Note de la fic : Non notée
Publié le 19/08/2013 à 01:12:23 par Pseudo supprimé
"Bonjour, je m'appelle Matthew Thomphson, j'ai 27 ans, je suis anglais et je me suis engagé pour..."
-...Hé, Gray, t'es sûr que ça sert à quequ'chose que j'écrive ce foutu bouquin? Personne le lira de toute façon!
-Petit, on écrit pas pour les autres, on s'en fout d'eux, eux y sont pas là , t'écris pour pas devenir cinglé, parce que si tu passes ton temps libre à réfléchir... Bah tu vas dev'nir cinglé quand t'auras compris s'qui s'passe ici; compris?
-Ok ok l'vieux, t'énerves pas!
-T'vas voir si j'vais pas m'énerver si tu continues à m'appeler le vieux...
"… je me suis engagé pour servir mon pays, les Fritz ont voulu attaquer la Serbie, la Russie a voulu aider les Serbes et avec ces foutues alliances de politiciens, on s'est retrouvés avec une guerre comme on en avait jamais vue, on se bat partout, et mois j'suis tombé en France, ils ont toujours besoin d'aide ces français, y se foutent de nous ces cons. Mais bon, les politiques disent qu'on est alliés, alors on l'est. Là , on m'a envoyé avec le reste de la V° armée pour prendre une petite ville, Paschendale qu'elle s'appelle. On est commandés par le Général Gough; paraît que c'est un type bien, j'en sais rien de toute façon, je l'ai jamais vu, pour l'instant, je suis dans les tranchées en première ligne, pas d'bol, si y a un truc, c'est nous qu'allons morfler, ça c'est sur, en plus, les fritz y sont quand même bien remont...
-Hé, Gray, comment ça s'écrit "remontés"?
-Comment tu veux que j'en aie une foutue idée? C'est toi qu'as fait l'école!
-Ok, ok j'vais mettre aut' chose...
Un sifflement, le genre qui vous glace le sang quelques micro-secondes le temps que votre cerveau essaye de se rassurer en se disant "Non, c'est pas ça, ça peut pas être ça..." Et après, vous comprenez, et c'est la putain de panique.
Oui, je parle d'un obus de 80' de 1917, du genre qui faisait exploser les pauvres troufions qui essayaient tant bien que mal de se planquer; comme Gray.
Il a pas eu de chance Gray, les boches qu'ont tiré, bien planqués derrière leur canon on aurait dit qu'ils le visaient, l'obus est tombé pile sur lui, et j'me suis retrouvé avec un bout de ses tripes sur le tapis de sol de tente qui me sert de cape; j'me suis retenu de vomir et j'ai foncé me planquer avec les autres dans l'abri, sous terre.
On était là , on aurait dit des chiens, ceux qui venaient d'arriver sur le front se retenaient de chialer ou de se pisser dessus, les "vieux d'la vieille" eux essayaient de se caler comme y faut, parce que quand ça commence à tirer, ça s'arrête pas, Et moi, au milieu de ce merdier, j'pense à Gray, y m'parlait tout le temps de sa femme, ses enfants et ses petits-enfants qui allaient bientôt avoir 10 ans. Pauv' gars, y méritait pas ça, l'était trop vieux pour se battre, mais quand on dit que c'est la guerre, on chipote pas, tout le monde y va, les trop jeunes, les trop vieux, ceux qui devraient bosser ou s'occuper de leur famille,,,
Ah, là on entend les bon vieux .75 des français qui répondent aux Allemands, ces français, y sont ptetre cons, mais dans ce foutoir, on est tous potes, et pis faut l'dire, y font des putains de canons, leur 75 , l'est meilleur que tous ceux des boches, il tire vite, bien et fort, en plus, les gars qui les utilisent sont des bons. Et là , c'est nos potes de la V° qui s'y mettent! C'est très important de savoir reconnaître le canon au bruit, si tu sais pas faire ça, tu perds du temps à voir de quel côté les obus tombent, et t'as le temps de t'en prendre un si t'as pas de chance, et la chance, c'est pas là qu'on va la trouver.
Les fritz ont l'air de se calmer, ça tombe moins de notre côté, soit y prennent cher, soit y vont venir nous voir et y ont pas envie d'avoir les morts de leur gars en plus des nôtres sur la conscience; au cas où j'attache ma baïonnette et j'prends ma pelle que j'attache dans mon dos. Les chefs y disent que la baïonnette, y a que ça de vrai, mais ça ce casse, ça reste coincé et tu te fais tuer pendant ce temps, alors que la pelle, quand elle est bien aiguisée, tu peux couper le boche bien profondément, y a pas de problèmes.
Ce sifflement? Et merde... C'est le chef de section qui nous appelle, les boches ont du prendre cher et on est censés en profiter pour essayer de les virer de leur tranchée et de gagner quelques mètres... Putain; mais à quoi ça sert? A chaque fois j'me le demande, et à chaque fois j'me dis que si je suis pas tué par les Fritz, ça s'ra par le chef de section pour lâcheté; Et avec les Fritz au moins, j'ai une chance...
-...Hé, Gray, t'es sûr que ça sert à quequ'chose que j'écrive ce foutu bouquin? Personne le lira de toute façon!
-Petit, on écrit pas pour les autres, on s'en fout d'eux, eux y sont pas là , t'écris pour pas devenir cinglé, parce que si tu passes ton temps libre à réfléchir... Bah tu vas dev'nir cinglé quand t'auras compris s'qui s'passe ici; compris?
-Ok ok l'vieux, t'énerves pas!
-T'vas voir si j'vais pas m'énerver si tu continues à m'appeler le vieux...
"… je me suis engagé pour servir mon pays, les Fritz ont voulu attaquer la Serbie, la Russie a voulu aider les Serbes et avec ces foutues alliances de politiciens, on s'est retrouvés avec une guerre comme on en avait jamais vue, on se bat partout, et mois j'suis tombé en France, ils ont toujours besoin d'aide ces français, y se foutent de nous ces cons. Mais bon, les politiques disent qu'on est alliés, alors on l'est. Là , on m'a envoyé avec le reste de la V° armée pour prendre une petite ville, Paschendale qu'elle s'appelle. On est commandés par le Général Gough; paraît que c'est un type bien, j'en sais rien de toute façon, je l'ai jamais vu, pour l'instant, je suis dans les tranchées en première ligne, pas d'bol, si y a un truc, c'est nous qu'allons morfler, ça c'est sur, en plus, les fritz y sont quand même bien remont...
-Hé, Gray, comment ça s'écrit "remontés"?
-Comment tu veux que j'en aie une foutue idée? C'est toi qu'as fait l'école!
-Ok, ok j'vais mettre aut' chose...
Un sifflement, le genre qui vous glace le sang quelques micro-secondes le temps que votre cerveau essaye de se rassurer en se disant "Non, c'est pas ça, ça peut pas être ça..." Et après, vous comprenez, et c'est la putain de panique.
Oui, je parle d'un obus de 80' de 1917, du genre qui faisait exploser les pauvres troufions qui essayaient tant bien que mal de se planquer; comme Gray.
Il a pas eu de chance Gray, les boches qu'ont tiré, bien planqués derrière leur canon on aurait dit qu'ils le visaient, l'obus est tombé pile sur lui, et j'me suis retrouvé avec un bout de ses tripes sur le tapis de sol de tente qui me sert de cape; j'me suis retenu de vomir et j'ai foncé me planquer avec les autres dans l'abri, sous terre.
On était là , on aurait dit des chiens, ceux qui venaient d'arriver sur le front se retenaient de chialer ou de se pisser dessus, les "vieux d'la vieille" eux essayaient de se caler comme y faut, parce que quand ça commence à tirer, ça s'arrête pas, Et moi, au milieu de ce merdier, j'pense à Gray, y m'parlait tout le temps de sa femme, ses enfants et ses petits-enfants qui allaient bientôt avoir 10 ans. Pauv' gars, y méritait pas ça, l'était trop vieux pour se battre, mais quand on dit que c'est la guerre, on chipote pas, tout le monde y va, les trop jeunes, les trop vieux, ceux qui devraient bosser ou s'occuper de leur famille,,,
Ah, là on entend les bon vieux .75 des français qui répondent aux Allemands, ces français, y sont ptetre cons, mais dans ce foutoir, on est tous potes, et pis faut l'dire, y font des putains de canons, leur 75 , l'est meilleur que tous ceux des boches, il tire vite, bien et fort, en plus, les gars qui les utilisent sont des bons. Et là , c'est nos potes de la V° qui s'y mettent! C'est très important de savoir reconnaître le canon au bruit, si tu sais pas faire ça, tu perds du temps à voir de quel côté les obus tombent, et t'as le temps de t'en prendre un si t'as pas de chance, et la chance, c'est pas là qu'on va la trouver.
Les fritz ont l'air de se calmer, ça tombe moins de notre côté, soit y prennent cher, soit y vont venir nous voir et y ont pas envie d'avoir les morts de leur gars en plus des nôtres sur la conscience; au cas où j'attache ma baïonnette et j'prends ma pelle que j'attache dans mon dos. Les chefs y disent que la baïonnette, y a que ça de vrai, mais ça ce casse, ça reste coincé et tu te fais tuer pendant ce temps, alors que la pelle, quand elle est bien aiguisée, tu peux couper le boche bien profondément, y a pas de problèmes.
Ce sifflement? Et merde... C'est le chef de section qui nous appelle, les boches ont du prendre cher et on est censés en profiter pour essayer de les virer de leur tranchée et de gagner quelques mètres... Putain; mais à quoi ça sert? A chaque fois j'me le demande, et à chaque fois j'me dis que si je suis pas tué par les Fritz, ça s'ra par le chef de section pour lâcheté; Et avec les Fritz au moins, j'ai une chance...