Je n’ai pas de passé, enfin du moins, je n’en ai aucun souvenir. J’ai dû naitre sur une planète inconnue, entouré des miens avant de partir loi, très loin. Tellement loin qu’il me serait impossible de retrouver ma planète natale. La première chose dont je me souviens, ce sont eux. Eux qui m’ont recueilli alors que je naviguais dans l’espace, complètement perdu. Au début, je ne les appréciais pas. Leur visages me faisaient peur, à tel point que j’en faisais des cauchemars chaque nuit, croyant qu’ils allaient me torturer avant de m’égorger ou de m’éventrer.

Mais finalement non, ils m’on accepté, les bras grand ouverts. Ils m’ont logé et nourri même si parfois la nourriture était de piètre qualité mais je m’en accommodais. Les actes qui commettaient me répugnaient, du moins les premières fois. Ensuite, voir le visage effrayé, apeuré de leurs victimes, juste avant le coup de grâce était…jouissif. Voir ces petits êtres tenter vainement d’échapper à leur triste sort était un spectacle que je savourais pleinement, comme un petit garçon a qui on offre une glace.

Puis, avec le temps, je grandis et me fit une place importante dans leur groupe jusqu'à devenir leur chef. Chef d’un groupe de terroriste que la populace avait surnommée : « Les pirates de l’Espace » dont j’étais le commandant, participant aux raids les plus importants.

Et finalement, vînt K-2L. Cette colonie prospère de la Fédération Galactique où l’afloraltite gisait à flots jusqu'à ce que nous débarquions. Il n’y avait aucune force armée sur place, chose pour le moins décevante mais mes hommes prirent un malin plaisir à démembrer ou tuer la population locale. Ce raid était censé se dérouler comme tous les autres mais les évènements furent contre moi et ce jour là, je signai mon arrêt de mort.

Une quinzaine d’années plus tard, les humains découvrent une nouvelle forme de vie qu’ils nommèrent ‘Métroide’. Cette créature en forme de demi-cercle d’un diamètre de trente centimètre, de couleur verte et équipé de trois mandibules avait la formidable capacité d’absorber l’énergie vitale de sa victime.

Nos scientifiques comprirent tout de suite le grand potentiel que détenait cette créature et conseilla de la voler aux humains, chose qui se fit deux jours plus tard. Les pirates envoyés sur place récupérèrent les coordonnées de la planète où était issue le métroïde…Zebes. Les équipes envoyées sur place découvrirent des infrastructures crées par une ancienne civilisation, celle des « chozos ».

Finalement, leur nid fut découvert au fond la croute interne où se trouvait le cerveau qui dirigeait cette planète : Mother Brain. Une intelligence artificielle bien plus développée que tout ce que nous connaissions dans ce domaine.

Sa puissance était sans conteste bien supérieure à la mienne et d’un commun accord, nous décidions d’unir nos forces pour modeler l’univers à notre manière. Je fus nommé commandant en second et établis mes quartiers dans les profondeurs d’une zone à très haute température nommée Norfair par les anciens propriétaires, le peuple « chozo ». Ces êtres mi-oiseau, mi-humain possédaient un grand savoir qu’ils avaient mis à disposition de tous les membres de leur peuple et que chacun modifiait ou améliorait lorsque cela était nécessaire.

Un beau jour, une de nos patrouilles située dans la zone de Brinstar envoya un S.O.S qui disait qu’un intrus en armure jaune avait pénétré dans ce lieu et massacrait tout ce qui osait se trouver sur son chemin, que ce soit des pirates ou la faune locale. Le message mentionnait aussi que ce cyborg connaissait très bien les environs.

Plus tard, l’origine de l’arrivée de ce cyborg me fut transmit : Il s’agissait d’un chasseur de primes engagé par la Fédération Galactique pour éliminer toute trace des Metroïdes et de Mother Brain. L’instant d’après, un message me fut transmit et indiquait la mort de mon lieutenant : Kraid. Sa défaite me préoccupa fortement car le seul moyen d’accéder à Tourian et donc aux métroïdes était de tuer nous tuer, Kraid et moi.

Finalement, il ne lui fallu que peu de temps pour arriver à moi. Il avait beaucoup de similitudes avec la description que l’on m’en avait faite sauf pour l’armure qui était cette fois-ci de couleur orange, surement une amélioration dû à la technologie chozo. Je lançai mon plus puissant cri pour tenter de l’effrayer mais cela ne l’inquiéta pas pour autant.

La bataille fut longue, intense et éprouvante, tant pour l’un que pour l’autre. Malgré ma force colossale et ma grande résistance, je fus vaincu. La technologie qu’il possédait dépassait mon entendement, comment autant de choses pouvaient tenir dans une armure aussi petite ? Je ne le sus jamais. Tout le savoir-faire chozo résidait dans cette alliance de métal et de circuits imprimés, le tout dirigé d’une main de maître par une personne déterminée à obtenir ce qu’elle cherche.

Oui, elle…la personne cachée sous ce casque est une femme. Son nom, Samus Aran. Elle est crainte de tous. Son but : Anéantir les pirates de l’Espace jusqu’au dernier pour se venger du raid sur K-2L et de la mort de ses parents.

Quand notre combat fut fini, elle me laissa là, mourant. Après, une patrouille composée d’une dizaine de pirates me retrouva et me transporta jusqu’au vaisseau mère où mon corps fût placé dans un de ces tubes régénérateurs et depuis, j’y suis encore.

Des années que je suis coincé dans ce bocal en attendant patiemment que je sois complètement régénéré. Puis finalement, elle arriva. La résistance locale n’avait pas fait long feu, à vrai dire, on ne pouvait même appeler ça une résistance alors qu’il s’agissait de la meilleures de nos bases secrètes, la mieux protégée contre les attaques de la Fédération et il avait fallu que la chasseuse débarque par une porte détournée pour détruire toute notre sécurité.

Puis, vînt la délivrance. Elle enleva son casque, me transperça de son regard empli de rage, soulagement et même…pitié ! La petite Samus éprouvait de la pitié envers son rival de toujours, que c’est touchant mais abrégeons. Elle était là pour une chose et une seule : en finir une bonne fois pour toute. Et c’est ce qu’elle fit, la chasseuse pointa lentement le bout de son canon vers moi, et plus précisément ma tête.

Je cru apercevoir une petite larme qui se formait sur ses yeux juste avant le moment tant attendu, finalement, le coup partit. Le tir de rayon perça l’air de toute sa puissance, fit exploser le verre qui me séparait du monde extérieur en plusieurs dizaines de morceau et finit par réduire mon cerveau en bouillie.

Désormais, je ne suis plus…les pirates n’ont plus aucun échantillon de mon ADN a disposition et ce qui reste de moi va finir détruit dans l’explosion de la base grâce au système d’auto-destruction.

Merci de m’avoir délivré de cette prison qu’étais devenu mon corps. Et adieu…