Note de la fic :
Publié le 10/05/2013 à 02:15:54 par Sebantey
23 Février : 2h30
Douze policiers armés et équipés venaient de débarquer dans l'épaisse forêt bordant les villages aux alentours.
- Allez, on se bouge ! ordonna le chef de la brigade. On n'a pas toute la nuit devant nous !
Les deux camions dans lesquels ils étaient venus restaient en arrière, mieux valait arriver en toute discrétion.
- Bien, avant d'aller plus, petit rappel des faits ! annonça le chef. Le type qu'on cherche est un tueur exceptionnellement dangereux, qui a massacré plus de cinquante villageois dans les environs !
- Cin... cinquante ? répéta l'un des hommes, ahuri.
- Tout juste ! On a reçu un appel à l'aide il y a vingt minutes, d'où notre présence ici. Quelqu'un a appelé le commissariat, signalant qu'il avait été coincé par ce qu'il pensait être ce tueur dans un entrepôt abandonné pas très loin dans cette forêt. La victime a décrit un type particulièrement grand, approchant des quarante ans. On sait est l'entrepôt, alors on se déploie et on se rejoint là-bas. Personne ne bouge avant qu'on soit tous réunis, c'est clair ? Si vous le voyez qui essaye de s'enfuir, faites feu à vue. Les hautes autorités ont été très explicites : il ne DOIT PAS s'en tirer. Alors, que ce soit par une arrestation dans les règles ou une regrettable « bavure », ce taré ne sortira pas d'ici sans encombre. Je me suis bien fait comprendre ?
Ses hommes acquiescèrent, et ils commencèrent à se déployer en silence, couvrant le maximum de terrain possible. Le capitaine passa une main sur son visage et avança à son tour, avec les deux hommes qui l'accompagnaient. Pas question de se balader seuls contre un type pareil... Qui était-il, d'ailleurs ? Ils ne savaient pas s'il était armé, mais ils ne prendraient aucun risque. En revanche, le type qui avait appelé... Aucune chance de le retrouver en vie. Le chef de la brigade avait les nerfs solides, mais un cas comme ça, il n'en avait jamais vu. Pourvu que tout se passe bien...
**************************************************************
23 Février: 3h13
- On est bientôt arrivé ?
- On va pas tarder, je crois, répondit Leyah d'un ton anxieux. On sait même pas vraiment où c'est !
- A mon avis, il ne sera pas très difficile à trouver, dit Bloodmoon en haussant les épaules. Allez, détends-toi. Tout va bien se passer.
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23 Février: 2h47
L'entrepôt... Ils étaient tous autour, tendu comme pas possible, devant la grande porte rouge, même si l'épaisseur de la nuit ne permettait pas de le voir. Les lampes des hommes n'éclairaient que faiblement la façade du bâtiment. Certaines se mirent même à clignoter de manière anormale. Leurs armes pointés sur la porte, les policiers attendaient avec anxiété les ordres de leur chef. Celui-ci n'attendit pas ; il n'y avait pas de temps à perdre. Ils n'avaient vu personne en venant ici, ni même entendu quoique ce soit. Si le tueur était encore dans la forêt, alors il se cachait dans cet entrepôt. Et ce soir, ils le tenaient... Ce salaud allait payer pour ses crimes. Le capitaine fit signe à ses hommes ; aussitôt, deux ouvrir la grande porte en se plaçant chacun d'un côté, et le reste entra, prêt à faire feu.
A l'intérieur, tout était vide. Pas de carton, ni d'affaires abandonnées à la hâte, rien qu'un vaste terrain bétonné encadré de murs et d'un toit. Par contre, il y avait quelqu'un ici, debout près du mur du fond. Les policiers s'avancèrent vers lui, armes en joue, le sommant de lever les mains bien en l'air. L'individu ne bougea pas. D'ailleurs, il leur tournait le dos. Malgré cela, il était évident pour le capitaine que ce type ne correspondait pas à la description qu'ils avaient reçue. Il n'était pas particulièrement grand, et il était clair que ce n'était qu'un adolescent, loin de la quarantaine. Il était complètement habillé en noir, ce qui était assortit à ses cheveux. Les policiers remarquèrent alors qu'il tenait un téléphone portable à la main.
- Ca va, baisser vos armes ! ordonna-t-il à ses hommes. Mais rester vigilants. Hé, vous !
En s'entendant interpeller, l'inconnu se retourna, lentement, et planta ses yeux sombres eux aussi dans ceux qui capitaine.
- C'est vous qui nous avez appelés ? interrogea-t-il en s'approchant un peu.
Le garçon hocha la tête en silence. Il fixa le portable qu'il tenait.
- Très pratique, commenta-t-il avec un sourire.
D'un geste tranquille, il le rangea dans l'une des poches de sa veste. Certaines torches recommencèrent à faire des leur, s'éteignant l'espace d'un instant et se rallumant ensuite.
- Où est le tueur ? poursuivit l'officier. Celui dont vous nous avez parlé ?
- Vraiment, dit l'étrange garçon en ignorant le policier, je vous remercie d'être venus. Je commençais vraiment à m'ennuyer...
Sans prévenir, la porte du hangar se referma avec un grand bruit. Les deux hommes censés la garder se précipitèrent dessus, mais aucun de leurs efforts ne parvint à la faire bouger ne serait-ce que d'un centimètre. Les lampes clignotèrent de plus en plus vite, et certaines refusaient tout simplement de s'allumer. Les policiers commençaient à s'inquiéter sérieusement, et certains paniquaient déjà. Le sourire du garçon, même s'ils ne le virent pas, s'accentua. Comment auraient-ils pu s'empêcher d'avoir peur ? C'était sa spécialité, après tout...
- Putain, mais il se passe quoi ? cria l'un des policiers.
- Chef ! Les lampes ne marchent plus !
- Pourquoi cette porte refuse de s'ouvrir, bordel !
- Ca suffit ! hurla le capitaine. Gardez tous votre calme, et écoutez-moi ! On va...
Mais il ne put jamais achever sa phrase. Dans la totale obscurité qui régnait, ses hommes ne purent qu'entendre quelque chose fouetter l'air. L'instant d'après, des... choses tombaient par terre, pas très lourdes mais assez nombreuses. Ils ne tardèrent pas à se douter qu'il s'agissait des restes de leur supérieur. Leur panique naissante se transforma alors en véritable crise de folie effrayée. Des cris résonnèrent alors dans l'entrepôt ; tous étaient terrifiés, et d'autres se doublaient de douleur et d'agonie. Dans la totale incompréhension qui régnait, plusieurs hommes se mirent à tirer n'importe où, essayant de viser le garçon qu'ils considéraient comme clairement responsable de la situation. Certains tirèrent par mégarde sur leurs camarades, mais d'autres réussirent à atteindre leur objectif. Le feu qui sortait des canons en continu pendant une minute complète éclaira suffisamment pour voir le sang du garçon éclabousser le mur derrière lui. Et, dans chaque coin d'ombre de l'entrepôt, ils purent distinguer ses espèces de lames obscures qui se rapprochaient... L'inconnu ne dit rien, ne bougea pas, ne réagit pas aux balles qui pourtant l'atteignaient de plein fouet. Et dans le même temps, les policiers continuaient de mourir, tranchés, broyés, dans une peur si profonde et si intense qu'ils auraient accepté n'importe quoi pour y échapper.
Puis, un rire terrifiant éclata brusquement. Le garçon se tenait la tête, hilare, incapable de se retenir plus longtemps. C'était tellement pathétique ! Ces types étaient si fiers, ils se croyaient si forts, et les voilà en train de mouiller le sol de leur sang et de polluer avec leurs restes ! Ce rire paraissait si déplacé par rapport à la situation qu'il semblait venir d'ailleurs, d'un endroit que personne n'aurait voulu connaître. A présent, il ne restait plus qu'un seul policier en vie. L'homme, gravement blessé à la jambe, était couché sur le sol, la tête dans ses mains, les yeux fermés le plus fort possible, complètement terrorisé. Tous ses amis venaient de mourir, tués par ce môme tordu. Un putain de démon... Aucun mot n'était suffisamment fort pour exprimer l'abîme dans lequel l'homme se sentait, aucune comparaison n'avait le pouvoir d'expliquer à quel point la peur était profondément enraciné dans son corps et dans son esprit, le rendant déjà à moitié fou. Le garçon semblait s'en amuser énormément. Le dernier policier entendait des sons, des bruits qui se rapprochaient, menaçants, toujours plus vite... Il était incapable de le supporter. Il avait ouvert les yeux, mais il ne voyait rien.
- Arrête, arrête putain ! hurla-t-il, des larmes de désespoir lui traversant le visage. Je... ferais tout... tout ce que tu veux, mais laisse... laisse-moi sortir d'ici !
Mais rien ne se passa. Les bruits se rapprochaient toujours, et l'obscurité le gardait cruellement aveugle. Seul un très fin rayon de lune passa par l'une des fenêtres brisée de l'entrepôt, éclairant le mur du fond. Les yeux de l'homme s'agrandirent encore, de stupeur cette fois. Ce qui était évidemment du sang n'en était pas. Ce qui s'était échappé du corps du garçon lors des impacts scintillait à présent à la faible lueur, mais ce n'était pas rouge. Non, c'était affreusement noir. Une substance qui était complètement inconnue au policier. Il ne voulait même pas savoir ce que c'était. La silhouette qu'il apercevait à peine s'avança alors vers lui, très lentement. Tétanisé, l'homme referma les yeux. Il ne voulait pas le voir, ni l'entendre. Il n'en pouvait plus, c'était insoutenable, tout avait si mal tourné, c'était un cauchemar. Si seulement quelqu'un pouvait lui venir en aide...
Un dernier cri déchira alors l'épais silence de la forêt, et il ne resta plus dans l'entrepôt que le Prince des Ombres, seul, au milieu des cadavres.
Douze policiers armés et équipés venaient de débarquer dans l'épaisse forêt bordant les villages aux alentours.
- Allez, on se bouge ! ordonna le chef de la brigade. On n'a pas toute la nuit devant nous !
Les deux camions dans lesquels ils étaient venus restaient en arrière, mieux valait arriver en toute discrétion.
- Bien, avant d'aller plus, petit rappel des faits ! annonça le chef. Le type qu'on cherche est un tueur exceptionnellement dangereux, qui a massacré plus de cinquante villageois dans les environs !
- Cin... cinquante ? répéta l'un des hommes, ahuri.
- Tout juste ! On a reçu un appel à l'aide il y a vingt minutes, d'où notre présence ici. Quelqu'un a appelé le commissariat, signalant qu'il avait été coincé par ce qu'il pensait être ce tueur dans un entrepôt abandonné pas très loin dans cette forêt. La victime a décrit un type particulièrement grand, approchant des quarante ans. On sait est l'entrepôt, alors on se déploie et on se rejoint là-bas. Personne ne bouge avant qu'on soit tous réunis, c'est clair ? Si vous le voyez qui essaye de s'enfuir, faites feu à vue. Les hautes autorités ont été très explicites : il ne DOIT PAS s'en tirer. Alors, que ce soit par une arrestation dans les règles ou une regrettable « bavure », ce taré ne sortira pas d'ici sans encombre. Je me suis bien fait comprendre ?
Ses hommes acquiescèrent, et ils commencèrent à se déployer en silence, couvrant le maximum de terrain possible. Le capitaine passa une main sur son visage et avança à son tour, avec les deux hommes qui l'accompagnaient. Pas question de se balader seuls contre un type pareil... Qui était-il, d'ailleurs ? Ils ne savaient pas s'il était armé, mais ils ne prendraient aucun risque. En revanche, le type qui avait appelé... Aucune chance de le retrouver en vie. Le chef de la brigade avait les nerfs solides, mais un cas comme ça, il n'en avait jamais vu. Pourvu que tout se passe bien...
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23 Février: 3h13
- On est bientôt arrivé ?
- On va pas tarder, je crois, répondit Leyah d'un ton anxieux. On sait même pas vraiment où c'est !
- A mon avis, il ne sera pas très difficile à trouver, dit Bloodmoon en haussant les épaules. Allez, détends-toi. Tout va bien se passer.
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23 Février: 2h47
L'entrepôt... Ils étaient tous autour, tendu comme pas possible, devant la grande porte rouge, même si l'épaisseur de la nuit ne permettait pas de le voir. Les lampes des hommes n'éclairaient que faiblement la façade du bâtiment. Certaines se mirent même à clignoter de manière anormale. Leurs armes pointés sur la porte, les policiers attendaient avec anxiété les ordres de leur chef. Celui-ci n'attendit pas ; il n'y avait pas de temps à perdre. Ils n'avaient vu personne en venant ici, ni même entendu quoique ce soit. Si le tueur était encore dans la forêt, alors il se cachait dans cet entrepôt. Et ce soir, ils le tenaient... Ce salaud allait payer pour ses crimes. Le capitaine fit signe à ses hommes ; aussitôt, deux ouvrir la grande porte en se plaçant chacun d'un côté, et le reste entra, prêt à faire feu.
A l'intérieur, tout était vide. Pas de carton, ni d'affaires abandonnées à la hâte, rien qu'un vaste terrain bétonné encadré de murs et d'un toit. Par contre, il y avait quelqu'un ici, debout près du mur du fond. Les policiers s'avancèrent vers lui, armes en joue, le sommant de lever les mains bien en l'air. L'individu ne bougea pas. D'ailleurs, il leur tournait le dos. Malgré cela, il était évident pour le capitaine que ce type ne correspondait pas à la description qu'ils avaient reçue. Il n'était pas particulièrement grand, et il était clair que ce n'était qu'un adolescent, loin de la quarantaine. Il était complètement habillé en noir, ce qui était assortit à ses cheveux. Les policiers remarquèrent alors qu'il tenait un téléphone portable à la main.
- Ca va, baisser vos armes ! ordonna-t-il à ses hommes. Mais rester vigilants. Hé, vous !
En s'entendant interpeller, l'inconnu se retourna, lentement, et planta ses yeux sombres eux aussi dans ceux qui capitaine.
- C'est vous qui nous avez appelés ? interrogea-t-il en s'approchant un peu.
Le garçon hocha la tête en silence. Il fixa le portable qu'il tenait.
- Très pratique, commenta-t-il avec un sourire.
D'un geste tranquille, il le rangea dans l'une des poches de sa veste. Certaines torches recommencèrent à faire des leur, s'éteignant l'espace d'un instant et se rallumant ensuite.
- Où est le tueur ? poursuivit l'officier. Celui dont vous nous avez parlé ?
- Vraiment, dit l'étrange garçon en ignorant le policier, je vous remercie d'être venus. Je commençais vraiment à m'ennuyer...
Sans prévenir, la porte du hangar se referma avec un grand bruit. Les deux hommes censés la garder se précipitèrent dessus, mais aucun de leurs efforts ne parvint à la faire bouger ne serait-ce que d'un centimètre. Les lampes clignotèrent de plus en plus vite, et certaines refusaient tout simplement de s'allumer. Les policiers commençaient à s'inquiéter sérieusement, et certains paniquaient déjà. Le sourire du garçon, même s'ils ne le virent pas, s'accentua. Comment auraient-ils pu s'empêcher d'avoir peur ? C'était sa spécialité, après tout...
- Putain, mais il se passe quoi ? cria l'un des policiers.
- Chef ! Les lampes ne marchent plus !
- Pourquoi cette porte refuse de s'ouvrir, bordel !
- Ca suffit ! hurla le capitaine. Gardez tous votre calme, et écoutez-moi ! On va...
Mais il ne put jamais achever sa phrase. Dans la totale obscurité qui régnait, ses hommes ne purent qu'entendre quelque chose fouetter l'air. L'instant d'après, des... choses tombaient par terre, pas très lourdes mais assez nombreuses. Ils ne tardèrent pas à se douter qu'il s'agissait des restes de leur supérieur. Leur panique naissante se transforma alors en véritable crise de folie effrayée. Des cris résonnèrent alors dans l'entrepôt ; tous étaient terrifiés, et d'autres se doublaient de douleur et d'agonie. Dans la totale incompréhension qui régnait, plusieurs hommes se mirent à tirer n'importe où, essayant de viser le garçon qu'ils considéraient comme clairement responsable de la situation. Certains tirèrent par mégarde sur leurs camarades, mais d'autres réussirent à atteindre leur objectif. Le feu qui sortait des canons en continu pendant une minute complète éclaira suffisamment pour voir le sang du garçon éclabousser le mur derrière lui. Et, dans chaque coin d'ombre de l'entrepôt, ils purent distinguer ses espèces de lames obscures qui se rapprochaient... L'inconnu ne dit rien, ne bougea pas, ne réagit pas aux balles qui pourtant l'atteignaient de plein fouet. Et dans le même temps, les policiers continuaient de mourir, tranchés, broyés, dans une peur si profonde et si intense qu'ils auraient accepté n'importe quoi pour y échapper.
Puis, un rire terrifiant éclata brusquement. Le garçon se tenait la tête, hilare, incapable de se retenir plus longtemps. C'était tellement pathétique ! Ces types étaient si fiers, ils se croyaient si forts, et les voilà en train de mouiller le sol de leur sang et de polluer avec leurs restes ! Ce rire paraissait si déplacé par rapport à la situation qu'il semblait venir d'ailleurs, d'un endroit que personne n'aurait voulu connaître. A présent, il ne restait plus qu'un seul policier en vie. L'homme, gravement blessé à la jambe, était couché sur le sol, la tête dans ses mains, les yeux fermés le plus fort possible, complètement terrorisé. Tous ses amis venaient de mourir, tués par ce môme tordu. Un putain de démon... Aucun mot n'était suffisamment fort pour exprimer l'abîme dans lequel l'homme se sentait, aucune comparaison n'avait le pouvoir d'expliquer à quel point la peur était profondément enraciné dans son corps et dans son esprit, le rendant déjà à moitié fou. Le garçon semblait s'en amuser énormément. Le dernier policier entendait des sons, des bruits qui se rapprochaient, menaçants, toujours plus vite... Il était incapable de le supporter. Il avait ouvert les yeux, mais il ne voyait rien.
- Arrête, arrête putain ! hurla-t-il, des larmes de désespoir lui traversant le visage. Je... ferais tout... tout ce que tu veux, mais laisse... laisse-moi sortir d'ici !
Mais rien ne se passa. Les bruits se rapprochaient toujours, et l'obscurité le gardait cruellement aveugle. Seul un très fin rayon de lune passa par l'une des fenêtres brisée de l'entrepôt, éclairant le mur du fond. Les yeux de l'homme s'agrandirent encore, de stupeur cette fois. Ce qui était évidemment du sang n'en était pas. Ce qui s'était échappé du corps du garçon lors des impacts scintillait à présent à la faible lueur, mais ce n'était pas rouge. Non, c'était affreusement noir. Une substance qui était complètement inconnue au policier. Il ne voulait même pas savoir ce que c'était. La silhouette qu'il apercevait à peine s'avança alors vers lui, très lentement. Tétanisé, l'homme referma les yeux. Il ne voulait pas le voir, ni l'entendre. Il n'en pouvait plus, c'était insoutenable, tout avait si mal tourné, c'était un cauchemar. Si seulement quelqu'un pouvait lui venir en aide...
Un dernier cri déchira alors l'épais silence de la forêt, et il ne resta plus dans l'entrepôt que le Prince des Ombres, seul, au milieu des cadavres.