Note de la fic : Non notée
Publié le 19/08/2013 à 01:12:40 par Pseudo supprimé
Intrusion nocturne. Que saignent les porcs, se libèrent les esprits.
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La porte venait de céder. Les quelques résidus éparpillés sur le sol furent écrasés par la jeune femme qui entrait pour tenter de stopper l'intrus. Pas précipités. Trempé jusqu'aux os, l'enragé renversa quelques chaises pour se faire remarquer. Ce qu'il avait longtemps redouté s'était certainement passé, cette seule pensée suffisait à le mettre hors de lui. Alors qu'il refermait ses doigts sur le dossier d'une autre chaise, sa tête se tourna vers celle qui lui attrapait le bras. L'eau dégoulinait sur son visage où transparaissait la détresse.
—Arrête ! Le supplia-t-elle.
—Ne me touche pas !
—Que crois-tu faire Gabriel ?
—Je viens pour me racheter ! Tu ne m'en empêcheras pas.
—Réellement ?! Tu pense pouvoir changer le passé ?
—...Au moins vous débarrasser de ce monstre qui vous rend malheureuses.
—Non... Ne fais pas cela Gabriel. Tu as déjà fait assez de mal !
—Pour le dernière fois Odeline...Lâche moi !
Sa main se referma sur le poignet de l'innocente à qui il fit brutalement lâcher prise. La pauvre enfant, effrayée lorsqu'elle lut l'expression de rage sur le visage de Gabriel, recula de quelques pas en direction d'un petite cheminée dont le bois brûlé ne nourrissait plus aucune flamme. Non loin d'eux, une femme d'âge moyen, blonde, d'apparence frêle, fit irruption dans la pièce. Gabriel s'avança immédiatement vers elle. Les marques de coups qu'elle portait au visage ne lui échappèrent pas.
—Où est-il ?
—Mais qui êtes-vous ? Demanda-t-elle, effrayée.
—Edna, je cherche Harold...
Le loup se rua à son tour dans la pièce. L'équilibre précaire dont son corps fut victime lorsqu'il passa le cadre de la porte ne satisfit pas Gabriel, qui souleva la chaise qu'il enserrait. Le visage gras du paysan à la barbe pleine de bave le répugna. Sans réflexion aucune, il fit abattre l'objet sur sa longue chevelure graisseuse. Le coup arracha un cri à l'animal, qui perdit l'équilibre et s'effondra contre un mur.
— Non ! Cria Edna, apeurée.
Elle se précipita vers le blessé alors qui tentait de se remettre debout. Pour tout remerciement, il la repoussa violemment contre une lourde table de bois. La pauvre glissa sur le sol et n'osa pas se relever. Seule Odeline se pencha sur elle pour l'aider.
—Relève-toi ! Mugit Gabriel en s'adressant à son opposant.
Fraichement remit sur ses deux jambes, l'homme se reçut un coup au visage. Il riposta en imitant le jeune enragé. Bien trop vif, Gabriel dévia le coup et lui enfonça son poing dans le coin de l'oeil. Le pauvre tituba en cachant de sa main la partie haute de son visage. De son pied, Gabriel le poussa vers l’âtre de la cheminée. Le bonhomme, bien malhabile, s'étala honteusement sur le sol.
—Tu pensais pouvoir profiter d'elles et les malmener impunément ?
—Que...qu'elles conneries baragouines-tu...
L'homme s'appuya contre la cheminée pour s'aider à se relever. A nouveau debout devant Gabriel, il glissa discrètement son bras vers un objet caché dans l'ombre. Sa main se referma sur un tisonnier qu'il arbora fièrement telle une arme. Le fourbe ne manqua pas de le pointer dans la direction du jeune homme, comme pour le prévenir d'une attaque.
—Je ne prendrai même pas la peine de t'enterrer.
Comme toute réponse, Gabriel se figea. La colère qui transparaissait sur son visage se changea un air sérieux, calme, froid.
—Ne pointe pas cela vers moi.
Sitôt ces mots prononcés, sa main se porta à sa ceinture. Ses doigts s'enroulèrent autour d'un manche métallique et, lorsqu'il allongea son bras, une lame argentée s'extirpa d'un fourreau de couleur sombre. D'un geste fluide et rapide, il pointa son arme sous le menton du lâche qui lui faisait face.
—Fuis.
—Quoi ?
—Va-t-en pour ne jamais revenir et j'épargnerai ta vie.
—Elles ont besoin de moi ici.
—Ah oui ?
—Sans moi pour m'occuper de ces catins, jamais...
—Assez ! Ne parle pas d'elles de la sorte !
—Je les nourris.
—Hors de ma vue !
—Si tu le leur demandais, elles te diraient que je leur suis indispensable.
—DE-HORS !
—Elles m'appartiennent !
Malgré son désir de ne pas s'emporter, la haine finit par prendre possession de lui. L'épéiste perça de la pointe de sa lame le cou de l'immonde maitre de maison qu'il sommait de disparaître. Son corps chut lourdement sur le planché de bois. Le temps d'un instant, un silence presque total emplit la pièce où étaient réunis Gabriel, Odeline et Edna. Seuls se faisait encore entendre les gémissements de l'homme qui s'étouffait et le son des gouttes d'eau s'échouant sur le sol .
Sans un mot, Gabriel baissa la tête et sortit quelques instants, sous le regard choqué des femmes qui voyaient leur vie s'effondrer une fois encore
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La porte venait de céder. Les quelques résidus éparpillés sur le sol furent écrasés par la jeune femme qui entrait pour tenter de stopper l'intrus. Pas précipités. Trempé jusqu'aux os, l'enragé renversa quelques chaises pour se faire remarquer. Ce qu'il avait longtemps redouté s'était certainement passé, cette seule pensée suffisait à le mettre hors de lui. Alors qu'il refermait ses doigts sur le dossier d'une autre chaise, sa tête se tourna vers celle qui lui attrapait le bras. L'eau dégoulinait sur son visage où transparaissait la détresse.
—Arrête ! Le supplia-t-elle.
—Ne me touche pas !
—Que crois-tu faire Gabriel ?
—Je viens pour me racheter ! Tu ne m'en empêcheras pas.
—Réellement ?! Tu pense pouvoir changer le passé ?
—...Au moins vous débarrasser de ce monstre qui vous rend malheureuses.
—Non... Ne fais pas cela Gabriel. Tu as déjà fait assez de mal !
—Pour le dernière fois Odeline...Lâche moi !
Sa main se referma sur le poignet de l'innocente à qui il fit brutalement lâcher prise. La pauvre enfant, effrayée lorsqu'elle lut l'expression de rage sur le visage de Gabriel, recula de quelques pas en direction d'un petite cheminée dont le bois brûlé ne nourrissait plus aucune flamme. Non loin d'eux, une femme d'âge moyen, blonde, d'apparence frêle, fit irruption dans la pièce. Gabriel s'avança immédiatement vers elle. Les marques de coups qu'elle portait au visage ne lui échappèrent pas.
—Où est-il ?
—Mais qui êtes-vous ? Demanda-t-elle, effrayée.
—Edna, je cherche Harold...
Le loup se rua à son tour dans la pièce. L'équilibre précaire dont son corps fut victime lorsqu'il passa le cadre de la porte ne satisfit pas Gabriel, qui souleva la chaise qu'il enserrait. Le visage gras du paysan à la barbe pleine de bave le répugna. Sans réflexion aucune, il fit abattre l'objet sur sa longue chevelure graisseuse. Le coup arracha un cri à l'animal, qui perdit l'équilibre et s'effondra contre un mur.
— Non ! Cria Edna, apeurée.
Elle se précipita vers le blessé alors qui tentait de se remettre debout. Pour tout remerciement, il la repoussa violemment contre une lourde table de bois. La pauvre glissa sur le sol et n'osa pas se relever. Seule Odeline se pencha sur elle pour l'aider.
—Relève-toi ! Mugit Gabriel en s'adressant à son opposant.
Fraichement remit sur ses deux jambes, l'homme se reçut un coup au visage. Il riposta en imitant le jeune enragé. Bien trop vif, Gabriel dévia le coup et lui enfonça son poing dans le coin de l'oeil. Le pauvre tituba en cachant de sa main la partie haute de son visage. De son pied, Gabriel le poussa vers l’âtre de la cheminée. Le bonhomme, bien malhabile, s'étala honteusement sur le sol.
—Tu pensais pouvoir profiter d'elles et les malmener impunément ?
—Que...qu'elles conneries baragouines-tu...
L'homme s'appuya contre la cheminée pour s'aider à se relever. A nouveau debout devant Gabriel, il glissa discrètement son bras vers un objet caché dans l'ombre. Sa main se referma sur un tisonnier qu'il arbora fièrement telle une arme. Le fourbe ne manqua pas de le pointer dans la direction du jeune homme, comme pour le prévenir d'une attaque.
—Je ne prendrai même pas la peine de t'enterrer.
Comme toute réponse, Gabriel se figea. La colère qui transparaissait sur son visage se changea un air sérieux, calme, froid.
—Ne pointe pas cela vers moi.
Sitôt ces mots prononcés, sa main se porta à sa ceinture. Ses doigts s'enroulèrent autour d'un manche métallique et, lorsqu'il allongea son bras, une lame argentée s'extirpa d'un fourreau de couleur sombre. D'un geste fluide et rapide, il pointa son arme sous le menton du lâche qui lui faisait face.
—Fuis.
—Quoi ?
—Va-t-en pour ne jamais revenir et j'épargnerai ta vie.
—Elles ont besoin de moi ici.
—Ah oui ?
—Sans moi pour m'occuper de ces catins, jamais...
—Assez ! Ne parle pas d'elles de la sorte !
—Je les nourris.
—Hors de ma vue !
—Si tu le leur demandais, elles te diraient que je leur suis indispensable.
—DE-HORS !
—Elles m'appartiennent !
Malgré son désir de ne pas s'emporter, la haine finit par prendre possession de lui. L'épéiste perça de la pointe de sa lame le cou de l'immonde maitre de maison qu'il sommait de disparaître. Son corps chut lourdement sur le planché de bois. Le temps d'un instant, un silence presque total emplit la pièce où étaient réunis Gabriel, Odeline et Edna. Seuls se faisait encore entendre les gémissements de l'homme qui s'étouffait et le son des gouttes d'eau s'échouant sur le sol .
Sans un mot, Gabriel baissa la tête et sortit quelques instants, sous le regard choqué des femmes qui voyaient leur vie s'effondrer une fois encore