Note de la fic : Non notée
Publié le 19/08/2013 à 01:15:55 par Pseudo supprimé
La raison n’est pas toujours le point fort de l’être humain. Tout du moins, mon point fort à moi, je n’avais nulle part où aller. La nuit tombait rapidement, les étoiles se décuplaient chaque minute et venaient me tourmenter l’esprit. C’était magnifique. Je ne saurai dire si j’avais déjà assisté à ce spectacle nocturne avant, mais le rêve fut de toute façon de courte durée. J’étais à Paris, et la luminosité de la ville et des véhicules mobiles notamment perturbaient mon émerveillement. Un retour à la réalité s’imposait, je devais trouver un abri rapidement, m’endormir et ainsi peut-être que demain je me réveillerai moins amnésique. Cette mémoire qui flanchait m’agaçait par dessus tout, si la retrouver devait devenir mon objectif principal, j’y mettrai absolument tout mon cœur et toute ma détermination. Je me baladais dans les sombres rues de la capitale, la monotonie des routes ne m’inspirait rien de très bon, et l’inquiétude se faisait sentir. La Tour Eiffel, l’imposante tour de fer, se dressait non loin de moi. Je demeurais abasourdi par sa taille colossale et ses 4 piliers démesurés. « Sans doute me protégera t-elle des méfaits du ciel maintenant parsemé d’astres lumineux » me disais-je, j’avais cette impression morbide que seuls les ténèbres m’observaient, et que les anges m’avaient abandonné, j’étais esseulé. Et dans l’accompagnement d’une larme de cristal qui vînt se briser contre le macadam fatigué, mes paupières se fermèrent, noyant ainsi toutes les lumières qui me perturbaient. Je me sentais terriblement malheureux, seul comme une alliance qui n’a jamais vu se forger son double, mais je parvins quand même à trouver un sommeil tranquille.
Dans les méandres de mon inconscient,
Tentaient de défiler des souvenirs,
Qui, tapis dans le fond des océans,
Se brouillaient un à un pour me mentir.
Des flashs interrompaient chaque instant paisible de ma nuit, mais ils étaient bien trop brefs et confus pour que je puisse les identifier. Un vent frisquet me faisait frémir, je me recroquevillais à la manière d’un fœtus afin de trouver un peu de chaleur au plus profond de moi-même. Rien n’y faisait. Le claquement de mes dents s’entendait sans doute à plusieurs dizaines de mètres à la ronde, mes oreilles, mon nez et mes lèvres se congelaient à une vitesse phénoménale, mes mains moites, aussi bleues qu’un océan de larmes, n’étaient plus fonctionnelles. Petit à petit, chaque parcelle de mon corps s’embaumait d’une fine couche de glace, et à l’épicentre, mon cœur lui n’était plus qu’un glaçon qu’on jetait sans grande attention dans un verre lors d’un apéro chaleureux. Ma vision demeurait cependant très nette, et j’observais ce cimetière qu’était le Champ de Mars, aucune manifestation de vie ne se laissait paraître. J’étais frigorifié de la tête au pied, je ne pouvais pas m’empêcher de pleurer en pensant à tout ce qui m’était arrivé, à cette mémoire inexistante, mais mes sanglots ne traversaient pas le vacarme de la tempête et mes larmes glissant sur mes joues gelées prenaient la forme de cristaux de glace. Cette nuit, le temps aura eu raison de moi, raison de mon âme et de mon cœur, si je n’étais pas destiné à sortir du coma, alors pourquoi ce fut le cas, si la seule raison de mon réveil s’appelait souffrance et tristesse.
Cette nuit là, une loque se lamenta sur le sol, jusqu’à ce qu’une souffrance inhumaine s’en suive. Si un cœur n’a plus de raison de battre, il cesse et s’éteint aussi facilement qu’une bougie dans une chambre froide. Mon état de conscience prit fin ici, le reste, je l’avais oublié, mes paupières ont dû se fermer, mais peut-être pas à tout jamais.
Dans les méandres de mon inconscient,
Tentaient de défiler des souvenirs,
Qui, tapis dans le fond des océans,
Se brouillaient un à un pour me mentir.
Des flashs interrompaient chaque instant paisible de ma nuit, mais ils étaient bien trop brefs et confus pour que je puisse les identifier. Un vent frisquet me faisait frémir, je me recroquevillais à la manière d’un fœtus afin de trouver un peu de chaleur au plus profond de moi-même. Rien n’y faisait. Le claquement de mes dents s’entendait sans doute à plusieurs dizaines de mètres à la ronde, mes oreilles, mon nez et mes lèvres se congelaient à une vitesse phénoménale, mes mains moites, aussi bleues qu’un océan de larmes, n’étaient plus fonctionnelles. Petit à petit, chaque parcelle de mon corps s’embaumait d’une fine couche de glace, et à l’épicentre, mon cœur lui n’était plus qu’un glaçon qu’on jetait sans grande attention dans un verre lors d’un apéro chaleureux. Ma vision demeurait cependant très nette, et j’observais ce cimetière qu’était le Champ de Mars, aucune manifestation de vie ne se laissait paraître. J’étais frigorifié de la tête au pied, je ne pouvais pas m’empêcher de pleurer en pensant à tout ce qui m’était arrivé, à cette mémoire inexistante, mais mes sanglots ne traversaient pas le vacarme de la tempête et mes larmes glissant sur mes joues gelées prenaient la forme de cristaux de glace. Cette nuit, le temps aura eu raison de moi, raison de mon âme et de mon cœur, si je n’étais pas destiné à sortir du coma, alors pourquoi ce fut le cas, si la seule raison de mon réveil s’appelait souffrance et tristesse.
Cette nuit là, une loque se lamenta sur le sol, jusqu’à ce qu’une souffrance inhumaine s’en suive. Si un cœur n’a plus de raison de battre, il cesse et s’éteint aussi facilement qu’une bougie dans une chambre froide. Mon état de conscience prit fin ici, le reste, je l’avais oublié, mes paupières ont dû se fermer, mais peut-être pas à tout jamais.