Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Amazing Alex


Par : OminiousO
Genre : Sentimental, No-Fake
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Triangle


Publié le 27/08/2013 à 11:30:12 par OminiousO

On était le soir et le silence régnait dans le lycée, tout le monde avait évacué les salles de cours, pressé de débuter le premier jour des dernières vacances avant le BAC. Je rôdais seul dans les couloirs histoire de passer le temps.

Je me mis à me remémorer tout le temps que j'avais passé sur les bancs du lycée, et me ressassai les interminables heures de cours d’histoire où je griffonnais sur mon cahier en rêvant de m’évader. Ce temps qui finalement avait défilé si rapidement si je me projettai sur ces trois dernières années. Si long et si court…

J’avais franchi la première fois les portes de ce lycée avec des projets, des attentes et des désirs. Mais rien n’a vraiment bougé depuis… Je suis toujours Alex, le gars pas trop populaire auprès des garçons comme des filles. Le gars sympa, facile à vivre mais qu’on oublierait sans problème.

Je dois sûrement ça à ma banalité hors du commun. Ni trop petit, ni trop grand avec mon 1m76. Ni trop mince, ni trop gros et pas trop musclé pour mes 64 kg. Des cheveux châtains, des yeux marrons, le pif et la bouche banals, le tout s’accordant ni trop bien ni trop mal.

Mes activités sont pas non plus incroyables. J’aime bien regarder des films, écouter de la musique, jouer au jeux vidéos et parfois sortir avec mes quelques bons potes.

J’arbore un look des plus standard, c'est-à-dire veste, tee-shirt, pantalon. Le truc le plus décalé que j’ai osé, c’est la paire de Ray-Ban que je n’ai pas porté plus d’une fois parce qu’on m’avait traité de kéké. :honte:

Je ne vais pas m’attarder plus longtemps sur ma description parce que ça ne vous intéressera probablement pas et de toute manière la personne que j’attendais est arrivée.

- Yo mec, désolé pour le retard. Je suis passé chez moi prendre de la bière t’as vu ? :)
- C’est pas grave, c’est les vacances après tout... Mais ton père sait que t’as pris le pack de Heineken ?
- T’inquiète gros, tu pourras pas en descendre plus de la moitié. :ok:
- T’es sûr que ton père est d’accord ? :question:
- 'tain mais tu vas devenir relou mec ! On va se poser ou quoi ? :(

On s’était installé sur le toit du lycée d’où on avait une vue magnifique sur la petite ville où on habitait. On pouvait y distinguer le petit hameau où je résidais, mon ancien collège avec son gymnase, et bien sûr le bois qui bordait les environs et où j'avais passé mon enfance. Le tout était plongé dans le crépuscule d'un soir d'été.

Ce petit lieu aménagé était un petit coin où nous avions pris l’habitude d’y passer notre temps pour discuter quand l'occasion se présentait. Lui c’est Etienne, mon meilleur pote. Je le connais depuis l’école primaire et j’ai été dans sa classe à de multiples reprises mais pas au lycée.

C’était lors de ces réunions qu’on rattrapait le temps perdu, à discuter de choses intéressantes ou plus triviales, à se confier les instants de gloire et les grosses hontes. Ou tous simplement, nous restions là à ne rien dire, et partagions ces moments de silence comme temps de réflexion aussi profond que léger.

Il m'avait rejoint ce soir là, nous nous étions posés sur des transats posés pour l'occas'. Après avoir effectivement épuisé la moitié de notre ration d’alcool, l’ambiance était plutôt mélancolique.

- Tu trouves pas que nos années de lycée sont passés super vite ?
- Putain Alex, tu vas pas encore recommencer à déprimer comme une grosse tata ? :hum:
- Non sérieux, y’à pas des choses que t’aurais voulu faire avant la fin du lycée ?
- Comme quoi ? Ken une meuf ? :noel:
- ... :pf:
- Je le savais, alerte au puceau ! :noel:
- Mais ça je m’en fous, j’aurais pu le faire depuis longtemps... Mais j’attendais la bonne personne tu vois ?
- Mytho, balance le nom où tu restes qu’un puceau dépressif. :sarcastic:
- Mais t’es pas bien ? Comme si j’allais te le dire gros enfoiré. :doute:
- C’est Emilie, hein ? Tout le monde le sait bolosse, même elle. C’est tellement cramé à la manière dont tu la regardes ou tu parles d’elle... :rire2:

Le pire c’est qu’il avait raison. Emilie est tout juste la plus belle fille du lycée et elle est parfaite à mes yeux. Des cheveux blonds, des yeux bleus, un visage parfait pas trop maquillé ni trop négligé, de superbes courbes et une silhouette svelte et élégante. :cute:

Toujours habillée avec classe, elle se comporte avec énormément de grâce si bien qu’elle semblait hors de portée pour les gens comme nous.

Mais elle est en même temps si amicale et chaleureuse avec tout le monde, elle ne regarde jamais les gens de haut bien qu’elle soit belle, intelligente et populaire. Son sourire irradie comme un rayon de Soleil et la savoir assise à quelques rangs de moi me rend heureux... et triste de ne pas pouvoir être plus qu’un camarade pour elle.

Le pire était que comme Etienne, nous avions tous les trois été plusieurs fois dans la même classe. Nous nous entendions très bien ensemble au collège, mais une fois entrés au lycée, j’ai été exclu de ce cercle sans trop savoir pourquoi si bien qu’aujourd’hui Etienne fait partie de ses meilleurs amis et que moi, je ne lui adresse pratiquement plus la parole.

- Osef qu’elle le sache. Toute façon après le Bac je la reverrai plus de toute manière...
- C’est ça ton regret ? De ne pas avoir pu lui exprimer tes sentiments ?
- Tu sais combien de fois j’ai imaginé qu’une nuit comme ça, tu te pointais pas comme à ton habitude et elle serait venue à ta place, sur le toit du lycée. On aurait parlé, on aurait rigolé et je lui aurais tout avoué... Mais maintenant, c’est trop tard. C’est fini le lycée.

Il eut un moment de silence, je m’étais libéré d’un poids que j’avais sur le cœur depuis si longtemps, mais le soulagement fut de courte durée. Il laissa rapidement place au sentiment de regret de ne pas avoir pu être un homme quand elle était encore à ma portée. Mais le temps est passé si vite... Bordel. :snif:

Quelques instants après, le téléphone d’Etienne se mit à vibrer, il lut son message et se mit à sourire malicieusement tout en se remettant debout. Il me dit :

- J’aurais jamais deviné que tu la kiffais autant la petit Emilie... Putain, heureusement que je l’ai invité à nous rejoindre cette nuit ! <img src=))">
- Si seulement ouais. Tout aurait pu se pa...

Ce n’est qu’après avoir répété ce qu’il venait de dire une fois que je compris et que la panique pris le dessus.

- QUOI ?! TU VEUX DIRE QU’ELLE VIENT ?! GENRE ICI, LÀ ?!!!
- Wow, no stress gros... :hap:
- MAIS T’ES OUF ?! JE PEUX PAS LA VOIR MAINTENANT ! JE PUE L’ALCOOL ET J’AI RIEN PREPARE À LUI DIRE !
- Heu... Reste naturel ? :hap:
- ELLE VIENT QUAND ?! ANNULE OU J’ME CASSE ! VAS-Y J’ME BARRE D’ICI !!!

Alors que je ramassais mes affaires et me dirigeais vers les escaliers, Etienne m’attrapa le bras et me mis à terre.
Il passa la porte et la referma derrière lui m’emprisonnant à l’extérieur car la poignée de l'issue était à l’intérieur. Il toqua à la porte pour attirer mon attention et me souffla à travers la porte :

- Elle m’a dit qu’elle arriverait dans pas longtemps, je veux que tu sois un homme et que t’assumes les conneries que tu m’as sorti.
- TU VAS PAS T’EN TIRER COMME CA ENFOIRE ! <img src=(">
- TA GUEULE ! Et oublie pas de me ramener le reste des bières devant chez moi.
- OUVRE CETTE PORTE, M’OBLIGE PAS À…
- Ci-mer gros ! :oui:

Et il s’en alla, me laissant seul sur le toit avec pour seule option, sauter du toit du troisième étage sur l’asphalte que j’imaginais très rigide pour le coup. Je me mis à chercher des endroits pour me planquer avant qu’elle n'arrive. J’avais peut-être encore une chance de m'en tirer en me cachant, pour qu’elle ne me trouve pas. Elle s’en irait en croyant qu’on lui a posé un lapin. D’ailleurs, je repérai une cachette pas trop mal derrière une ventilation. La porte s’ouvrit juste après que je me sois planqué.

- Il y a quelqu'un sur le toit ? C’est Emilie !

Bordel, c’est elle, c’est bien sa voix. Mais elle ne semble pas savoir si il y ' quelqu'un, il me suffit de rester caché, tapis dans l’ombre jusqu'à qu’elle s’en...

- Alex ?! Je sais que t’es là, Etienne m’a dit que tu te cacherais... Sors maintenant.

Bordayl, ma couverture est compromise. :peur:


Commentaires

Aucun commentaire pour ce chapitre.