Note de la fic : Non notée

World_s_Time_s_lapse_Front_(WTF)


Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué



Chapitre 4 : Moitié générale


Publié le 19/08/2013 à 01:12:56 par Pseudo supprimé

Thibault: C'est bon, arrête toi. On est loin de la ville, et on a aucun ork à nos trousses.
Dave: D'accord...

Nous descendîmes donc de la Wario Bike (un jour, je m'y ferait), et nous nous regardîmes pendant un fort, fort long temps, sans savoir ni que dire, ni que faire, ni que penser. Au bout d'un moment, Thibault mit le doigt dessus:

Thibault: Bon... On fait quoi?
Dave: Qu'en sais-je...

Nous étions paumés au beau milieu de la cambrousse, et, honnêtement, plus on étaient paumés, mieux on se portait. Si nous même, nous ne savions pas où nous étions, alors il y a beaucoup de chance que personne d'autre ne le sache. Dont les orks, qui, pour une raison X ou Y, étaient à nos trousses.
Je déballai donc mes affaires, pour voir ce que j'avais emporté. Mais quel idiot. Des consoles. Les orks sont en train d'envahir Paris, et moi je pense à préserver mes chères consoles. Rien à manger, rien à boire, par contre on risque pas de s'emmerder, si tant est qu'il y ait encore des joueurs vivants dans les jours qui suivent. Autour de nous, un champ de blé, clairsemé ici et là de deux-trois vaches. Au loin, un simulacre de bosquet, de temps en temps, au sol, une marguerite ou un pissenlit qui aurait échappé au moissonnage impétueux de l'homme avide de plantations. Quelquechose dans ce paysage (je veux dire, autre que le fait qu'il risquait de se tacher de vert dans les jours qui suivront) me faisait bisquer. Mais je ne savais pas quoi.
Tiens? Mon PC a changé.

Dave: Euh... Thibault?
Thibault: Oui?
Dave: Tu sais ce qu'il a, mon PC?
Thibault: Euh... J'en ai vu beaucoup des PCs, mais ÇA, je te garantis que j'en ai jamais vu de ma vie.

Pour faire court, le simple portable que j'avais avait sa coque comme remodelée pour créer une sorte de gros haut-parleur. Bon je sais que l'image n'est pas parlante, mais bon. Dépité de cet état de fait et ne comprenant strictement rien à rien, je m'allongeai dans le blé... Pour me relever aussitôt.
J'avais compris ce qui me faisait bisquer.
Les vaches.
S'il y a des vaches c'est qu'elles sont dans un enclos.
Si elles sont dans un enclos c'est qu'il est tenu par l'homme.
Et de fil en aiguille, j'aboutis à la conclusion qu'il y avait donc une ferme dans les alentours et que, pour peu que le proprio ne sache rien de la menace ork, on était dans la bouse. Je veux dire encore plus que maintenant.
À l'horizon, tranchant (presque au sens propre) avec la sus-dite ligne solaire, une clotûre de métal barbelée.

Dave: Il faut partir.
Thibault: Pourquoi? On risque pas d'être retrouvés, ici, et je tiens pas particulièrement à être retrouver.
Dave: Oui, mais ce champ est nécessairement la propriété d'un paysan.
Thibault: Et alors?
Dave: Alors s'il nous retrouve, on aura encore plus de problèmes et je pense que là j'ai atteint mon quota journalier.
Thibault: Et alors? Où qu'on aille, la main de l'homme sera présente. À moins que tu ait dans ta poche un billet pour l'Amazonie, ce qui m'étonnerait grandement.
Dave: Pas faux. Mais au moins, on peut se cacher.
Thibault: Où?
Dave: Le petit bosquet là-bas.
Thibault: Réfléchit un peu. C'est certainement là-bas que se situe la ferme, sinon cette forêt serait rasée.
Dave: Pas faux non plus. Mais je suggère d'y aller quand même.
Thibault: Pourquoi?
Dave: Ben, quitte à avoir saccagé les champs d'un pauvre paysan à la moto ? et pas des plus écolos, la moto ?, je pense qu'on devrait au moins s'excuser. Et peut-être, obtenir couvert, gîte, ou tout autre aide possible.
Thibault: Oui mais... Oh et après tout on a plus rien à perdre.

On ne le savait pas à ce moment-là, mais on avait quelquechose de très grand à perdre. Et quand je dis grand, c'est grand.

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Orno: Donc je récapitule: vous étiez en mission pour le compte d'un certain Jim, et vous vous êtes soudain retrouvés transportés ici sans aucune raison apparente?
???: C'est ça.
Orno: Et vous dites que vous êtes...?
???: Les rebelles de Raynor.
Orno: Attendez... Ce nom me dit quelquechose... Hey! Vous seriez quand même pas les...
???: Les?
Orno: Vous seriez tout de même pas les terrans?
Marine: Si, pourquoi? Vous vouliez que ce soit qui?
Orno: Mais... Mais vous n'existez pas!
Médic: Pas plus que l'armure qui vous entoure, à ce que vous dite. Ni votre arme, d'ailleurs.
Marine: En parlant d'arme, vous l'avez dégoté où ce joujou? Ah, et, question auxiliaire mais pas des moindres: où sommes-nous?
Orno: Alors, pour l'arme, je ne sais ni ce que c'est, ni comment ça se fait que je l'ai, tout comme je ne sais pas ce que je fais dans cette armure. Et nous sommes... Ben déjà sur Terre, pour commencer.
Médic: Sur Terre?! Dites donc, on a fait une sacrée trotte depuis Koprulu!
Orno: Je ne vous le fais pas dire...
Marine: Bon, reste plus qu'à chercher les autres pour vous remettre en de bonnes mains... Je pense que notre chef sera ravi de vous compter dans ses rangs.
Orno: Eh, attendez! J'ai jamais dit que je voulais rejoindre l'armée!
Marine: Écoute, je ne sais pas si tu te rends compte, mais tu est dans une armure qui ferait pâlir d'envie un flammeur, et, à vue de nez, tu as une arme d'une puissance qui rivalise avec celles d'un missile de thor, donc ce serait un trop grand danger de te laisser en liberté. Donc soit gentil et viens avec nous, parceque je n'ai peut-être qu'un Gauss C-14, mais j'ai déjà percé un ultralisk avec ça.
Orno: Sauf votre respect, je ne connais pas le tiers de ce dont vous me parlez.
Marine: En gros: vient ou t'es mort sur-le-champ. Mesure martiale.
Orno: Bon ben si j'ai pas le choix...

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Paysan: Nous étions au courant. Nous avons vu les infos.

Faudra que je revoie mes classiques, moi. Pour moi un paysan, ça vit dans une grosse bâtisse, avec une grange et une basse-cour. Que nenni; lui a une maison en préfab', et un entrepôt pour stocker diverses machines et produits de récolte qu'il expédié, une fois par semaine, à l'usine. Sa maison, eh bien, c'est du préfab', quoi, je vais pas vous faire un dessin; des murs de métal, un plafond de métal, un plancher de bois synthétique, des meubles sobres, en nuances de gris métallisé, un équipement multimédia assez moderne, et, ici et là, quelques tentatives d'égayer cet ensemble (ici un tapis, là un bibelot, ou une bougie, un miroir de temps en temps).

Dave: Merci de nous accueillir.
Paysan: Y'a pas de quoi. En temps normal, on aime pas trop ceux de la capitale, mais dans ces circonstances, faut mettre ses préjugés de côté.
Dave: Euh... Ouais... 'fin merci, quoi.
Paysan: Pas de quoi, vous ai-je dit.

Nous nous dirigeâmes donc vers la table de la cuisine que cet aimable paysan nous avait désigné pour y prendre un verre de jus d'orange ("100% bio, pas vos saloperies stockés dans du carton". Un brin ironique quand on sait qu'il sait que ses produits sont destinés à devenir eux aussi incorporés avec d'autres purées de fruits et colorants dans des briques en carton, mais bon). Il nous quitta quelques instants sur ces entrefaits. Le temps pour Thibault de me chuchoter:

Thibault: Et maintenant? On fait quoi?
Dave: On attends de voir la suite des événements.

Le paysan revint avec... oh mon dieu quelle horreur. En même temps c'est logique, quand on considères qu'elle est la seule qui aurait pu être assez défavorisée par la nature pour accepter de vivre loin de tout, mais bon... voila quoi. Ca fait quand même un peu peur sur le coup.

Dave: B... Bonjour madame...
Paysanne: Bonjour! Mon mari m'a dit que vous vous étiez échappés de la guerre à la capitale. Oh lala, mes pauvres enfants... Tenez, manger, c'est bon pour le moral.

Niveau stéréotype, on fait pas mieux. 'fin bon...

Paysan: Alors dites, c'est quoi qui c'est passé à la capitale?
Dave: Pour faire court, disons que des sortes de versions trop musclés de l'homme à la peau verte plutôt débiles ont débarqués sur Terre depuis un ordi pour foutre le bordel sur Terre. À part ça, la Tour Eiffel n'existe sûrement plus à l'heure qu'il est, la capitale se fait exploser de partout, mais sinon tout va bien.
Paysanne: Doux Jésus-Marie-Joseph!
Paysan: Et beh, rien que ça... Oh mais attendez! Vous avez bien parlé d'ordi?
Thibault: Oui, pourquoi?
Paysanne: Oh, je sais ce qu'il veut dire! Notre enfant pourrait vous en dire plus sur la cata qu'y a eu en ville, niveau machine, elle s'y connaît! Elle a des cours par correspondance.

Des cours par correspondance... Ben je plains le gars...
Quelques minutes plus tard, nous entrâmes (après avoir toqués évidemment) dans la chambre du gars en question, qui venait d'ouvrir la porte.
Bon, ben je corrige tout ce que j'ai pu dire à propos du préfab. Je commencais presque à caresser le doux rêve (impossible je sais, mais comprenez-moi) de poser mon matelas et d'annoncer à la cantonnade: "je m'installe ICI." Les murs de métal ne se voyait plus à cause des innombrables posters de mangas et de jeux de toutes les époques, le plafond sur lequel s'étallait une gigantesque fresque du ciel nocturne se couplait bien avec les vaisseaux de StarWars, StarTrek et Metroid en légo, enfin le plancher sur lequel traînait chips et manettes n'était plus discernable, caché qu'il était par les jeux et les mangas surplombant les vêtements oubliés au sol. Il régnait une certaine odeur de fauve en cage, vous savez, cette odeur si particulière d'une chambre dans laquelle on a camper avec un PC au moins 42 jours durant en ne s'interrompant que pour manger/se laver/dormir/etc...
En bref, le paradis.
Attendez... Ne serait-ce pas, par hasard... Cette rondeur sur l'un des vêtements sur le sol m'est quelque peu familière, comme un sentiment d'avoir déjà vu ça quelque part... Je sais pas... Ah, mais pourtant c'est pas un vêtement qu'on voit tout les jours... J'ai le nom (et l'usage donc) sur le bout de la langue...
AH! Voila.
Soutien-gorge.
...
Attendez...
Ca veut dire que?!
Une tête rousse feu jaillit de dérrière la porte.
Fille: Salut! Je m'appelle Kate, et vous?
Dave: Euh... Dave, enchanté.
Thibault: J... je... Euh... En fait... J... j... Euh...
Dave: Lui c'est Thibault, mais pour l'instant son cerveau est AFK.
Kate: Je comprends. Il est né avec quelques barrettes de RAM en moins c'est ça?

Et nous rions de concert à cette plaisanterie débile mais néanmoins de bon alloi, renforcée par le fait que Thibault tentait de bredouiller:

Thibault: Je... m... m'ap... m'appelle... Thibault...

Une fois la crise de fou rire passée, nous nous rendîmes compte tout deux de deux choses différentes.
Thibault se rendait compte qu'il venait de recevoir un quota de honte suffisant pour le reste de sa vie;
Moi, je me rendait compte que je venais tout juste de rire d'une blague geek avec (et, dans une moindre mesure, de pénétrer dans l'antre geek de) une fille! Comprenez bien ma surprise; les geekettes étaient pour moi des légendes/des trolls se faisant passer comme telles pour allumer les kikoos/des pedobears avides de fessiers mous et faciles à passer. Mais d'en croiser une vraie, et qui plus est, IRL... C'est à peu près à ce moment là que j'ai senti que ma vie avait sombré dans le grand n'importe quoi.

Kate: Ah au fait, vous m'avez peut-être déjà croisé IVL, je m'appelle Ruby.
Dave: Non, jamais.
Thibault: Idem.
Kate: Et sinon... Vous venez pour quoi? Pas que je n'apprécie pas la compagnie, y'a assez peu de gens qui viennent nous rendre visite, d'ailleurs ça se comprend. Mais justement, si vous êtes venus, vous deviez avoir une raison. Non?
Thibault: En fait non, on...

Là, j'ai eu un éclair de génie.

Dave: Oui. Je vous connais IVL, Ruby, et vos facultés ? ainsi que votre connaissance encyclopédique de la culture geek ? ont tout de suite attiré mon oeil. Je suis issu d'un programme spécial de la C.I.A qui consistait en... en... Enfin c'est top secret. Toujours est-il que le programme a foiré à cause d'un hacker très doué. Ruby... Nous avons besoin de vous, et de votre célébrité IVL. Nous devons monter une armée de soldats geeks pour contrer la menace ork.

Mais... Mais... MAIS WHAT THE FUCK?! Mais qu'est-ce qui m'a prit?! Pourquoi j'ai dit ça, moi?! J'avais pas DU TOUT l'intention de monter une armée geek! Bordel, comment je vais m'en sortir...

Kate: Je savais qu'un jour, vous viendriez me chercher.

... Hein?

Kate: Juste le temps d'envoyer un SMS... Voila, ma bande est fine prête.
Dave: Bien. Je vois que vous étiez déjà préparés.
Kate: Oui. Où sont les armes?

Oups. J'avais pas pensé à ça. Et en plus, mon PC qui commence à peser dans mon dos...

Kate: Vous avez pas senti comme un courant d'air froid?
Thibault: Oui, moi aussi, je croyais que c'était mon esprit qui me jouait des tours.
Dave: Tiens maintenant que vous le dites.
Paysanne: CHERIE! C'EST TOI QUI A FAIT CA?!
Kate: Fait quoi?
Paysanne: LA... LA... LA GRANGE!
Kate: Qu'est-ce qu'elle a?! Oh lala, j'aime pas ce ton...

Elle se rua hors de sa chambre, directement vers l'origine des cris, sûrement la grange en question et...
Et là, mon sang ne fit qu'un tour.

Dave: Thibault?
Thibault: Oui?
Dave: Pince-moi.
Thibault: Je peux pas, mes mains tremble trop.

Bon, ben au moins ça confirme ce que je croyait. On avait façe à nous un dépôt d'armes. Et pas n'importe lesquels. Dessus était marqué, en lettres capitales: "5ème compagnie des Blood Ravens".

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Orno: Attendez une minute, je suis nouveau, moi! Je sais pas commander à des soldats!
Commandant: En attendant de retrouver notre chef ? si on le retrouve un jour ?, je suis seul maîtreà bord, et au vu de tes armes et de ta connaissance de l'ennemi, je suis au regret de t'informer que tu n'as pas le choix. Tu est désigné volontaire pour être capitaine de l'escadron oméga, qui doit empêcher l'ennemi de s'approprier les centrales thermonucléaires de ce pays. D'après ce que tu nous a dit, ces "Orks", comme ils s'appellent, n'ont besoin que d'énergie pour construire des véhicules très puissants, donc autant leur compliquer la tâche.
Orno: Oh mon dieu... Oh mon dieu... Oh mon dieu...
Médic: Vous inquiétez pas. Contrairement aux gars du Dominion, nous, on est toujours au sol. On a besoin de quasiment rien sur le terrain. Tant qu'on sera là, il n'y aura certainement pas de morts.
Marine: Et puis tant qu'à avoir les médics dérrière, vous pouvez compter sur nous pour utiliser les "petits produits maison" pour augmenter nos performances sur le terrain.
Orno: Ouais ça va, je connais le topo... Bon... Voila ce qu'on va essaye de faire.. Hé, attendez! Si vous êtes les terrans... Vous devez avoir des... Ah tiens, ça m'ôte une épine du pied.
Commandant: Vous avez besoin de quelquechose pour votre mission sur le terrain?
Orno: Oui... Il me faudrait quelquechose, en effet...

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???: Monsieur?
???: Où en est-ce?
???: Nous avons découvert comment la créer.
???: Je croyais que vous le saviez déjà?
???: Oui, mais seulement en théorie, et la théorie faisait entrer dans nos calculs des forces qui étaient totalement intransposables dans le réel, et...
???: Passez-moi les détails. Cette fois, vous êtes sûrs et CERTAINS de pouvoir la fabriquer?
???: Oui, mais cela va être très dangereux, et prendra très longtemps, de fait. De plus, son utilisation sera très risqué, et la manière conventionnelle de l'utiliser, n'en parlons même, cela perturberait trop l'espace-temps de...
???: Oui oui, ça va, j'ai compris. Et bien?
???: Et bien quoi?
???: Que faites-vous encore ici?
???: Et bien je...
???: Retournez bossez, et fissa! Si ça doit prendre du temps, autant s'y mettre le plus vite possible. Allez, je vous paye pas pour m'expliquer les raisons métaphysiques de la difficulté de construire un truc, je vous paye pour...
???: À vrai dire, vous ne me payez pas du tout.
???: Insolent!!! Retourne bosser avant que je ne te désintègres!
???: Oui monsieur...


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