Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

The CISLA Chronicles


Par : MotherFakeur
Genre : Nawak
Statut : C'est compliqué



Chapitre 4


Publié le 20/12/2008 à 19:17:34 par MotherFakeur

Le CISLA est un centre pour Nolife, un des seuls et le plus réputé. En plusieurs années d'existence, il a vu passer des milliers de têtes et a vécu des centaines d'histoires incroyables.
Voici un fragment de son histoire.

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The CISLA Chronicles - Épisode 03

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Le soleil était déjà haut dans le ciel et une odeur abominable avait envahi toute la rue. Selon les autorités, les corps étaient restés entassés là pendant 42h avant que quelqu'un ne daigne appeler la police. Le barrage avait été fait et le joli scotch jaune de la police entourait les lieux mais de toute façon, personne ne se serait risqué à entrer dans le bâtiment.

Soudain, une sirène perça le silence. La voiture de police arriva en trombe avant de s'arrêter en un dérapage contrôlé mais pas trop. De la portière qui s'ouvrit, un homme surgit, un t-shirt troué par endroits, un jean trop long et une clope au bec. L'air charmeur, il s'approcha d'une policière, écrasa sa cigarette et lui montra sa plaque :
"Inspecteur Emilio. :cool:"
Tandis que la jeune femme soulevait le scotch pour le laisser passer, il poursuivit :
"Ça vous dirait de passer chez moi un de ces soirs, se mater un ou deux épisodes de Starsky et Hutch histoire que je vous montre ce qu'est un vrai flic ? :cool:"
L'air dédaigneux, la fille détourna le regard.
"Bon, tant pis."

Emilio entra dans le bâtiment. Il n'eut pas besoin du signe du policier pour comprendre que le crime s'était déroulé à la cave tant l'odeur montrait d'elle-même le chemin. Il descendit.
Le spectacle qui s'offrit alors à ses yeux dépassait de loin tout ce qu'il avait pu voir jusqu'à présent. Même l'éventreur de chats sauvages (une vraie ordure, celui-là).
Sous son nez, un rectangle avait été formé à même le sol. Mais ce rectangle n'était pas comme n'importe quel rectangle, il était rempli de corps en décomposition.
19 lignes. 19 lignes de cadavres sous différentes formes qui s'emboîtaient tous pour former un rectangle. On lui avait dit que c'était pas joli à voir mais il ne s'attendait certainement pas à ça.
Un policier l'accosta :
"D'après les premiers tests, il semble que ces gens sont morts depuis longtemps, des mois pour certains... Je pense qu'on a trouvé qui pillait les tombes du cimetière, ajouta-t-il en désignant un coin sur sa gauche."
C'est à ce moment qu'Emilio vit le gamin. Attaché à une chaise, l'air perdu sous son sourire béat de plaisir, il observait les hommes s'affairer sur ce qui était apparemment son œuvre.
"C'est... C'est toi qui a fait ça ? questionna Emilio.
- Pas mal, hein ? répondit l'enfant. Le plus dur, ça a été les L. Une tête est pas assez grande pour remplir une case alors j'ai dû casser quelques vertèbres. :bave:"
Emilio n'en revenait pas. Il pensa à son fils, qui avait à peu près le même âge et se dit qu'il ferait peut-être mieux de le surveiller un peu. On sait jamais.
Sur ces réflexions, il emporta le gamin.

**5 ans plus tard.**

"Du riz soufflé au chocolat de la jungle, c'est Coco Pops !"
- Grégoire, non... Pas aujourd'hui...
- Frosties de Kellog's, c'est tigrement bon !
- Mais Grégoire, tu peux pas la fermer et me laisser dormir ? :snif2:
- Gooo p'tit dèj', now ! :fou:"

Après s'être assuré que je ne me rendormirais pas, Grégoire s'enfuit de la chambre pour aller réveiller les autres, comme tous les matins.
Je m'assis sur le lit, reprenant peu à peu mes esprits.
Je savais quel jour on était. Aujourd'hui, c'était l'anniversaire.
Aujourd'hui, ça faisait 5 ans que j'étais enfermé au CISLA.
Quel meilleur jour pour se remémorer les bons souvenirs... ?

Après un procès en petit comité durant lequel mon avocat avait plaidé une sorte de folie due à l'addiction aux jeux vidéo (le témoignage de mes parents selon lequel j'étais constamment enfermé dans ma chambre a dû aider, mais c'est sans aucun doute l'amoncellement de cadavres en forme de Tetris qui a fait pencher le juge), je fus interné au CISLA.

Ce fut très difficile au début, surtout qu'à l'époque j'étais tout seul ou presque, alors on s'occupait d'autant plus de moi. Combien de rendez-vous chez le psy j'ai dû subir, c'était atroce. Et puis des gens sont arrivés. On a commencé à créer des activités, j'ai pu rencontrer des gens comme moi. J'ai presque fini par m'y plaire... Mais l'affluence a forcé la direction à prendre des mesures et petit à petit, on s'est retrouvés à deux par chambre. Et voilà, un an que je me tapais Grégoire.
Heureusement que mes résultats aux dernières évaluations étaient bons.
Avec un peu de chance, je pourrais bientôt sortir. La vie réelle... Un fantasme qui ne me quittait plus.

J'enfilai mes pantoufles et décidai de sortir. Dans le couloir, je tombai sur Franz qui simulait une partie d'Asteroïds en tirant avec des pierres sur d'autres pierres plus grosses. La difficulté du jeu consistait en une chorégraphie bien précise que le joueur devait mener, pour simuler le mouvement des pierres.
"Toujours dans ta période années 80 ?
- Ja wolf. Ça mettait moins de temps à charger à l'époque. Bon, assez d'entraînement, je vais voir si quelqu'un veut jouer contre moi."

Aïe, je savais déjà comment ça allait finir. Enfin... Les jours se suivaient et se ressemblaient.
Je me dirigeai donc vers le self comme à mon habitude quand j'aperçus un attroupement vers l'entrée du centre. Ça, c'était singulier. Les parties de Pokémon rameutaient toujours du monde mais là c'était bien plus important. Curieux, je m'approchai.
"Moi j'm'appelle Trichelieu, j'suis clerc de Travia. Et toi, à quoi tu joues ? :bave:
- Wah, ta poitrine... On dirait une fonction sinusoïde à deux variables. :O
- Eh poulette, tu veux pas qu'on se fasse un petit Banjo-Kazooie rien que tous les deux ? :cool:
- Mais LAISSEZ-MOI."
C'est alors que la plus belle créature qu'il m'ait été donné de voir s'échappa de la foule.
La chevelure blonde, les joues un peu pâles mais la poitrine proéminente. Il n'en fallut pas plus pour que mon petit L se transforme en gigantesque I. Tetris ! :bave:
Une fille ? Au CISLA ? OMG, j'en croyais pas mes yeux. J'avais été enfermé à un âge où les filles n'étaient à peine que des garçons mais en plus bête et mon éveil sexuel s'était fait ici, avec rien d'autre que mon imagination pour me tenir compagnie.

Oubliant mon petit-déjeuner, je décidai de la poursuivre. Je croisai vite fait Franz en train de hurler en tapant sur les murs que "JE NE LE RÉPÈTERAI PAS ! QUI... VEUT... JOUER À ASTEROÏDS AVEC MOI ?" et me précipitai vers les toilettes où je savais qu'elle avait élu domicile (c'est ce que Gérard le surveillant m'avait dit, et il s'y connaissait en femmes :cool:).

Reprenant mes esprits, je toquai à la porte.
Les reniflements cessèrent mais personne ne répondit.
"Allez, je sais que t'es là. T'inquiète, je suis pas comme eux, t'es pas la première fille que je croise (FAKE :noel:). :cool:
- ... Ils sont tous comme ça, ici ?
- Ben, ils sont pas là pour rien. C'est quoi ton nom ?
- Eva... Et t...
- Et pourquoi t'es là ?
- Parce que... Mes connards de parents ont décidé que je jouais trop à WoW... En gros...
- T'es une Woweuse ? :O"
Eva sortit alors des toilettes et je pus la contempler de bas en haut (mais surtout du milieu, m'voyez ? :noel:).
"... Je te fais visiter ? ^^"
Et c'est ainsi que notre petite escapade commença. Coutumier des infirmiers et de leurs habitudes, je trompai facilement leur vigilance (gagnant l'admiration d'Eva au passage) et nous nous faufilions dans les recoins les moins connus du centre. Parfois, on croisait un no-life, ce qui me valait toujours un regard plein d'envie. Et effectivement, c'était non sans une certaine fierté que je me pavanais au bras d'Eva. On parlait de tout et de rien, des nouvelles sorties JV, d'Alexeï Pajitnov, de comment il était difficile pour une elfe de la nuit de se faire une place parmi les gobelins suceurs de sang des montagnes d'Alterac... Elle m'avoua qu'elle adorait se faire sodoculer par des arbres vicieux et que c'était en partie la raison pour laquelle elle avait été envoyée ici. Moi, tout cela me fascinait.

Alors qu'on traînait aux alentours du troisième étage (un étage assez désert vu qu'il abritait la salle de muscu et, surtout, les salles de bains), je vis quelque chose auquel je ne m'attendais pas. Crabbe et Goyle, les deux gorilles de Neo, étaient postés des deux côtés d'une porte et nous regardaient d'un air menaçant. Moi, parce que j'étais devenu puissant depuis ma rencontre avec Eva (au moins lvl 18 :cool:), je ne pus m'empêcher de leur demander si on pouvait rentrer dans ce que je savais pertinemment être une salle de douches communes. Ce à quoi on me répondit évidemment de dégager.

"Allez, je sais que Neo est là-dedans, m'entêtai-je. Qu'est-ce qu'il trame ?
- Neo est pas là-dedans, il est... Ailleurs. Pas ici. Et d'ailleurs il cherche pas un moyen de s'enfuir du centre. Alors du balai, laisse-nous réfléchir.
- Ah ok. Ben à dans une semaine alors. :noel:"

Je pris Eva par la manche pour lui signifier de partir et je me rendis compte que l'incident avait titillé sa curiosité.
"C'est qui ce Neo ? me demanda-t-elle.
- Boaf, un mec... Un gros geek, du genre pirate, il est là depuis deux ans et il est la cause de plus de séjours à la Nayru que tous les surveillants du centre réunis, ce qui lui a valu l'obtention d'un pass magique qui ouvre toutes les portes. Mieux vaut pas trop s'y frotter. <img src=))">
- Ah... Ok..."

Eva avait l'air songeur. Je ne comprenais pas trop ce qui la travaillait mais j'étais trop content de traîner avec elle pour m'en inquiéter. J'avais déjà beaucoup réfléchi et je pensai qu'il était temps de faire le grand saut...
"Bon, ben... On a beaucoup marché, hein ? Tu veux... Que je te montre ma chambre ? :-d
- Heu, ouais, si tu veux. ^^"

OMG ! J'allais peut-être enfin faire V + Z. L'étage des chambre était interdit à cette heure, mais je m'en fichais. Cette situation n'allait peut-être plus se représenter, tans pis si j'avais un blâme ou si je finissais à la Nayru...
Je pénétrai dans l'étage avec Eva et me dirigeai dans ma chambre. La porte était ouverte.

"Bon, je te fais un petit tour de propriétaire... Alors là c'est mon trophée de numéro 1 mondial, je l'ai eu à 8 ans. Eh ouais, fut un temps où j'étais pas mauvais à Tetris. :fier:
Et puis là, c'est une cyber-récompense que j'ai eue pour avoir codé un site où des mecs pouvaient poster leurs histoires. C'était un super site, tu pouvais t'abonner au flux RSS, mettre autant de smilies que tu voulais, et...
- ÇA VA PÉTER !"
Dans un grand bruit et avec une roulade digne d'un catcheur poids lourd, Grégoire entra dans la chambre avant de se relever, l'arme imaginaire au bras. Puis il aperçut Eva...

"Heu... Kikoo ? :hap:
- ... T'es qui, toi ?
- Dégage, Greg, tu vois pas qu'on est occupés ? <img src=(">
- Mais koupaiiiiin..."
Je fermai la porte sur Grégoire et me retournai vers Eva...
"Alors, heu... On en était où ? (Comme dans les films. :cool:)
- Ben, tu me faisais visiter et j'étais vachement impressionnée. ^^
Enfin bon, c'est pas tout ça mais je vais y aller moi, hein. Faut encore que je m'installe et tout. Allez, à plus. :hap:
- Nan, pars pas si vite ! :peur:"
Et elle claqua la porte. :-(

La rage monta alors en moi... Enfoiré de Grégoire, cette fois-ci il allait payer.
Plus que marre de ses conneries !
Je sortais en trombe de la chambre avec l'idée ferme de lui casser la gueule. Évidemment, cet enfoiré était parti, j'allais devoir le chercher.
Je commençai par la cour que je savais être sa map préférée. Mais entre les infirmiers qui emmenaient Franz, trop occupé à gueuler des trucs incompréhensibles en allemand pour s'en rendre compte et un pauvre no-life tout seul au milieu de la cour qui hurlait "band de mou" à toute personne s'approchant à distance respectable, je n'arrivai pas à le trouver. Par contre, je vis Eva... En train de rouler un palot à Neo... Je pus même entendre un bout de leur conversation.
"... et c'est pour ça que j'ai fini par me prostituer pour payer mon compte Wow..."

Le Monde s'effondra autour de moi. Quoi ? Neo ? Ce gros troll même pas capable de prononcer un mot normalement ?
Mes rêves de dépucelage se finissaient là. Ah, elle m'avait bien eu, la profiteuse. Mais rien à foutre, je sortirai dans pas longtemps et je me vengerai sur toutes les filles qu'il me sera donné de voir !
La cloche sonna pour le dîner du soir. Je mangeai vite et retournai dans ma chambre. Couché dans mon lit, je repensais à tout ça... J'allais lui faire payer, je ne savais comment mais j'allais lui faire payer.
Bizarrement, ma rage eut raison de moi et je m'endormis. Je me réveillai quelques temps plus tard, peut-être étaient-ce des minutes ou des heures qui étaient passées, je ne savais pas. Grégoire était entré dans la chambre discrètement, c'est-à-dire en défonçant la porte.
Avec tout ça, je l'avais oublié. Finalement, je me rendis compte que tout mon malheur avait ce mec pour origine : ma difficulté de vivre au centre, mon dépucelage raté, et maintenant mon réveil brutal... La haine gagna, jusqu'à envahir la moindre parcelle de mon esprit. Tel un guépard, je me levai et me jetai sur lui, le plaquant à terre. Avec délectation, je lui murmurai :
"Eh eh... Terrorists win. :fou:"
Quelque chose changea alors en Grégoire. Il devint fou. Avec une force surhumaine, il se releva, me projeta sur le lit et me mit des coups de couteau imaginaire.
"Yah, yah ! Meurs, ordure ! <img src=("> "
Voyant que ça ne fonctionnait pas, il jeta son couteau, regarda ses mains... Et les utilisa pour m'étrangler.

On devait me découvrir le lendemain matin, mort, Grégoire dormant à côté, le sourire aux lèvres.
Il ne se souvint jamais de rien. On en déduit qu'il m'avait étranglé dans mon sommeil.
Owned, comme dirait l'autre.

**2 ans plus tard, quelque part dans le centre**

Pascal se masturbait sur la vidéo de Maud quand le téléphone sonna. Agacé d'être dérangé au meilleur moment (quand Momo commence à... enfin bref), il décrocha.
"Allô ? C'est encore vous, hein, hein ? Je vous ai déjà dit que je n'aimais pas les Roumaines !
... Pardon ? Commissaire Emilio ? Ah, si j'ai de la place ?
C'est-à-dire que nous sommes un peu serrés ces temps-ci... Enfin il y a toujours cette place vacante, mais on préfère... Ah, c'est urgent ? Bon, ça devrait aller, alors. :sournois:
Oui, merci. Au revoir."

Pascal raccrocha, l'air songeur. Il se demandait si donner un nouveau colocataire à Grégoire était vraiment raisonnable.
Bah, après tout, qu'est-ce qui pouvait arriver ? Ils n'allaient pas s'évader, non plus. :rire:
Tout en rouvrant sa braguette, Pascal remit le lecteur en marche.

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Histoire imaginée et écrite par Arbuste_en_chef.
Merci pour sa contribution.


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