Note de la fic : Non notée
_"A_un_de_ces_jours._"_(Nouvelles)
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué
Chapitre 2 : On my shoulders
Publié le 19/08/2013 à 01:16:24 par Pseudo supprimé
Oui, c'était un beau couple, il s'était réellement aimé durant cette période de leur vie, je m'étais longtemps demandé ce qui avait bien pu se passer... Jusqu'au jour où je surpris cette discussion, entre eux deux. Ils étaient dans la chambre de monsieur, je les avais surpris en nettoyant le couloir, la porte était restée ouverte...
-
"-Tu sais, je ne te comprends pas... Tu as toujours été triste, parce que tu es là pour tout le monde, mais que personne n'est là pour toi, malgré tous tes problèmes, qui, sont bien pires que ceux de tous tes amis, réunis. Tu te sens invisible, inutile, tu penses qu'on se sert de toi, après tout ce que tu fais pour les autres. J'ai toujours été là pour t'écouter, quand tu me racontais tes histoires, histoires à faire chialer un gardien de prison, l'histoire de ta vie, comme tu l'as toujours fait pour moi. Tu sais, la première fois que je t'ai vue ce que je me suis dit ?
-...
-Non, bien sûr que non, tu ne le sais pas... Et bien je vais te le dire. C'était après ta crise, tu te souviens, quand nous étions dans cette station service, il y a de cela presque un an et trois mois. Nous étions tous choqués de te voir comme ça, nous demandant ce qui pouvait bien t'arriver. "Elle est jolie en plus.". C'est la première chose à laquelle j'ai pensé en te voyant. Bien sûr, tu n'étais pas parfaite pour autant... Comme je le disais pour rire "Son nez est son seul défaut !'.
Mais loin de mes états d'âme lors de notre rencontre, j'ai appris plus ou moins à te connaitre, en deux semaines. Je n'éprouvais rien pour toi à l'époque, même si je te trouvais vraiment très belle.
-...
-Ne soit pas gênée voyons, c'est la vérité, tu es vraiment magnifique. J'étais jaloux de la relation que tu avais avec Vince, c'est quand même mon grand-frère, donc bon, te voir tout le temps collée à lui alors que j'aurais aimé être avec toi me faisait pas spécialement plaisir.... Enfin, que les choses soient claires ; ça n'était ni plus ni moins que de l'attirance physique et un léger attachement dû à ton soupçon de mystère. Mais quand même. Il réussissait toujours là où j'échouais, depuis toujours, alors... ! Plus le temps passait, plus je m'attachais à toi, jalousant mon frère de votre amitié.
Puis les deux semaines passèrent. Nous nous dîmes adieu pour ne jamais nous revoir, te serrant dans mes bras sur le quai de la Gare du Nord, en ce 17 Juillet 2009, je t'embrassai sur la joue avant de cesser mon étreinte et de m'en aller avec Vince. J'imagine que tu ne te doutais pas de l'importance que ce moment avait eu pour moi, et c'est normal, tu ne me considérais que comme un ami, mais ça ne me dérangeait pas...
-...
-Tu rougis. C'est bête, il ne faut pas. Enfin, le temps passa, et pendant 5 mois, rien. Rien. Tu étais passée à la trappe de mon coeur, je t'avais carrément oubliée. Oui, oubliée, malgré le maigre contact que nous gardions sur internet, ton existence m'était sortie de la tête. Oui je sais, ça ne te fais pas forcément plaisir, mais quand même, il fallait que je te le dise. Pendant ce temps là, ma vie avait totalement changée, c'était alcool, sexe, drogue, et j'adorais ça.
Jusqu'au jour où, le 31 Décembre 2009, ne pouvant pas allé à la soirée organisée par Etienne, (tu sais mon ami le drogué) nous passâmes la soirée "ensemble", via Facebook. Ce fut un agréable moment, et je ne te considérais que comme une amie à ce moment là, et ça me faisait réellement plaisir de te reparler. J'avais vraiment beaucoup ri, j'espère que toi aussi... Puis tu dus quitter l'ordinateur. Puis plus rien, jusqu'en Mars, où tu me souhaitai de bonnes vacances. A mon retour, nous nous remîmes peu à peu à parler, je ne sais pas pour toi, mais ça n'était que purement amical pour moi...
-...
-Tu ne réponds toujours pas ? Tu étais plus bavarde par le passé... Mais passons. Je te racontai ma vie, tu me racontais la tienne...
Je me rappelle de cet après-midi où tu ne répondais jamais à mes messages, tu allais mal et tu m'ignorais... Ca me faisait souffrir à un point inimaginable... Souviens toi, je t'avais même dit "T'as pas l'air très bavarde... Mais c'est pas grave, un jour, tu comprendras que tout ce que je veux, c'est te faire plaisir. La prochaine fois j'essaierai autrement..."
-...
-Des larmes coulent sur tes joues... Tu pleures ? Il ne faut pas... Rappelle toi, mes problèmes de santé, tes problèmes de santé... Tu te souviens de la période où je passais ma vie chez le docteur, après mon opération, pour "mes pieds en carton", comme tu disais. "Je préfère ça à ton épaule en mousse !". C'était cet après-midi, où on nous nous étions revus pour la première fois depuis 10 mois, c'était le 8 mai... J'étais arrivé en retard d'ailleurs. Pour moi ça n'avait rien de plus qu'une après midi entre amis, je ne sais pas si c'en était de même pour toi... Non, ne répond pas, c'est inutile... Si j'avais su ce que cette blessure à l'épaule représentait pour toi à ce moment là, je ne t'aurais certainement pas charrier dessus... Elle t'avait contrainte à arrêter la natation.. La natation, c'était tout pour toi, "le seul moment où on t'admirait, où tu étais fière de toi'...Le soir où tu m'as avoué ça, j'avais failli pleurer, je m'en souviens...
Et pourtant, tu ne t'en plaignais jamais à tes "amis".
Puis, il y avait mes problèmes de famille, tes problèmes de famille... Ta mère complètement folle et horrible avec toi, qui semblait te détester, sans la moindre raison... Ton père ultra sévère, qui ne te laissait rien passer... Je me rappelle de cette après midi, où elle t'avait accusée de simuler tes douleurs à l'épaule "pour la faire chier", quand l'IRM que tu avais passée n'avait rien révélé d'anormal, te décevant comme jamais. Même ma mère à côté passait pour un ange, et Dieu sait à quel point je pouvais la détester, elle qui m'avait à de nombreuses reprises menacée de me virer de la maison pour des conneries...
Et pourtant, tu ne t'en plaignais jamais à tes "amis".
Il y avait aussi mes histoires d'amour, tes histoires d'amour... Je n'oublierai jamais le soir où tu m'as raconté la façon dont ton ex t'avais jetée, dans la période de ta vie où tu étais mal comme jamais tu ne l'avais été... Il ne faisait pas attention à toi malgré ton malheur, se plaignant que tu ne sois jamais là pour lui, avec tout ce que toi tu endurais. Je me sentais presque honteux d'avoir couché avec ma voisine, sachant qu'elle m'aimait, lui disant que je ne l'aimerais jamais, et que ça ne serait jamais que sexuel entre nous. Je lui avais sans doute briser le coeur, mais je m'en fichais, elle savait à quoi s'attendre, je l'avais prévenue...
Mais bon, je parle, je parle, et on dévie du sujet ! Tu étais mal comme jamais, ton copain t'avais jetée...
Et pourtant, tu ne t'en plaignais jamais à tes "amis".
A travers tes histoires, tu me transmettais toute ta peine, tout ton malheur, tu étais la personne la plus triste que je connaissais. Malgré ça, tu t'en accoutumais, disant qu'après tout, "Il y avait pire"...
-...
-Je vois que tu t'en souviens... Je m'étais même énervé ce jour là, te disant que ça n'était pas parce qu'il y avait pire qu'on ne ressentait pas tous la douleur à un certain degrés, tu t'en rappelles, visiblement...
Puis notre relation avançai. Après toutes ces histoires, tu m'avouas enfin ton amour pour moi, moi qui cachais le mien depuis près de deux mois. J'étais si heureux d'être avec toi. Je t'aimais sincèrement, tu étais tout pour moi, tout. Je te chérissais plus que tout au monde, j'aurais tout fait pour toi... Tu étais l'astre qui illuminait ma vie, je n'avais jamais été heureux comme ça. Même si mon premier amour avait été une grande déception, je compris que tu étais différente des autres, et qu'un véritable amour était possible entre nous ! Ah, que c'était bon...Oui, c'était... j'étais le gars le plus heureux du monde, t'inondant de mon amour, jusqu'à, visiblement, t'en noyer...
"C'était entrain de déborder doucement, mais c'est totalement élémentaire mon ami...".
C'est dans le refrain de Some Might Say... J'ai toujours considéré cette chanson comme "notre chanson". Nous l'aimions beaucoup tous les deux, puis, tous les couples ont "leur chanson", n'est ce pas ?
Je te donnais tout l'amour possible, mais tu ne me le rendais pas... Tu étais constamment froide, toujours à me casser. Je ne te comprenais pas, je t'aimais pourtant, j'aurais tout fait pour te rendre heureuse, et tu étais si cruelle... Devant mon désarroi et ma souffrance, tu me proposai une après midi dans ce parc, où nous avions l'habitude d'aller, pour que ça aille mieux, seulement six jours après que tu m'aies avoué ton amour... Mais cette journée ne fit pas exception... Tu semblais amusée de ma souffrance, je ne comprenais rien... Je t'aimais à la folie, et tu riais en me disant que nous ne nous verrions pas durant les deux prochains mois, je ne comprenais vraiment pas...
17H30. Sur le pont surplombant le passage qui menait vers la gare, je te tenais dans mes bras, au bord des larmes, refusant de te lâcher... Je t'embrassais tendrement, tout en sachant que tu devais partir ; ton père n'aurait pas accepté que tu rentres en retard.
Je me penchai pour t'embrasser, une dernière fois, puis tu me poussas, avant de partir en courant, sans te retourner. A ce moment, mon coeur s'était fissuré je ne sais combien de fois, la moindre brise l'aurait brisé. Nous ne nous sommes jamais revus depuis tu sais, c'est la dernière image que je garde de toi...
Je repartis donc chez moi, désapointé, discutant de nos derniers moments ensemble avec une amie, tu ne la connais pas d'ailleurs, j'aimerais beaucoup te la présenter... Elle me conseillait d'être patient, disant que tu arriverais bientôt à me montrer tes sentiments...
23H, mon téléphone vibra. De mémoire, ça donnait ça
-"Je suis désolée pour ce que je vais faire, mais j'en peux plus, je t'aime pas comme toi tu m'aimes, je te fais trop souffrir, il faut que ça s'arrête... Excuse moi, j'aurais jamais du faire ça..."
Mon monde s'était effondré en quelques instants.
-"Tu es sûre de toi... ?"
-"Je suis désolée..."
Je ne me rappelle plus tellement de ce que j'avais bien pu te dire, mais je sais que je t'avais craché tout mon venin au visage, tout ce que j'ai évoqué depuis le début, mes sentiments, le fait que j'étais là seule personne qui soit là pour toi... J'avais sûrement été blessant... Tant pis.
J'ai pleuré, j'ai déprimé. J'étais devenu un cadavre, à l'école on me demandait ce qui m'arrivait, j'avais perpétuellement envie de pleurer tu sais...
"Bien, à un de ces jours."
Ces mots furent les dernières paroles que je t'adressai avant un petit moment. Je buvais, je me droguais, je pleurais pour oublier, mais rien à faire, je t'aimais toujours. Sans le soutien de mes amis, je ne serais pas là, en face de toi, pour te dire tout ce que j'ai sur le coeur.
"Plénitude, ou bonheur factice aujourd'hui fade.
Romance stoïque ; aussi sincère que brève."
J'avais écris ça, pour me rappeler à quel point je t'avais, paradoxalement, aimé...
Aujourd'hui, je vais mieux, je m'entends bien mieux avec mes amis et ma famille. Et même si l'eau a coulé sous les ponts, t'aime encore... un peu.
-...
-Tu pleures à nouveau... Ah, non, c'est moi... encore."
-
Monsieur s'était levé, avait essuyé le cadre, contenant la photo, d'un revers de manche puis l'avait rangée dans le tiroir de son bureau.
-
"Tu n'as encore rien dit cette fois non plus... On en reparlera demain....Une fois de plus."
-
"-Tu sais, je ne te comprends pas... Tu as toujours été triste, parce que tu es là pour tout le monde, mais que personne n'est là pour toi, malgré tous tes problèmes, qui, sont bien pires que ceux de tous tes amis, réunis. Tu te sens invisible, inutile, tu penses qu'on se sert de toi, après tout ce que tu fais pour les autres. J'ai toujours été là pour t'écouter, quand tu me racontais tes histoires, histoires à faire chialer un gardien de prison, l'histoire de ta vie, comme tu l'as toujours fait pour moi. Tu sais, la première fois que je t'ai vue ce que je me suis dit ?
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-Non, bien sûr que non, tu ne le sais pas... Et bien je vais te le dire. C'était après ta crise, tu te souviens, quand nous étions dans cette station service, il y a de cela presque un an et trois mois. Nous étions tous choqués de te voir comme ça, nous demandant ce qui pouvait bien t'arriver. "Elle est jolie en plus.". C'est la première chose à laquelle j'ai pensé en te voyant. Bien sûr, tu n'étais pas parfaite pour autant... Comme je le disais pour rire "Son nez est son seul défaut !'.
Mais loin de mes états d'âme lors de notre rencontre, j'ai appris plus ou moins à te connaitre, en deux semaines. Je n'éprouvais rien pour toi à l'époque, même si je te trouvais vraiment très belle.
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-Ne soit pas gênée voyons, c'est la vérité, tu es vraiment magnifique. J'étais jaloux de la relation que tu avais avec Vince, c'est quand même mon grand-frère, donc bon, te voir tout le temps collée à lui alors que j'aurais aimé être avec toi me faisait pas spécialement plaisir.... Enfin, que les choses soient claires ; ça n'était ni plus ni moins que de l'attirance physique et un léger attachement dû à ton soupçon de mystère. Mais quand même. Il réussissait toujours là où j'échouais, depuis toujours, alors... ! Plus le temps passait, plus je m'attachais à toi, jalousant mon frère de votre amitié.
Puis les deux semaines passèrent. Nous nous dîmes adieu pour ne jamais nous revoir, te serrant dans mes bras sur le quai de la Gare du Nord, en ce 17 Juillet 2009, je t'embrassai sur la joue avant de cesser mon étreinte et de m'en aller avec Vince. J'imagine que tu ne te doutais pas de l'importance que ce moment avait eu pour moi, et c'est normal, tu ne me considérais que comme un ami, mais ça ne me dérangeait pas...
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-Tu rougis. C'est bête, il ne faut pas. Enfin, le temps passa, et pendant 5 mois, rien. Rien. Tu étais passée à la trappe de mon coeur, je t'avais carrément oubliée. Oui, oubliée, malgré le maigre contact que nous gardions sur internet, ton existence m'était sortie de la tête. Oui je sais, ça ne te fais pas forcément plaisir, mais quand même, il fallait que je te le dise. Pendant ce temps là, ma vie avait totalement changée, c'était alcool, sexe, drogue, et j'adorais ça.
Jusqu'au jour où, le 31 Décembre 2009, ne pouvant pas allé à la soirée organisée par Etienne, (tu sais mon ami le drogué) nous passâmes la soirée "ensemble", via Facebook. Ce fut un agréable moment, et je ne te considérais que comme une amie à ce moment là, et ça me faisait réellement plaisir de te reparler. J'avais vraiment beaucoup ri, j'espère que toi aussi... Puis tu dus quitter l'ordinateur. Puis plus rien, jusqu'en Mars, où tu me souhaitai de bonnes vacances. A mon retour, nous nous remîmes peu à peu à parler, je ne sais pas pour toi, mais ça n'était que purement amical pour moi...
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-Tu ne réponds toujours pas ? Tu étais plus bavarde par le passé... Mais passons. Je te racontai ma vie, tu me racontais la tienne...
Je me rappelle de cet après-midi où tu ne répondais jamais à mes messages, tu allais mal et tu m'ignorais... Ca me faisait souffrir à un point inimaginable... Souviens toi, je t'avais même dit "T'as pas l'air très bavarde... Mais c'est pas grave, un jour, tu comprendras que tout ce que je veux, c'est te faire plaisir. La prochaine fois j'essaierai autrement..."
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-Des larmes coulent sur tes joues... Tu pleures ? Il ne faut pas... Rappelle toi, mes problèmes de santé, tes problèmes de santé... Tu te souviens de la période où je passais ma vie chez le docteur, après mon opération, pour "mes pieds en carton", comme tu disais. "Je préfère ça à ton épaule en mousse !". C'était cet après-midi, où on nous nous étions revus pour la première fois depuis 10 mois, c'était le 8 mai... J'étais arrivé en retard d'ailleurs. Pour moi ça n'avait rien de plus qu'une après midi entre amis, je ne sais pas si c'en était de même pour toi... Non, ne répond pas, c'est inutile... Si j'avais su ce que cette blessure à l'épaule représentait pour toi à ce moment là, je ne t'aurais certainement pas charrier dessus... Elle t'avait contrainte à arrêter la natation.. La natation, c'était tout pour toi, "le seul moment où on t'admirait, où tu étais fière de toi'...Le soir où tu m'as avoué ça, j'avais failli pleurer, je m'en souviens...
Et pourtant, tu ne t'en plaignais jamais à tes "amis".
Puis, il y avait mes problèmes de famille, tes problèmes de famille... Ta mère complètement folle et horrible avec toi, qui semblait te détester, sans la moindre raison... Ton père ultra sévère, qui ne te laissait rien passer... Je me rappelle de cette après midi, où elle t'avait accusée de simuler tes douleurs à l'épaule "pour la faire chier", quand l'IRM que tu avais passée n'avait rien révélé d'anormal, te décevant comme jamais. Même ma mère à côté passait pour un ange, et Dieu sait à quel point je pouvais la détester, elle qui m'avait à de nombreuses reprises menacée de me virer de la maison pour des conneries...
Et pourtant, tu ne t'en plaignais jamais à tes "amis".
Il y avait aussi mes histoires d'amour, tes histoires d'amour... Je n'oublierai jamais le soir où tu m'as raconté la façon dont ton ex t'avais jetée, dans la période de ta vie où tu étais mal comme jamais tu ne l'avais été... Il ne faisait pas attention à toi malgré ton malheur, se plaignant que tu ne sois jamais là pour lui, avec tout ce que toi tu endurais. Je me sentais presque honteux d'avoir couché avec ma voisine, sachant qu'elle m'aimait, lui disant que je ne l'aimerais jamais, et que ça ne serait jamais que sexuel entre nous. Je lui avais sans doute briser le coeur, mais je m'en fichais, elle savait à quoi s'attendre, je l'avais prévenue...
Mais bon, je parle, je parle, et on dévie du sujet ! Tu étais mal comme jamais, ton copain t'avais jetée...
Et pourtant, tu ne t'en plaignais jamais à tes "amis".
A travers tes histoires, tu me transmettais toute ta peine, tout ton malheur, tu étais la personne la plus triste que je connaissais. Malgré ça, tu t'en accoutumais, disant qu'après tout, "Il y avait pire"...
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-Je vois que tu t'en souviens... Je m'étais même énervé ce jour là, te disant que ça n'était pas parce qu'il y avait pire qu'on ne ressentait pas tous la douleur à un certain degrés, tu t'en rappelles, visiblement...
Puis notre relation avançai. Après toutes ces histoires, tu m'avouas enfin ton amour pour moi, moi qui cachais le mien depuis près de deux mois. J'étais si heureux d'être avec toi. Je t'aimais sincèrement, tu étais tout pour moi, tout. Je te chérissais plus que tout au monde, j'aurais tout fait pour toi... Tu étais l'astre qui illuminait ma vie, je n'avais jamais été heureux comme ça. Même si mon premier amour avait été une grande déception, je compris que tu étais différente des autres, et qu'un véritable amour était possible entre nous ! Ah, que c'était bon...Oui, c'était... j'étais le gars le plus heureux du monde, t'inondant de mon amour, jusqu'à, visiblement, t'en noyer...
"C'était entrain de déborder doucement, mais c'est totalement élémentaire mon ami...".
C'est dans le refrain de Some Might Say... J'ai toujours considéré cette chanson comme "notre chanson". Nous l'aimions beaucoup tous les deux, puis, tous les couples ont "leur chanson", n'est ce pas ?
Je te donnais tout l'amour possible, mais tu ne me le rendais pas... Tu étais constamment froide, toujours à me casser. Je ne te comprenais pas, je t'aimais pourtant, j'aurais tout fait pour te rendre heureuse, et tu étais si cruelle... Devant mon désarroi et ma souffrance, tu me proposai une après midi dans ce parc, où nous avions l'habitude d'aller, pour que ça aille mieux, seulement six jours après que tu m'aies avoué ton amour... Mais cette journée ne fit pas exception... Tu semblais amusée de ma souffrance, je ne comprenais rien... Je t'aimais à la folie, et tu riais en me disant que nous ne nous verrions pas durant les deux prochains mois, je ne comprenais vraiment pas...
17H30. Sur le pont surplombant le passage qui menait vers la gare, je te tenais dans mes bras, au bord des larmes, refusant de te lâcher... Je t'embrassais tendrement, tout en sachant que tu devais partir ; ton père n'aurait pas accepté que tu rentres en retard.
Je me penchai pour t'embrasser, une dernière fois, puis tu me poussas, avant de partir en courant, sans te retourner. A ce moment, mon coeur s'était fissuré je ne sais combien de fois, la moindre brise l'aurait brisé. Nous ne nous sommes jamais revus depuis tu sais, c'est la dernière image que je garde de toi...
Je repartis donc chez moi, désapointé, discutant de nos derniers moments ensemble avec une amie, tu ne la connais pas d'ailleurs, j'aimerais beaucoup te la présenter... Elle me conseillait d'être patient, disant que tu arriverais bientôt à me montrer tes sentiments...
23H, mon téléphone vibra. De mémoire, ça donnait ça
-"Je suis désolée pour ce que je vais faire, mais j'en peux plus, je t'aime pas comme toi tu m'aimes, je te fais trop souffrir, il faut que ça s'arrête... Excuse moi, j'aurais jamais du faire ça..."
Mon monde s'était effondré en quelques instants.
-"Tu es sûre de toi... ?"
-"Je suis désolée..."
Je ne me rappelle plus tellement de ce que j'avais bien pu te dire, mais je sais que je t'avais craché tout mon venin au visage, tout ce que j'ai évoqué depuis le début, mes sentiments, le fait que j'étais là seule personne qui soit là pour toi... J'avais sûrement été blessant... Tant pis.
J'ai pleuré, j'ai déprimé. J'étais devenu un cadavre, à l'école on me demandait ce qui m'arrivait, j'avais perpétuellement envie de pleurer tu sais...
"Bien, à un de ces jours."
Ces mots furent les dernières paroles que je t'adressai avant un petit moment. Je buvais, je me droguais, je pleurais pour oublier, mais rien à faire, je t'aimais toujours. Sans le soutien de mes amis, je ne serais pas là, en face de toi, pour te dire tout ce que j'ai sur le coeur.
"Plénitude, ou bonheur factice aujourd'hui fade.
Romance stoïque ; aussi sincère que brève."
J'avais écris ça, pour me rappeler à quel point je t'avais, paradoxalement, aimé...
Aujourd'hui, je vais mieux, je m'entends bien mieux avec mes amis et ma famille. Et même si l'eau a coulé sous les ponts, t'aime encore... un peu.
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-Tu pleures à nouveau... Ah, non, c'est moi... encore."
-
Monsieur s'était levé, avait essuyé le cadre, contenant la photo, d'un revers de manche puis l'avait rangée dans le tiroir de son bureau.
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"Tu n'as encore rien dit cette fois non plus... On en reparlera demain....Une fois de plus."