L'amour, pour moi c'est un bordel d'humeurs. Eh ouais, je suis amoureux. Et à chaque fois que j'arrive pas à ressentir mon humeur, je me bourre la gueule ( si on peut dire ça, je bois pas d'alcool ) en écoutant une musique badante qui me m'encourage encore plus à boire.Après avoir fini quelques canettes, j'ai eu l'idée d'écrire au lieu de boire.

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A cet instant, je regrette d'avoir fait ce choix, je regrette de m'être inscrit au club de théâtre. Enfin, je regrette que ma mère m'ait forcé à m'inscrire. Elle qui pensais que sa m'aiderais à être moins timide. C'est plutôt gagné. Maintenant, je peux plus reculer. C'est quand même pas si compliqué que sa, je dois juste lire ce putain de texte. Qui à eu l'idée de nous faire interpréter Roméo et Juliette que je lui pète sa gueule. Et aussi que je pète la gueule à celui qui a eu l'idée de mettre le rôle de Roméo à moi et celui de Juliette à la fille que j'aime. C'est encore un coup monté, j'en suis sur. J'aurais dû refuser son invitation à répéter chez elle.

Les feuilles en main, les mains tremblantes, je commença ma lecture.

-J...Juliette, que... que tu es belle, qu... que tu es divine... Juliette, m.. ma sublime Juliette, je t'implore de tuer mon cœur par.. ta gentillesse et.. ta beauté.

Elle était en train de sourire, son sourire si beau, si parfait. Puis elle continua le texte.

-Oh Roméo, que tes paroles sont belles, que tes mots sont magnifiques et cruels. Je ne peux résister à vous. Roméo, j'ai peur que nôtre amour soit un pêché.

Comme la feuille le prédisais, elle s'avança de quelques pas en ma direction. Elle continua son texte.

-Roméo, à tes côtés, je me sens heureuse, je.. je me sens bien. Mon cœur bat trop fort. L'entendez-vous ?

Je regarda rapidement la feuille, et me rapprocha légèrement de la fille au cheveux noirs comme le plumage d'un corbeau.

-Le mien aussi bat très fort. A.. aussi fort qu'une tempête. Mais rien ne pourra l'arrêter tant que vous êtes là, ma Juliette.

Je la regarda dans les yeux. Ses yeux étaient vert comme l'émeraude, seul Dieu sait à quel point j'adore cette couleur. Je continua mon texte.

-Je.. je vous aime Juliette.

Elle rougit à cette dernière. La couleur de ses yeux était encore plus visible maintenant. Elle était encore plus jolie lorsque qu'elle rougissais. Je repris :

-Je vous aime comme un fou. Je ne peux vivre sans vous. Vous êtes ma drogue, mon poison. V.. vous êtes ma vie. Même si cet amour intense doit être un pêché, je vivrais avec, car rien ne pourras anéantir ce lien qui nous réunit.

Elle se perdit dans ses mots.

-Je... tu...

Elle regarda sa feuille de nouveau.

-Roméo, je...

Elle se tut et s'avança encore. Un seul mètre nous séparait.

-Roméo, je vous aime autant que vous m'aimez. Je vous adore, je vous aime d'un amour rempli de passion.

Elle avait l'air tellement sincère dans ses paroles... Je me doute si mon amour envers elle est réciproque ou alors elle est vraiment douée en théâtre. Regard contre regard, nous nous avancions d'un pas hésitant l'un de l'autre. Je me lança après un moment d'hésitation :

-Julia, il faut que je..
-Oui ? Dit-elle précipitamment.
-Je...

J'avais la gorge nouée, je pouvais pas continuer ma phrase. Pourtant, je l'avais bien dit cette maudite phrase à la con. Mais pour Juliette.

-Je t'aime.

Je n'osa pas aller plus loin. Au bout de quelques secondes, elle me prit le bras, ce qui me fit lâcher ma feuille. Elle répondit à ma déclaration par un baiser.