Note de la fic :
Publié le 01/12/2013 à 22:06:25 par MonsieurF
Aithan se réveilla alors que le soleil était déjà au zénith. Il resta là, dans son lit et ne bougea pas, attendant le coucher de soleil pour rejoindre le sommet de la colline. Depuis la disparition d'Annah, plus rien n'avait d'importance. Il passait ses journées à attendre patiemment dans son lit, que le soleil ne se couche.
Aithan se leva, s'approcha de la grande colline et la grimpa. Au sommet, on pouvait contempler le magnifique coucher de soleil qu'Aithan adorait voir.
Il s'approcha du grand arbre qui se tenait toujours là. Sur le tronc, une inscription était gravée. On pouvait lire "Ici repose Annah Atiah, dernière gardienne du peuple des Kathariens" gravé au plus profond dans l'écorce.
Aithan s'assit là, juste à côté, et regarda l'horizon, jusqu'à ce que le soleil fût entièrement englouti par ce dernier. Il ne prononça aucun mot et n'émit aucun son. On entendait que les bourrasques de vent agiter les feuilles de l'arbre et souffler dans les hautes herbes.
Quand le spectacle fût fini, Aithan se leva, posa sa main sur l'inscription de l'arbre, et ferma les yeux.
-"Je t'aime Annah." fît il en rompant le silence.
Aithan descendit la colline et se rendit dans la bâtisse. Il arrivait à sentir encore un peu son odeur à l’intérieur et il s'attendait encore à ce qu'elle entre dans la bâtisse, chargée de gros seaux d'eau ou d'un poulet à manger. Pourtant elle était bien partie.
Le lit d'Annah était encore là, il n'y avait pas touché depuis qu'elle s'était éteinte. Ce soir-là, il était enfin prêt à s’en débarrasser, ce lit lui apportait beaucoup de peine à chaque fois qu'il posait ses yeux dessus. Il ôta alors la paille et souleva le sommier en bois. Au-dessous de ce dernier, il trouva le livre qu'Annah lui avait montré une fois, celui avec les dessins de la cité de Katharia.
Il laissa le sommier tomber, prit place à la table à manger et feuilleta le livre. Il retomba sur les magnifiques croquis et les quelques écrits qu'il n'avait jamais compris car tous étaient dans une langue qu'il n'avait pas eu la chance d'apprendre. Son attention se porta alors sur un des dessins de la fin du livre. On pouvait distinguer la cité toute entière, se décomposant et s'engouffrant dans les nuages. Il n'avait jamais vu ce dessin auparavant, et comprit qu'il avait certainement dû être dessiné par Annah il y a peu. En regardant la scène décrite par le dessin, une idée vît le jour dans son esprit. Une idée qui paraissait totalement improbable.
Et si, des survivants de la chute de Katharia se trouvaient "en bas" ?
Aithan pensa un instant à cette possibilité. Et si Annah, toujours convaincue qu'aucun autre Kathariens à part elle et Aithan n’avaient survécus, s'était en fait fourvoyée ? Personne n'a jamais su si chuter dans cette couche de nuages pouvait être mortel, puisque personne n'a jamais pu en témoigner.
Aithan doutait. Il commençait à renouer avec ces vieilles envies de plonger dans les nuages, envies qui avaient étés chassés de son esprits par Annah elle-même.
Cette nuit-là, Aithan ne trouva pas le sommeil. Il repensait sans arrêt à l’éventualité que de potentiels survivants puisse vivre sous les nuages. Depuis tout ce temps, après 18 années à avoir sombré dans les nuages, la cité de Katharia perdurait-elle dans le monde du dessous? Aithan commençait à être rongé par la solitude, alors que peut-être, tout son peuple d'origine se trouvait sous ses pieds.
Quand il vit enfin la lumière inonder la bâtisse, Aithan se leva, mais son esprit continua à se torturer. Il était face à un dilemme ; partir explorer le monde d'en dessous, quoi qu’il y ait, et peut-être retrouver son peuple, mais donc passer outre les mises en gardes d'Annah. Annah qui lui avait confiée ses peurs et appréhensions à propos du monde sous les nuages.
Aithan devait prendre la bonne décision. Il retourna sur le sommet de la colline, et il y passa toute sa journée, regardant l'horizon, scrutant l'immense vide devant lui, réfléchissant, se questionnant...
Puis la nuit vint enfin, et Aithan ne bougea pas. Le froid et le sommeil eu finalement raison de lui, et Aithan tomba dans un profond sommeil, dont il immergea plusieurs heures plus tard, alors que le soleil était en train de se lever.
Il se releva, embrassa sa main qu'il passa ensuite sur la gravure du tronc de l'arbre à côté de lui.
Il descendit la colline, et rentra en trombe à l'intérieur de la bâtisse. Il fouilla la petite maisonnette en pierre de fond en comble, cherchant dans les moindres recoins la plus longue et robuste des cordes qu'Annah avait fabriquée il y a longtemps. Lorsqu'il mit enfin la main dessus, il quitta la bâtisse, d'un pas déterminé. Il fît longuement le tour de l'Ile, cherchant le rocher idéal sur lequel il pourrait y attacher sa corde. Après une longue recherche, il fît enfin un nœud très serré sur l'un des rochers qui se prêtait à merveille aux critères qu'Aithan cherchait. Lorsqu'il fût sûr de lui, il se retourna, rentra dans la bâtisse, mit de l'ordre et posa au centre de la table à manger, le livre d'Annah racontant l'histoire des Kathariens.
Le soleil commençait à décliner. Aithan s'approcha du bord de l'ile, prit l'autre bout de la corde attachée au rocher, et fît un nœud très serré autour de sa taille.
Face au vent et au bord du vide, Aithan ferma les yeux et respira à plein poumons. Le vent parcourait son visage avec une telle douceur, qu'il eut l'impression que c'était la main d'Annah qui le caressait comme elle eut l'habitude de le faire de son vivant.
Aithan se retourna, faisant face à la colline, et tout en laissant ses yeux se poser sur l'arbre à son sommet, il se laissa tomber à la renverse, dans le vide nuageux.
Aithan se leva, s'approcha de la grande colline et la grimpa. Au sommet, on pouvait contempler le magnifique coucher de soleil qu'Aithan adorait voir.
Il s'approcha du grand arbre qui se tenait toujours là. Sur le tronc, une inscription était gravée. On pouvait lire "Ici repose Annah Atiah, dernière gardienne du peuple des Kathariens" gravé au plus profond dans l'écorce.
Aithan s'assit là, juste à côté, et regarda l'horizon, jusqu'à ce que le soleil fût entièrement englouti par ce dernier. Il ne prononça aucun mot et n'émit aucun son. On entendait que les bourrasques de vent agiter les feuilles de l'arbre et souffler dans les hautes herbes.
Quand le spectacle fût fini, Aithan se leva, posa sa main sur l'inscription de l'arbre, et ferma les yeux.
-"Je t'aime Annah." fît il en rompant le silence.
Aithan descendit la colline et se rendit dans la bâtisse. Il arrivait à sentir encore un peu son odeur à l’intérieur et il s'attendait encore à ce qu'elle entre dans la bâtisse, chargée de gros seaux d'eau ou d'un poulet à manger. Pourtant elle était bien partie.
Le lit d'Annah était encore là, il n'y avait pas touché depuis qu'elle s'était éteinte. Ce soir-là, il était enfin prêt à s’en débarrasser, ce lit lui apportait beaucoup de peine à chaque fois qu'il posait ses yeux dessus. Il ôta alors la paille et souleva le sommier en bois. Au-dessous de ce dernier, il trouva le livre qu'Annah lui avait montré une fois, celui avec les dessins de la cité de Katharia.
Il laissa le sommier tomber, prit place à la table à manger et feuilleta le livre. Il retomba sur les magnifiques croquis et les quelques écrits qu'il n'avait jamais compris car tous étaient dans une langue qu'il n'avait pas eu la chance d'apprendre. Son attention se porta alors sur un des dessins de la fin du livre. On pouvait distinguer la cité toute entière, se décomposant et s'engouffrant dans les nuages. Il n'avait jamais vu ce dessin auparavant, et comprit qu'il avait certainement dû être dessiné par Annah il y a peu. En regardant la scène décrite par le dessin, une idée vît le jour dans son esprit. Une idée qui paraissait totalement improbable.
Et si, des survivants de la chute de Katharia se trouvaient "en bas" ?
Aithan pensa un instant à cette possibilité. Et si Annah, toujours convaincue qu'aucun autre Kathariens à part elle et Aithan n’avaient survécus, s'était en fait fourvoyée ? Personne n'a jamais su si chuter dans cette couche de nuages pouvait être mortel, puisque personne n'a jamais pu en témoigner.
Aithan doutait. Il commençait à renouer avec ces vieilles envies de plonger dans les nuages, envies qui avaient étés chassés de son esprits par Annah elle-même.
Cette nuit-là, Aithan ne trouva pas le sommeil. Il repensait sans arrêt à l’éventualité que de potentiels survivants puisse vivre sous les nuages. Depuis tout ce temps, après 18 années à avoir sombré dans les nuages, la cité de Katharia perdurait-elle dans le monde du dessous? Aithan commençait à être rongé par la solitude, alors que peut-être, tout son peuple d'origine se trouvait sous ses pieds.
Quand il vit enfin la lumière inonder la bâtisse, Aithan se leva, mais son esprit continua à se torturer. Il était face à un dilemme ; partir explorer le monde d'en dessous, quoi qu’il y ait, et peut-être retrouver son peuple, mais donc passer outre les mises en gardes d'Annah. Annah qui lui avait confiée ses peurs et appréhensions à propos du monde sous les nuages.
Aithan devait prendre la bonne décision. Il retourna sur le sommet de la colline, et il y passa toute sa journée, regardant l'horizon, scrutant l'immense vide devant lui, réfléchissant, se questionnant...
Puis la nuit vint enfin, et Aithan ne bougea pas. Le froid et le sommeil eu finalement raison de lui, et Aithan tomba dans un profond sommeil, dont il immergea plusieurs heures plus tard, alors que le soleil était en train de se lever.
Il se releva, embrassa sa main qu'il passa ensuite sur la gravure du tronc de l'arbre à côté de lui.
Il descendit la colline, et rentra en trombe à l'intérieur de la bâtisse. Il fouilla la petite maisonnette en pierre de fond en comble, cherchant dans les moindres recoins la plus longue et robuste des cordes qu'Annah avait fabriquée il y a longtemps. Lorsqu'il mit enfin la main dessus, il quitta la bâtisse, d'un pas déterminé. Il fît longuement le tour de l'Ile, cherchant le rocher idéal sur lequel il pourrait y attacher sa corde. Après une longue recherche, il fît enfin un nœud très serré sur l'un des rochers qui se prêtait à merveille aux critères qu'Aithan cherchait. Lorsqu'il fût sûr de lui, il se retourna, rentra dans la bâtisse, mit de l'ordre et posa au centre de la table à manger, le livre d'Annah racontant l'histoire des Kathariens.
Le soleil commençait à décliner. Aithan s'approcha du bord de l'ile, prit l'autre bout de la corde attachée au rocher, et fît un nœud très serré autour de sa taille.
Face au vent et au bord du vide, Aithan ferma les yeux et respira à plein poumons. Le vent parcourait son visage avec une telle douceur, qu'il eut l'impression que c'était la main d'Annah qui le caressait comme elle eut l'habitude de le faire de son vivant.
Aithan se retourna, faisant face à la colline, et tout en laissant ses yeux se poser sur l'arbre à son sommet, il se laissa tomber à la renverse, dans le vide nuageux.