Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Dans un RPG...


Par : momo10
Genre : Fantastique, Science-Fiction
Statut : Terminée



Chapitre 111 : Epilogue (1/2)


Publié le 11/01/2014 à 18:45:15 par momo10

Le dernier soir de novembre se terminait. Thomas relisait ses feuilles du devoir de mathématiques, s’assurant de ne pas avoir commis ci ou là une faute d’inattention.
Certes, c’était fortement improbable qu’une telle erreur puisse se produire, puisqu’il relisait toujours deux fois une phrase à peine achevée, ce qui rendait un devoir d’une heure trois fois plus long. Mais l’objectif était évidemment de remplir le cahier des charges et obtenir tous les points le lendemain. Une rigueur qu’il maintenait maintenant depuis six ans, admis dans l’une des plus prestigieuses académies de fabrication d’élémentaux arborant tout aussi bien des propriétés physiques remarquables, que de la magie maîtrisée d’un niveau moyen-supérieur.
La magie n’étant pas son fort – quoi que suffisamment maîtrisée pour l’autoriser à pénétrer en ce saint lieu, il redoublait d’efforts dans les matières dites « lourdes » (n’admettant pas de facteurs s’opposant aux lois universelles, « ou un truc dans le genre » songeait-il) pour se démarquer de ses collègues de session.
Alors que l’étudiant était plongé dans sa lecture, le téléphone se mit à vibre, réveillant au passage l’étrange individu qui partageait sa chambre.
« Allô ?
-Hey Tom, c’est Sam. Dis-moi, tu es toujours intéressé par la pierre qu’on a trouvée l’autre soir ? Tu sais, celle avec le drôle de dessin dessus ?
-Un tout petit intérêt… Je suppose qu’il s’est passé quelque chose ? » Demanda le jeune homme, les mains remplies de feuilles avec des équations en tout genre.
Un soupir se fit entendre de l’autre côté de l’appareil.
« Pas vraiment, enfin disons que la pierre s’est mise à briller. »
Rappelons que dans un monde rempli de magie, ce n’est pas une pierre brillante qui va impressionner un étudiant dans le domaine des élémentaux hybrides. Et si cela implique qu’il y a certes de la magie contenue dedans, l’idée d’un pouvoir démentiel est exclue, puisque des radars ont été conçus pour capter les perturbations magiques.
« Tu n’y as pas touché au moins ? C’est peut-être une saloperie…
-Bien sûr que non, j’attends que tu viennes l’observer avec moi ! »
Les propos aussi simples avaient réussi à arracher un sourire à l’étudiant. Un sourire non partagé par le voisin qui murmurait des injures vis-à-vis du travailleur qui a réussi à perturber sa sieste.
« Très bien, reste sur place, j’arrive dans une demi-heure. Il faut que je peaufine le devoir et que je m’habille convenablement.
-O.K., j’t’attends. »
Et le téléphone fut raccroché.

[…]

« Bon, on fait quoi alors ? »
Dans le froid, en pleine nuit, tandis que des dizaines d’étudiants, d’enfants et autres créatures magiques se laissant porter par Morphée, une demi-douzaine d’hommes avaient organisé une étrange réunion autour d’une pierre brillante.
Il y avait donc, parmi eux, Thomas, l’étudiant, et Sam, le technicien spécialisé dans les domaines « lourds ».
Celui qui avait prononcé ces mots n’était aucun des deux ; il s’agissait de Hito, qui lui aurait préféré rester plus longtemps dans son doux cocon de plumes, plutôt que de sortir à l’encontre de températures négatives.
« Aymeric, disait Sam, à toi de jouer. »
Aymeric était un expert en démolition magique. Il sortit une sorte de grenade à fragmentation de son poche, mais qui a été fait spécialement pour tout ce qui est magique ; ce n’était donc pas un objet mortel, la magie étant très peu présente dans un être vivant normal, mais se prendre des éclats dans l’œil était toujours douloureux.
Ulrich leva cependant la main, voyant l’assemblée prête à réaliser ce qui pourrait être un sacrilège.
« Vous êtes certains de vouloir exploser cette pierre ? Dit-il alors qu’une goutte de sueur venait d’apparaître sur sa tempe.
-Les pierres brillantes contiennent un objet précieux de l’ancien temps en son cœur, mais pour pouvoir le prendre, il faut faire sauter toute la composante magique, c’est-à-dire la pierre. » Expliqua Thomas.
« On peut revendre le bidule alors ? Souhaite s’enquérir Hito.
-Je crois pas, ça sert plus à grand-chose les jouets de l’ancien temps. Mais y a des collectionneurs que ça pourrait intéresser. » Dit Aymeric alors qu’il installe la sorte de grenade à côté de la pierre.

« Couvrez vos yeux. » Dit-il en plaçant ses mains sur son visage.
Les autres firent de même, et quelques secondes après l’explosion eut lieu.
Ils rouvrirent les yeux, pour constater avec surprise que la pierre fut toujours intacte.
« Ah, peut-être qu’une autre grenade… Suggéra Sam.
-Nan, impossible, une seule grenade aurait dû suffire. Les pierres magiques sont pas aussi résistantes, s’affolait l’expert en explosifs.
-C’est une pierre récente alors, risqua Thomas.
-Non, on n’en fabrique plus, ajoute Ulrich à son précédent exposé, on préfère utiliser des matériaux plus solides comme le fer ou l’ébonite pour protéger les bijoux de famille avec de la magie. Je maintiens que c’est une pierre de l’ancien temps, mais elle est sacrément résistante ! »

Les jeunes garçons restèrent perplexes. Ils tentaient tant bien que mal de trouver une explication rationnelle – du moins, dans leur monde. Mais rien n’y fit. Hito décida de s’en aller le premier. Aymeric et Ulrich le suivirent peu après. Ne restèrent que trois hommes.

« C’est un drôle de mystère, dit Sam en mettant fin au silence.
-Dès que des engins plus élaborés viendront ici, je t’assure que le mystère va vite être résolu. C’est juste une pierre avec plus de magie que les autres, c’est tout. L’autre type s’est excité parce que son joujou n’a pas fonctionné, mais je te parie que c’était défectueux. Voilà ce qu’il se passe lorsqu’on travaille avec des débutants, finit Thomas en consultant son téléphone. »
Les trois restant continuèrent à regarder la pierre, et surtout son motif ; des silhouettes visiblement, de tailles différents, de formes différentes, de structures différentes.
Cela eut pour conséquence d’arracher un sourire à Sam.
« Tu sais ce qu’on dit de l’ancien temps ?
-Non, mais je t’en prie, raconte.
-Avant, le monde était barbare, livré à lui-même, avec des autorités s’étendant au mieux à l’échelle d’une ville. Tu imagines le chaos que c’était ? Et au milieu de cette absence totale d’ordre, un héros a réuni un petit groupe d’aventuriers de races, classes et espèces différentes et a réalisé une quête visant à instaurer le monde tel que nous le connaissons.
-Il y a deux cents ans ? C’est plutôt court pour imposer l’Empire tel que nous le connaissons. »
Le monde de l’étudiant était entièrement dominé par un Empire. Malgré ce nom, de nombreux principes démocratiques ont été instaurés, les seules restrictions étant que l’Empereur peut prélever autant d’impôts que nécessaire, et qu’il peut engager autant d’individus que souhaité à la guerre. La première situation ne présent pas d’abus, puisqu’il n’y a pas de souci économique, et dans le second cas, puisqu’il y avait la paix, il n’y avait donc pas de guerre, donc pas de réquisition.
En contraste avec le chaos, le doute de Thomas se comprenait.
« La légende dit qu’il a fait un vœu amenant à la formation de notre monde.
-Ah oui ? Lequel. »
La réponse fut un haussement d’épaules.
« Le texte dit juste qu’il a fait un vœu. On ne sait pas quoi.
-Sûrement un monde meilleur, conclut Thomas. Enfin, une nuit blanche pour moi… On rentre ?
-Ouais, on reviendra demain avec les blindés ! » Dit Sam, mettant un terme à la réunion.
L’étudiant et le technicien s’éloignèrent. Le denier garçon restait debout, le visage confus alors qu’il observait le motif, qui lui disait décidément quelque chose.
Voyant qu’il ne se décidait pas à partir, Thomas l’appela :
« Bastien, tu viens ? »


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