Note de la fic : Non notée
Publié le 19/08/2013 à 01:10:52 par Pseudo supprimé
Elle se sentait terriblement seule. Elle était affalée dans son lit, la tête enfoncée dans son oreiller, un bras sous la poitrine, l'autre tenant un verre d'alcool dont les deux glaçons fondaient rapidement. La jeune femme soupira et ferma les yeux, préférant s'éloigner mentalement du désordre qui régnait en maître dans sa chambre. Au fond, Inkie savait ce qui n'allait pas dans sa vie, il n'était pas normal pour une personne de son âge de rester cloîtrée chez elle, devant un écran holographique, à parcourir l'extranet, ni de boire régulièrement seule, ni même de fumer autant. Elle souffla, soulevant sa chevelure blonde, la faisant partir en arrière, s'étalant sur le coussin trop mou et humidifia ses lèvres en passant sa langue dessus. Finalement, elle décida de se lever afin de reprendre sa place sur son siège, posant sa boisson favorite à gauche du clavier, pour ensuite se mettre à pianoter comme une professionnelle, rédigeant un article quelconque sur son blog afin de satisfaire ses fans et quelques tarés qui ne voient qu'en elle un vagin plus abordable que les autres.
« Salut, salut, salut l'extranet !
Ça fait un moment, pas vrai ? Et oui, votre bloggeuse préférée a dû s’absenter un moment, le temps de piquer une petite bouteille dans l'appartement du voisin ; ne lui dîtes pas, sinon, je pense bien que je suis morte.
Vous trouverez ci-joint (et non six joins, Karl, espèce de drogué ! ) une photo de votre servante entrain de picoler seule devant son écran ! »
Elle se recoiffa alors rapidement, réajustant ses mèches colorées rose et verte tout en prenant ensuite la pose, la bouche en bec de canard, tendant le verre de mauvais whisky devant elle et souriante d’un air faussement heureuse. Il y eut un flash et son portrait s'afficha à l'écran, à côté des diverses informations sur la galaxie, juste au-dessus de sa messagerie qui clignotait de manière sporadique. L'icône de la souris se posa en haut à droite de la photographie, elle cliqua, transmettant alors son visage au reste de l'univers. Au fond, elle s'en moquait royalement, c'était la routine. Critiquer les actions du sénat, critiquer les manoeuvres militaires, critiquer les races extra-terrestres, critiquer les humains… La critique était son passe-temps favori.
Une fois cette tâche accomplie, la jeune femme fit glisser sa chaise jusqu'à la fenêtre afin d'admirer la vue que proposer son appartement au deux cent vingt-cinquième étage. La ville était incroyablement vivante, les immeubles étaient illuminés, parsemés de néons et d'affiches publicitaires, les divers couloirs aériens voyaient passer plus de milles aéronefs à la minute. Plus bas, sur des passerelles emménagées, elle pouvait voir les badauds s'affairer à leurs affaires et plus bas encore, les ténèbres de la ville-basse. Son regard se porta ensuite vers le ciel noir dans lequel elle pouvait distinguer des vaisseaux spatiaux divers, certains qu'elle connaissait plus que d'autres. Un autre de ses loisirs était de s'amuser à retrouver les types de navires qu'elle voyait. Ses yeux se détournèrent alors des bâtiments militaires tandis qu'elle se retournait, tête baissée.
Cela lui faisait toujours cet effet la, la vision d'un croiseur lui rappelait l'époque où elle servait encore pour la République et l'épisode tragique d'Ingshan. Des larmes se mirent à couler le long de ses joues, emportant sans se gêner le maquillage qu'elle avait passé des heures à se mettre en se levant le matin, tandis qu'elle sanglotait silencieusement.
L'écran holographique passa alors à l'orange et une voix féminine se fit entendre.
« Nouveau message de La Patte Folle », répéta-t-elle pendant cinq bonnes minutes, à intervalle régulier, le temps qu'Inkie sèche ses larmes et se précipite devant son clavier.
Elle venait d’avoir des nouvelles de sa correspondante, une mercenaire avec qui elle conversait depuis maintenant plus de cinq ans. Son coeur s'était mis à battre bruyamment, tel un tambour de guerre, chantant de concert avant la bataille. Elle ouvrit le mail avec une joie visible sur son visage et le lu avec un intérêt certain, savourant les moindres lignes, les moindres mots.
« Ils se tenaient tous face à moi, silencieux, immobiles. Une armée disciplinée et potentiellement mortelle. Plus de trois milles hommes en rang, tous attendaient les ordres de leur officier.
Le Commandant Sud ne fit rien, il se tenait droit devant eux, sa hallebarde en main, les fixant d'un regard aussi noir que son armure. Un silence de mort s'était posé depuis déjà fort longtemps et personne n'osait le rompre. Seulement trois kilomètres nous séparaient tous.
Le vent se mit à souffler sur la base, relevant l'odeur de la charogne et du sang, le soleil et ses rayons rouge-orangés me transformaient en ombre aux yeux de mes ennemis. Certains frissonnaient, d'autres soupiraient et ceux qui restaient attendaient patiemment que leur chef lance l'assaut.
De mon côté, je me préparais mentalement, ajustant d'une main la lunette de mon fusil et me répétant que ma cause était juste. Bien entendu, elle ne l'était pas, mais j'arrivai à m'en convaincre afin de justifier mes actes. Ce tir, si jamais cela devrait être mon dernier, devait rester dans les mémoires. Avec un peu de chance, je serai partie avant que mes opposants ne me repèrent.
Je soupirai une dernière fois avant de retirer la sécurité de mon arme. Retirant ma respiration, je zoomait d’abord avant de presser la détente.
Les soldats sursautèrent, surpris. Le gradé, lui, parti violemment en arrière, s'écrasant lamentablement sur le sol, la tête éclatée. J'étais partie avant même qu'ils comprennent d'où ça venaient.
Après tout, je suis réputée pour ça, non ? Chaque mercenaire apprendra à craindre Ska'ara Jahl.
Au fait, oui, je sais, ça fait maintenant plus de deux mois que nous n'avons pas discuté… J'en suis désolée, mais le boulot, c'est boulot, tu vois ? Je suis du genre à glorifier mes actes, prends juste en compte l’essentiel pour ton projet de roman, nous en reparlerons après, si tu le veux bien.
Ton amie, Ska'ara. »
La jeune femme s'empressa alors de répondre de manière compréhensive et amusée, remerciant une fois de plus la « chienne de guerre » de lui donner des informations sur ses contrats afin de nourrir ses envies d'écrire, puis, une fois le message de réponse envoyé, décida de prêter une attention particulière aux actualités afin de voir si on parlait des événements narrés par sa correspondante.
Une fois de plus, ce qu'elle disait était vrai : Les reporters parlaient de l'assassinat d’un officier républicain sur un de leur monde-usine.
Elle s'adossa à son fauteuil, joignant ses mains, satisfaite, se posant une seule et unique question : « Que fait-elle actuellement ? ».
« Salut, salut, salut l'extranet !
Ça fait un moment, pas vrai ? Et oui, votre bloggeuse préférée a dû s’absenter un moment, le temps de piquer une petite bouteille dans l'appartement du voisin ; ne lui dîtes pas, sinon, je pense bien que je suis morte.
Vous trouverez ci-joint (et non six joins, Karl, espèce de drogué ! ) une photo de votre servante entrain de picoler seule devant son écran ! »
Elle se recoiffa alors rapidement, réajustant ses mèches colorées rose et verte tout en prenant ensuite la pose, la bouche en bec de canard, tendant le verre de mauvais whisky devant elle et souriante d’un air faussement heureuse. Il y eut un flash et son portrait s'afficha à l'écran, à côté des diverses informations sur la galaxie, juste au-dessus de sa messagerie qui clignotait de manière sporadique. L'icône de la souris se posa en haut à droite de la photographie, elle cliqua, transmettant alors son visage au reste de l'univers. Au fond, elle s'en moquait royalement, c'était la routine. Critiquer les actions du sénat, critiquer les manoeuvres militaires, critiquer les races extra-terrestres, critiquer les humains… La critique était son passe-temps favori.
Une fois cette tâche accomplie, la jeune femme fit glisser sa chaise jusqu'à la fenêtre afin d'admirer la vue que proposer son appartement au deux cent vingt-cinquième étage. La ville était incroyablement vivante, les immeubles étaient illuminés, parsemés de néons et d'affiches publicitaires, les divers couloirs aériens voyaient passer plus de milles aéronefs à la minute. Plus bas, sur des passerelles emménagées, elle pouvait voir les badauds s'affairer à leurs affaires et plus bas encore, les ténèbres de la ville-basse. Son regard se porta ensuite vers le ciel noir dans lequel elle pouvait distinguer des vaisseaux spatiaux divers, certains qu'elle connaissait plus que d'autres. Un autre de ses loisirs était de s'amuser à retrouver les types de navires qu'elle voyait. Ses yeux se détournèrent alors des bâtiments militaires tandis qu'elle se retournait, tête baissée.
Cela lui faisait toujours cet effet la, la vision d'un croiseur lui rappelait l'époque où elle servait encore pour la République et l'épisode tragique d'Ingshan. Des larmes se mirent à couler le long de ses joues, emportant sans se gêner le maquillage qu'elle avait passé des heures à se mettre en se levant le matin, tandis qu'elle sanglotait silencieusement.
L'écran holographique passa alors à l'orange et une voix féminine se fit entendre.
« Nouveau message de La Patte Folle », répéta-t-elle pendant cinq bonnes minutes, à intervalle régulier, le temps qu'Inkie sèche ses larmes et se précipite devant son clavier.
Elle venait d’avoir des nouvelles de sa correspondante, une mercenaire avec qui elle conversait depuis maintenant plus de cinq ans. Son coeur s'était mis à battre bruyamment, tel un tambour de guerre, chantant de concert avant la bataille. Elle ouvrit le mail avec une joie visible sur son visage et le lu avec un intérêt certain, savourant les moindres lignes, les moindres mots.
« Ils se tenaient tous face à moi, silencieux, immobiles. Une armée disciplinée et potentiellement mortelle. Plus de trois milles hommes en rang, tous attendaient les ordres de leur officier.
Le Commandant Sud ne fit rien, il se tenait droit devant eux, sa hallebarde en main, les fixant d'un regard aussi noir que son armure. Un silence de mort s'était posé depuis déjà fort longtemps et personne n'osait le rompre. Seulement trois kilomètres nous séparaient tous.
Le vent se mit à souffler sur la base, relevant l'odeur de la charogne et du sang, le soleil et ses rayons rouge-orangés me transformaient en ombre aux yeux de mes ennemis. Certains frissonnaient, d'autres soupiraient et ceux qui restaient attendaient patiemment que leur chef lance l'assaut.
De mon côté, je me préparais mentalement, ajustant d'une main la lunette de mon fusil et me répétant que ma cause était juste. Bien entendu, elle ne l'était pas, mais j'arrivai à m'en convaincre afin de justifier mes actes. Ce tir, si jamais cela devrait être mon dernier, devait rester dans les mémoires. Avec un peu de chance, je serai partie avant que mes opposants ne me repèrent.
Je soupirai une dernière fois avant de retirer la sécurité de mon arme. Retirant ma respiration, je zoomait d’abord avant de presser la détente.
Les soldats sursautèrent, surpris. Le gradé, lui, parti violemment en arrière, s'écrasant lamentablement sur le sol, la tête éclatée. J'étais partie avant même qu'ils comprennent d'où ça venaient.
Après tout, je suis réputée pour ça, non ? Chaque mercenaire apprendra à craindre Ska'ara Jahl.
Au fait, oui, je sais, ça fait maintenant plus de deux mois que nous n'avons pas discuté… J'en suis désolée, mais le boulot, c'est boulot, tu vois ? Je suis du genre à glorifier mes actes, prends juste en compte l’essentiel pour ton projet de roman, nous en reparlerons après, si tu le veux bien.
Ton amie, Ska'ara. »
La jeune femme s'empressa alors de répondre de manière compréhensive et amusée, remerciant une fois de plus la « chienne de guerre » de lui donner des informations sur ses contrats afin de nourrir ses envies d'écrire, puis, une fois le message de réponse envoyé, décida de prêter une attention particulière aux actualités afin de voir si on parlait des événements narrés par sa correspondante.
Une fois de plus, ce qu'elle disait était vrai : Les reporters parlaient de l'assassinat d’un officier républicain sur un de leur monde-usine.
Elle s'adossa à son fauteuil, joignant ses mains, satisfaite, se posant une seule et unique question : « Que fait-elle actuellement ? ».