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- Antoine ! Réveille-toi... bon si tu te réveilles pas tant pis, je m'en fous, je vais bosser et si t'arrives en retard c'est ton problème.
- Ouais.. c'est ça.. gueule pas je suis déjà réveillé.

Je me réveillais progressivement dans mon lit et j'étais sur le point de me lever pour débuter ma première journée de rentrée.
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Je me lève bien que difficilement.
J'attrape les premières affaires que j'aperçois en repassant rapidement dans ma chambre, en même temps j'attrape la télécommande et allume la télé.
Je monte le son jusqu'à un volume raisonnable qui me permettra d'écouter depuis la salle de bain.
Après une douche bien chaude qui, même si elle n'aura pas eu le mérite de m'avoir réveillé, m'aura au moins rendu présentable pour ce matin, je m'arrête devant les infos départementales avec, une fois de plus, ces deux présentateurs bidesques :

- Bonne matinée à tous et à toutes ! Nous retrouvons tout de suite Samantha pour un flash spécial en direct de la Drôme, où, depuis une semaine, des épidémies de grippes sont déclarées. Ce département est l'un des premiers à subir les conséquences des fêtes d'hiver et affiche des chiffres énormes et totalement nouveaux en matière de malades.
- Exactement Jean-Luc, ici, à Romans-sur-Isère, une ville d'environs 10 000 habitants, plus d'un tiers de la ville est grippée ou en voie de l'être. Ce sont des chiffres inquiétants et les médecins ont rapidement étés submer...

Ouais, pas grand chose d'intéressant, chaque années les mêmes problèmes. Je saisis la télécommande que j'avais déposé sur mon lit une heure plus tôt.
La télé éteinte, j'enfile mon jean et mon sweet gris tout en prennant le chemin de la cuisine.
Je m'y prépare un café et quelque chose de mangeable à base de pain et de... bref peu importe tant que je calme cette faim.
L'horloge affiche 7h50, j'ai de la chance d'habiter à deux pas du lycée, je peux trainer un maximum chez moi et arriver plus ou moins à l'heure en cours.
Je fais un détour pour mon portable qui se trouve dans ma chambre, attrape mon sac au passage et ferme la porte à clé
Sac à l'épaule, je traverse la rue et m'y voilà.

C'est quel jour aujourd'hui ? Lundi... logique c'est la rentrée, deux heures de français. De quoi bien recommencer en quelques sortes. Donc j'en déduis que nous sommes à l'internat, salle 05.
Mes prédictions se révèlent justes puisque j'aperçois les autres élèves de la classe, je m'approche et fait le tour en distribuant des poignées de main puis m'arrête pour embrasser quelques filles que je connais et que j'aime bien.
Pas besoin de disposer d'un doctorat en médecine pour deviner comment se transmettent les maladies comme la grippe.

- Tu as pas vu Charles-Edouard ?
- Non, il est malade ou il fait pété mdr, y'a contrôle après le français j'ai pas révisé on va s'faire déchirer.

Contrôle ? Une boite de plus ou de moins. Je m'éloigne un peu des conversations entre yes-life quand j'entend sa voix.

- Salut Antoine !
Je me retourne et je la vis, comme d'habitude avec un sourire qui te fait oublier qu'à côté de toi se trouve la prof de français se délectant d'épier la conversation.
- Oh... Livia... Ca va ? Bien passées tes vacances ?
- Ouais ça va ! Ouais et toi ?
- Bien, bien...
- Antoine voulez-vous vous dégager de la porte, j'aimerais ouvrir et finalement commencer le cours si ça ne vous dérange pas bien sûr..
- Ouais... ça ne me dérange pas.
- Bref ! J'y vais, ma salle est juste là bas, on se voit plus tard ?
- Ouais à plus.

Elle s'en va vers sa classe.
Quand est-ce que j'aurais le courage de lui dire ?
Je l'aime... elle est magnifique avec ses cheveux chatains courts, ça lui va vraiment bien. J'aimerais tenir entre mes mains son visage radieux puis regarder à travers ses yeux pétillants couleur noisette...
Bon je m'éloigne un peu de la réalité et en plus comme je l'imagine ça fait psychopathe.

La porte s'ouvre et tous s'engouffrent dans la salle comme des bêtes se bousculant afin de retourner dans leurs enclos.
Je prend une place côté fenêtre avec un radiateur, ça me permettra de m'adosser au mur et de me réchauffer pour passer les deux prochaines heures.

Au bout d'une heure je suis pris d'affreux maux de têtes, ça provient surement de la substance que j'ai ingérée ce matin...
Je sais que si je demande directement d'allez à l'infirmerie dès le début de la rentrée ça va mal le faire mais vu qu'il y a épidémie pourquoi ne pas tenter ?

Je lève la main et au bout de cinq minutes, même si elle m'avait vu avant, cette grognasse me demande :

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a, vous vous sentez mal ? Vous avez envie de déserter dès la reprise ?
- Humm.. plus ou moins, je peux faire un tour à l'infirmerie, je me sens pas super bien.
- Disons que oui, ça m'évitera de devoir vous réveiller à chaque fois que vous entamez une sieste, si vous revenez en retard et que vous n'êtes pas passé par l'infirmerie, j'en informerais le CPE.

C'est ça... je sais pas ce qu'elle a avec moi à tout le temps me rabaisser mais bon, selon elle, je dois faisre exprès d'avoir l'air d'un cancéreux en phase terminale depuis le début de l'heure...
Je prend mon blouson et sort de la salle, bien décidé à ne pas retourner en cours.