Note de la fic : Non notée
Publié le 19/08/2013 à 01:11:32 par Pseudo supprimé
Trois coups retentirent dans le studio. Charlie avait l’habitude maintenant d’entendre cette mélodie, à la fois douce et sinistre. Cette mélodie annonçait deux choses : un sacrifice et un bonheur. Le sacrifice de devoir coucher avec un inconnu bedonnant, souvent la cinquantaine, dégageant les pires vapeurs d’alcool, de tabac et de sueur, pour quelques euros. Le bonheur de voir sa fille manger à sa faim puis s’endormir aux creux de ses bras, heureuse de sa petite vie.
Charlie n’était ni laide ni magnifique. Blondes, les yeux bleus, elle aurait pu être belle avec les mêmes quantités de cosmétiques et de maquillages que les bourgeoises de Paris. Mais ses vêtements rapiécés, ses cheveux hirsutes et emmêlés, les traces de semence masculine encore visibles et son décolleté trop imposant la transformaient en Cosette moderne, digne personnage d’une tragédie de Racine.
Tous ces hommes qui passaient, se vider les testicules, puis repartaient sans dire d’autres mots que des insultes visant à replacer la relation sexuelle dans leur film pornographique favori, la faisait passer pour un simple objet sexuel, une poupée gonflable plus vraie que nature pour seulement cent dix euros la nuit. On avait demandé à Charlie tous les déguisements possibles et inimaginables. Elle fut infirmière, hôtesse de l’air, professeur de mathématiques, secrétaire ou encore coach sportif. Elle avait testé toutes les positions du kamasutra, et était soumise aux plus monstrueux fantasmes de ses clients. Charlie n’avait pas le choix, si elle voulait faire vivre sa fille, si petite et si fragile, ignorant encore tout de la dure réalité.
Elle alla ouvrir. En face d’elle se tenait un homme petit et obèse, sortit tout droit d’un documentaire sur les pervers psychopathes. Charlie recula de quelques centimètres. Simple mesure de protection. Elle avait déjà reçut la visite de quelques proxénètes voisins venus la tabasser par peur de la concurrence.
L’homme se présenta brièvement, mais Charlie doutait de son identité. La plupart du temps, ses clients se présentaient sous un faux nom, histoire d’éviter la publicité. Il demanda les tarifs : trente euros la fellation, quatre-vingt euros pour une demi-heure, et cent dix euros pour la totale toute la nuit. La maison ne faisant pas de crédits. Offre non remboursable en cas d’insatisfaction du client. Celui-ci sourit, dévoilant ses dents jaunâtres et quelques carries, puis après avoir choisit la formule une demi-heure, se rua sur Charlie.
Il lui arracha rapidement ses habits, humant et embrassant chaque parcelle de sa poitrine abondante. Il fut rapide. Dix minutes tout au plus. Charlie se laissa faire. Elle savait parfaitement comment faire jouir un homme et profita de cette qualité pour en finir le plus vite possible. Enfin il lâcha son foutre blanc au dessus de son pubis, glissa quelques billets sur la table de nuit, et quitta l’appartement, en silence, tel un fantôme.
L’odeur âcre du plaisir flottait encore dans la pièce. Charlie soupira. Elle n’attendait plus aucun client. Elle s’effondra sur son lit, morte de fatigue. Cette nuit là, Charlie ne rêva pas. En fait, Charlie ne rêvait plus depuis sept ans.
Charlie n’était ni laide ni magnifique. Blondes, les yeux bleus, elle aurait pu être belle avec les mêmes quantités de cosmétiques et de maquillages que les bourgeoises de Paris. Mais ses vêtements rapiécés, ses cheveux hirsutes et emmêlés, les traces de semence masculine encore visibles et son décolleté trop imposant la transformaient en Cosette moderne, digne personnage d’une tragédie de Racine.
Tous ces hommes qui passaient, se vider les testicules, puis repartaient sans dire d’autres mots que des insultes visant à replacer la relation sexuelle dans leur film pornographique favori, la faisait passer pour un simple objet sexuel, une poupée gonflable plus vraie que nature pour seulement cent dix euros la nuit. On avait demandé à Charlie tous les déguisements possibles et inimaginables. Elle fut infirmière, hôtesse de l’air, professeur de mathématiques, secrétaire ou encore coach sportif. Elle avait testé toutes les positions du kamasutra, et était soumise aux plus monstrueux fantasmes de ses clients. Charlie n’avait pas le choix, si elle voulait faire vivre sa fille, si petite et si fragile, ignorant encore tout de la dure réalité.
Elle alla ouvrir. En face d’elle se tenait un homme petit et obèse, sortit tout droit d’un documentaire sur les pervers psychopathes. Charlie recula de quelques centimètres. Simple mesure de protection. Elle avait déjà reçut la visite de quelques proxénètes voisins venus la tabasser par peur de la concurrence.
L’homme se présenta brièvement, mais Charlie doutait de son identité. La plupart du temps, ses clients se présentaient sous un faux nom, histoire d’éviter la publicité. Il demanda les tarifs : trente euros la fellation, quatre-vingt euros pour une demi-heure, et cent dix euros pour la totale toute la nuit. La maison ne faisant pas de crédits. Offre non remboursable en cas d’insatisfaction du client. Celui-ci sourit, dévoilant ses dents jaunâtres et quelques carries, puis après avoir choisit la formule une demi-heure, se rua sur Charlie.
Il lui arracha rapidement ses habits, humant et embrassant chaque parcelle de sa poitrine abondante. Il fut rapide. Dix minutes tout au plus. Charlie se laissa faire. Elle savait parfaitement comment faire jouir un homme et profita de cette qualité pour en finir le plus vite possible. Enfin il lâcha son foutre blanc au dessus de son pubis, glissa quelques billets sur la table de nuit, et quitta l’appartement, en silence, tel un fantôme.
L’odeur âcre du plaisir flottait encore dans la pièce. Charlie soupira. Elle n’attendait plus aucun client. Elle s’effondra sur son lit, morte de fatigue. Cette nuit là, Charlie ne rêva pas. En fait, Charlie ne rêvait plus depuis sept ans.