Note de la fic : Non notée
Publié le 19/08/2013 à 01:14:43 par Pseudo supprimé
Quelque part dans la Péninsule du Kamchatka
Nord-est de la Russie
Mardi, 3 h 00, heure locale
Les unités de Spetsnaz surveillaient le personnel de la base occupé à charger des ogives nucléaires
dans les camions. Tout le monde était habillé de lourd manteau gris, dont certains étaient glacés par les -20 degrés de la région. Cette base semblait en ébullition, des hélicoptères faisaient des rondes dans le ciel nocturne, les projecteurs étaient braqués dans toutes les directions, les équipes de sécurité se bousculaient pour aller dans leurs camions respectifs. Le vent semblait redoubler d'intensité, si bien que certains ce soufflaient sur les mains, ou ce les frottaient frénétiquement. Leurs gants semblaient obsolètes. Le Capitaine Vladimir Grigorevitch, dont sa barbe grisonnante était parsemée de petites stalactites, se tenait droit devant le camion qu'il devait conduire, en tenant fermement son AKM.
Grigorevitch n'était pas quelqu'un qui avait le cœur à plaisanter. Ancien VDV, il avait participé à tous les affrontements de l'armée russe à partir de 1995. Deux ans plus tard, il devint un force spéciale et avait participé à la libération du journaliste Français Vincent Cochetel l'année suivante. Mais ce caractère il l'eut depuis les meurtres auquel il avait vu dans sa jeunesse. Il grandit dans un quartier malfamé de Saint-Pétersbourg, son père a été tué dans de sombre circonstance lorsqu'il avait quatre ans et sa mère était une prostituée. Mais très courageux, Vladimir a su s'en sortir dans la vie, et l'armée l'a recueilli. C'était devenu très vite une machine de guerre.
Ce chargement était dangereux mais il fallait qu'ils l'entreposent dans la nouvelle base secrète, dont sa construction c'était achevée deux mois auparavant.
Un officier de l'unité Vympel des Spetsnaz fit signe à Vladimir que tout était en place pour le départ du convoi. Les équipes de sécurité étaient dans les trois camions, le chef de l'équipe une, monta dans son camion. A sa droite, assis à la place du mort, se tenait son subalterne, le Lieutenant Viktor Yolenko. Ce dernier mit son fusil entre ses jambes et serra d'une forte poignée de main celle de Grigorevitch. Le passager vérifia si l'équipe de sécurité assise à l'arrière du camion avec l'ogive et le matériel était prête, et ceux-ci acquiescèrent. Il fit un signe de tête, à son chef, qui sans attendre mit le contact du véhicule. Le moteur était un peu froid, et il le fit vrombir deux minutes à l'arrêt avant de monter en température. Le silence dans l'habitacle était pesant, mais c'était les ordres. On dit souvent dans les forces spéciales du monde entier, que discuter lors d'un déploiement fait, en plus d'entrainer la perte de vigilance, ralentir la mission. Le véhicule roula en direction de l'enceinte de la base, et sortit avec son dangereux chargement. En file indienne, les camions prirent un chemin de montagne très accidenté, fortement illuminé par les phares, mais aussi par l'un des projecteurs du Mil Mi-8T qui patrouillait un peu plus loin dans le ciel. Yolenko guettait les environs de la route. Si jamais l'information du convoi avait fuité, de grosses puissances étrangères, ou des associations terroristes pourraient tenter de s'accaparer du chargement.
Viktor est d'habitude tireur d'élite dans le Groupe Alpha des Spetsnaz. Mais avant ça il l'était dans un régiment de parachutiste. Malgré une meilleure jeunesse que celle de son chef, il tenait à s'engager pour conserver les valeurs familiales qui les unissaient à l'armée. Son grand-père était un héros de la Seconde Guerre mondiale, son père était un combattant pendant la guerre froide, jusqu'en 1987, et son oncle était un espion du KGB.
Soudain, il crut voir quelque chose bouger un peu plus loin sur leur gauche. « Capitaine, demandez à l'hélicoptère de braquer le projo sur les coordonnées 90856472, je crois avoir aperçu des silhouettes.
– Reçu, Volga-Un, ici Alpha-Un, vous pouvez braquer votre projecteur en direction des coordonnées 90856472 ?
– Bien compris, en attente. répondit le pilote de Volga-Un »
La lumière longea les talus avant d'arriver aux environs des coordonnées demandés. Le convoi roulait toujours, Grigorevitch demanda à Yolenko ce qu’il avait bu, car apparemment il n'y avait rien sur l'emplacement, ni même aux alentours. Viktor répondit qu'au moins il avait le cœur plus ou moins léger, lorsque tout à coup, un claquement retentit sous le châssis du camion. Vladimir et Viktor, surpris, prirent la décision de stopper le convoi, pour vérifier ce que c'était.
« A toutes les unités, on stoppe le convoi, bruit suspect. Restez vigilants !
– Bien reçu, on s'arrête. » répondirent les trois chefs d'unité.
Grigorevitch descendit du véhicule, et parti vérifier la carrosserie, plus exactement le capot. Il n'y avait rien. Hébété, il remonta dans son camion, lorsque brutalement, il vit une roquette frapper Volga-Un. Le pilote hurla à plein poumon. « Ici Volga-Un ! Mayday, mayday ! On va s'écraser sur les coordonnées 90856480 ! Mayday, mayd... » avant d'entendre le terrible bruit de l'hélicoptère s'écrasant lourdement sur le sol, libérant un gros panache de fumée et de flammes.
« Base, ici Alpha-Un ! Le convoi est attaqué et on vient de perdre Volga ! Je répète on a perdu Volga ! Demandons une assistance immédiate !
– Bien reçu, un Havoc est en phase de décollage, mais il n'arrivera que dans quinze minutes terminé ! hurla le contrôleur interloqué.
– A tous les Alpha, répliquez ! ordonna Grigorevitch tonitruant.
– Compris ! » répondirent ses collègues.
Les trois équipes de sécurité se placèrent autour des camions et répliquèrent à peu près sur les dernières positions connues, mais déjà deux soldats étaient à terre par des tirs de précision. Yolenko déploya son fusil de sniper SV-98, sur le capot du camion, et rechercha ses cibles avec l'aide de sa lunette et de ses jumelles de vision nocturne. Mais rien. Il n'y voyait rien dans les environs, l’ennemi était invisible ! Tout à coup, il vit une petite flamme de fusil de précision, mais trop tard. La balle l'atteint droit dans l'épaule. Hurlant de douleur, il tomba lourdement par terre en laissant le fusil sur le capot. Grigorevitch vit son ami tomber au sol, et tenta de lui porter secours avant de se faire faucher les jambes par une longue rafale de mitrailleuse, et tomba lui-même. C'était une boucherie. Viktor s'appuyait sur le talus et compressait sa grosse blessure. Les Spetsnaz tombèrent, comme des mouches. Impensable. Grigorevitch, à terre, dont ses jambes lui faisaient souffrir sortit son pistolet GSh-18, regarda une dernière fois les environs, avant qu'il reconnaisse le claquement significatif d'un Makarov, dont la balle lui traversa la tête de part en part. Yolenko alerté par la présence d'un ennemi juste à côté, sorti aussi son pistolet, mais un autre hostile surgit de derrière le camion, et l'acheva d'une rafale de balles. Avant de mourir, il entendit un hélicoptère, et une voix grave parlant le chinois, dire : "Allez ! On embarque tout le matos dans l'hélico, bougez-vous !"
Il sentit une dernière fois le vent souffler sur son corps mutilé, ferma les yeux lentement et se laissa emporter doucement dans l'au-delà... Qui étaient-ils ? Quels sont leurs buts ? Que se passerait-il s'ils faisaient exploser les ogives ? Trop de question qui resteront sans réponses pour le Groupe Alpha qui venait de se faire terrasser en un peu moins de cinq minutes...
Nord-est de la Russie
Mardi, 3 h 00, heure locale
Les unités de Spetsnaz surveillaient le personnel de la base occupé à charger des ogives nucléaires
dans les camions. Tout le monde était habillé de lourd manteau gris, dont certains étaient glacés par les -20 degrés de la région. Cette base semblait en ébullition, des hélicoptères faisaient des rondes dans le ciel nocturne, les projecteurs étaient braqués dans toutes les directions, les équipes de sécurité se bousculaient pour aller dans leurs camions respectifs. Le vent semblait redoubler d'intensité, si bien que certains ce soufflaient sur les mains, ou ce les frottaient frénétiquement. Leurs gants semblaient obsolètes. Le Capitaine Vladimir Grigorevitch, dont sa barbe grisonnante était parsemée de petites stalactites, se tenait droit devant le camion qu'il devait conduire, en tenant fermement son AKM.
Grigorevitch n'était pas quelqu'un qui avait le cœur à plaisanter. Ancien VDV, il avait participé à tous les affrontements de l'armée russe à partir de 1995. Deux ans plus tard, il devint un force spéciale et avait participé à la libération du journaliste Français Vincent Cochetel l'année suivante. Mais ce caractère il l'eut depuis les meurtres auquel il avait vu dans sa jeunesse. Il grandit dans un quartier malfamé de Saint-Pétersbourg, son père a été tué dans de sombre circonstance lorsqu'il avait quatre ans et sa mère était une prostituée. Mais très courageux, Vladimir a su s'en sortir dans la vie, et l'armée l'a recueilli. C'était devenu très vite une machine de guerre.
Ce chargement était dangereux mais il fallait qu'ils l'entreposent dans la nouvelle base secrète, dont sa construction c'était achevée deux mois auparavant.
Un officier de l'unité Vympel des Spetsnaz fit signe à Vladimir que tout était en place pour le départ du convoi. Les équipes de sécurité étaient dans les trois camions, le chef de l'équipe une, monta dans son camion. A sa droite, assis à la place du mort, se tenait son subalterne, le Lieutenant Viktor Yolenko. Ce dernier mit son fusil entre ses jambes et serra d'une forte poignée de main celle de Grigorevitch. Le passager vérifia si l'équipe de sécurité assise à l'arrière du camion avec l'ogive et le matériel était prête, et ceux-ci acquiescèrent. Il fit un signe de tête, à son chef, qui sans attendre mit le contact du véhicule. Le moteur était un peu froid, et il le fit vrombir deux minutes à l'arrêt avant de monter en température. Le silence dans l'habitacle était pesant, mais c'était les ordres. On dit souvent dans les forces spéciales du monde entier, que discuter lors d'un déploiement fait, en plus d'entrainer la perte de vigilance, ralentir la mission. Le véhicule roula en direction de l'enceinte de la base, et sortit avec son dangereux chargement. En file indienne, les camions prirent un chemin de montagne très accidenté, fortement illuminé par les phares, mais aussi par l'un des projecteurs du Mil Mi-8T qui patrouillait un peu plus loin dans le ciel. Yolenko guettait les environs de la route. Si jamais l'information du convoi avait fuité, de grosses puissances étrangères, ou des associations terroristes pourraient tenter de s'accaparer du chargement.
Viktor est d'habitude tireur d'élite dans le Groupe Alpha des Spetsnaz. Mais avant ça il l'était dans un régiment de parachutiste. Malgré une meilleure jeunesse que celle de son chef, il tenait à s'engager pour conserver les valeurs familiales qui les unissaient à l'armée. Son grand-père était un héros de la Seconde Guerre mondiale, son père était un combattant pendant la guerre froide, jusqu'en 1987, et son oncle était un espion du KGB.
Soudain, il crut voir quelque chose bouger un peu plus loin sur leur gauche. « Capitaine, demandez à l'hélicoptère de braquer le projo sur les coordonnées 90856472, je crois avoir aperçu des silhouettes.
– Reçu, Volga-Un, ici Alpha-Un, vous pouvez braquer votre projecteur en direction des coordonnées 90856472 ?
– Bien compris, en attente. répondit le pilote de Volga-Un »
La lumière longea les talus avant d'arriver aux environs des coordonnées demandés. Le convoi roulait toujours, Grigorevitch demanda à Yolenko ce qu’il avait bu, car apparemment il n'y avait rien sur l'emplacement, ni même aux alentours. Viktor répondit qu'au moins il avait le cœur plus ou moins léger, lorsque tout à coup, un claquement retentit sous le châssis du camion. Vladimir et Viktor, surpris, prirent la décision de stopper le convoi, pour vérifier ce que c'était.
« A toutes les unités, on stoppe le convoi, bruit suspect. Restez vigilants !
– Bien reçu, on s'arrête. » répondirent les trois chefs d'unité.
Grigorevitch descendit du véhicule, et parti vérifier la carrosserie, plus exactement le capot. Il n'y avait rien. Hébété, il remonta dans son camion, lorsque brutalement, il vit une roquette frapper Volga-Un. Le pilote hurla à plein poumon. « Ici Volga-Un ! Mayday, mayday ! On va s'écraser sur les coordonnées 90856480 ! Mayday, mayd... » avant d'entendre le terrible bruit de l'hélicoptère s'écrasant lourdement sur le sol, libérant un gros panache de fumée et de flammes.
« Base, ici Alpha-Un ! Le convoi est attaqué et on vient de perdre Volga ! Je répète on a perdu Volga ! Demandons une assistance immédiate !
– Bien reçu, un Havoc est en phase de décollage, mais il n'arrivera que dans quinze minutes terminé ! hurla le contrôleur interloqué.
– A tous les Alpha, répliquez ! ordonna Grigorevitch tonitruant.
– Compris ! » répondirent ses collègues.
Les trois équipes de sécurité se placèrent autour des camions et répliquèrent à peu près sur les dernières positions connues, mais déjà deux soldats étaient à terre par des tirs de précision. Yolenko déploya son fusil de sniper SV-98, sur le capot du camion, et rechercha ses cibles avec l'aide de sa lunette et de ses jumelles de vision nocturne. Mais rien. Il n'y voyait rien dans les environs, l’ennemi était invisible ! Tout à coup, il vit une petite flamme de fusil de précision, mais trop tard. La balle l'atteint droit dans l'épaule. Hurlant de douleur, il tomba lourdement par terre en laissant le fusil sur le capot. Grigorevitch vit son ami tomber au sol, et tenta de lui porter secours avant de se faire faucher les jambes par une longue rafale de mitrailleuse, et tomba lui-même. C'était une boucherie. Viktor s'appuyait sur le talus et compressait sa grosse blessure. Les Spetsnaz tombèrent, comme des mouches. Impensable. Grigorevitch, à terre, dont ses jambes lui faisaient souffrir sortit son pistolet GSh-18, regarda une dernière fois les environs, avant qu'il reconnaisse le claquement significatif d'un Makarov, dont la balle lui traversa la tête de part en part. Yolenko alerté par la présence d'un ennemi juste à côté, sorti aussi son pistolet, mais un autre hostile surgit de derrière le camion, et l'acheva d'une rafale de balles. Avant de mourir, il entendit un hélicoptère, et une voix grave parlant le chinois, dire : "Allez ! On embarque tout le matos dans l'hélico, bougez-vous !"
Il sentit une dernière fois le vent souffler sur son corps mutilé, ferma les yeux lentement et se laissa emporter doucement dans l'au-delà... Qui étaient-ils ? Quels sont leurs buts ? Que se passerait-il s'ils faisaient exploser les ogives ? Trop de question qui resteront sans réponses pour le Groupe Alpha qui venait de se faire terrasser en un peu moins de cinq minutes...