Note de la fic : Non notée
Chroniques_(du_genre_humain)
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué
Chapitre 2 : Découverte
Publié le 19/08/2013 à 01:16:34 par Pseudo supprimé
Il y avait un chemin de graviers beiges et jaunes. Il sillonait le jardin, séparant la prairie en deux. Nostalgie. Des feuilles aux couleurs chaudes étaient parsemées sur la pelouse. Au loin, l’ombre de la forêt: ces arbres, ces feuilles noires. La caresse du vent dans mes cheveux, l’odeur de l’herbe coupée, le doux silence, la beauté de ce jardin et le goût de la framboise dans ma bouche devinrent des douceurs amères. Il ne restait que ma conscience. Quand nous pouvions parler de souffrance: celle du passé, du temps manqué, de la vérité, nous n’oublions rien et gardions chaque souvenir comme des pierres précieuses. La beauté de ceux-ci ne se révélait qu'à qui osait les regarder et acceptait la contemplation sans pour autant y toucher. Puis il y avait la vraie souffrance, celle qu'on ne montrait pas.
Je suffoquais.
Mon coeur se serrait.
Mon sang brouillait ma vue
Encore un malaise.
La mort, proche.
Les limbes.
Dernières forces, un monde flou.
Lumières aveuglantes.
Des voix, l'espoir renaissait.
Une inspiration. Je tressautais; l'intensité de la douleur.
Je repris connaissance peu à peu, et vis le tumulte extérieur.
La vie.
La peur.
Étranges sensations.
L'espoir.
C'était un rêve. Je me réveillai dans une chambre totalement immaculée. Des meubles épurés perçaient le blanc des murs. Une télévision me reflétait. La salle d'eau, reliée à ma pièce par une porte couleur saumon, laissait entrevoir un éclat. L'infirmière entra et vint me parler: le néant.
Une chaleur, elle ne représentait que ça. Discernant d'autres sources chaudes et bavardes tout autour, je paniquais ; me replongeant dans mon purgatoire.
Un brouhaha interminable. Je criais mais restais muette. Un cauchemar. Je sombrais, perdais la notion du temps. J'étais dans un état latent qui émanait de la déraison.
Chaque chose était unique et ne se taisait jamais. Je n'entendais rien, je ressentais. Les médicaments que j'avalais n'y changeaient rien. Ma cervelle allait exploser d'un moment à un autre. Je me réveillais en hurlant, ces songes ressemblaient à des hallucinations. Ces hallucinations étaient des chimères.
Quand j'ouvris les yeux, je ne reconnus rien.
Dieu.
La folie.
L'emprisonnement.
L'incompréhension
Je lisais "psychiatre" sur les badges blancs et verts des médecins. Ces couleurs étaient partout: dans les chambres comme dans les salles. Ma piaule ressemblait à celle d'avant, en vert et blanc.
Je rencontrais des interlocuteurs. Certains se sentaient perdu. La folie ne venait pas d'eux, elle émanait de l'atmosphère. L'air pesait. Je dominais le brouhaha. Par moment, j'atteignais l'absolu du silence.
La vie se comparait un éternel combat; il s'agissait de ne pas baisser la garde. Cette forêt noire rassemblait mes peurs. Elle était l'ombre de moi même. L'autre moi qui n'entendait pas les mots, repliée sur elle même, touchant la folie à bras le corps comme si elle avait toujours fait parti d'elle. J'avais peur, pour la première fois. Peur de ma propre personne. Personne dont je ne connaissais rien. Elle existait pour que je la combatte, c'était une certitude.
Un matin, nous étions deux dans ma chambre, elle sur un fauteuil en cuir vert et moi sur une chaise en bois, une table nous séparait. Le silence. Et:
La crainte.
J'eus peur à mon tour.
Concentration.
Stop, à mon tour.
Myriam, un fils. Respect.
Encore.
La crainte, encore. Interrogation, méfiance. Les limites.
Les limites, plus loin, il ne fallait pas y aller.
Jeunesse, souvenir. Migraine, peur, brouhaha...
J'avais effectivement eu des migraines.
...limite des sens. Interrogation, mon image...
Je perdais mon temps ici.
Puissance, passé, amitié.
La démence n'émanait pas de moi mais des autres. J'avais compris le secret de tout une vie. Tout allait changer.
Je suffoquais.
Mon coeur se serrait.
Mon sang brouillait ma vue
Encore un malaise.
La mort, proche.
Les limbes.
Dernières forces, un monde flou.
Lumières aveuglantes.
Des voix, l'espoir renaissait.
Une inspiration. Je tressautais; l'intensité de la douleur.
Je repris connaissance peu à peu, et vis le tumulte extérieur.
La vie.
La peur.
Étranges sensations.
L'espoir.
C'était un rêve. Je me réveillai dans une chambre totalement immaculée. Des meubles épurés perçaient le blanc des murs. Une télévision me reflétait. La salle d'eau, reliée à ma pièce par une porte couleur saumon, laissait entrevoir un éclat. L'infirmière entra et vint me parler: le néant.
Une chaleur, elle ne représentait que ça. Discernant d'autres sources chaudes et bavardes tout autour, je paniquais ; me replongeant dans mon purgatoire.
Un brouhaha interminable. Je criais mais restais muette. Un cauchemar. Je sombrais, perdais la notion du temps. J'étais dans un état latent qui émanait de la déraison.
Chaque chose était unique et ne se taisait jamais. Je n'entendais rien, je ressentais. Les médicaments que j'avalais n'y changeaient rien. Ma cervelle allait exploser d'un moment à un autre. Je me réveillais en hurlant, ces songes ressemblaient à des hallucinations. Ces hallucinations étaient des chimères.
Quand j'ouvris les yeux, je ne reconnus rien.
Dieu.
La folie.
L'emprisonnement.
L'incompréhension
Je lisais "psychiatre" sur les badges blancs et verts des médecins. Ces couleurs étaient partout: dans les chambres comme dans les salles. Ma piaule ressemblait à celle d'avant, en vert et blanc.
Je rencontrais des interlocuteurs. Certains se sentaient perdu. La folie ne venait pas d'eux, elle émanait de l'atmosphère. L'air pesait. Je dominais le brouhaha. Par moment, j'atteignais l'absolu du silence.
La vie se comparait un éternel combat; il s'agissait de ne pas baisser la garde. Cette forêt noire rassemblait mes peurs. Elle était l'ombre de moi même. L'autre moi qui n'entendait pas les mots, repliée sur elle même, touchant la folie à bras le corps comme si elle avait toujours fait parti d'elle. J'avais peur, pour la première fois. Peur de ma propre personne. Personne dont je ne connaissais rien. Elle existait pour que je la combatte, c'était une certitude.
Un matin, nous étions deux dans ma chambre, elle sur un fauteuil en cuir vert et moi sur une chaise en bois, une table nous séparait. Le silence. Et:
La crainte.
J'eus peur à mon tour.
Concentration.
Stop, à mon tour.
Myriam, un fils. Respect.
Encore.
La crainte, encore. Interrogation, méfiance. Les limites.
Les limites, plus loin, il ne fallait pas y aller.
Jeunesse, souvenir. Migraine, peur, brouhaha...
J'avais effectivement eu des migraines.
...limite des sens. Interrogation, mon image...
Je perdais mon temps ici.
Puissance, passé, amitié.
La démence n'émanait pas de moi mais des autres. J'avais compris le secret de tout une vie. Tout allait changer.