Note de la fic : Non notée
Publié le 19/08/2013 à 01:16:29 par Pseudo supprimé
Les chiffres rouges du radio réveil clignotèrent quelques secondes. Un grésillement fut suivi de bip sonores significatifs. C'était le jour. Cela fait dix ans qu'il attendait ce moment. Dix ans à essayer d'imaginer cette journée, à essayer de visualiser ce qu'ils seraient devenus.
Dix longues années d'attente. A vouloir faire bien, devenir quelqu'un pour pouvoir se la raconter. Être un grand Homme.
Il se leva, fébrilement, de son lit en écartant d'un geste vif la couverture. Il faisait pourtant déjà chaud en ce matin du mois de Juin, mais il était du genre frileux. Sa matinée démarra comme toutes les autres matinées depuis... Longtemps. Un petit-déjeuner frugal, comme toujours, une douche tiède, comme toujours, et une tenue pas trop crade à se mettre sur le dos.
Combien seront là ? 10 ? 5 ? 0 ? Pourvu qu'ils n'aient pas oublié. Enfin, il faut se rendre à l'évidence... François avait laissé ce vieux post-it, depuis tout ce temps, sur la porte de son frigo. Et sur son écran d'ordinateur. Cette dernière semaine était un vrai supplice. L'attente fut véritablement interminable.
Le trentenaire saisit son trousseau de clé, et ferma la porte en sortant. Il descendit tranquillement les marches malgré son empressement. Il ne fallait qu'il soit le premier...
La rue était déjà très fréquentée malgré l'heure matinale. Il y avait des adolescents, des lycéens. Ils discutaient, s'embrassaient, et rigolaient. S'ils savaient...
Et si... Et si ils n'avaient plus rien à se dire ? Non...
Les pavés des rues parisiennes se déroulaient sous ses chaussures basses. Ils ne vit même pas les rues qui défilaient, et son objectif qui se rapprochait. Il se reprit soudainement.
Dernière ligne droite. La Rue Soufflot.
Il rentra dans un bistrot typique, et contempla la Grand Place, juste en face, à travers les vitres rayées et sales.
Putain, c'est stressant. Il y a personne ? Ah si, cette homme là... Non, il est trop vieux... Et elle ? Ce ne serait pas ? Merde, elle est trop jeune.
Un Taxi parisien s'arrête. Son souffle fait de même. Un homme en sort. Semble chercher quelqu'un. Une femme s'approche. Lui tombe dans les bras.
Une main tombe sur son épaule.
" - François ? "
Se retournant brusquement, il reconnait évidemment Margaux, pas changé d'un cil en dix ans, ses boucles brunes si gracieuses sont toujours présentes, tombant sur ses épaules.
Ils n'ont pas oublié.
Dix longues années d'attente. A vouloir faire bien, devenir quelqu'un pour pouvoir se la raconter. Être un grand Homme.
Il se leva, fébrilement, de son lit en écartant d'un geste vif la couverture. Il faisait pourtant déjà chaud en ce matin du mois de Juin, mais il était du genre frileux. Sa matinée démarra comme toutes les autres matinées depuis... Longtemps. Un petit-déjeuner frugal, comme toujours, une douche tiède, comme toujours, et une tenue pas trop crade à se mettre sur le dos.
Combien seront là ? 10 ? 5 ? 0 ? Pourvu qu'ils n'aient pas oublié. Enfin, il faut se rendre à l'évidence... François avait laissé ce vieux post-it, depuis tout ce temps, sur la porte de son frigo. Et sur son écran d'ordinateur. Cette dernière semaine était un vrai supplice. L'attente fut véritablement interminable.
Le trentenaire saisit son trousseau de clé, et ferma la porte en sortant. Il descendit tranquillement les marches malgré son empressement. Il ne fallait qu'il soit le premier...
La rue était déjà très fréquentée malgré l'heure matinale. Il y avait des adolescents, des lycéens. Ils discutaient, s'embrassaient, et rigolaient. S'ils savaient...
Et si... Et si ils n'avaient plus rien à se dire ? Non...
Les pavés des rues parisiennes se déroulaient sous ses chaussures basses. Ils ne vit même pas les rues qui défilaient, et son objectif qui se rapprochait. Il se reprit soudainement.
Dernière ligne droite. La Rue Soufflot.
Il rentra dans un bistrot typique, et contempla la Grand Place, juste en face, à travers les vitres rayées et sales.
Putain, c'est stressant. Il y a personne ? Ah si, cette homme là... Non, il est trop vieux... Et elle ? Ce ne serait pas ? Merde, elle est trop jeune.
Un Taxi parisien s'arrête. Son souffle fait de même. Un homme en sort. Semble chercher quelqu'un. Une femme s'approche. Lui tombe dans les bras.
Une main tombe sur son épaule.
" - François ? "
Se retournant brusquement, il reconnait évidemment Margaux, pas changé d'un cil en dix ans, ses boucles brunes si gracieuses sont toujours présentes, tombant sur ses épaules.
Ils n'ont pas oublié.