Note de la fic : Non notée
Publié le 09/11/2013 à 12:57:26 par OwenZilco
(à lire dans l'obscurité et avec la musique de préférence.)
C'est arrivé encore une fois... Je suis en train de tenter de continuer cette histoire, mais je n'y arrive pas. A peine le fichier ouvert et la musique lancée, je bloque littéralement.
Cette fois-ci, j'ai eu la vague impression, alors que j'avais écrit ne serait-ce qu'une phrase, qu'une personne s'était glissé au niveau de mon épaule. Elle me fixait, j'en étais certain. Ce visage, aux yeux transcendant , au sourire pale, aux traits livides. Il est impossible d'y mesurer une quelconque émotion. Serait-ce de la joie, ou de la tristesse ? Ses sentiments me sont insaisissables...
Et pourtant, cette image je l'ai en tête alors que je ne l'ai jamais réellement vu. Serait-ce simplement le fruit de mon imagination, ce mirage flou et clair à la fois ?
Tout se bouscule dans ma tête, je sursaute et frappe dans le vide, j'accoure vers mon interrupteur et allume la lumière. La pièce est désespérément vide.
Seule l'eau d'une bouteille tremble. Pour le moment je continue d'écrire avec une luminosité acceptable. Il n'y a personne, non définitivement personne... Et pourtant, à chaque lettre que je tape sur ce clavier, je le sens. Ce souffle glacial sur ma nuque. Les battements de mon cœur s’accélère, l’adrénaline monte dans mes veines. Je frissonne comme une feuille. J'ai froid, mais de la sueur coule de mon front. Je ne sais que faire. Pourquoi écris-je cette foutue histoire ? Pour me prouver que je ne suis pas fou ?
Je l'entends susurrer à mon oreille d'arrêter d'écrire, que je lance une malédiction. Mais jamais. Je ne pends pas au sein de la folie. Je prends de grandes inspirations, je suis essoufflé. Je n'entends plus la musique, simplement les battements cyniques de mon pauvre cœur.
Que faire ? Je n'arrive plus, mes doigts se crispent. Il faut que je continue, je ne suis pas fou.
La musique change, la lumière s'amoindrit, les mots se mêlent. Il n'y a personne... Je m'éloigne de l'ordinateur, et tout redevient normal... Je relance le son de ma musique au maximum, je ne m'entends plus penser, mais il est là, me saisissant à la gorge, je n'arrive plus à respirer, je hurle. Ma sœur ouvre la porte de ma chambre.
« Pourquoi hurles-tu ainsi ? »
Elle repart, me laissant seul. Elle ne l'a pas vu.
Je le ressens, dans mon dos, je ne cesse de me retourner. Il est là. Mais il n'y a personne. Il me prévient de nouveau et pose ses doigts sur mes épaules. Il me susurre et me somme d'arrêter. Et j'accepte, j'ai fini mon histoire.
Vous qui lisez mon récit, la sentez-vous, cette présence ? Etes-vous mal à l'aise ? Bien-sûr vous l'êtes, le simple fait d'avoir lu cela l'a fait venir. Vous ne vous sentez plus en sécurité, et vous avez raison, il peut-être là, à vos côtés, à simplement vous observer... Ou souhaiter votre mort.
Peut-être qu'en finissant cette histoire, j'ai rompu le sort qui me tourmentait, peut-être que vous l'avez saisi. Si c'est ainsi que cela doit être, faites comme moi.
Tremblez, écrivez et surtout, surveillez... Non, il n'y a personne. Mais il est là, soufflant irrémédiablement de puissants vents dans votre chambre, se glissant dans votre lit, hantant vos nuits. Vous n'entendrez plus que sa voix.
Pour vous aussi, votre âme s'ébranlera.
Vous êtes devenu le berceau du démon. Bonne chance.
Commentaires
- Corvo
13/11/2013 à 00:12:56
Putain j'ai l'impression qu'on me soufle dessus maintenant