Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Operation_Black_Mesa


Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2


Publié le 19/08/2013 à 01:14:15 par Pseudo supprimé

Nous devions maintenant être à une dizaine de mètres sous terre. Peut-être plus, peut-être moins, je n’aurais pu le dire. A chaque respiration, de la vapeur sortait de ma bouche. Je tremblais autant de froid que de peur. Les seuls bruits audibles étaient nos respirations saccadées et nos pas sur le béton froid. Cela faisant seulement 15 minutes que nous étions entrés dans Black Mesa, mais j’avais l’impression que ça faisait des heures que nous errions dans ces couloirs froids et obscurs. On n’avait encore croisé aucune forme de vie. La tension était presque palpable.

- Normalement il y a un disjoncteur derrière cette porte, annonça Wayne, qui tenait le plan.

Blavatski s’avança vers ladite porte, et tenta de l’ouvrir. Elle était fermée. Il grommela et prit de l’élan, puis fonça dessus. Elle céda sous son poids. Il ressortit de la pièce en se massant l’épaule.

- Voilà, dit-il.

Williams pénétra dans la petite salle carrée et s’avança vers le disjoncteur. Il remit les fusibles en place, et les néons sales accrochés au plafond s’allumèrent après avoir clignoté quelques secondes. J’éteignis ma lampe frontale.

- Eh ben voilà, dit fièrement notre Lieutenant.

A peine eu-t-il terminé sa phrase que quelque chose lui tomba dessus en poussant un cri strident. C’était une petite masse blanchâtre, de la taille et de la forme d’une pastèque. Williams poussa un cri de surprise et tomba à terre. La créature était pourvue de quatre pattes mesurant une vingtaine de centimètres, et elle avait des sortes de petites mandibules entre les deux membres antérieurs. Elle essayait de grimper sur la tête de Williams en fouettant l’air de ses pattes.

Tandis que notre Lieutenant essayait de se débarrasser de la créature, nous le regardions, figés de terreur. Je me rendis compte que je retenais ma respiration, et je me forçai à expirer lentement. Williams finit par réussir à s’emparer le la chose, qu’il jeta violemment à terre. Elle atterrit sur le dos, ce qui nous permit de voir une sorte de grande bouche sous ses mandibules. Tandis que la créature essayait de se retourner, Williams dégaina son Glock et logea trois balles dans son corps mou. Il s’essuya le front, se tourna vers nous et nous regarda d’un air méprisant.

- Voilà de quoi je parlais quand je vous ai dit de toujours rester sur vos gardes ! aboya-t-il. Ces… Choses (il tâta le corps de la créature du bout de sa chaussure), il peut y en avoir caché dans le moindre recoin. Maintenant qu’on sait à quoi ils ressemblent, on peut mieux anticiper ce qui nous attend. Wayne, filez-moi le plan.

Ce dernier s’exécuta. Williams observa le plan quelques instants, puis il montra le bout du couloir dans lequel nous nous trouvions et dit :

- Si on part à droite, on arrive aux laboratoires où ils expérimentent leurs conneries, mais si on va à gauche, on arrive vers les bureaux. J’pense que des survivants doivent se planquer là-bas.

Nous marchâmes sur la dizaine de mètres qui nous séparait de l’intersection, quand Williams nous fit signe de nous arrêter. En effet un bruit sourd nous parvenait du couloir qui partait sur la gauche, comme des coups répétés. Williams se colla dos au mur, et jeta un œil pour voir ce qui causait ce bruit. Quelques secondes plus tard, il se tourna vers nous, livide.

- Oh merde… dit-il.

- Quoi ? demandais-je, peu rassuré. Y’a quoi là-bas ?

- Je… Je sais pas, répondit-il. J’en sais rien.

Soudain, les coups cessèrent. Williams nous fit signe de reculer. La chose arriva à l’intersection, se dirigeant d’un pas lent vers nous. C’était une créature humanoïde, vêtue d’une blouse de scientifique. Elle avait le dos étrangement voûté. Elle boitait un peu et ne marchait pas tout à fait droit. Ses mains couvertes de sang étaient recroquevillées et ses doigts mesuraient une dizaine de centimètres. Mais le plus horrible était sa tête. Elle avait été remplacée par une créature semblable à celle qui avait attaqué Williams un peu plus tôt. On entendait des gémissements étouffés provenir de sous la chose accrochée à sa tête. Voici ce que serait devenu Williams s’il n’avait pas pu se débarrasser de celui qui l’avait attaqué.

Je dégainai mon Desert Eagle et visai la “tête” de la créature. Alors que j’allais appuyer sur la détente, Blavatski me devança en tuant le monstre d’une rafale de MP5. Nous échangeâmes un bref regard.

Nous tournâmes à l’intersection, pour apercevoir quelques mètres plus loin une porte à laquelle un écriteau indiquait “BUREAUX”. Le panneau de la porte était couvert de coups de griffes. Je m’avançai et essayai de tourner la poignée. Une voix étouffée me parvint de l’intérieur :

- Qui… Qui êtes-vous ? Allez-vous-en !

- On fait partie de l’armée, répliqua Williams. Ouvrez.

- Vous… Vous venez nous sauver ?

Williams attendit quelques secondes, avant de répondre :

- Ouais. Ouvrez maintenant.

Il y eut un déclic, puis la porte pivota sur ses gonds. Un petit homme chauve portant une moustache blanche apparut dans l’entrebâillement. Il avait un balai en guise d’arme. En nous voyant, il parut se décontracter un peu. Nous entrâmes tous les six en enjambant les armoires et les chaises empliées faisant office de barricade. Sur le sol, du sang tachait la moquette bleue foncée. Une lampe-torche allumée était posée par terre.

- On a remis les plombs, dit Parker.

- Oh, parfait! s’exclama l’homme qui nous avait ouvert, en s’empressant d’aller allumer la lumière.

Une fois la salle éclairée, Nous pûmes voir trois autres scientifiques assis dans un coin (dont une femme), à côté d’un distributeur de boissons. Nous devions nous trouver dans la salle de repos. Une autre porte au fond de la pièce menait sans doute aux bureaux à proprement parler. La femme se leva, apparemment contente de nous voir.

- Je ne pensais pas que quelqu’un allait venir ! s’exclama-t-elle. Il ne restait presque plus rien dans le distributeur, on n’aurait pas pu survivre encore très longtemps.

- On a juste quelques questions à vous poser, intervint Williams. Vous savez qu’est-ce que c’est que tout ce merdier ?

- Je suis sûr que c’est ceux des matériaux anormaux ! s’exclama un grand homme noir assis près du distributeur. Je savais qu’ils allaient foirer un truc, un jour. Mais ça, si on m’avait dit…

Puis il fut pris d’un rire nerveux.

- Et c’était quoi ce… truc qui tapait devant la porte ? demanda Wayne.

- C’était un de nos collègues, répondit la femme. Il a été attaqué par cette bestiole… On appelle ça des crabes de tête. Il lui a dévoré la tête et après ça il est devenu…

La jeune femme fondit en larmes, et le scientifique qui nous avait ouvert vint la réconforter.

- Bien ! dit Williams. Madame, Messieurs, je vais vous demander de vous appuyer au mur.

- Mais… Pourquoi ? demanda la femme.

- Faites ce que je dis et tout se passera bien, répondit Williams.

- Vous ne pouvez pas faire ça ! m’exclamai-je.

- Les ordres sont les ordres, Sheppard ! répliqua Williams. Je ne vous oblige pas à regarder, mais laissez-moi faire mon boulot.

- Que se passe-t-il ?! s’exclama l’homme noir.

- FERMEZ VOS GUEULES ET METTEZ VOUS CONTRE LE MUR ! hurla Williams.

Les scientifiques s’exécutèrent.

- Blavatski, à vous l’honneur, susurra Williams d’un air sadique.

Le concerné hésita un instant, puis s’exécuta sous le regard pesant de Williams. La femme pleurait. Je détournai les yeux. Des cris, une rafale. Puis plus rien.


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