Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Profession : animateur


Par : MonsieurF
Genre : No-Fake, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 3


Publié le 28/12/2013 à 00:50:51 par MonsieurF

Oui parce-que les gamins et moi ce n’est juste pas possible.
Pourquoi? Je n'en ai aucune idée. Enfant j'étais du genre solitaire, mon meilleur ami c'était moi, et je m'y accommodais très bien. Oui bien sûr j'avais des amis, des meilleurs amis et des copines, mais me retrouver seul de temps en temps, ça me plaisais, ça me suffisais.
Enfin, moi je dis ça pour tenter d'expliquer mon aversion la plus complète pour les enfants, mais n'étant pas psychologue, je ne suis même pas sûr que les deux choses soient liées. Toujours est-il que depuis mon adolescence, je n'ai jamais su comment me comporter face à un marmot. C'est simple, quand un gamin s'approche de moi, je me sens tout ce qu'il y a de plus mal à l'aise.
Et pourtant me voilà confronté à non pas un, mais DES enfants, et n'oublions pas que je suis censé faire de l'animation, donc être tout le contraire de ce que je suis en réalité ; être à l'aise avec les enfants.

-"Suis-moi, on va passer dans mon bureau" fît Patricia.

J'entrais dans son bureau et prit place sur la chaise en face d'elle.
Elle me posa quelques questions de base, et fît une liste des pièces que je devrais fournir avant le début de ma période de travail.

-"Tu commenceras à travailler à partir du 9 juillet. Tu devras être sur place pour 8h, et tu finiras ta journée à 18h30 tous les jours, du lundi au vendredi. C'est bon ?"

J'acquiesçais, bien malgré moi.

-"Autre chose ; tous les lundis, tu devras participer à une réunion ou l'équipe d'animation ainsi que moi-même, nous nous retrouverons afin de parler des animations de la semaine à venir ainsi que les points qu'il y aura à corriger... et il y en aura vu ton expérience dans le domaine je suppose"

Armé de mon plus beau sourire jaune, je me retenais de poser la question qui me turlupinait sur ce sujet... Finalement Patricia m'ôta assez rapidement l'épine du pied.

-"...les réunions auront lieues de 19h à 20h tous les lundis donc."

Décidément mon sourire jaune était vraiment malmené. Finir à 20h tous les lundis... Quelque chose me dit que mon état après une telle journée sera proche d’un état catatonique. Je m'y habituerais.

Il était maintenant temps d'aborder un sujet plus délicat encore. Animer et surveiller, c'est une chose, mais je n'avais aucune idée de la tranche d'âge dont j'aurais la responsabilité.
Je me renseignais donc auprès de Patricia afin de savoir si j'aurais une tranche d'âge désignée ou si au contraire je serais plutôt l'électron libre. A ma grande surprise on me proposa de choisir la tranche qui m’intéresse le plus.

Patricia me proposa 3 tranches d'âge ;
Les 3-5 ans ; turbulents et gueulard, qu’on peut difficilement occuper avec des activités calmes demandant de la concentration
Les 6-8 ans ; plus posés, plus responsables, mais on besoin de faire des activités de plein air sinon ils étouffent et ça donne rien de constructif
Les 9-13 ans ; la tranche d'âge la plus... difficile. Qu’on peut difficilement occuper avec des activités calmes demandant de la concentration. Car eux ce dont ils ont besoin, c’est des activités en plein air bien épuisantes.

Le choix était pour moi relativement rapide ; je me sentais pleinement capable de m'occuper des plus grands du centre. Aucun problème pour moi c'est sûr. Et puis, être au milieu de gamins geignards et qui se disputent pour rien, c'était pas mon truc.

Après avoir choisi ma tranche, je remerciai Patricia d'une seconde poignée de main bien ferme.

Je n'avais pas même eu le temps de poser mes fesses sur le siège passager de la voiture de mon père, que ce dernier m'assassinât de questions. La principale tenait en un mot ;

-"Alors?" fît-il
-"J'ai eu le job. Maintenant vite à la maison, j'ai envie de dégueuler."


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Je sentais de plus en plus que ce job allait devenir sacrément technique, beaucoup plus que ce je ne pensais au départ.
Le lendemain de mon entretien, j'avais rendez-vous sur place à un autre centre aéré d'une commune voisine. C’était finalement celui ou je travaillerais pendant le mois de juillet. Ce deuxième centre aéré, plus petit, était aussi géré par Patricia. D'ailleurs c'était dans celui-là que Patricia passera son temps tout l'été.
Je m'y étais donc rendu pour y passer l'après-midi et rencontrer l'équipe d'animateurs qui allaient m'épauler durant tout le mois de juillet.

En arrivant sur les lieux, je découvrais un gigantesque terrain avec un énorme parcours de santé tout autour du centre.
J'entrais dans la salle principale je tombais sur 3 jeunes filles. Toutes allaient devenir mes acolytes pendant ce mois de juillet.
Il y avait Chloé, grande blonde au teint clair et aux cheveux mi- court, et qui s'apprêtait à faire son entrée en fac. Anaïs était une jeune fille aussi grande que moi, matte de peau et à l'accent Marseillais très prononcé, puis Ambre, une jeune fille d'une vingtaine d'année aux longs cheveux noir et à la peau très matte.
Et il y avait moi, gaillard de 18 ans, 1m70, cheveux court et ayant pour seule particularité d'avoir un œil bleu et l'autre œil vert.
Je m'approchais des trois jeunes filles, et après quelques présentations rapides, Patricia était entrée dans la pièce et nous avons organisés un grand brainstorming afin de planifier quelles activités faire faire aux gosses pour tous les jours des 4 semaines du mois de juillet.
D'ailleurs c'était aujourd'hui, le jour J, le premier jour.
9 juillet 2012, debout à 6h, stressé comme jamais je ne l'ai été.
Je n'avais encore jamais prit le bus m’amenant au centre aéré ou je travaillais. C'était un bus "à la demande" qu'il fallait réserver la veille pour le lendemain. Il suffisait de téléphoner à l'agence, indiquer l'arrêt du point A et l'arrêt du point B, puis choisir une heure.
Ce matin-là j'étais en avance. Il était 7h20 et j'étais planté à mon arrêt, attendant patiemment mon bus afin de me rendre au centre.
Je regardais ma montre, il était maintenant 8h10.
Formidable, toujours pas de bus. Je suis officiellement en retard pour mon premier jour.


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