étage des cactus anthropophages génétiquement modifiés, faisait sa ronde journalière. Caïn se demandait toujours pourquoi 95% des serres du vieux Philippe étaient remplies de cactus, aussi divers que variés. Perdu dans ses pensées, il ne vit pas qu'il descendait de nombreux étages. Perdu dans ses pensées, il ne vit rien lorsqu'il pénétra dans une sombre pièce à l'odeur de salpêtre. Perdu dans ses pensées, il ne vit pas la faux qui cassa sa pipe lorsqu'il alluma une allumette...
Le milliard de cactus fut envoyé dans la stratosphère. Portés par les vents d'altitude, ceux-ci se dispersèrent, causant des dégâts dans le monde entier. Les cactus amphibies retombaient dans les océans, les carnivores s'attaquaient aux animaux, les anthropophages aux êtres humains.
Ils se reproduisaient à une vitesse folle, si bien qu'au bout d'une année il ne restait plus qu'une poignée de survivant. Disséminés à la surface du globe, ceux-ci tombaient comme des mouches. Les animaux éprouvaient des difficultés pour subvenir à leurs besoins nutritifs. Les cactus "normaux" étouffaient les végétaux, les herbivores se piquaient la langue... Seul subsistait un homme, un seul, qui n'avait rien à craindre de ce fléau. Dès le début de la catastrophe, il s'était réfugié dans une grotte, loin du soleil et de ses drogués à la lumière. Il s'était installé près d'une rivière souterraine et avait des vivres pour le restant de ses jours.
Un lieu presque idéal, il lui manquait des compagnons... Il avait tenté de les prévenir... Ces inconscients avaient eu ce qu'ils méritaient.
Soudain, une voix retentit dans la caverne:
"Hum, hum, Y'a t-il quelqu'un? Je suis un ex psychologue sans patient qui recherche un peu de nourriture..."
Billy se cacha derrière un rocher, apeuré par cette apparition soudaine.
"Ah, vous voilà! Je vous cherchais. Vous, l'unique trace de vie à des centaines de kilom...
-Comment savez-vous tout cela?
-Voyons, un ex-psychologue à la retraite sait ce genre de chose. J'ai du affronter des hordes de cactus sanguinaires avec l'aide de mon cheval. Il n'a pas résisté au tir d'un cactus venimeux... Ces mutations deviennent de plus en plus dangereuses...
-Votre cheval, a-t-il mangé beaucoup de cactus avant de trépasser?
-Non, il n'a pas eu le temps... Sinon, il aurait fait un malheur.
-Intéressant... Excusez-moi, je vais devoir vous mettre dehors... Amusez-vous bien avec vos amis.
Intéressant, tel était le mot juste. Ces cactus carnivores avaient donc toujours des ennemis naturels, les herbivores qui avaient évolués pour survivre... La chaine alimentaire était juste inversée, le monde était donc encore sauvable! Débarrassé de toutes ses impuretés, celui-ci renaitrait de ses cendres. Avec l'aide de quelques élu(e)s, il repeuplerait le monde. Encore faudrait-il qu'il reste ne soit pas seul...
Le centre équestre de Rougnat se trouvait juste à coté. Il avait juste à libérer les chevaux et le tour était joué...S’il arrivait à vaincre sa phobie... Ou bien, il pouvait essayer d'empoisonner l'eau avec du cyanure, toxique même pour les cactus.
Il se mit donc à assembler les atomes de carbones avec ceux d'azotes, un à un. Puis il déversa les quelques milligrammes de poudre dans la rivière. Il alla ensuite à l'orée de la grotte pour voir le résultat. Le soleil lui brula les yeux, il perdit 75% de ses capacités visuelles, mais peu lui importait.
Il avait oublié que la ville se trouvait en amont... Son fabuleux plan n'avait servi à rien!
L'escalade, ces cactaceaes ne le suivrait pas! Il pria pour ne pas entrer dans le champ de vision des cactus longue-portée. Contrairement à ses désirs refoulés, rien ne vint troubler son ascension...
Arrivé sur la crête, l'homme découvrit une tondeuse à gazon, abandonnée à quelques mètres d'un cadavre encore chaud, bien que partiellement mâchouillé. Ses ennemis se trouvaient donc dans les parages...Si il allumait sa tondeuse, il alerterait tout le voisinage, mais pourrait se défendre. Mais s'il y avait des tireurs d'élite, c'en était fini de ses nobles ambitions...
Il pouvait tout aussi bien essayer de passer discrètement... Ayant reçu une éducation de petit Américain campagnard, il choisit la première option. Des cactus arrivaient des quatre points cardinaux, Billy fonçait sur sa première victime lorsque sa machine de mort rendu l'âme. Il comprenait enfin pourquoi l'autre homme était mort, l'essence se faisait rare... Il se recroquevilla et attendit le coup de grâce...
Bien des années plus tard, l'agitation sur Terre n'était plus. Le chef du gouvernement mondial venait de faire passer une loi, la création d'une réserve naturelle pour que les deux derniers êtres humains repeuplent l'espèce. Les zoos du monde entier s’arrachaient les rejetons...
La Terre reprenait sa marche inexorable vers le progrès. Les êtres épineux ne prenaient pas en compte les erreurs du passé, un des nombreux points en commun avec leurs prédécesseurs... Qui savait lorsqu’arriverait le prochain "accident de la serre"? Peut-être jamais... Néanmoins les cactus demeuraient en sursis, comme toutes les espèces dominantes qui les suivirent...
Le dernier homme, du fond de sa vallée, ne se préoccupait plus de ces choses. Il vivait d'amour et d'eau fraîche, au coté d'une douce compagne attentionnée. Il passait ses journées à regarder gambader ses petits futurs consanguins. Malgré cela, sa vie était peu belle, les derniers chevaux, se trouvant dans le même enclos, proliféraient à vue d'œil, les poulains les acculaient. Ils devaient manger du foin pour se fondre dans la masse.
La nostalgie s'empara du vieux cow-boy... Qu'il regrettait son Nouveau-Mexique natal!
...
Les balles sifflèrent, mais les bouteilles ne se mouvèrent pas. Son fils le décevait énormément. Cela faisait des semaines qu'il lui faisait des cours théoriques. Il le gifla et referma les yeux, attendant le doux bruit de verre brisé...
C'est ce bruit justement, qui sortit Brad de sa torpeur. Un Pampa, soûl apparemment, fonçait sur son fils. Billy se jeta à Terre, le Colt glissa aux pieds de Brad. Celui-ci ne perdit pas un instant et vida le chargeur en direction du cactus enragé qui continuait d’avancer, inlassablement. Pris de panique, il poussa des cris incompréhensibles que Billy interpréta comme l'ordre de se cacher. Il disparu derrière la queue du piano et fut aux premières loges de la sinistre tragédie qui se jouait devant ses yeux stupéfiés. A la fin de la représentation, le Pampa partit décuver dans les loges. Seul restait en place Brad, le vieux Brad, le défunt Brad.
Le subconscient fit bien son travail, Billy ne garda aucune trace de cette mésaventure. Il éprouvait juste une peur chronique de tous ce qui ressemblait de près ou de loin à une plante à piquant...
Bien des années plus tard, Billy refusait toujours s'asseoir ou dormir, si jamais un cactus en profitait pour le piquer Il arrivait tout de même à couler des jours paisibles, loin de son Nouveau-Mexique natal...
Il n'imaginait pas un seul instant qu'un riche Maréchal à la retraite possédait sous sa serre immense (sur plusieurs étages) une armurerie, remplie de poudre aussi noire qu'explosive. Par une soirée aux sombres moutons, Caïn, le nouveau gardien de nuit de l'étage des cactus anthropophages génétiquement modifiés, faisait sa ronde journalière. Caïn se demandait toujours pourquoi 95% des serres du vieux Philippe étaient remplies de cactus, aussi divers que variés. Perdu dans ses pensées, il ne vit pas qu'il descendait de nombreux étages. Perdu dans ses pensées, il ne vit rien lorsqu'il pénétra dans une sombre pièce à l'odeur de salpêtre. Perdu dans ses pensées, il ne vit pas la faux qui cassa sa pipe lorsqu'il alluma une allumette...
Le milliard de cactus fut envoyé dans la stratosphère. Portés par les vents d'altitude, ceux-ci se dispersèrent, causant des dégâts dans le monde entier. Les cactus amphibies retombaient dans les océans, les carnivores s'attaquaient aux animaux, les anthropophages aux êtres humains.
Ils se reproduisaient à une vitesse folle, si bien qu'au bout d'une année il ne restait plus qu'une poignée de survivant. Disséminés à la surface du globe, ceux-ci tombaient comme des mouches. Les animaux éprouvaient des difficultés pour subvenir à leurs besoins nutritifs. Les cactus "normaux" étouffaient les végétaux, les herbivores se piquaient la langue... Seul subsistait un homme, un seul, qui n'avait rien à craindre de ce fléau. Dès le début de la catastrophe, il s'était réfugié dans une grotte, loin du soleil et de ses drogués à la lumière. Il s'était installé près d'une rivière souterraine et avait des vivres pour le restant de ses jours.
Un lieu presque idéal, il lui manquait des compagnons... Il avait tenté de les prévenir... Ces inconscients avaient eu ce qu'ils méritaient.
Soudain, une voix retentit dans la caverne:
"Hum, hum, Y'a t-il quelqu'un? Je suis un ex psychologue sans patient qui recherche un peu de nourriture..."
Billy se cacha derrière un rocher, apeuré par cette apparition soudaine.
"Ah, vous voilà! Je vous cherchais. Vous, l'unique trace de vie à des centaines de kilom...
-Comment savez-vous tout cela?
-Voyons, un ex-psychologue à la retraite sait ce genre de chose. J'ai du affronter des hordes de cactus sanguinaires avec l'aide de mon cheval. Il n'a pas résisté au tir d'un cactus venimeux... Ces mutations deviennent de plus en plus dangereuses...
-Votre cheval, a-t-il mangé beaucoup de cactus avant de trépasser?
-Non, il n'a pas eu le temps... Sinon, il aurait fait un malheur.
-Intéressant... Excusez-moi, je vais devoir vous mettre dehors... Amusez-vous bien avec vos amis.
Intéressant, tel était le mot juste. Ces cactus carnivores avaient donc toujours des ennemis naturels, les herbivores qui avaient évolués pour survivre... La chaine alimentaire était juste inversée, le monde était donc encore sauvable! Débarrassé de toutes ses impuretés, celui-ci renaitrait de ses cendres. Avec l'aide de quelques élu(e)s, il repeuplerait le monde. Encore faudrait-il qu'il reste ne soit pas seul...
Le centre équestre de Rougnat se trouvait juste à coté. Il avait juste à libérer les chevaux et le tour était joué...S’il arrivait à vaincre sa phobie... Ou bien, il pouvait essayer d'empoisonner l'eau avec du cyanure, toxique même pour les cactus.
Il se mit donc à assembler les atomes de carbones avec ceux d'azotes, un à un. Puis il déversa les quelques milligrammes de poudre dans la rivière. Il alla ensuite à l'orée de la grotte pour voir le résultat. Le soleil lui brula les yeux, il perdit 75% de ses capacités visuelles, mais peu lui importait.
Il avait oublié que la ville se trouvait en amont... Son fabuleux plan n'avait servi à rien!
L'escalade, ces cactaceaes ne le suivrait pas! Il pria pour ne pas entrer dans le champ de vision des cactus longue-portée. Contrairement à ses désirs refoulés, rien ne vint troubler son ascension...
Arrivé sur la crête, l'homme découvrit une tondeuse à gazon, abandonnée à quelques mètres d'un cadavre encore chaud, bien que partiellement mâchouillé. Ses ennemis se trouvaient donc dans les parages...Si il allumait sa tondeuse, il alerterait tout le voisinage, mais pourrait se défendre. Mais s'il y avait des tireurs d'élite, c'en était fini de ses nobles ambitions...
Il pouvait tout aussi bien essayer de passer discrètement... Ayant reçu une éducation de petit Américain campagnard, il choisit la première option. Des cactus arrivaient des quatre points cardinaux, Billy fonçait sur sa première victime lorsque sa machine de mort rendu l'âme. Il comprenait enfin pourquoi l'autre homme était mort, l'essence se faisait rare... Il se recroquevilla et attendit le coup de grâce...
Bien des années plus tard, l'agitation sur Terre n'était plus. Le chef du gouvernement mondial venait de faire passer une loi, la création d'une réserve naturelle pour que les deux derniers êtres humains repeuplent l'espèce. Les zoos du monde entier s’arrachaient les rejetons...
La Terre reprenait sa marche inexorable vers le progrès. Les êtres épineux ne prenaient pas en compte les erreurs du passé, un des nombreux points en commun avec leurs prédécesseurs... Qui savait lorsqu’arriverait le prochain "accident de la serre"? Peut-être jamais... Néanmoins les cactus demeuraient en sursis, comme toutes les espèces dominantes qui les suivirent...
Le dernier homme, du fond de sa vallée, ne se préoccupait plus de ces choses. Il vivait d'amour et d'eau fraîche, au coté d'une douce compagne attentionnée. Il passait ses journées à regarder gambader ses petits futurs consanguins. Malgré cela, sa vie était peu belle, les derniers chevaux, se trouvant dans le même enclos, proliféraient à vue d'œil, les poulains les acculaient. Ils devaient manger du foin pour se fondre dans la masse.
La nostalgie s'empara du vieux cow-boy... Qu'il regrettait son Nouveau-Mexique natal!
Commentaires
- Droran
17/06/2010 à 01:01:24
Enfin !
Un conte fabuleux
Vivement les autres...et s'il n'y en a pas, je donne des citations